Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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— T’as posé pour lui ? demanda-t-il pour prendre une autre direction.

Émiliya connaissait assez Corso pour deviner qu’il détenait déjà les preuves de ce qu’il avançait.

— Ça m’est arrivé une fois.

— C’est pas ton genre.

— Tu enquêtes sur Sobieski ou sur moi ?

Il esquiva encore une fois :

— La dernière fois qu’on s’est parlé, tu m’as dit que tu n’avais jamais posé pour un artiste.

— Ma vie privée ne te regarde plus. Si tu ne me dis pas à quoi rime cet interrogatoire, je raccroche.

— Sobieski est suspect dans une de mes enquêtes. On a trouvé un de ses carnets où tu es représentée en reine d’Égypte. Tout ce dont je te parle ne concerne que le boulot. Ne va pas t’imaginer que je pourrais utiliser…

— Tes méthodes sont toujours les mêmes.

— Tu sais donc que je peux te faire rapatrier d’urgence en qualité de témoin.

Elle ignorait s’il bluffait ou non (en réalité, il n’avait pas le pouvoir de la faire revenir en France, surtout pas pour lui poser trois questions à propos d’un peintre vaguement suspect), mais elle reprit sur un ton plus calme :

— Qu’est-ce que tu veux savoir ?

— Dans quelles circonstances tu as posé pour lui.

— Je l’ai rencontré en 2014. Tout de suite, il m’a proposé de lui servir de modèle. Il trouvait que j’avais un physique qui s’intégrait bien à son univers. (Elle gloussa.) Vu ses tableaux, je ne sais pas si c’est un compliment…

Soit Sobieski avait menti, soit c’est Émiliya qui mentait. Elle était beaucoup trop belle et trop chic pour l’univers de l’ex-taulard. Peu importait. Cela signifiait au moins que le carnet d’esquisses lui appartenait.

— Où se passaient les séances ? Dans son atelier ?

— Dans son atelier, oui. À Saint-Ouen.

— Ça n’a pas été plus loin ?

Elle rit encore — une fêlure dans du verre.

— Tu es jaloux ?

— Réponds à ma question.

— Il ne s’est rien passé. Je n’étais pas son style.

— C’est un dépravé pourtant.

— Il n’a rien à voir avec mes… préférences.

Violeur de femmes à 15 ans, prostitué mâle à 18, ils auraient pourtant fait la paire tous les deux.

— À ton avis, c’est un homme violent ?

— Il est doux comme un agneau. Je ne l’ai jamais vu en colère, ni même énervé. S’il a commis des actes violents, c’était il y a trente ans. Il a payé sa dette à la société, et aujourd’hui il est totalement intégré.

Ce discours politiquement correct sonnait mal dans la bouche d’Émiliya. Sa vision du monde était autrement plus complexe et torturée.

— Écoute, soupira-t-elle comme si elle était soudain fatiguée par cette conversation, le plus simple, c’est que tu te fasses une idée par toi-même. Va l’interroger si tu le soupçonnes de quoi que ce soit.

— Merci du conseil.

— En quelques minutes, tu comprendras sa vraie nature.

— Qui est ?

Nouveau soupir. Émiliya était une comédienne hors pair. C’était ce qui avait donné tout le sel à leurs simagrées sexuelles.

— C’est un enfant.

— Pardon ?

— Sobieski n’a pas eu d’enfance, pas au sens où on l’entend en tout cas. Ensuite, il a enchaîné directement avec dix-sept ans de taule. À sa sortie, on lui a accordé une place dans la société qu’il n’aurait jamais osé espérer. Il joue le rôle qu’on attend de lui. Mais il le joue avec allégresse, excitation. Un enfant… dans sa panoplie de Jack Sparrow un soir de Noël.

Corso n’avait jamais entendu de tels accents d’attendrissement dans la bouche d’Émiliya.

Il ouvrit le dossier sur son bureau, cherchant des portraits récents de Sobieski. Jadis, le voyou avait été beau — ses photos anthropométriques l’attestaient —, mais les années de taule l’avaient ravagé. Il s’était amaigri, asséché, momifié. Sa peau s’étirait sur ses os et il avait perdu ses cheveux. Ses sourcils avaient blanchi — ou disparu — et ses arcades formaient des saillies proéminentes, acérées. Vraiment pas la gueule d’un ange sous son sapin de Noël…

— Une ordure reste une ordure.

— T’as quelque chose contre lui ?

— Non.

— Alors arrête de m’emmerder. Thaddée vient de se réveiller et nous sommes en plein petit déjeuner.

Corso ne put s’empêcher de lui river son clou :

— Sobieski est notre principal suspect pour le meurtre des strip-teaseuses.

— Il y en a plusieurs ?

— Une deuxième, oui. Ce week-end. Le tueur l’a étranglée en la ligotant avec ses sous-vêtements. Il lui a placé la tête dans un étau pour pouvoir la défigurer tranquillement. Elle aussi avait posé pour Sobieski.

Émiliya accusa le coup.

Une seconde de silence passa puis elle se ressaisit.

— C’est bien triste, fit-elle sur un ton indifférent, mais inutile de harceler Sobieski sous prétexte qu’il a fait une erreur de jeunesse.

— Son erreur de jeunesse s’appelait Christine Woog. Elle est morte à 23 ans, défigurée et étranglée avec ses sous-vêtements par ton « génie ».

De nouveau, Émiliya marqua une pause, avant de reprendre :

— Je te connais, Corso. Tu vas t’acharner sur lui parce que tu n’as rien trouvé d’autre. Tu ne cherches pas la vérité, tu veux des résultats.

Corso feuilletait toujours les photos de Sobieski. Il s’arrêta sur un portrait torse nu. Sous ses fringues de mac, le gaillard portait un autre costume : sa peau (bras, épaules, torse, ventre et dos) était intégralement couverte de tatouages, dessinant une gangue bleutée. Symboles de taulard, ornements maoris, dragons orientaux, créatures d’heroic fantasy, tout y passait, du vert au noir, de l’ocre au rose, en rangs serrés. On aurait dit une chemise d’écailles s’arrêtant net au cou et aux poignets.

Il chercha une repartie mais il était déjà à court d’arguments. Il l’avait appelée trop tôt. Voilà sa faute.

— Oublie-le, répéta-t-elle. Et oublie que j’ai posé pour lui.

— Qu’est-ce que tu insinues ?

— Rien, mais ce détail ne doit pas arranger ton obsession.

— Si tu penses que…

— Je ne pense rien. Je trouve seulement curieux que tu recroises ma route en pleine enquête criminelle.

— Et moi donc ! Tu es en train d’inverser les rôles. Ce n’est pas moi qui pose à poil pour un tueur qui s’est enfilé dix-sept ans de ballon et…

— Toujours aussi vulgaire.

Corso compta mentalement jusqu’à cinq pour retrouver son sang-froid.

— Quand l’as-tu revu pour la dernière fois ? demanda-t-il posément.

— Je te l’ai déjà dit, ce n’est pas un ami. Seulement une relation. J’ai dû le croiser dans une exposition.

— Laquelle ?

— Je ne m’en souviens plus.

— Comment t’a-t-il paru ?

— Comme d’habitude, charmant, drôle, d’une intelligence exceptionnelle.

— Pas spécialement anxieux, ou au contraire excité ?

— Je raccroche, Thaddée m’appelle.

Elle ne lui proposa même pas de le lui passer. Il préférait ça. Quand son fils était loin, qu’il n’avait aucune chance de le voir avant plusieurs semaines, lui parler rouvrait aussitôt une plaie palpitante, toujours prête à saigner…

— T’as tort de prendre tout ça à la légère, conclut-il gravement. Les strip-teaseuses assassinées ont aussi été des sujets d’esquisses pour Sobieski. Tu es peut-être sur sa liste.

Émiliya rit doucement :

— Ne prends pas tes désirs pour des réalités.

37

Deux heures plus tard, Barbie déboula dans son bureau.

— Alors ? demanda Corso.

— Pas terrible.

— C’est-à-dire ?

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