Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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— Très bien, capitula le flic. Allons-y. Vous savez de quoi il s’agit ?

— J’ai ma petite idée, oui.

Les visiteurs s’assirent dans les fauteuils en cuir. Diane Vastel resta debout, appuyée à son bureau. On aurait dit qu’elle posait pour un portrait officiel à la Gainsborough.

— Notre enquête concerne les meurtres de deux artistes de…

— Je suis au courant. Donnez-moi la date qui vous intéresse. Je n’ai pas beaucoup de temps.

— La nuit du vendredi 1 er au samedi 2 juillet. Qu’avez-vous fait ce soir-là ?

— J’ai passé la soirée avec Philippe Sobieski. Nous sommes allés dîner à 21 heures au Relais Plaza, avenue Montaigne, puis nous sommes rentrés ici aux environs de 23 heures.

— Ensuite ?

— Il vous faut un dessin ?

— À quelle heure Sobieski est-il reparti ?

— Vers 9 heures du matin.

Barbie intervint :

— Votre mari n’était pas là ?

— Mon mari n’est jamais là.

À l’évidence, Diane Vastel pratiquait l’adultère comme d’autres la chasse à courre. En grand équipage et sans la moindre discrétion.

— Vous connaissez Sobieski depuis longtemps ?

— Un an et demi environ. Je l’ai rencontré en 2015.

— Dans quelles circonstances ?

Elle fit quelques pas, visage penché, mains jointes, comme si elle répétait le texte d’une pièce. Cette attitude ostentatoire ne lui convenait pas mais au fond, elle pouvait tout se permettre. Elle ne suivait pas les règles de l’élégance, c’étaient les règles qui tentaient de la rattraper…

— Il y a trois ans, j’ai monté avec quelques amies un club culturel. Nous rencontrons des écrivains, des artistes. En janvier 2015, on a sollicité Sobieski. Il nous a reçues dans son repaire de Saint-Ouen.

— Ça a été le coup de foudre ? ironisa Corso.

— Une femme peut vieillir, ses sentiments demeurent intacts.

— Je ne me moquais pas de vous mais de Sobieski. J’ai du mal à appréhender ses qualités de… don Juan irrésistible.

— Disons qu’il n’a pas l’air obsédé par la fesse fraîche, ce qui est déjà un soulagement pour une femme de mon âge. Par ailleurs, je suppose que vous l’avez déjà rencontré, c’est un curieux mélange de vulgarité, de provocation mais aussi de fragilité et même d’innocence… À une époque où vous pouvez finir les phrases de la plupart des hommes, c’est une bonne surprise.

Corso devait l’admettre : les contradictions du bonhomme avaient de quoi intriguer.

— Pour ne rien gâter, un sacré baiseur.

Corso n’avait jamais compris ce genre d’éloges. Comme si l’acte sexuel était une prouesse solitaire, comme préparer un soufflé ou sauter à la perche. Il lui semblait au contraire que, au risque d’énoncer une évidence, ça se passait à deux et que le champion d’une partenaire pouvait être le bon à rien d’une autre. It takes two to tango…

— Notre enquête nous a démontré que Sobieski a dans ce domaine des goûts particuliers.

— Je n’ai rien remarqué de particulier.

Nouvelle provocation, en référence aux goûts supposés coincés du petit fonctionnaire de police qu’il était. Corso n’avait pas envie d’entrer dans le détail.

— Il faut que vous compreniez une chose, insista-t-elle. Je couche avec Philippe mais ce n’est pas le meilleur de notre relation, loin de là. Même si, encore une fois, il est très performant de ce côté-là.

— Quel est le meilleur ?

La question venait de Barbie.

Diane désigna une petite toile que le flic n’avait pas remarquée dans son dos, accrochée entre les deux fenêtres fouettées de pluie.

— Son art, évidemment.

Encore une strip-teaseuse ou une hardeuse, nue et maigre, muscles à vif. Le tableau, de dimensions réduites, aux dominantes ocre, évoquait un geyser de feu.

Diane finit par passer derrière le bureau victorien pour s’asseoir dans un large fauteuil en cuir. L’avocat ne cessait de pianoter sur son ordinateur portable, plus secrétaire que nature. Pour n’être pas en reste, Barbie avait sorti un bloc et un feutre.

— Que pense votre mari de tout ça ? demanda Corso.

— Il adore Philippe.

— Il le connaît ?

— Sobieski est venu dîner plusieurs fois à la maison. Et mon mari l’a trouvé, comment dire, très distrayant. C’est un banquier qui dans toute sa vie n’a pas dû avoir deux idées originales. Alors, Sobieski…

Le flic s’en voulut de poser cette question vieille école :

— Votre mari sait pour… Enfin…

— Dans un couple, il arrive un moment où ce qui se passe dehors est moins important que ce qui se passe dedans. Je veux dire : il vaut mieux détourner le regard pour vivre dans une relative quiétude. Quitte à attraper un torticolis de temps en temps. Mon mari n’a rien à m’envier, croyez-moi.

— Très bien, fit-il en se levant, vous avez conscience qu’avec ce témoignage, vous innocentez Sobieski face à des accusations très graves ?

— Je ne l’innocente pas, je dis la vérité.

Après le témoignage sans appel de Junon Fonteray, celui de Diane Vastel, noté en détail par son propre avocat, clôturait le débat.

Il baragouina quelques formules de flic selon lesquelles Diane Vastel devait venir témoigner en personne au 36 dans les meilleurs délais et prit le chemin de la sortie, suivi par Barbie.

Cette fois, la propriétaire des lieux les raccompagna, ce qui était un privilège.

Sur le seuil de l’hôtel particulier, alors que la pluie tambourinait toujours sur la marquise de verre, elle se permit un conseil :

— Vous faites fausse route, commandant.

Corso réprima à peine un soupir de lassitude — il s’attendait à un nouveau plaidoyer en faveur de son cher artiste, mais Diane Vastel prit une autre direction :

— Sobieski est sans doute toujours un assassin. Je veux dire, au fond de lui. Mais il n’a pas tué vos filles. Ce n’est pas son style.

— Qu’est-ce que vous appelez « son style » ?

— Dans un accès de fureur, il pourrait encore, disons, franchir la ligne, étrangler sa maîtresse par exemple, ou tabasser à mort un modèle. Mais d’après ce que j’ai lu dans les journaux, votre assassin suit un rituel. Sobieski n’a pas cette intériorité… ésotérique. Il serait incapable de tout organiser, de ne pas laisser de traces, de s’exprimer à travers des symboles torturés. Tout ça, il le fait dans sa peinture et ça lui suffit largement.

Corso n’aurait su mieux dire.

41

Pas question de s’avouer vaincu. De retour au 36, Barbie s’attaqua aux chiffres. Sobieski n’avait pas de portable mais il avait des comptes en banque. Stock continuait à écumer les relations du peintre — on lui donna l’agenda — et étudiait de près son emploi du temps. Quant à Ludo, il n’était toujours pas rentré de Fleury.

Parvenu dans son bureau, Corso s’aperçut qu’il avait reçu un WeTransfer contenant toutes les pièces scannées du dossier d’enquête concernant le meurtre de Christine Woog en 1987. Il passa les dernières heures de l’après-midi immergé dans ces documents. À 19 heures, il s’était enfin persuadé que ce qu’il pressentait se confirmait dans les grandes largeurs : l’assassinat de Christine n’avait rien à voir avec ceux de Sophie et d’Hélène. Jacquemart avait laissé libre cours à ses obsessions et lui, comme un bleu, avait foncé tête baissée dans le panneau.

Les faits : le 22 mars 1987, Michel et Anne Woog, bijoutiers, partent comme chaque week-end dans leur maison sur le bord du lac de Neuchâtel. Leur résidence principale, aux Hôpitaux-Neufs, près de la frontière suisse, est donc vide pour deux jours. C’est du moins ce que pense Sobieski quand il y pénètre après avoir désactivé l’alarme. En réalité, Christine, leur fille, est revenue chez ses parents pour y réviser en toute tranquillité (elle a un studio près de l’université de Besançon).

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