Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2018, ISBN: 2018, Издательство: Éditions Albin Michel, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Terre des morts: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Terre des morts»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

La Terre des morts — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Terre des morts», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Tous ceux que j’ai appelés m’ont servi la même soupe : Sobieski, le grand peintre, le ressuscité de la société, etc.

— Stock ?

— Elle continue à gratter mais pour l’instant, rien de spécial. Ces dernières semaines, Sobieski s’est consacré comme d’habitude à ses deux activités favorites : la peinture et la baise.

— Maîtresses ou amants ?

— Visiblement un peu de tout… On attend les noms et les adresses.

— Vous n’avez repéré aucun contact entre lui et Sophie et Hélène ?

— Non. Mais y a une explication toute simple, Sobieski n’a pas de portable.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

— Il n’a pas d’abonnement, pas de téléphone, rien.

Sans doute une pose d’artiste — ou bien une technique pour n’être jamais tracé, façon terroriste.

— Ludo ?

— Toujours à Fleury. Pas de nouvelles pour l’instant.

Silence. Après l’emballement de la nuit dernière, le retour à la réalité avait un goût de gueule de bois. Pourtant, Barbie posa en douceur un listing sur le bureau de Corso. C’était son péché mignon, jouer le suspense avec ses propres résultats.

— Cadeau, fit-elle, un demi-sourire aux lèvres.

Le flic ne prit pas la peine de lire le nouveau document.

— Barbie vivait dans un monde de chiffres et de hiéroglyphes fermé aux autres.

— C’est quoi ?

— La liste des passagers du vol Iberia pour Madrid de samedi dernier, départ 7 h 40.

Corso lui avait demandé de vérifier s’il n’existait pas une trace d’un vol de Sobieski pour Madrid ces jours derniers.

Le flic vit le nom recherché stabiloté en jaune. Le peintre avait pris le vol avant le sien, ce qui lui laissait le temps de torturer et d’assassiner Hélène Desmora dans la nuit. Il était rentré à Paris le dimanche, la gueule en fleur.

Corso et Barbie se comprirent en un regard.

Le flic ouvrit le tiroir de son bureau et attrapa son Sig Sauer.

— On prend ma bagnole.

Durant le trajet, ils n’échangèrent pas un mot. Ils étaient comme deux acteurs qui répètent en silence leurs rôles respectifs. Corso surtout se demandait si cette visite n’était pas prématurée — leur panier était-il assez garni ? Fallait-il attendre de nouveaux indices ?

— C’est quoi ça ?

Porte de Saint-Ouen, le long du boulevard périphérique, s’alignait une file de tentes rondes Quechua autour desquelles s’agglutinaient des familles sales et débraillées. Un spectacle de fin du monde. Des mômes à poil, pieds nus sur le bitume, des femmes enturbannées qui cuisinaient à même le sol, des hommes en jogging, l’air taciturne. Sacs en plastique, bidons, détritus en tout genre jonchaient le sol. Ces gens vivaient à même une décharge.

— Des réfugiés syriens.

Depuis deux ans, des échappés de la dictature de Bachar al-Assad ou de l’oppression de Daech se retrouvaient là, aux portes de Paris, en attente de papiers et d’aide de la part du gouvernement français. Corso avait surtout entendu parler du coup de filet que ses collègues avaient organisé pour arrêter les hordes de mendiants syriens qui officiaient aux feux rouges du quartier — ils s’étaient tous avérés être des Roumains ou des Roms.

Malgré lui, il ralentit pour détailler cette pauvreté d’un autre siècle, déversée au pied des richesses de la capitale. Il n’était ni choqué ni révolté, il avait assez voyagé pour savoir qu’il suffisait de quelques centaines de kilomètres pour retrouver cette bonne vieille misère humaine florissante sur le « corps du monde », comme disait Nietzsche. L’originalité, c’était de la voir pousser ici, à quelques mètres des puces de Saint-Ouen, où les Parisiens aiment fouiner, marchander, jouer aux pauvres le temps d’un dimanche matin.

— T’y vas, oui ? s’impatienta Barbie.

Après avoir vasouillé dans les rues perpendiculaires à l’avenue Michelet, bourrées de dealers capuchés qui ne prenaient même pas la peine de se cacher, ils trouvèrent l’ancienne chaudronnerie où Sobieski avait installé son atelier. Le peintre avait acheté, cinq ans auparavant, cet immense bâtiment de briques du XIX e siècle.

Ils prirent quelques secondes pour contempler la masse rouge : plusieurs milliers de mètres carrés entièrement rénovés, rehaussés de lanterneaux, sortes de cabanons vitrés sur le toit qui permettaient de diffuser une lumière à la fois verticale et oblique.

— L’éclairage zénithal…, commenta Corso sur le mode ironique. Très important pour la création.

— Quoi ?

— Laisse tomber.

Ils s’acheminèrent vers la porte d’entrée, une grande vitre enchâssée dans une armature de métal noir laissant voir, de l’autre côté, les toiles géantes de Sobieski, en exposition permanente.

Corso sonna à l’interphone et se présenta de la plus sommaire des façons :

— Police.

Ils attendirent plus d’une minute avant de voir débarquer un petit bonhomme vêtu d’une chemise de nuit grise constellée de taches de peinture. À y regarder de plus près, il s’agissait d’une blouse comme en portaient les artistes au XIX e siècle.

À travers la vitre, Sobieski leur fit de grands signes — il paraissait hilare — et se mit en devoir d’ouvrir les lourds verrous de son portail.

Corso l’observa en transparence : il était à poil sous sa blouse, pieds nus dans de gros godillots sans lacets et coiffé d’un bonnet noir au bord roulé.

Les années de taule semblaient l’avoir dégraissé à froid — il était famélique. Tournant la poignée de sa main droite, il tenait de l’autre un couteau à peinture englué de pâte épaisse. Une vraie caricature.

— Entrez, entrez, fit Sobieski d’une voix nasillarde. Je vous attendais ! Notre amie commune m’a prévenu…

Barbie tiqua et Corso sourit pour mieux réprimer sa colère. Vraiment, Émiliya le ferait chier jusqu’au bout. Mais il ne devait s’en prendre qu’à lui-même, il n’aurait jamais dû la mêler à son enquête.

— Suivez-moi, on va dans mon atelier.

Sobieski avait une manière particulière de parler, qui convenait à sa voix. Une sorte de gouaille mi-parisienne, mi-banlieusarde, d’où les années de taule avaient gommé toute articulation soignée. Il avalait les mots et en recrachait des postillons de fer.

Ils traversèrent des vastes salles où étaient exposés des portraits hauts de plus de deux mètres. Vraiment impressionnant : ces hommes nus (sans doute des hardeurs) et ces femmes musculeuses ou grasses, à moitié dévêtues (stripers, putes, actrices porno…), exhibaient leurs corps englués de peinture dont les reliefs multipliaient les reflets blancs et les évanescences bleuâtres.

Sobieski était un artiste exceptionnel. Cru, obscène, vulgaire aussi, mais d’une force inhabituelle dans un paysage où les artistes les plus cotés se contentaient de découper des vaches en rondelles ou de sculpter des ballons. On retrouvait avec lui la puissance organique de la peinture, la sublimation bouleversante, touche après touche, de la réalité par le pinceau.

Le site même avait une noblesse particulière. Des salles aux murs uniformément blancs, une dizaine de mètres de hauteur sous plafond, un lanterneau dans chaque pièce déployant un puits de lumière presque aveuglante. Le lieu était digne des plus belles galeries d’art contemporain de Paris.

Dans l’atelier proprement dit, régnaient au contraire désordre et accumulation. Des toiles vierges étaient appuyées contre les murs, d’autres étaient déjà traitées — des couleurs uniformes les recouvraient à la manière de monochromes géants —, d’autres encore étaient emmaillotées de tissu épais. Puis il y avait l’œuvre en cours, une grosse femme avachie dans un fauteuil de velours défoncé. Impossible de ne pas penser au tableau Benefits Supervisor Sleeping de Lucian Freud vendu à New York par Christie’s près de 34 millions d’euros.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Terre des morts»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Terre des morts» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Vol des cigognes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Serment des limbes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Esclavos de la oscuridad
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «La Terre des morts»

Обсуждение, отзывы о книге «La Terre des morts» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x