Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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Il lui lança un coup d’œil en coin, espérant une réponse, mais Barbie referma l’agenda sans un mot. Le soleil était de retour et baignait le boulevard périphérique dans une clarté brumeuse — tout semblait décomposé en milliards de particules blanches.

— On est venus trop tôt, déclara-t-elle.

— Tu m’étonnes.

Barbie baissa sa vitre et inspira une goulée de pollution avec volupté. Son teint pâle semblait réfracter la lumière à la manière d’un tissu blanc. L’idée qu’elle pût bronzer paraissait aussi absurde que de mélanger de l’eau à l’huile. Simple incompatibilité de molécules.

— Tout ça est trop évident, fit-elle de son petit ton sec. L’étau, les tableaux de Goya, le carnet d’esquisses : trop d’indices tuent l’indice. Et en même temps, ce mec paraît si sûr de lui qu’il pourrait bien vouloir nous provoquer. Ou compter justement sur le fait qu’on ne croie pas à tant de signes accusateurs. Dans tous les cas, si ses témoins tiennent bon, on l’a dans le cul. Tout le reste, c’est de l’indirect, on peut être peintre, s’être tapé les victimes, aimer Goya et porter des costards blancs sans pour autant être un tueur en série.

Barbie avait parfaitement résumé la situation.

Remontant la rue des Pyrénées, Corso en rajouta une couche :

— Sans compter que son crime de 1987 n’a pas l’air de correspondre à notre affaire. Je me suis fait enfumer par le Jurassien…

Il voulut finir sur une note positive :

— Au moins, si Sobieski est notre coupable, il va se tenir à carreau. Il sait désormais qu’il est surveillé.

— Il l’est ?

— Mets un binôme sur le coup. Des gars sérieux.

— Pas très légal, tout ça.

— Tu passes le barreau ou quoi ?

Une fois garés rue des Cascades, ils découvrirent une impasse fermée par un carré de bambous encadré par une canisse. Derrière cette végétation, on distinguait un pavillon dont les fenêtres renforcées par des châssis d’acier avaient été transformées en larges baies vitrées. De longues femmes de bronze verdâtre, dressées parmi les feuilles, montaient la garde.

C’était l’adresse qu’ils cherchaient. Barbie sonna. Corso alluma une clope et checka ses messages. Un SMS de Bompart : « Conf’ de presse OK. » Tout s’était donc bien passé. Première bonne nouvelle de la matinée — ou peut-être une mauvaise. Bompart avait dû muscler sur leur suspect. S’il leur claquait dans les doigts, ils seraient la risée de toute la France.

Une voix de gamine retentit dans l’interphone :

— J’arrive.

Selon leurs premiers renseignements, Junon Fonteray venait d’achever sa troisième année aux Beaux-Arts de Paris. À ses heures perdues, elle jouait les assistantes pour Sobieski et d’autres artistes.

Ils patientèrent parmi les ombres des feuilles qui dansaient lentement sur les pavés de la cour. Une jeune fille en blouse blanche crado finit par émerger des bambous. Mains dans les poches, clope au bec, elle portait un étrange chapeau cloche à la mode des années 20, enfoncé sur ses cheveux couleur betterave.

— C’est pour quoi ? demanda-t-elle à travers la grille, l’air de s’en foutre royalement.

Corso montra sa carte et se présenta.

— Nous cherchons Junon Fonteray.

— C’est moi, fit-elle en déverrouillant le portail. Qu’est-ce que vous voulez ?

— Simplement vous poser quelques questions.

— Venez avec moi. Je dois continuer mon boulot.

Ils suivirent l’apprentie artiste parmi la végétation bruissante et contournèrent le pavillon pour atteindre une arrière-cour jonchée de fragments de statues.

Sans un regard pour les deux flics, Junon s’installa sur une chaise devant une statue de bronze, petite sœur de celles qui hantaient le jardin, mais celle-ci était allongée sur une planche posée sur deux tréteaux.

— Junon, c’est votre vrai nom ? demanda Corso en guise d’entrée en matière.

— Une idée de mes parents. Des originaux. Dans la mythologie grecque, c’est la protectrice des mariages. Vous voyez le genre.

Elle ne paraissait ni surprise ni hostile, seulement indifférente. Elle devait avoir dans les 20 ans. Pas jolie (un nez proéminent, en bec de toucan, ruinait toute harmonie de ses traits), elle dégageait pourtant quelque chose d’attirant. Ses yeux très clairs, son allure frêle (à peine quarante kilos toute mouillée), son extrême jeunesse, tout ça lui donnait une aura frémissante, une séduction qui ressemblait à une petite morsure dans le cou.

— Faut qu’j’aie fini avant ce soir…, fit-elle en ajustant un masque de ski et en attrapant du papier de verre.

— Qu’est-ce que vous faites ? Vous poncez la rouille ?

— Ça peut pas rouiller, c’est du bronze. Mais à la longue, l’oxydation devient irrégulière. (Elle désigna des marques noirâtres sur le flanc du torse et les membres de la sculpture.) On dirait des taches de vieillesse.

Elle se mit à passer énergiquement le papier de verre sur un des bras de la statue.

Corso se pencha près de son oreille et articula d’une voix forte :

— Vous souvenez-vous de ce que vous avez fait dans la nuit du 16 au 17 juin ?

— Oui. Y avait la fête de fin d’études des Beaux-Arts. J’y suis restée jusqu’à 22 heures à peu près, j’fais partie de la fanfare. Après ça, j’ai rejoint mon p’tit ami.

— Comment il s’appelle ?

Junon arrêta de poncer et ricana :

— Philippe Sobieski. Comme si vous le saviez pas.

Les mots de « petit ami » pour désigner le satyre qu’ils venaient de rencontrer avaient quelque chose d’obscène. Passons .

— Où vous l’avez rejoint ?

— Dans son atelier, à Saint-Ouen.

— Vous vous souvenez de l’heure exacte ?

— Environ 23 heures. J’ai pris un Uber. Vous pouvez vérifier.

Corso s’attendait à un solide alibi et aussi à un mensonge. Le coup du taxi pouvait être prémédité mais cela signifiait une réelle complicité et il n’y croyait pas. Cette môme pouvait être amoureuse de Sobieski — pas complice des horreurs commises sur Sophie et Hélène.

— Vous avez passé toute la nuit avec Sobieski ?

— Oui.

— Combien d’heures êtes-vous restée éveillée à ses côtés ?

— Au moins jusqu’à 4 heures du mat’. Avec lui, c’est toujours chaud. Il dit souvent : « Je suis comme le poireau : la barbe est blanche mais la queue encore verte. »

Corso ne releva pas la blague — il commençait à s’habituer à la vulgarité de Sobieski. La genèse des blessures, qui avaient duré au moins plusieurs heures, impliquait que le tueur s’était consacré à sa victime une bonne partie du 16 au 17. Exit Sobieski .

— Mademoiselle, insista-t-il encore, notre enquête concerne des meurtres d’une violence… abominable. Votre témoignage a une importance capitale. Si vous avez le moindre doute…

— Je n’ai aucun doute. Cette soirée est tout à fait claire dans ma tête.

— Un faux témoignage est passible de cinq années de prison minimum.

Junon ne daigna même pas répondre : elle avait repris son ponçage, l’air tranquille, produisant une fine poudre verte qui s’échappait à la manière d’une fumée.

Histoire de ne pas repartir totalement bredouille, Corso s’accorda quelques questions périphériques :

— Vous diriez que votre relation avec Sobieski est régulière ?

— Plutôt en pointillé.

— C’est-à-dire ?

— On se voit, très bien. On se voit pas, très bien aussi.

— Depuis combien de temps dure cette liaison ?

— Deux ans.

— Où et comment l’avez-vous rencontré ?

— Aux Beaux-Arts. Il est venu nous raconter son histoire.

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