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Hugues Pagan: Je suis un soir d'été

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Je suis un soir d'été» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1983, ISBN: 978-2265023154, издательство: Éditions Fleuve Noir, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Je suis un soir d'été

Je suis un soir d'été: краткое содержание, описание и аннотация

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Simon, un flic qui a eu des malheurs, se charge moyennant finances de retrouver Verlaine, comptable hors pair qui a disparu avec des tas de secrets redoutables dans la tête. Simon se met en piste et, de témoin en témoin, de cadavre en cadavre, remonte dans son passé à la recherche du temps perdu. De façon stupéfiante, il finira par le rattraper. Remarquable roman, d'un noir d'encre, bourré de personnages déchus et fatalistes. Tout ce qu'on aime. Michel Lebrun, 1984

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— Vous étiez ensemble à l’armée. Vous étiez dans les commandos et Verlaine, il s’occupait des explosifs. (Elle rit, comme on rit quand on a un coup dans l’aile. À ce moment-là, je me suis rendu compte de la voix qu’elle avait, cassée comme si on lui avait martelé le larynx à coups de tuyau de plomb, une voix de jeune dure.) C’est marrant, hein, on imaginerait pas Verlaine dans les explosifs, quand on le voit comme ça.

Je me retourne. Elle a quand même défait les deux boutons du haut. Pas trop de seins en effet, même si le soutien-gorge bleu fait ce qu’il faut pour l’avantager. Elle a chaud, mais elle ne sue pas. Je récupère la bouteille. Elle dit en serrant les genoux :

— C’est qui, toi, beau mec ?

— Un ami à Verlaine.

— Je crois pas que tu es son ami, beau mec.

Je bois un coup. C’est du moyen, mais ça se laisse boire. Elle reprend le manche. Je ne suis pas beau mec après les quatre mois d’hosto que je viens de m’offrir. J’ai la moitié de la gueule en peau de fesse et j’ai jamais été très expressif. Je lui pose la main sur la cuisse, au-dessus du genou.

— Pourquoi tu crois pas que je suis son ami ?

— Il avait pas d’ami, Verlaine. Et ses potes, je les connaissais tous. Est-ce que ça te va ?

Je presse avec les doigts. C’est du velouté, du dur, du froid. C’est marrant comme certaines femmes ont quelque chose d’un peu minéral, des fois, la hanche, ou un sein, ou le creux du dos, comme des dunes. C’est froid, les dunes, immobile, même si on devine encore que ça a bougé, aux longues vagues que ça fait.

— Ça me va… Ça me va… Je sais pas si ça me va. Il te parlait de l’armée, Verlaine ?

— Tout le temps. Dès qu’il avait fini de me baiser. Des types, des histoires, des trucs assez dégueulasses. Il disait qu’il s’était fait défoncer, un coup…

Elle s’envoie une rasade de la droite. De la gauche, y a deux boutons qui sautent. Elle sort une épaule. Il fait chaud. La cigarette fume dans son coin, dans le cendrier, le filtre maculé de rouge épais.

— Quels types ?

— Des types, elle répète, l’air buté.

Je lui prends la bouteille. Elle commence à avoir nettement trop d’avance à l’allumage. Il faut presque que je l’arrache tellement elle s’accroche. Le verre du goulot entrechoque ses dents. Elle respire à fond, deux ou trois fois, et elle se remet à compter, les yeux dans le vague.

L’un après l’autre, elle me sort le nom et le prénom de chacun des hommes de la section ; c’est tout juste si elle ne me donne pas leur matricule. Il en manque un. Celui-là, si elle trouve, elle a gagné. Elle recompte, ou Dieu sait quoi.

— Verlaine…

Elle fait oui. Ça devient très pâteux, point de vue élocution. Elle secoue la tête au ralenti. Verlaine… Un pauvre mec. Il lui avait fait croire des choses : qu’il avait une boîte, qu’il était plein de fric, des trucs comme ça. En réalité, il avait un peu de monnaie, pas des masses, du pognon qu’il avait piqué à des types, des anciens copains à lui, et il l’avait embarquée avec lui dans sa cavale : un jour ici, le lendemain ailleurs ; en plus, il était devenu mauvais ; il lui allongeait des tisanes terribles dès qu’elle mettait le nez dehors, pour un oui pour un non.

Il avait qu’un truc pour lui, Verlaine, à part son fric : il baisait comme un dieu. De ce côté-là, c’était un sacré mec, Verlaine, la queue en l’air en un tournemain, et du costaud, hein, du tirailleur marocain, solide et longue durée. Elle rêve. Du moins, elle donne l’impression de rêver ; en tout cas, elle s’est arrêtée de compter. Elle tourne un peu la tête, sans faire attention aux cheveux qu’elle a sur la figure.

Elle fait un geste vers la bouteille.

Je fais non de la tête.

Elle hausse les épaules, une fois, deux fois. Elle défait le reste des boutons, dénoue la ceinture. C’est très chouette, très tentant, la petite culotte bleue à l’élastique un peu usé. C’est très juvénile ; là où on attendrait du noir d’encre, je la prends entre les doigts, je les emmêle bien dans le tissu tiède et je tire, pas pour la faire glisser le long des cuisses mais pour l’arracher ; elle remonte le bassin, ça lui rentre dans la raie et le tissu craque peu à peu.

Le reste, c’est plus que dingue.

Quand on a fini, quand elle a fini, parce que moi je ne finis pas, il est un peu plus de deux heures du matin. Elle fredonne une rengaine bon marché. Verlaine. Elle me récite la Chanson d’automne d’un bout à l’autre, sur un ton monocorde, et c’est horriblement triste et nu.

Elle murmure, l’avant-bras sur les yeux :

— C’est lui qui s’est tiré, beau mec, c’est pas moi qui l’ai lourdé. Il avait plus confiance. Il disait que les autres allaient le retrouver, que j’allais le vendre, je sais pas, moi… Peut-être que je l’aurais vendu et peut-être pas. Je sais pas. Peut-être qu’il avait raison, peut-être pas… (Elle soulève le bras, me regarde. On dirait qu’elle a moins soif, brusquement, qu’elle se rappelle.) Comment on peut savoir, avant, hein ?

— Oui. Comment…

— Combien ça vaudrait si je te disais où il est ?

Je lui flatte le flanc, lentement, du bout des ongles, et ça houle sous mes doigts. Je ris sourdement.

— Ça vaudrait rien du tout. J’aime pas payer quand je peux faire autrement. En plus, tu ne sais pas où il est, Verlaine.

Elle se crispe, pas tellement à cause des ongles. Elle écarquille les yeux, parce que tout vient brusquement de se télescoper dans sa tête ; elle n’a plus besoin de compter ou de chercher celui qui manque. Elle se redresse sur les coudes, elle regarde mes cheveux, mon visage. Elle fait :

— Simon. (Elle se tait puis elle ajoute :) C’est toi, Simon.

Peut-être qu’elle va crier, je ne sais pas, ou elle rit, elle gonfle ses poumons, ses seins bougent et s’aplatissent de chaque côté, un peu ; on dirait qu’elle va crier la tête en arrière, en appui sur les coudes. Je la sonne à peine dans les basses-côtes. Le temps qu’elle reprenne son souffle, je suis sur elle, je lui maintiens les deux poignets au-dessus de la tête. Je glisse un genou entre ses cuisses. Elle ne se défend pas vraiment, elle bouge un peu le bassin mais ça aide plutôt qu’autre chose. Je lui murmure dans l’oreille, doucement :

— Parle-moi de lui et je te ferai pas de mal. Pas plus de mal que ça… (Je la sens qui s’installe, elle a la tête qui roule régulièrement, elle pousse du bassin.) Dis-moi tout ce qui te passe par la tête, tout ce que tu te rappelles, ce qu’il te racontait, même pour déconner, où il voulait aller plus tard, les villes, tout ça…

Elle me soulève presque, les jambes raidies, mais elle parle, un filet de voix d’abord, et puis elle parle, de plus en plus vite, avec des moments de silence, elle fait non de la tête ; de temps en temps, je lui passe la bouteille et elle boit ou seulement, si je ne l’incline pas assez, elle lèche le goulot et elle parle… Au bout d’une heure, on a fait le tour. Elle se lève à tâtons et elle va dégueuler.

Je me rhabille. La bouteille est presque vide. J’en prends une autre. Elle revient se recoucher, le bras devant la figure, à croire qu’elle dort comme ça, elle remonte une couverture sur ses jambes. Elle tremble de partout. Je prends la bouteille, lui fourre le goulot entre les dents. Elle en boit un peu, en recrache pas mal. Elle veut bouger la tête, faire quelque chose. Je lui cloue les cheveux avec le poing, dans le matelas. Elle essaie de se redresser et je crois qu’elle voit les gants de chirurgien, je crois qu’elle comprend, mais allez savoir…

Je la tiens bien à plat et elle boit, comme si elle jouait le temps. Elle bouge la tête, mais pas très fort, elle avale régulièrement, elle remonte les mains, elle dessine quelque chose. Une seconde, elle me regarde, une seconde, pas plus : elle a un regard lucide, presque pas suppliant. Ils ont tous ce regard-là, à un moment ou à un autre. Plus de force. Plus rien. J’enlève la bouteille et la tête roule sur le côté ; elle a les mains ouvertes.

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