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Hugues Pagan: Je suis un soir d'été

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Je suis un soir d'été» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1983, ISBN: 978-2265023154, издательство: Éditions Fleuve Noir, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Je suis un soir d'été

Je suis un soir d'été: краткое содержание, описание и аннотация

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Simon, un flic qui a eu des malheurs, se charge moyennant finances de retrouver Verlaine, comptable hors pair qui a disparu avec des tas de secrets redoutables dans la tête. Simon se met en piste et, de témoin en témoin, de cadavre en cadavre, remonte dans son passé à la recherche du temps perdu. De façon stupéfiante, il finira par le rattraper. Remarquable roman, d'un noir d'encre, bourré de personnages déchus et fatalistes. Tout ce qu'on aime. Michel Lebrun, 1984

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Sept morts ; sans ordonnance.

Un straf de camionnettes pour sortir les corps, connerie sur connerie, des voisins bavards et les membres de ce que des journaleux en mal de sensationnel avaient appelé le « commando » s’étaient retrouvés entre les pattes de la P.J. en deux coups les gros. Pour certains, ça avait dû avoir un léger arrière-goût de retrouvailles gênées, toujours est-il que l’affaire n’avait pas tardé à se tasser pour commencer dans la presse : la tuerie de la Villa Blanche faisait partie maintenant des choses du passé, n’est-ce pas ? On n’allait pas tarder à en parler en faculté.

Dans la foulée, on avait lancé en douce un petit mandat d’amener concernant l’un des anciens comptables d’Antoine Morin, un nommé Victor Emmanuel Cerutti, lequel avait déjà disparu depuis un moment, mais dont on avait parlé avec insistance et qui était susceptible d’apporter au juge mandant tout un tas de précisions, tant sur les modes de financement et les activités réelles de la S.A. Morin, que sur le G.D.O. et ses liens financiers avec des officines comparables, aussi bien italiennes qu’allemandes et sud-américaines, et enfin sur le Groupe Sportif Wolfram, filiale active du G.D.O., et ses ébats hermético-militaro-politiques, groupe dont il avait été le trésorier de 1975 à août 1980, date de son départ avec la caisse.

Victor Emmanuel Cerutti, c’est Verlaine.

Tout en repassant les diapositives, l’une après l’autre, je repense à Verlaine. Un pauvre type falot, maigrichon, à la calvitie précoce, un de ces mecs qui constituent autant de paratonnerres aux coups de pied au cul de la vie. J’ai tout sur lui, de ses empreintes au genre de pompes qu’il achète, tout ce qu’il faut pour loger un type. Il faut que je le loge. J’éteins le projecteur. J’éteins le plafonnier. Je reste dans le noir. Quand je l’aurai trouvé, il faudra que je l’accidente.

Pas que je le tue ou que je le suicide, non, il faudra que je l’accidente. Le mieux, c’est la bagnole, mais ça, c’est de l’épicerie, la partie la plus chiante du boulot…

Je reste un bon moment dans le noir ; pas moins d’une heure en tout cas. Le loger : s’il n’est pas déjà mort, même extrêmement prudent, il aura laissé une trace ici ou là, il aura rencontré quelqu’un. Il est bien allé voir Joseph, donc il n’a pas quitté la France. Il avait une gonzesse avec lui…

Une gonzesse.

Elle lui a tout bouffé.

Pas quitté la France. Verlaine, c’est pas un type à quitter le territoire. Une femme. Dans le noir, je suis Verlaine, je ne sais pas où il est, mais je sais pourquoi il y est, je pourrais décrire l’endroit, mais il y a quelque chose qui manque, un détail, un rien. Une heure de noir complet, sans un bruit.

Un détail.

Calibre .22.

Je me fous de Verlaine.

4

La nuit, mais il fait chaud, encore très chaud ; le fond de la nuit, c’est comme une porte de four qu’on aurait laissée ouverte et j’attends en fumant une cigarette, assis dans la voiture garée sur un vieux bout de parking dans une zone comme il y en a mille en France, au bas mot.

Des Caddie plus ou moins désossés, des arbres rabougris, du grillage et des panneaux de basket, une mob’ de temps en temps, les terrains vagues derrière, tous les ingrédients du blues urbain, la came et le reste. La voiture que j’attends, c’est une Renault 5 prune, une bagnole assez jeune et déjà fatiguée, avec une quéquette de citizen-band au milieu du pavillon.

Au volant de la R 5, il y a une fille assez jeune et déjà fatiguée, l’ancienne amie de Verlaine, avec laquelle ce crétin s’est tiré. Il a vraiment manqué de cul, Verlaine ; il aurait difficilement pu tomber pire, le mec. La seule photo que j’ai d’elle, c’est une photo prise au Polaroid et elle n’est pas seule dessus. J’ai beau essayer en fumant, je n’arrive pas à imaginer à quoi elle peut ressembler, une fois habillée.

Je fume et j’attends, et quand j’ai fini ma cigarette, j’en allume une autre pour changer. Je me tape une boîte de bière de temps en temps.

La voiture se pointe, un peu avant minuit, et plus qu’au radar. Elle ferait vachement gaffe qu’elle ne conduirait pas autrement. En réalité, elle ne fait pas gaffe : elle est raide défoncée. Elle se range entre deux bagnoles et j’ai le temps de descendre de la mienne, de verrouiller la portière sans me presser. Je porte une paire d’Adidas bleu marine, un jean avec une veste de treillis et un ras du cou en éponge kaki.

Quand elle se rend compte, elle voit un type habillé plutôt sportif à côté d’elle. Elle a réussi à fermer sa caisse et elle tourne la tête, comme si elle avait mal entendu, ou quelque chose dans ce goût-là. Elle regarde aussi vers son entrée, puis vers les terrains vagues, elle marmonne quelque chose, elle ouvre la bouche, pas forcément pour crier.

Je lui prends le bras doucement, je la décolle de la voiture. Elle remue la tête : ni oui ni non ; elle est encore plus cuite que je le pensais. Elle est saoule perdue.

Je la rassure :

— Je viens de la part de Verlaine.

Elle me regarde comme elle peut, je lui prends son sac des mains, lui passe le bras autour des épaules et l’emmène, pas à pas. On manque deux trois fois se casser la gueule, mais elle marche. Elle pousse la porte à tâtons et on commence à monter. Pas de lumière, pas d’ascenseur, et l’alcool la rend amoureuse comme une laque.

Je lui prends le trousseau, je farfouille dans la serrure pendant qu’elle se vautre sur mon épaule et on finit par rentrer. Elle balance ses godasses au hasard pendant que j’explore. Une table en Formica et quatre chaises, un frigo et un Camping-gaz dans la cuisine, un sommier et un matelas dans la chambre, recouverts de coussins et de couvertures en fouillis, des fringues pendues à la poignée de fenêtre, un gros magnétoscope et une télé couleur, des bouteilles alignées le long des murs, de tous les murs, des vides et des pleines, des grandes et des petites, des aux trois quarts vides et d’autres avec une bougie plantée dans le goulot…

Elle vacille derrière moi et se rattrape au chambranle du bout des doigts. Je me retourne. Elle a la bouche très rouge, elle porte une robe assez propre, assez chouette, en tissu bleu passé, une robe boutonnée devant avec une ceinture en toile et quatre grandes poches dans le genre saharienne.

Et je comprends comment Verlaine s’est fait coxer : elle a du chien, elle en veut et en plus elle a l’air à la fois maternelle et un peu paumée, un peu floue, le genre grande frangine au cœur large, le vieux mythe usé de la pute généreuse et tendre, et ce con de Verlaine qui avait tellement besoin qu’on l’aime.

Large de thorax mais pas trop de seins, ventre plat, jambes musclées, un cul comme une malle arrière de 403. Elle s’assoit sur le bord du matelas et me tape une cigarette. Par-dessus le briquet, elle me dit :

— Comme ça, tu connais Verlaine.

— Je connais Verlaine.

— Tu connais Verlaine mais je te connais pas.

— Ça ne fait rien… Tu m’offres un verre ?

Elle fait un vague geste vers la plinthe. Je ramasse une bouteille de scotch près de la porte, je fais sauter la capsule et je viens m’asseoir à proximité. Je bois un coup pour voir, puis je lui passe le flambeau et elle s’envoie deux claques de déménageur. Puis elle souffle un coup, comme si elle venait de se taper un cent mètres, elle remonte une mèche et s’évente de la main. Elle a une haleine surchargée et ses doigts tripotent un bouton du haut.

— Tu voudrais pas ouvrir un peu la fenêtre ?

J’ouvre la fenêtre en grand. Peine perdue ; dehors, il fait toujours aussi chaud : des grosses bulles de chaleur qui viennent crever à la surface de la nuit. Elle dit, dans mon dos, et j’ai pas tellement envie de l’entendre :

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