Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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Les années les plus récentes étaient consacrées aux hardeuses, aux putes, aux junks — du dur. Le trait avait été abandonné au profit de couches de couleurs superposées qui définissaient les lignes, les ombres, les reliefs. Cette peinture sollicitait autant la vue que le toucher. La texture boueuse, pleine de plis et d’arêtes, de dépressions et de crêtes, appelait la main…

Néo-expressionnisme, c’était le mot qui revenait dans les articles et les catalogues d’exposition. En effet, on retrouvait dans ces gueules tordues mais souveraines, ces peaux marbrées mais désirables, la même violence que dans l’expressionnisme du début du XX e siècle ou encore dans la Nouvelle Objectivité des années 20, modèle Otto Dix ou George Grosz.

On le comparait aussi à des peintres plus récents : Francis Bacon, Lucian Freud… C’était tout le bien qu’il souhaitait à Sobieski, ces deux derniers artistes étant parmi les plus chers du marché. D’ailleurs, Corso, qui s’était toujours intéressé à la peinture contemporaine, trouvait étonnant de ne jamais avoir entendu parler de Sobieski. D’autant que le type avait eu droit à une débauche de reportages, d’interviews, d’invitations sur les plateaux télé.

Il s’interrogeait surtout sur la probabilité pour qu’un tel homme, ayant vécu non pas une réhabilitation mais une véritable résurrection, ait cédé à ses vieux démons, plus de dix ans après sa sortie du trou.

Corso ne croyait pas au pouvoir dissuasif de la taule. En quoi l’emprisonnement pouvait-il éteindre les feux qui torturaient les criminels ? Au contraire… Cela revenait plutôt à compresser les désirs funestes, à les mettre en bouteille en attendant la prochaine éruption. Qu’avait fait Sobieski de sa violence, de sa cruauté, de sa libido de cinglé entre ces murs ? Sa peinture l’avait-elle soulagé ? Avait-il sublimé la noirceur de ses désirs à travers ses pinceaux ? Corso en doutait sérieusement.

Il philosophait ainsi, seul dans sa piaule à 2 heures du matin, quand son regard tomba sur un détail d’une photo : on y voyait une série de toiles exposées lors de la foire internationale d’art contemporain, « Art Basel 2015 ». Le portrait le plus à droite représentait, sans doute possible, Mike, alias Freud, le hardeur philosophe, le seul ami de Nina Vice. Il posait nu, le gourdin au repos (une fois n’est pas coutume), et semblait littéralement jaillir du limon torturé de Sobieski.

Un point de plus pour la culpabilité de Sobieski. Il connaissait Freud. Il était sans aucun doute l’amant de Sophie et celui d’Hélène. Il était l’homme de la cave. Peut-être celui de Madrid. D’ailleurs, ses toiles, non pas dans la facture, mais dans l’esprit, avaient quelque chose à voir avec la veine noire et rouge de Goya.

Corso attrapa son téléphone portable et composa le numéro de Barbie.

— Tu dors, là ?

35

Ils se retrouvèrent au 36 et se mirent à la recherche de convergences. Corso voulait du solide avant de sonner à la porte du peintre. La première moisson fut infructueuse. Aucune trace de contact avec Sobieski dans les fadettes des victimes. Pas une seule fois son nom n’apparaissait parmi les clients du Squonk. Ni parmi les abonnés d’Akhtar.

Au petit matin, Corso se fendit d’un coup de fil à Mike, alias Freud. Au saut du lit, le hardeur n’était pas spécialement aimable. Surtout, il ne fit que répéter ce que les journaux ressassaient : Sobieski était un grand peintre dont le passé criminel était révolu. Un homme qui aimait peindre les marginaux d’une société qui l’avait rejeté lui aussi. Connaissait-il Sophie Sereys ? Mike n’en était pas sûr — lui-même connaissait mal l’artiste. Dans tous les cas, il n’avait jamais soupçonné que le boyfriend de la strip-teaseuse soit ce chauve de près de soixante balais.

Il appela aussi Catherine Bompart, il voulait lui faire part de son scoop et lui demander de reporter sa conférence de presse d’une journée. Peut-être le soir tiendraient-ils plus qu’un simple témoin mais un suspect mis en examen pour les meurtres de Sophie Sereys et d’Hélène Desmora. Bompart refusa. Elle exigea au contraire une note à propos de Sobieski. Corso la mit en garde : pas question de lâcher un nom ni d’en dire trop.

— Tu oublies que c’est moi qui t’ai tout appris, cingla Bompart.

À 8 heures, les flics n’avaient pas collecté un seul indice concret. Tout ce qu’ils avaient, c’étaient des suppositions et des liens à confirmer. Surtout, Stéphane voulait récupérer le dossier d’enquête complet du meurtre de Christine Woog en 1987. Il espérait débusquer dans les détails de ce premier assassinat les prémices de ceux de Sophie et d’Hélène.

Ils s’accordèrent une pause, un café au Soleil d’or, avant de retrouver à 9 heures tout le groupe sur le pied de guerre dans la salle de réunion. Le briefing tenait en quelques mots : on se focalise sur Philippe Sobieski.

— Stock, je te donne la matinée pour vérifier, discrètement, son emploi du temps aux dates qui nous intéressent.

— Pourquoi pas le lui demander ?

— Autant savoir où on met les pieds. Sobieski s’est farci dix-sept ans de placard. Depuis, il est un peintre reconnu et une figure médiatique. Va falloir se lever de bonne heure pour le prendre en faute. Ludo, t’as toujours des contacts à Fleury ?

— J’ai quelques connaissances.

— Prends le temps d’y aller et renseigne-toi sur lui. Quel genre de taulard il était, avec qui il traînait, etc. Il a passé dix ans là-bas, il a bien dû laisser quelques souvenirs.

— Et moi ? demanda Barbie.

— Toi ? T’as la matinée pour interroger son entourage par téléphone. Son galeriste, ses amis peintres, ses gonzesses, etc.

— J’annonce la couleur ?

— Non. Fais-toi passer pour une journaliste. Depuis sa sortie de prison, il n’arrête pas d’apparaître dans les canards et de s’exprimer sur les plateaux télé. Personne ne sera étonné de ton appel.

— Et le reste ? interrogea Ludo.

Allusion claire aux autres pistes : l’enquête de proximité autour d’Hélène Desmora, le passé commun des deux victimes, les abonnés d’Akhtar…

— Pour l’instant, on oublie. On se donne la journée pour creuser à fond le filon Sobieski. Pour le travail de fourmi, on a nos stagiaires.

Corso les salua et disparut dans son bureau.

Le plus dur restait à faire : appeler Émiliya. Après avoir bien réfléchi, il s’était décidé pour l’attaque frontale.

— Qu’est-ce qu’il y a encore ? demanda-t-elle sur son ton le plus cinglant.

— Tu connais Philippe Sobieski ?

Émiliya ne répondit pas tout de suite, visiblement désarçonnée par la question.

Enfin, au bout de quelques secondes, elle murmura :

— C’est un génie.

36

— Tu le connais personnellement ?

— Nous ne sommes pas amis, mais à chaque rencontre, j’ai pu mesurer à quel point son intelligence est… hors normes.

Le ton d’Émiliya trahissait un respect et une gravité inhabituels. La Bulgare n’était pas du genre admiratif, encore moins déférent.

— Comment l’as-tu rencontré ?

— À un de ses vernissages.

— Tu étais invitée ?

— Ça fait plusieurs années que je m’intéresse à son travail. Par ailleurs, nous avons des relations communes.

— Quelles relations ?

— C’est un interrogatoire ou quoi ?

Corso se racla la gorge au lieu de répondre — surtout, ne pas la braquer. Elle avait sans doute des informations précieuses pour lui et il marchait sur un terrain miné : le b.a.-ba pour un flic, ne pas mélanger vie personnelle et terrain professionnel.

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