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Hugues Pagan: Je suis un soir d'été

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Je suis un soir d'été» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1983, ISBN: 978-2265023154, издательство: Éditions Fleuve Noir, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Je suis un soir d'été

Je suis un soir d'été: краткое содержание, описание и аннотация

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Simon, un flic qui a eu des malheurs, se charge moyennant finances de retrouver Verlaine, comptable hors pair qui a disparu avec des tas de secrets redoutables dans la tête. Simon se met en piste et, de témoin en témoin, de cadavre en cadavre, remonte dans son passé à la recherche du temps perdu. De façon stupéfiante, il finira par le rattraper. Remarquable roman, d'un noir d'encre, bourré de personnages déchus et fatalistes. Tout ce qu'on aime. Michel Lebrun, 1984

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— Bon, je dis sans m’énerver, qu’est-ce qui manque pour avancer, Tony ?

— L’endroit.

— Ça va. Et qui c’est qui a une idée de l’endroit ?

Il se tourne vers moi, son verre de chablis entre les doigts. Il me dévisage.

— Un mec. Il a pas une idée de l’endroit, parce que l’endroit, personne le connaît d’un coup sur l’autre, sinon il y a une paye que la combine serait à l’eau. Non, il connaît des endroits, trois ou quatre coins où on pourrait accrocher la remorque…

— Ils ont une vidéo, dedans.

— Je sais, dit Tony.

— On va quand même pas s’amuser à filocher un bahut avec une tourelle vidéo sur la remorque. Sans compter que les caméras, elles sont pratiquement invisibles…

— On va pas filocher, il annonce. On va ratisser, comme tu en as eu l’idée. On va quadriller un coin…

Je me passe la main sur la figure.

— Qui c’est, le mec, Tony ?

— Verlaine, il lâche. Verlaine…

Je jette la cigarette au pif. Une goutte grosse comme une pièce de dix balles s’écrase sur l’aile de la Jaguar. Tony sort un étui à cigares et une pochette d’allumettes et me tend le tout. Il veut faire la paix.

La fille se tire après avoir tout remis dans son fute à grands coups de cul. J’allume un havane à Tony. On se retape un chablis.

— Il faut trouver Verlaine, Simon.

— Bon.

— Tu as une idée ?

— Non, je lui mens.

— Il bossait pour Antoine Morin. À force, un beau jour, il est tombé sur une facture de la boîte, des produits chimiques. Il y connaissait que pouic dans le bizeness de la came, mais il s’est tuyauté. Après, il a attendu qu’une autre facture repasse et il s’est mis au boulot. (Tony attaque un chausson aux pommes.) Il leur voulait pas de mal, remarque. Il voulait un petit bout du gâteau…

— Et ils n’ont pas voulu ?

— Morin n’a pas voulu. Verlaine a eu tout juste le temps de se tirer avant qu’ils le coulent dans un pilier en ciment, quelque part dans une marina quelconque.

— Il a aussi eu le temps de passer à la banque.

— Qu’est-ce que tu veux, des fois, les amateurs, c’est meilleur que les pros. C’était sa peau qu’il défendait, Verlaine.

— Tu crois qu’il est au gaz ?

— Y a intérêt, opine Tony. Il connaissait tout sur leurs boîtes, les achats de terrain, les participations, tout le tremblement… Sur la fin, Morin, il était de moins en moins prudent, il frayait avec les politicards, ça fait qu’il avait tendance à se reposer sur Verlaine, question intendance. (Il se rembrunit, mâchouille un bout de chausson.) Il a un contrat au cul, Verlaine.

— Un contrat ?

Tony me fixe, l’air emmerdé.

— Ouais. Un contrat. Un soliste de la Grande Ville.

Je tire sur mon cigare, les jambes étendues devant moi.

Une autre goutte de pluie éclate, en plein milieu de la table, et une troisième. On a tout juste le temps de remballer. On se réfugie dans la Jaguar. Tony met une bande au hasard. On carbure un peu de Chivas. On examine le coup sur un certain nombre de coutures.

Quand j’étais encore dans la Grande Maison, j’avais déjà entendu parler de ce bahut, le Hollandais Volant de la came : un tracteur avec une remorque qui se baladait entre Menton et le Perthus, avec un labo à bord, des chimistes de Marseille, le cauchemar des Stups, un bahut qui était censé circuler en transport sous douane avec une couverture digne du Nimitz, rien que des Italo-Américains dotés de M. 16 et de Winchester à pompe calibre .12.

— On tire le bahut, Tony, d’une manière ou d’une autre. On le garde sous cloche. Après, on négocie avec les Ritals : le bahut contre le gros paquet.

— Ils ont blindé la remorque, mec. C’est pour ça qu’elle se traîne sur la route. Quand ils opèrent, ils sont au moins une dizaine, au bas mot, à faire le chouffe.

Je lui tape un autre cigare.

— Donne-moi deux jours, Tony.

— La semaine, si tu veux.

— Deux jours, j’insiste.

Je lui tape son sachet d’allumettes. La pluie claque sur les tôles et le parking s’est mis à fumer. Je devine à peine le mufle de ma Shelby, vingt mètres derrière.

— Verlaine, me dit Tony. Si on l’a pas, ou si les autres l’ont avant nous, on a le cul dans l’eau.

6

Je déniche un Borel quelconque planté dans la verdure, je prends une chambre sur l’arrière ; c’est standard : la radio à la tête du lit, les rideaux moutarde, la salle de bains carrelée ; c’est propre et vaguement désespérant. Je repense à ce que disait le père Camus avant de s’emplafonner direct un platane sur la 6 : « En gros l’endroit où j’aimerais le mieux vivre et éventuellement mourir, c’est encore une chambre d’hôtel. »

S’il avait connu ces nouvelles boîtes à godasses pour frais généraux, il aurait économisé le platane.

Je déballe mon sac, j’enfile une veste en jersey bordeaux sur mon col roulé blanc ; c’est pas pour frimer, c’est pour pouvoir glisser mon étui à pince dans la ceinture sans que ça se voie trop.

Avec ma gueule couleur acajou de vieux Cheyenne, couturée de partout, et mes cheveux blancs, ça suffit largement, question d’attirer l’attention.

La pluie crépite, sur les bagnoles ; devant, par moments, on dirait un grésillement de graisse fondue dans une vieille poêle ; la pelouse trempée luit comme le dos d’un castor et le gravier crisse sous les pas.

Je me trouve une table au fond avec vue sur la mer, sauf que la mer est encore à deux cents bornes, je commande une entrecôte grillée, une bouteille de Gevrey et un banana split. La salle ne se remplit pas : rien que quelques couples comme on en rencontre partout, passé les huit cents sacs par mois, quelques types en symposium dans le coin.

Quand j’ai fini, je passe une heure dans la salle de télé, je me farcis les infos et un débat filandreux que j’écoute pas ; c’est pour regarder des images, n’importe quoi qui vienne du monde des vivants. Il en débarque un plein car de mochetés, une réservation, des vivants…

Je me replie sur la piaule, je prends une douche en évitant de baisser les yeux, j’enfile une vieille djellaba noire. Je passe un moment à démonter et remonter le Browning, la tête ailleurs.

Je prends des saloperies pour dormir. En m’endormant, il me semble que j’entends du Miles Davis à côté, mais c’est sûrement une illusion, ou alors l’ironie…

Le lendemain matin, j’attaque sur les chapeaux de roues, après un noir corsé et un pot de jus d’orange. J’ai toujours le calibre dans la ceinture, mais j’ai mis un costard en tergal bleu électrique sur le col roulé. Dans le portefeuille, j’ai remis ma carte de flic, celle que j’ai pas pu rendre parce que je l’avais paumée avec le reste des papiers quand j’ai su qu’ils m’avaient fabriqué.

C’est pas une panacée, mais ça aide. La gueule n’est plus tout à fait la même, seulement l’expérience apprend que les gens ne regardent pas trop la gueule.

Ils voient surtout ce qui est écrit en gros, et encore, la plupart du temps ils sont bien trop occupés à trouver le moyen de se défiler ou expertiser le costard et les godasses.

Question corpulence, je fais assez jeune patron, dans le genre commissaire Moulin ; comme quoi la téloche n’a pas que des mauvais côtés et quant au reste, c’est question d’autorité. Pour faire plus vrai, j’ai aussi un carnet Constellation vert pisseux et une pointe Bic cristal.

En trois heures, je suis à Sète. Je fonce à l’état civil presque à la fermeture, je consulte un registre. Dix minutes bon poids, en prenant des notes. Avec les mentions marginales, je ricoche sur Martigues. Je pourrais aussi bien téléphoner, mais c’est sur la route.

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