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Hugues Pagan: Je suis un soir d'été

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Je suis un soir d'été» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1983, ISBN: 978-2265023154, издательство: Éditions Fleuve Noir, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Je suis un soir d'été

Je suis un soir d'été: краткое содержание, описание и аннотация

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Simon, un flic qui a eu des malheurs, se charge moyennant finances de retrouver Verlaine, comptable hors pair qui a disparu avec des tas de secrets redoutables dans la tête. Simon se met en piste et, de témoin en témoin, de cadavre en cadavre, remonte dans son passé à la recherche du temps perdu. De façon stupéfiante, il finira par le rattraper. Remarquable roman, d'un noir d'encre, bourré de personnages déchus et fatalistes. Tout ce qu'on aime. Michel Lebrun, 1984

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Je casse la croûte dans un gasthaus sympa, désert : un plateau de fruits de mer, des bricoles, du crabe. C’est avant le coup de feu, alors on me sert sous les platanes. J’en profite pour relire mes notes. Tout tient sur une page. C’est quand même un monde que les autres ne l’aient pas fait, ou alors…

Martigues, un quart d’heure. C’est bondé de touristes, du tout-venant polychrome. En sortant de la mairie, je remballe le carnet.

Verlaine a bien une frangine. Pour être plus précis, sa mère a divorcé et s’est remise avec un mec et ils ont eu un enfant, une fille, Myriam Stein, que le type a fini par reconnaître dix ans après sa naissance, en décembre 1971. Victor Emmanuel Cerutti et Myriam Stein.

J’appelle Tony depuis une cabine publique à Marseille, je lui balance les coordonnées de la fille.

Au ton qu’il adopte instantanément, je sens que ça ne lui plaît pas.

— Trop facile, hein ? je lui dis.

— Ouais, trop facile. Il a fallu quoi, deux heures…

— En comptant les trajets, un peu plus. Sans les compter, pas une demi-heure… En plus, il y a le téléphone.

— J’aime pas ça, Simon.

— Moi non plus. Sans compter que…

— Sans compter que quoi ?

— Sans compter que le type, à la mairie, c’était un conscrit à Stein. On a discuté le bout de gras cinq minutes et l’autre balluche m’a sorti son adresse.

— Merde ! soupire Tony. Merde et merde ! (Il réfléchit une seconde et il me déballe la même idée que celle qui me tarabuste depuis un bout de temps. Il me demande :) Tu as quelqu’un derrière ?

Je balaye la rue, des voitures vont et viennent, je m’attarde sur le cul de la Shelby embossée entre deux arbres. Il y a une chiée de manières de filocher un mec, et parmi toutes ces manières deux ou trois dizaines pour le faire sans être grillé.

— Je crois pas… j’hésite. Je vais quand même essayer de trouver Stein. Il sait peut-être où est la gosse, en ce moment.

— Passe pas au soleil, fait Tony.

Quand il balance ça, c’est qu’il est vachement inquiet, l’Arméno. Je raccroche. C’est fou ce qu’il faisait chaud dans cette boîte en verre, parce que quand je mets le pied dehors, j’ai l’impression de plonger dans un freezer tout habillé, alors que le goudron fond sous mes semelles.

Je roule en faisant gaffe dans le rétro, je m’offre un tas de tours et de détours, en variant tout le temps l’allure. La jauge à zéro, je m’arrête dans une station près d’Aix, une Total avec un tabac-journaux. Je fais le plein de chewing-gums, de cigarettes et de journaux, j’achète une torche électrique et des gants de conduite, j’ajoute un plan de la ville.

Quand le plein est fait, je roule au ralenti jusqu’au parking en bout de piste, je m’y range en épi, style Vingt-Quatre Heures du Mans, et j’étudie le topo.

Il passe des tas de bagnoles, une rafale de bahuts et rien à l’horizon. C’est quand même bizarre, cette impression. J’ai une balle de tennis dans la gorge, une vague envie de pisser, mais je sais très bien que si je vais aux gogues, je ferai pas trois gouttes, même en pressant l’éponge, je le sais. J’ai même les poils qui se hérissent sur les avant-bras.

La dernière fois que les connards m’ont coursé sur l’A. 36, ça m’avait fait pareil. Je sais pas si on peut parler d’instinct ou de prémonition ou quoi, j’ai beau chouffer par-dessus le plan, toujours rien. J’allume une cigarette en me passant le gras du pouce sous le nez, je m’envoie une lampée de gin, je dépiaute une tablette de chewing-gum et je me la fourre dans la bouche. Je secoue la tête.

Cette putain d’impression, je l’ai maintenant dans les coudes et la nuque. Je décolle doucement, en secouant encore la tête, comme un mulet…

La baraque à Stein, elle n’a pas d’étages, c’est une cahute genre cabanon avec une couverture de vieilles tuiles rosées, un ancien jardin de rosiers, devant. Il reste des tiges barbelées qui émergent de-ci de-là du sol sablonneux, entre les briques cassées qui bordaient les massifs.

Sous la véranda, il y a une vieille lessiveuse et un rocking-chair dont le bambou sans âge a revêtu la couleur terne et blanchâtre d’anciens ossements au clair de lune. Je cogne à la porte et il se passe rien. J’ai la main droite à plat sur le flanc gauche. J’ai jamais été farouche au pistolet de précision, mais pour ce qui est du tir instinctif, ça marche.

Je vais recogner ; le type qui ouvre est un grand mec maigre dans les cinquante-cinq ans. Il porte un maillot de corps jaunâtre, une cotte de mécano qui tient juste par la merde qu’il y a dessus et il a une carabine U.S. le long de la jambe. Sur ses grands pieds nus, il se déplace sans faire plus de bruit qu’un nuage sur le désert, le salaud. Des épaules noueuses, des battoirs énormes qui font paraître le flingue chétif, à côté.

Je lui colle ma carte sous le nez. Il recule pas à pas, sans tourner le dos, il pose la carabine sur la toile cirée. Il a des yeux bleuâtres et froids, braqués sur une idée fixe.

— Police, hein ?

Il se laisse tomber dans un fauteuil en osier. Sans me quitter des yeux, il se met la cheville gauche sur le genou et il commence à se dépiauter le gros orteil.

— Ça fait un moment qu’elles sont parties, commissaire, elle, y aura quatre ans à la saint-glinglin et sa mère voilà bientôt deux ans… Un sacré bout de temps. (Il retrousse les lèvres et ça dévoile une denture jaune de bourrique qui doit rien à la dentisterie moderne. Il me désigne une chaise, mais je reste debout. Un tortillo criblé de mouches nous pend du plafond entre les deux ; il y en a encore qui grésillent, pas tout à fait crevées.)

— Pourquoi vous pensez à elles, Stein ? je grince.

— Parce que j’ai jamais eu aucune raison, à part elles, d’avoir des emmerdes avec vous autres, les flics. Ça vous va, comme explication ?

— Où elle est ? je coupe.

— Laquelle, la vieille ou la neuve ?

— La neuve.

— Elle avait un appartement en ville. Elle vivait avec sa copine, une prof de linguistique qu’elle avait eue en première année… Ça a duré ce que ça a duré : presque deux ans. Après, la prof s’est tirée avec une autre première année et elle lui a laissé les loyers et la note d’E.D.F. sur le dos…

— Où elle est ? je répète.

— Elle avait une copine qui bossait sur Dijon, dans une boîte d’électronique. Elle a plaqué ses études et elle a filé la rejoindre. Elle a trouvé une place.

— Comment c’est, le prénom de la neuve ?

— Myriam ! il crache. Pourquoi, y a gourance dans l’azimut ?

— Non, je dis. C’était seulement pour voir si ça vous arracherait la gueule de le dire, rien qu’une fois…

Il fait un geste vers la table. Il est monté sur roulement à billes, comme une tourelle de char, mais moi j’avais la main sur le flingue. Je lui colle le canon entre les deux yeux, je secoue l’U.S. M1 de la gauche. Il se lève pas, il fait rien, il reste immobile avec le pied toujours au même endroit, les mains en l’air.

— Combien de fois tu as essayé de te la faire, Myriam, avant qu’elle aille se foutre à la colle avec sa copine ?

Je pousse le calibre. Ou il voit mes doigts, ou il voit ma gueule, en tout cas, il moufte pas. Je pousse encore et il dit avec amertume :

— Ça va comme ça.

Je me recule d’un pas, je décolle le Browning. Ça laisse une trace violacée, parfaitement circulaire. Je vide la carabine, il regarde les cartouches rouler par terre. Il baisse les mains.

— Vous pouvez pas comprendre, commissaire.

Il met les deux pieds bien à plat sur le carreau, il sort un carton à chaussures plein de photos. Des centaines de photos, de tous les formats. Il a pas besoin de piocher dedans, il en sort une et il me la tend.

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