Frédéric Dard - Fais-moi des choses

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Fais-moi des choses: краткое содержание, описание и аннотация

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Allons, sois gentille, fais-moi des choses.
Des choses de la vie. Des choses du vit.
Des choses du vice.
Des choses qui te font perdre l'usage de la parole.
Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste.
Des choses à la Camille-cinq-sens.
Oublie un instant ton existence merdique.
Entre avec Bérurier dans la ronde.
Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre.
Tu n'y auras pas froid : il est climatisé.
Allez, viens ! Viens ! Viens !
Viens et, je t'en supplie, fais-moi des choses.
Je t'en ferai aussi, salope !

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Béru s’immobilisa, comme une locomotive à vapeur dans une gare, en crachant toutes sortes de fumées de couleurs variées, allant du blanc flocon au gris slip (slip de Béru, of course). Il ressemblait à un bœuf foudroyé par un coup de merlin (votre résidence en Vendée à prix d’emprunt personnalisé). Son regard chaviré faisait penser aux fenêtres grillagées d’un cloître espagnol. Au bout d’un instant il parut reprendre conscience et, d’un formidable ébrouement, se défit de l’énorme grenouille soudée à lui. Berthe chut sur la moquette élimée avec un bruit que le post coït rendit plus flasque qu’il n’aurait dû.

Sa Majesté amorça une profonde inspiration. Le Gravos plaça ses deux poings sur ses deux hanches et se tourna vers nous, ruisselant de sueur, entre autres. Il avait l’altière noblesse du gladiateur vainqueur. Il paraissait attendre quelque chose avant de parler. Cela vint : il s’agissait d’un fantastique pet, éclatant comme le clairon dans l’aube, et aux vibrations infinies. Alors, le héros eut un doux sourire riche en miséricordes (à nœuds) de toutes sortes. Son plantureux sexe ne faiblissait toujours pas et restait dardé vers nous, animé d’un louche balancement.

— Docteur Morton, murmura Alexandre-Benoît, docteur Morton, d’homme z’à homme, est-ce qu’vous croiliez qu’on correspond, moi et Berthe, à ce qu’vous cherchez ?

— Sans aucun doute, répondit le praticien. Vous avez été éblouissants. J’ai hâte de vérifier si vous allez ou non conserver cette forme à Noblood-City.

Pour toute réponse, Bérurier exprima le fond de sa pensée en flattant Coquette et en éclatant de rire.

III

L’ACCUEIL

Noblood-City ne se différencie aucunement des autres villes américaines de son importance. Y a plein de motels entre l’aéroport et le centre ville. Des motels qui rivalisent d’ingéniosité et de mauvais goûts. Les constructions de certains représentent des huttes de trappeurs ; pour d’autres, il s’agit de tentes d’Indiens, on trouve encore des maisons arabes, des cottages anglais, voire tous les principaux personnages de l’univers Mickey, transformés en habitations. Ensuite viennent les supermarkets, mais en France, maintenant on est dans le coup et je te décris rien. On dépasse des halls immenses de bagnoles d’occasion dont les prix sont affichés en énormes caractères sur les pare-brise. Et puis des maisons de jeux, où règne un vacarme effroyable, avec d’immenses travées d’appareils à sous, de juke-boxes, d’engins électroniques qui te permettent de disputer un match de tennis ou de foot, ou bien de piloter une formule 1 dans la Cordillère des Andes.

Et brusquement, des buildinges se dressent. Plus patinés que ceux de Sarcelles. Peut-être plus humains, malgré tout.

On ballotte, les Bérurier et moi, dans une immense Chevrolet jaune, comportant une bande que ça représente des damiers noirs et blancs. Le conducteur est un énorme rouquin sans cou, en bras de limouille, dont les manches sont roulées serrées jusqu’à l’épaule. Il sent la cage aux tigres quand le personnel du zoo est en grève. Sa photo figure à l’intérieur du véhicule, au-dessus du compteur, et tu l’envisagerais fort bien sur une affiche de recherche pour meurtre.

Un bras hérissé de poils de cochon passé à l’extérieur, le gus tambourine la carrosserie de son bahut en nasillant des trucs de rhinocéros femelle en gésine.

Berthe regarde autour d’elle, avec les yeux fascinés d’Alice au Pays des merveilles. Elle s’est mise sur son 31, que dis-je : son 69 ! Un tailleur délicat dans les tons rouge pompier, un chemisier dans les teintes vert pomme. Des bijoux de toute beauté, achetés chez Viniprix pour les uns et à Mammouth (Bérurier oblige) pour les autres. Mistress Berthe radine à l’assaut de l’Amérique, intéressée mais nullement effarouchée, sûre de sa beauté, persuadée de son charme, survoltée par sa qualité de Française. Elle écoute couler dans ses veines son sang de petite-fille de Jeanne d’Arc, et de fille de La Fayette. Cette Amérique sur laquelle elle prend pied ressemble, pour elle, à une kermesse où elle compte bien tâter de tous les comptoirs, user de tous les gadgets et se gaver de toutes les popcorneries qui passeront à sa portée.

Pour Bérurier, quant à lui, il s’agit d’une sorte de revoyage de noces sur fond de mission diplomatique. La queue prête à tout, il vient assurer la pérennité du coït français. Il se régalera, certes, mais au bénéfice d’une noble cause.

Il épluche délicatement des peaux mortes cernant son pouce et les consomme comme de menus amuse-gueules. Une apparence de réflexion accordéonne son front d’intellectuel de la pioche.

— Ce qu’j’me demande, fait-il au bout de secondes muettes, c’est qu’j’m’demande pourquoi t’est-ce que tu nous as accompagnés, moi et Berthe, vu qu’ tu viens pas en qualité de démontreur, toi ? Note bien qu’ j’t’reproche pas, au contraire : ça m’fait plaisir de t’avoir av’c nous, mais ça m’intrigue.

L’en vérité, c’est qu’il redoute, le Gros. Il a peur que je ne supervise ses allées et venues, ses faits et gestes, et surtout ses conneries. Il fait l’important devant sa vachasse. Joue les souverains-maîtres et seigneurs, se compose une attitude d’homme d’Etat.

J’hausse les épaules que Ted Lapidus ne rembourre jamais, d’abord parce que ça n’est pas son style, et ensuite parce que les miennes n’en ont pas besoin.

— Ordre du Vieux. Il s’est renseigné à propos des dires de Morton sur l’absence de crimes dans ce bled. C’est un phénomène social qui l’intrigue et il m’a chargé d’étudier la question sur le tas. Il est inimaginable qu’une concentration urbaine de plus de deux cent mille têtes de pipe reste plus calme qu’un aquarium plein de poissons rouges.

— Ah bon, se rassure Mister Braquemé. Donc on n’aura rien à voir les uns av’c l’autre ?

— Pas la moindre interférence entre nos deux missions, Messire.

Il achève de s’auto-consommer. Le taxi roule à présent au fond d’une fosse bordée de gratte-ciel, où le soleil n’a jamais mis le rayon. Le sol est jonché de papiers gras. Les magasins sont médiocres, les poubelles échevelées. Les flics inutiles sont assis sur le bord des trottoirs, lisant des Comics. Des gens de race blanche, d’autres de race noire, vont leurs petits bonshommes de chemin. La circulation est épaisse mais s’effectue à un débit régulier.

C’est l’Amérique haletante, avec son fourmillement d’enseignes lumineuses, son grondement paroxysmique, où les moteurs et la musique se confondent au point que l’on ne sait plus différencier les pistons des uns et de l’autre.

Notre bahut vire sec pour emprunter une rampe qui conduit au porche marmoréen de l’ hôtel Madison. Un portier indifférent dans son uniforme bleu à brandebourgs dorés nous regarde descendre nos bagages sans lever le petit doigt, d’ailleurs il s’en cure l’oreille, et c’est son droit vu que la chose en question se nomme auriculaire, ce que j’ai toujours trouvé absolument dégueulasse.

Je cigle le driver, lui attrique un pourliche si copieux qu’il m’en dit merci, ce qui est molto rarissime de la part d’un chauffeur de taxi, surtout américain. Et chacun empoigne sa valoche pour entrer dans le palace.

Quelle n’est pas notre surprise (en anglais pour surprise) en voyant surgir d’un fauteuil clob profond comme une pensée de Pascal (extraite de Pauvre Blaise) notre petit camarade le Dr Philipp Edward J. Morton, mirifique dans un costar de toile blanche et une chemise noire sur le côté avant droit de laquelle un écusson commémoratif représente l’attaque japonaise sur Pearl Harbour.

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