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Frédéric Dard: Fais-moi des choses

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard: Fais-moi des choses» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1978, ISBN: 2-265-00799-4, издательство: Éditions Fleuve Noir, категория: Полицейский детектив / Иронический детектив / Шпионский детектив / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Frédéric Dard Fais-moi des choses

Fais-moi des choses: краткое содержание, описание и аннотация

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Allons, sois gentille, fais-moi des choses. Des choses de la vie. Des choses du vit. Des choses du vice. Des choses qui te font perdre l'usage de la parole. Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste. Des choses à la Camille-cinq-sens. Oublie un instant ton existence merdique. Entre avec Bérurier dans la ronde. Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre. Tu n'y auras pas froid : il est climatisé. Allez, viens ! Viens ! Viens ! Viens et, je t'en supplie, fais-moi des choses. Je t'en ferai aussi, salope !

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Il vient à nous, chaleureux comme un haut fourneau, nous pétrissant à qui mieux mieux dextre et sinistre en balançant des interjections, des exclamations et même des postillons comme il est d’usage à Longjumeau.

Pour un peu, il embrasserait les Bérurier que, déjà, il nomme ses chéris chéris. Il ne veut pas que le couple princier s’installe à l’hôtel.

Il entend le garder sous la main, toujours à dispose. Il a sa voiture à deux pas. « Donnez-moi votre valise, chère madame. » Il empare la valoche à Berthe, ce qui permet au Gros de refiler la sienne à son épouse et de partir, les mains aux poches.

Tout cela s’opère en un tourne-disque ; pardon, qu’est-ce que je raconte ? en un tournemain. En deux pots de cuiller à coups, ils ne sont plus là, et Antonio-le-magnifique se retrouve au mitan d’un hall au mauvais goût luxuriant, sa grosse samsonite noire en main, l’air évasif, le cœur serré par il ne sait quelle confuse angoisse, mais beau tout de même, d’une beauté altière, avec ses yeux, son nez, sa bouche, ses deux oreilles, et ses testicules durs comme des noyaux d’avocats.

Prenant son parti de l’incident, San-Antonio se dirige vers l’immense estrade de la réception. Dit qu’il est M. Santantonio de Paris. Qu’une chambre doit lui être réservée. Il dit cela à un grand mec dont la tête est tellement allongée qu’on pourrait en faire deux petites avec. Et voilà que ce con, pas gracieux de vocation, se met à confondre en salamalecs variés, comme quoi bienvenue, et vous avez-t-il fait bon voyage, sir ? La direction vous présente ses compliments et vous a réservé sa meilleure suite (au prochain numéro). Tout ça, bien dans l’obséquiosité la plus carpette. Et les collègues à double tronche se sont levés avec un ensemble parfait pour une courbette d’accueil. Essayez la déférence, comme ils disent à Francinter. Je me sens seigneur, tout soudain. Personnage de marque. Hors classe. Je me dis que si ces gens recevaient notre Saint-Père, le dernier Rockefeller ou sa Grasse Majesté d’Angleterre et banlieue, ils comporteraient pas avec plus d’égards (Faure). Je brinde à la foule, les bénis urbi et orbite, leur distribue quelques dollars en chute libre. On me laisse signer le registre des entrées comme s’il s’agissait du livre d’or de l’Arc de Triomphe. Qu’à peine paraphé, on m’a biché la valoche, deux grooms sont laguche, l’un portant mon bagage, l’autre mon imper, précédés par le chef de réception lui-même suivi d’un péone tenant la clé de l’appartement 12.018. Le cortège se met en marche jusqu’aux ascenseurs. Le chef de réception m’invite à monter dans l’un des six. Il y prend place, seul avec moi, tandis que la piétaille s’engouffre dans un autre. Double-tronche m’annonce qu’il fait un temps splendide, ce dont j’avais cru me rendre compte dès l’atterrissage. Il me répète que le Madison est vachement honoré de m’accueillir, c’est un jour day, pour eux, à marquer d’une opale (seule pierre blanche digne de moi). Il me semble qu’il mouille d’orgueil à m’escorter de la sorte. Son futal gris s’auréole dangereusement. Ce gusman doit connaître des éjaculations précoces, ce qui est toujours déplorable pour sa partenaire, obligée d’attendre un problématique second service pour pouvoir grimper aux rideaux.

On parvient au douzième. Les couloirs sont larges comme la piste number ouane de Roissy-Charles de Gaulle. Moquette à fleurs, ça représente des dahlias et c’est joli que tu ne peux pas t’en faire une idée. Faut le voir pour le croire. Tous les trois mètres, y a des appliques à six branches, style Louis XV nouillorkais : très bath. Les portes sont dorées, avec des poignées de verre fumé, tellement fumé qu’il te pique les yeux quand tu regardes trop attentivement.

Au beau mitan du couloir, imagine-toi une double porte. Devant, se tiennent deux chambrières saboulées de rouge et blanc, l’une est noire, l’autre blanche. La blanche est très brune et la noire très blonde, comme il se doit.

Elle s’incline à mon passage. Légère flexion de la jambe droite. On joue « Les Petites filles modèles » chez cette vachasse de Mme de Fleurville, laquelle guérit si bien les morsures de chien enragé avec de l’eau salée, que c’en est à se demander ce que Pasteur est venu faire chier la bibite au monde avec ses vaccins de mes fesses !

Je pénètre dans un appartement que les bras m’en tombent et m’en tomberaient même si j’étais manchot depuis la seizième génération.

Ah, ils font bien des choses, là-bas, ces poètes. Mon Dieu, Seigneur, comme ils savent ! Comme ils prouvent ! Comme ils imposent magistralement leur sens inhumé (ou inné, si tu préfères, je m’en fous, merde, des nœuds pareils, on va pas chipoter !) de la décoration. Cette archiclasse ! Cette réussite apogétique ! Cette faramineuse branlette ! Et le luxe, nom de Dieu, le luxe ! Oh ! Maman ! Viens voir le comment ton fils est accueilli en terre américaine. La Fayette, grand con, tu ne pouvais pas rester à Chavaniac, Auvergne ? Je vous demande un peu : un marquis ! Ben retournes-y voir, mon vieux Marie-Joseph ! Va mater le résultat ! J’entre en un lieu qui pourrait s’intituler « Le Palais du Tapis », ou « Tout pour la Moquette ». Tant tellement qu’en a épais, des couches superposées, des à franges, des en soie, des façons iraniens made in Chicago, des Chinois made in Hong Kong. Que ça regrimpe contre les murs, bordel ! Toutes les couleurs répertoriées jusqu’à ce jour sont offertes en une formidable palette de laine ou de soie tressées. T’en trouves sur les tables, sur le dossier des chaises. Et alors, bon, après l’orgie de tapis, t’as une débauche de verre filé, mais qu’a pas filé assez vite ! Des lustres à faire crever de jalousie Murano. Des lampes sur pieds, des appliques, des pendeloques, tout ça que si tu oses un éternuement, ça te fait le carillon Westminster dans le Landerneau. Les canapés sont grands chacun comme la place Vendôme. Y en a des ronds, des carrés, des ovoïdes. Et puis les tableaux, je te recommande : viens un de ces jours avec une hache qu’on casse la croûte ! Le chef de la déception me guigne du coin de l’œil. Il attend mon sursaut, ma trémolance d’époustouflement. L’obtient.

— Pourquoi ? lui susurré-je sombrement. Oh, pourquoi ?

Il me sourit grand comme un Brie entamé.

— For you, sir !

Pour moi ? Merci. Merci. J’espère qu’ils auront un jerrican d’essence et des allumettes !

Merci pour cette magnificence de chiotte ! Merci pour cette grandiloquerie à pompons. Bravo ! De toute beauté. Réalisation ex-tra-or-di-naire.

Il m’oblige à traverser les steppes de l’Asie minable, pour faire coulisser, sur simple pression d’un bouton, une cloison qui sépare de la chambre. Alors là, chapeau ! Louis XIV pensé par un décorateur américain. Les fastes de la royauté absolue. Blanc ! De bas en haut, d’est en ouest. Et puis un trône de quatre marches lumineuses. Dessus, un lit rond, sommé d’un ciel de lit, surmonté d’un aigle blanc aux yeux lumineux. Fourrure, fourrure, et refourrure. Ours blanc ou polyester ? Mystère. Et des glaces. Une chiée de gigantesques glaces. Enfin quelque chose qui réfléchit !

Le bi-tronche me désigne son nez dans l’un des miroirs, et il appuie dessus.

— Ici, la salle de bains, monsieur.

Il a déclamé monsieur en français.

Nouveau coulissage. La glace cède la place à d’autres. Un palais de marbre blanc délicatement veiné de rose me surgit dans les rétines.

Puis, on m’apporte mon imper et ma valoche.

Puis, on me laisse seul avec mon étonnement.

Il est aussi grand que cette suite démente…

Au milieu de la chambre, sur une table basse, en tu sais quoi ? Glace ! Trône une somptueuse corbeille de fleurs immaculées (c’est leur conception de l’accueil) à laquelle est épinglé ce mot :

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