Fred Vargas - Un lieu incertain

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Un lieu incertain: краткое содержание, описание и аннотация

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Le commissaire Adamsberg pensait que ces trois jours à Londres se résumeraient à ce colloque de flics auquel on l'avait convié. Il se trompait. Dix-huit chaussures sont retrouvées soigneusement alignées en face des portes du cimetière de Highgate. À l’intérieur, dix-huit pieds coupés. Une question demeure : à qui appartiennent-ils ? De retour en France, un terrible massacre ébranle la banlieue parisienne et fait travailler les méninges d’Adamsberg. Il ne se doutait pas que ces deux affaires l’emmèneraient si loin…
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d’humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l'objet d’adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Un lieu incertain nous plonge avec maestria dans une enquête aussi haletante que tortueuse. […] Ce qui est formidable avec Fred Vargas, c'est qu'elle nous entraîne sur des sables mouvants avec un talent et une imagination inégalables. […] Et élève le polar au rang du grand art. ELLE Un conte policier, une fantaisie littéraire d’une singulière liberté. Un pied de nez à la mort, dont l’auteur a décidément le secret.
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Veyrenc était revenu sans un mot avec un plateau chargé d’une bouteille, de fromage et de pain. Il le déposa par terre, reprit sa place sans regarder Adamsberg, remplit les verres, étala le fromage sur le pain — du kajmak, reconnut Adamsberg. Il le regardait faire, la tête toujours enfoncée dans ses mains. Faire des tartines de kajmak, pourquoi pas ? Au point où il en était ?

— Je suis désolé, dit Veyrenc en lui tendant un verre.

Il appuya plusieurs fois le verre contre la main d’Adamsberg, comme on force un enfant à desserrer les doigts, à sortir de sa colère ou de sa détresse. Adamsberg bougea un bras, saisit le verre.

— Mais c’est un beau garçon, ajouta Veyrenc assez vainement, comme pour mettre en valeur une goutte d’espoir dans un océan de calamité.

Adamsberg vida le verre d’un coup, un cul sec matinal qui le fit tousser, ce qui lui apporta un réconfort. Tant qu’on sent son corps, on peut encore faire quelque chose. Ce qui n’était pas le cas cette nuit.

— Comment sais-tu que j’ai couché avec Marie-Ange ?

— Parce que c’est ma sœur.

Nom de Dieu. Adamsberg tendit muettement son verre vers Veyrenc, qui le remplit.

— Mange du pain avec.

— Je ne peux pas manger.

— Mange quand même, oblige-toi. Je n’ai presque rien avalé non plus depuis que j’ai vu sa photo dans le journal. Tu es peut-être le père de Zerk, mais moi, je suis son oncle. Ce n’est pas tellement mieux.

— Pourquoi ta sœur s’appelle-t-elle Louvois et non pas Veyrenc ?

— C’est ma demi-sœur, la fille du premier mariage de ma mère. Tu ne te souviens pas du père Louvois ? Le livreur de charbon qui est parti avec une Américaine ?

— Non. Pourquoi ne me l’as-tu jamais dit quand tu étais à la Brigade ?

— Ma sœur et le petit ne voulaient pas entendre parler de toi. On ne t’aimait pas.

— Et pourquoi n’as-tu rien avalé depuis que tu as vu le journal ? Tu dis que Zerk n’a pas tué le vieux. Tu n’en es pas sûr en fait ?

— Non. Pas du tout.

Veyrenc posa une tartine dans la main d’Adamsberg et tous deux, consciencieusement et tristement, avalèrent lentement leur pain pendant que le feu s’affaissait.

XL

Armé cette fois, Adamsberg refit le chemin du fleuve, puis celui de la forêt, évitant les lieux incertains. Danica ne voulait pas le laisser aller mais la nécessité de marcher était plus impérieuse que les terreurs de la patronne.

— Il faut que je revive, Danica. Il faut que je comprenne.

Adamsberg avait donc accepté une escorte et Bosko et Vukasin le suivaient de loin. De temps à autre, il leur adressait un petit signe de la main sans se retourner. C’est à Kisilova qu’il devrait rester, là où le feu de la guerre n’était pas tombé, avec ces gens attentifs et bienfaisants, ne pas revenir dans la ville, fuir tous ceux de là-haut, leur glisser entre les doigts, fuir ce fils tombé de l’enfer. À chacun de ses pas, ses idées montaient et descendaient en vrac, comme il en avait l’habitude, poissons plongeant dans l’eau, remontant en surface, qu’il n’essayait pas d’attraper. Il avait toujours fait ainsi avec les poissons qui flottaient dans son crâne, il les avait toujours laissés libres de nager à leur guise, d’effectuer leur danse rythmée par le choc de ses pas. Adamsberg avait promis à Veyrenc de le retrouver à la kruchema pour un déjeuner tardif et, après une demi-heure de marche, de regards posés sur les collines, les vignes et les arbres, il s’y sentait mieux prêt. Il fit volte-face, sourit à Bosko et Vukasin, leur adressa deux signes qui signifiaient « merci » et « on rentre ».

— Il n’y a plus qu’à réfléchir, dit Veyrenc en dépliant sa serviette.

— Oui.

— Ou nous restons ici jusqu’à la fin de nos jours.

— Attends, dit Adamsberg en se levant.

Vlad était assis à une table, et Adamsberg lui expliqua qu’il devait parler seul avec Veyrenc.

— Tu as eu peur ? demanda Vlad, qui semblait encore impressionné d’avoir vu Adamsberg émerger de la terre, en gris et rouge, ce qu’il appelait « La Sortie du caveau », comme dans une grande histoire de son dedo.

— Oui. J’ai eu peur et j’ai eu mal.

— Tu as cru mourir ?

— Oui.

— Tu avais de l’espoir ?

— Non.

— Alors dis-moi quelles ont été tes idées, à quoi tu as pensé.

— À des kobasice.

— S’il te plaît, insista Vladislav. À quoi ?

— Je jure sur ta tête que j’ai pensé à des kobasice.

— C’est ridicule.

— Je m’en doute. Qu’est-ce que c’est ?

— Des saucisses. Et à quoi d’autre as-tu pensé ?

— À respirer goutte après goutte. À un vers aussi, Dans la nuit du tombeau, Toi qui m’as consolé.

— Est-ce que quelque chose t’a consolé ? Le ciel ?

— Aucun ciel.

— Quelqu’un ?

— Rien, Vlad. J’étais seul.

— Si tu n’avais songé à rien ni à personne, dit Vladislav, la voix un peu coléreuse, tu n’aurais pas pensé à ce vers. Quoi, qui t’a consolé ?

— Je n’ai pas de réponse. Qu’est-ce qui t’énerve ?

Le jeune homme à l’heureux caractère baissa la tête, détruisant son repas de la pointe de sa fourchette.

— Qu’on t’ait cherché. Qu’on ne t’ait pas trouvé.

— Tu ne pouvais pas deviner.

— Je n’y croyais pas, je m’en foutais. C’est Danica qui m’a forcé. J’aurais dû t’accompagner quand tu es sorti hier.

— Je ne voulais pas être accompagné, Vlad.

— Arandjel m’avait ordonné de le faire, souffla-t-il. Arandjel m’avait dit de ne pas te quitter d’un pas. Parce que tu étais entré dans le lieu incertain.

— Et ça t’a fait rire.

— Bien sûr. Je ne me suis pas posé de questions. Je n’y crois pas.

— Moi non plus.

Le jeune homme hocha la tête.

— Plog, dit-il.

Danica servit les deux policiers, troublée, son sourire allant d’Adamsberg à Veyrenc. Adamsberg y devina une hésitation, due à la présence du nouvel inconnu. Ce qui ne l’offensa pas, n’ayant plus l’intention de coucher avec quiconque durant le restant de son existence.

— Tu as pensé en marchant ? demanda Veyrenc.

Adamsberg le regarda d’un air surpris, comme si Veyrenc ne le connaissait plus, comme s’il attendait de lui une prouesse impossible.

— Pardon, dit Veyrenc, en faisant signe qu’il retirait sa phrase. Je veux dire : pourrais-tu exprimer quelque chose ?

— Oui. Dès que tu as reconnu Zerk sur le journal, tu m’as guetté pas à pas pour que je ne mette pas la main dessus. Seulement parce que c’était ton neveu. Je suppose donc que tu y es attaché, que tu le connais bien.

— Oui.

— Quand tu l’as entendu parler devant le caveau, était-ce sa voix ?

— J’étais trop loin. Toi, quand il t’a enfermé, était-ce sa voix ?

— Il n’a parlé qu’une fois la porte close. Et cette porte était trop épaisse pour qu’on s’entende, même s’il avait crié, ce qu’il ne voulait pas faire. Il avait glissé un petit émetteur sous la porte. Ça déformait son timbre. Mais sa manière de parler était bien la même. Tu sais où t’es, connard ?

— Je ne crois pas qu’il ait dit ça, réagit Veyrenc.

— Il l’a parfaitement dit et tu ferais mieux d’y croire.

— Si quelqu’un connaît bien Armel, il pourrait l’imiter.

— Oui, on peut l’imiter. On dirait parfois qu’il s’imite lui-même.

— Tu vois.

— Veyrenc, as-tu seulement un élément qui va dans ton sens ?

— Je me méfie quand un meurtrier abandonne son ADN sur les lieux du crime.

— Moi aussi, dit Adamsberg en visualisant la brave petite douille sous le frigidaire. Tu parles du brave petit mouchoir posé dans le jardin ?

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