Frédéric Dard - Fais-moi des choses

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Fais-moi des choses: краткое содержание, описание и аннотация

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Allons, sois gentille, fais-moi des choses.
Des choses de la vie. Des choses du vit.
Des choses du vice.
Des choses qui te font perdre l'usage de la parole.
Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste.
Des choses à la Camille-cinq-sens.
Oublie un instant ton existence merdique.
Entre avec Bérurier dans la ronde.
Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre.
Tu n'y auras pas froid : il est climatisé.
Allez, viens ! Viens ! Viens !
Viens et, je t'en supplie, fais-moi des choses.
Je t'en ferai aussi, salope !

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— Alfred, tâche de garder ton sérieux ! elle ordonne en agitant son index.

Il dit qu’il va remettre son pantalon.

Nous nous installons. La pièce sent la morue (la vraie) et Berthe en demande pardon, vu qu’on est vendredi et qu’elle fait maigre le vendredi, ne tolérant sur sa table que des poissons, volailles, pâtes, charcuteries diverses.

Elle enfile un slip exquis : noir avec de la dentelle mauve. Sort des coupes à champagne de chez Amora. Les places en cercle sur un plateau de rotin (pour du champagne c’est tout indiqué).

Que revoilà notre bon cher Gros et sa clairette de Die décapsulée. Il verse à la ronde.

— Assoyez-vous, m’sieur l’directeur. Vous aussi, docteur. Le fauteuil, m’sieur l’directeur, prenez l’fauteuil, j’espère qu’Alfred y aura pas mis du fout’dessus av’c ses plaisanteries à la mords-moi l’chose ? On trinque. A l’amitié franco-étasunienne. Santé, prospérité. Qu’nos dirigeants viennent pas fout’la merde. Comment vous l’trouvez mon champagne ? Et encore, tel qu’j’connais l’cousin Bauchu, y n’a pas envoilié la qualité suprême. Il est rapiat, ce pégreleux ! Tous, dans leur famille. Y a qu’Berthe qu’en a réchappé, elle, ell’ s’rait plutôt dépenseuse. Encor’une larmichette, m’sieur l’directeur ? Faut pas craindre : ça fait roter. Non, franch’ment ? Maint’nant, si vous voudriez bien nous suiv’, docteur, on va vous offrir un’ démonstration, mon épouse et moi d’au sujet d’quoi qu’on causait y a pas si naguère, vous voiliez c’que j’entends par là ?

Il donne une claque savoureuse sur le postère de sa chère épouse.

— Allez, Ninette, amène-toi à l’établi.

— Qu’est-ce on va faire ? demande la reine des nuits béruréennes.

— Gagner un voiliage aux U.A.S., ma Grande.

Pinuche, qui est réveillé et qui déteste le gazeux, est allé explorer la cuisine de ses potes. Il y a trouvé une bouteille de rhum dont il se verse des rasades de planteur jamaïcain. Alfred ronchonne sur le comportement de Béru, ce gros porc sans savoir-vivre qui vient te vous kidnapper l’hôtesse aux nez et barbe des visiteurs.

Je profite des circonstances pour discutailler sérieusement av’c le dabe.

— Vous avez lu mon mot, patron ?

— Oui, mon cher.

— Alors ?

— Il ne m’a rien appris.

— Je fronce tu sais quoi ? Oui : les sourcils, bravo, t’as gagné.

— Vous saviez que Morton appartient à la C.I.A. ?

— Naturellement, ça faisait deux heures que je le surveillais chez Lipp , c’est même un des grands patrons de cet organisme.

— Alors il n’est pas médecin ?

— Mais si. Et il est effectivement directeur de l’Institut sexologique de Noblood-City, c’est son paravent. Un paravent en béton ! Morton est un cerveau.

— Il sait qui nous sommes ?

— Bien entendu. Il nous a rejoints pour pouvoir entrer en contact avec nous, car il a une idée de derrière la tête. Vous allez revoir l’Amérique avait longtemps, mon cher.

Je tique.

— Vous comptez marcher dans ses combines ?

— Je compte savoir ce qu’il espère de nous. C’est passionnant qu’un ponte de la C.I.A. se donne tout ce mal pour s’assurer notre concours à je ne sais quelle entreprise.

Il se tait, car le Dr Morton radine en courant.

— Please ! il lance, essoufflé, oh, please, venez to see how it is beautiful. I have never vu un coït of this beauté.

Et il repart à la curée oculaire. Alfred court. On se décide à les rejoindre. Et nous voici rangés en demi-cercle au pied du lit des Bérurier où s’opère un accouplement de grand style, digne des plus grandes pages de Daniel Rops ou de François Mauriac.

La Berthe est agenouillée sur son plume, face à nous. Son Valeureux se l’offre en levrette, les deux mains bien arrimées aux bourrelets de la Baleine.

— Ce qu’je vous r’produis là, docteur, commente-t-il, c’est la figure des lanciers. Trot angliche, comme vous le constatez. J’assure bien ma monte, ce qu’est important, c’est l’équilib’. Prom’nade en forêt. J’fatigue pas la bête. On va l’amble, comment qu’y disent en manège. L’mouv’ment de va-t’et-vient est donné par mes mains, comme vous pouvez l’remarquer. L’animal laisse aller. Mes mains, simp’ment. L’p’tit coup de poussette. Kif l’escarpolette, Véronique : poussez, poussez nanini nanana. Y la fourre à la paresseuse, v’voiliez, doc ? La gentille mise en conditionnement. Sans s’presser, on a le temps et mon tricotin, c’est pas du soufflé qui risque d’retomber, mais d’la marchandise qui s’tient. Même, j’peux m’permet’ des p’tites prévotés. Ainsi t’nez, je défourne Popaul. Floc ! Un coup de cravache su’ la croupe av’c le chinois au m’sieur. La mère, ça y agace le baigneur, c’te retirade sans prév’nir. Elle délangoure, pour lors. Notez c’te main instinctive qu’ell’ balance su’ l’arrière pour s’faire rétouffer le chrétien. Et hop ! Non, mais v’s’avez vu la manière qu’elle t’vous engourdit l’mandrin, la friponne. C’t’expertise qu’elle fait preuve pour t’vous le bicher au lasso ? Et zoum, la v’là qui me rereçoit cinq su’ cinq. Pour lors, j’y dois un compens’ment, et je force un peu l’allure. Faut trouver l’rythme du sommier, ça aide. Tout il est question d’harmonie. On commence d’emballer un brin les turbines. Attendez, j’vas vous montrer quéch’chose d’plaisant, qui produit toujours son effet. L’au moment qu’la bête s’attend pas : rrran ! L’enfourch’ment intégral. C’est tout bon. Le grand coup d’reins signé Ferdinand l’taureau. Tout’la rapière jusque s’à la garde. V’l’avez entendue bramer, la mère ? Et encor’a s’doutait du coup, c’te bougresse. Et puis ell’ connaît mes manières. Maint’nant, j’reprends mon allure du dimanche. Juste qu’on respire avant d’passer aux choses sérieuses. Tu m’écoutes, Berthy ? On va lu faire la descente d’lit, au toubib. En souplesse, hein, ma vache ; qu’la dernière fois tu t’es luxuriée l’poignet comme une conne. Vas-y en prudence, Berthy, faut qu’on y arrive sans déjanter, sinon c’est pas d’jeu. J’te retiens des miches, ma belle. Go ! Prends su’ ta droite, t’auras plus d’ressources. Voilà, approche-toi mieux. Recule ton cul, pas qu’y t’embarque. Commence d’envoilier l’bras droit par-dessus bord. Tu t’cramponnes d’la main gauche ? Banco ! S’agit pas d’entrdiner, sinon on s’affale comm’deux merdes et j’t’emplâtre jusqu’à la gorge. Hoooo ! Tout doux ! Brrrrllll ! Vas-y toujours, j’te retiens les meules. Panique surtout pas, ma déesse. T’es loin d’la gagne ? J’peux pas voir, faut qu’j’reste en arrière. T’as main ? Tu la touches, la carpette, brigande ? Jockey, alors appuille bien pour assurer ton assiette. Vous matez, docteur ? C’est pas du boulot d’professionnels, ça ? Allez, Berthy, tu la voiras, l’Amérique, j’te promets. Pose ta deuxième menotte, à présent, ma poule d’eau. Là, fais un peu la brouette chinoise que j’entreprende ma prop’décarrade. Voilà, stop ! Stop, bordel ! Recule un peu. Voilà. Maint’nant, ça va êt’ à toi seule d’jouer, salope. Reste ferme pendant qu’je te dévale. Oublille pas qu’pendant une effraction de s’conde, t’auras cent dix kilogrammes su’ les endosses, à cont’nir uniqu’ment av’c les brandillons. Heureusement qu’t’es baraquée comme la femme canon d’la Foire du Trône. Hep, doc, do you lookez bien ? C’t’ici qu’les Athéniens s’éteignèrent. J’vas plonger à mon tour, et faut pas déculer l’moins du monde, ou j’ai perdu. Tout résidence dans la musculance à ma part’naire. Qu’un d’ses biscotos flanchasse et j’ai la bite comme un boumérange. Allons-y ! Charogne, é tremb’ comme une feuille. Serre les dents, poupette ! Le Pont su’ la rivière Kvouaille ! Tala tala alla la la… J’vous prille de looker, docteur, que l’bonhomme gode toujours plein tarif. Et pourtant, y a pas qu’les dents qu’é serre, c’te carne ! Notez qu’c’est pas d’sa faute si é m’fait le coup du coupe-cigare. C’t’indépendant d’sa volonté, la pauvrette : c’sont ses nerfes qui la contraindent. Tu peux m’faire un pas en avant av’c les pognes, Berthoune ? Juste z’un que j’pusse m’enlever une canne du pieu. J’t’demande plus qu’ça et ensute j’te jouerai « A l’ouest d’Eden » pour t’refaire une santé. Voilà, superbe ! Même chez Barnum on n’a jamais montré un exercice de c’t’envergure. Approchez-vous, Doc. Vous pouvez contaster qu’on s’trouve maint’nant su’ la moquette, moi et mon épouse légitime et qu’on a descendu le lit sans défourrer un’ seconde. C’est pas à la Tête et les Jambes qu’vous voirez c’t’exercice présenté par Philippe Gildas et Thierry Rolland. Ou alors si y l’montrent un jour, ça sera nous. Vous avez pas vot’tetratoscope sur vous, doc ? J’eusse aimé que vous prissiez mes impulsions, par curiosité. Malgré l’périlleux du tournois, not’ guignol dépasse pas l’quatr’-vingts. On est les Anquetil de la baise, moi et Berthe, sans nous vanter. Maint’nant, comme promis, je vais lu faire un léger solo d’violon, à la papa, façon Chtrauss, pour la remett’en condition. V’s’allez voir, on repasse en position classique, toujours sans débigorner. Pas fastoche. D’autant qu’on n’a pas la souplesse infuse av’c nos gabarits. J’m’allonge d’profil, à la maâme Récamier, voilà. Et c’est maâme Bérurier qui m’contourne du valseur. Un’ guibole suffit. Gaffe-toi en prenant ton élan, de pas m’fout’ ton talon dans la gueule comm’ l’avant-dernière fois qu’j’ai saigné du naze, ma tourterelle. Attends, j’vais t’soutenir l’jambon pendant qu’t’éguesécute. T’as qu’à faire comme si tu ferais le grand écart av’c une seul’jambe, c’est pas diff’. V’s’assistez bien, docteur ? Ayez pas peur d’approcher, on va pas vous mord’. Dites, c’est pas vos ench’tibés de Ricains qui vous montreraient c’genre de fantaisie. Encor’un effort, ma loute ! Oh, dis donc, t’as les articulances qui craquent. Ben reste pas av’c une canne à l’équerre, gourdasse. Quoi, une crampe ? Remue-toi, boug’de grosse vachasse ! La v’là qui m’reste coincée contr’. Pousse ! Mais pousse donc, sac à graisse ! Et puis ell’ me pète su’ les burnes, en sus ! Escusez-la, docteur, c’est les nerfes qui la mènent. Ell’ n’a plus d’retenue consécutivement. Dedieu, tu la remues ta pourriture d’jambe ! Là ! Ouf ! Eh ben, ma colombine, on peut dir’que t’es souple comme un verre d’lampe, toi ! Bon, affolons-nous pas, maint’nant on joue su’ I’velours. Dou you quenove the velvet, docteur ? Lookez-nous en plein, mon pote. J’y vais à la frissonnante intégrale, un joli travail de bassin, une empafade bleue azur. Dans les mimosas. Un p’tit coup de tendresse remoulade, just’ pour causer. La vieille carne, é l’aime les périodes pinossimo. A l’italienne. T’entends, Alfredo, toi qu’as des hérédités ? La lonche napolitaine. Voir l’Vésuvio et clamser. Matez si ell’ raffole, Berthy. La v’là qu’emballe du frifri. Gueule pas si fort, la mère, c’est pas télévisé. Qu’est-ce y t’restera pour le grand fade final ? Attends, je te vas rouler une pelle pour te faire taire. ’ai ’ire ’a ’ssus ! Charogne ! Mais é vous boufferait la menteuse, c’te cannibale, si on prendrait pas garde. Ell’ m’l’a positiv’ment arrachée du gosier. Et puis é mord ! Espèce de guenillerie. Tiens pour t’apprendre, boyau ! Quoi, arrrhe arrhe ! T’veux un aut’ coup de genouxe su’ le coq-six ? Oui, é veut ! C’t’une violente, ma bourgeoise, quand elle est en chaleur. Au plus qu’vous la tabassez, au plus qu’é roucoule. L’est temps qu’j’y coup’ l’gaz, sinon elle grimpe en mayonnaise. Oh, puis, ça n’mange pas de pain, après tout : prends-le, ton panard, ma grande follingue, prends-le, je t’en achèterai un aut’ immédiat’ly derrière. Attends, j’te brosse en continu, pas qu’t’aies de fading dans la pâmade. Visez ma régulance, docteur. V’s’auriez pas mieux av’c un métronome. Allez, je passe le grand dév’loppement. Vas-y, gamine, y sont pas loin ! A toi d’jouer, Berthe. Mont’-nous-la, ta pointe d’vitesse. J’la sens qui s’dégage du p’loton. Quand ém’pédale commak, au-dessus des reins, c’est bon signe, docteur. Faut pas qu’je faiblis. Au contraire : je pousse su’ la manette d’admission, qu’elle aye tout son répondant, la chérie ; ell’ aurait l’moind’ doute su’ l’Intendance qui suit, ça risque d’y courjuter l’plaisir. Mais é sait qu’é peut jouir à têt’reposée av’c mézigue. Putain, c’te mécanique ! Ça, c’est d’ l’animal d’ concours ! Lookez son démarrage, le combien y l’est irrésistib’, doc ! La v’là partie. Ell’ s’envole ! Vas-y, Berthe ! Oui, ouiiii ! A toi, t’es su’ la ligne d’arrivée, poupoule ! C’est ta fête ! Ell’ appelle sa mère, la chérie ! Sa pauv’ maman qu’est paralysée ! Oh ! là. Oh ! là, attends qu’j’ m’récupère ; entraîne-moi pas, faut qu’j’enchaîne, laisse qu’j’pense à quéqu’chose de triste. Tiens : la frime du Vieux ! Les p’tits hindous qui la pilent ! Ça y est, ell’ a sauté dans l’vide. Oui, ma Béberthe : arrrhe arrhe ! Oh, dis donc, c’jet d’vapeur ! Ell’ a gagné, v’pouvez l’applaudir ! V’s’entendez ces soupirs, docteur ? On dirait un ch’val qu’est en train d’boire. Qu’est-ce t’as bouffé pou’qu’tes soupirs sentassent l’ail pareillement ? Hein, Alfred, caisse v’s’avez becqueté tous les deux ? Des escarguinches à la parisienne ? Ah, oui : c’est l’aïoli d’la morue, j’m’rappelais plus. Maint’nant é s’dé tend, docteur, v’voiliez ? Et j’insiste su’ l’fait qu’j’n’ai toujours pas déchaussé maâme. J’ai l’chibre en cœur de houx, t’nez, je recule de trent’centimèt’histoire d’vous prouver l’fait sans m’en aller de maâme. Vu ? Merci. Maint’nant v’croyez qu’ell’ a b’soin d’un grand lapsus d’temps pour s’remettre dans l’circuit ? Alors c’est pas conndit’Berthy, hein, Alfred ? Cell’ là, c’t’un vrai mille-pattes pou’ c’qu’est de prend’son pied ! Tenez, j’la sens qui r’mue déjà sa baratte. D’m’conserver Popaul à demeure, elle continue sans s’I’ment aller à la ligne. Dès lors qu’é s’en ressent, c’trésor, on va poursuiv’sans plus tarder. J’v’s’ai promis une vraie démonstration, vous allez l’avoir. Tenez, un’ figure inconnue su’ l’continent amerloque : le coup du bougnat. On leur fait l’coup du bougnat, la Grosse ? C’est parti. Mais s’agit d’abo’rd qu’on va se mett’debout. Et sans déculer, docteur, j’insis’t’rai jamais assez suffisamment sur c’point. Gardez présent à vot’esprit qu’on tourne tout’ la séance en un seul plan. C’est la bouillave none stop, comme y disent. T’v’là réparée de ton embellie, ma Charolaise ? De t’te manière, t’as qu’à aider l’homme. C’te fois, l’initiative est signée Bérurier, d’boute en bout. Noue bien tes gambettes dans mon dos, mon zoiseau, comme tu les places autour d’mon cou quand t’est-ce j’te fais la cravate à Jules. Voilà, très bien. Tes bras par en dessous des miens, à présent. Parfait ! Si vous s’riez fatigué d’rester d’bout, docteur, assoyez-vous, et si vous souh’t’riez un coup d’champ, Alfred va s’faire un plaisir ; surtout gênez-vous pas, ici c’est la maison du bon Dieu ! Vous disez ? V’s’avez rien d’besoin ? C’est trop passionnant comme ça ? Merci beaucoup. Tu vois, Berthe, qu’on va êt’reçus à not’ examination d’passage. Et m’sieur est un sexologiste ! Bon, américain, j’veux bien, mais il a tout d’même fait des études appropriées, n’est-ce pas, docteur ? Là-bas, y liment comme des cons, mais leurs diplômes, y n’les trouv’pas dans un paquet de Bonux, n’est-ce pas, docteur ? Allez, endormons-nous pas su’ nos lauriers. Tu t’tiens bien, ma libellule ? Faut qu’j’me r’lève. Et surtout, au moment d’l’arrachée, amuse-toi pas à m’lâcher pour peloter les roubignoles, comme la s’maine passée, qu’j’en ai raté mon rétablissage et m’sus r’trouvé les quat’fers en l’air av’c tes deux cents livres en guise de cataplasse. Et c’est pas des sterlinges, tes livres, la mère. Ell’ font au moins un kilo chaque quand tu t’laisses aller. Bon, je compte. A trois j’te dépote. Faudrait un roul’ment d’tambour, comme au cirque. Ça aid’rait. Ou bien, attendez ! Messieurs, slave nous ennuillerait-il de crier ooooh hisse pendant qu’j’procède. Les poseurs de rails agissent de même. Ça surmultionne le mâle. D’ac ? V’s’êtes trop paimables. Alors, quand v’vous voudrez. Un, deux, trois. Aaaaaahrrr ! Vouahoum ! Fumière, ell’ a encore engraissé, j’en étais sûr ! La s’maine passée ton bide n’f’sait que trois plis au lieu d’cinq. C’est les féculents. Tu donnes trop dans I’Panzani, Berthe, j’te le répète. Tu penses : tout aux œufs frais, ça t’porte à la goinfrade. Moi j’sus pas d’accord av’c leurs z’œufs frais, chez Panzani, qu’est-ce que tu veux qu’j’te dise. Comme c’est trop bon, ils incitent. J’serais leurs concurrents, y a des procès qui s’perdent pour concurrence déloyale. Faut qu’tu réagiras, ma vieille. Telle que t’voilà, t’as au moins trois foies et six reins, c’qui t’fait neuf raisons d’boire Contrex. Enfin, c’est pas l’moment d’te faire la morale. On va r’commencer la tentative. Messieurs, si vous voudrez bien m’donner l’ooooooh hisse un poil plus fort ? Merci bien. J’sus t’à vous. Aaaaaarhhh, vuiiiiii ! Ouf ! V’s’avez vu si je m’l’ai enl’vée, la baleine ? Docteur Morton, j’voudrais pas passer pour un vanneur, mais j’aim’rais que vous viendriez r’garder sous l’cul à Berthe. Allez, allez, j’vous en prille. Faites pas l’mijoré. V’s’êtes méd’cin, non ? On s’gêne pas d’vous. Penchez-vous ! Penchez-vous ! Pète-lui pas dans la gueule, surtout, Berthy, y n’comprendrait pas. T’sais, il a beau êt’gentil, l’humour français ça passe au-dessus de leur tête, à ces cons. Docteur, les yeux dans les yeux, est-ce que monsieur Alexandre-Benoît Bérurier a débandé la moind’ des choses ? J’veux un’ réponse franche et massif, doc. Ah ! la bonne heure, merci docteur. Du nickel, non ? D’l’acier suédois ! Maint’nant j’vous eguexécute la prom’nade du bougnat. Desserre pas ton étreinte langoureuse, ma fée de viande, j’peux pas tout faire. Lookez bien, doc, maâme étant déjà cramponnée à ma valiante personne, je lu empare une miche d’chaque main, like this. S’agit qu’je peuve la manœuvrer comme un bob salingue sur un toboggan. Ensuite de quoi, je lu éloigne l’trésor d’moi et j’laisse revenir. Tout ça, en vous voyez quoi, docteur ? Marchant ! Des gus qui baisent en marchant, j’dis pas qui soyent introuvab’, docteur, ce que je dis c’est que marcher en baisant Berthe, c’est pas à n’importe quelle portée. Brosser en fournissant un effort d’c’t’amplitude, j’connais qu’moi, franchement. Faut vraiment disposer d’une queue d’âne, selon mon soubriquet, pour parv’nir. Et attendez, où j’insiste, c’est qu’non s’l’ment je coltine cette grosse truie, et que j’la fourre en marchant, mais qu’au surplus, j’vais y aller d’mon voiliage dans l’infini en fin d’parcours. Allez, la grosse, c’te fois, j’vas t’escorter dans les nuages. Tâche d’y mettre d’la cadence en t’aidant un peu. J’peux pas tout faire. Si t’aurais pas le cul d’bonne volonté, tu m’fais paumer la face. Oh, seigneur, ces cuissots qu’tu te paies, ma gazelle bleue ! J’ai les doigts qu’enfoncent comme dans des mottes d’saint-doux. C’est bon, c’est gavant. Aide-toi bien, voyouse. Tu sens la manière qu’y t’estrapole toute, mon zigomuche ? Yayaille : rien n’se’perd, rien n’se crève comme disait J’sais plus qui qu’on a appris à l’école. C’est la fournée complète. T’as pas l’impression que mister braquemuche surdilate, môme ? Chaque fois c’est du kif. L’effort qui l’contraint. Il chope d’l’embonpoint comme ta pomme. T’es heureuse, chérie ? Tu l’aimes, ton Sandre ? Dis-y qu’tu l’adores. Dis-y donc, vérole ! Quoi, pas d’vant Alfred ? Caisse il a à voir, Alfred ? J’emmerde Alfred ! Oh ! doux Jésus, j’commence de trembiller comme si au lieu d’toi, j’prom’nais un marteau pneumatique. Oh, là là ! Ça ramasse, Berthe ! J’sens que ça ramasse. Faut qu’j’me retiende, c’est pas dans mon habitude d’aller à dame avant ta pomme. Nous deux, not’ force matriale, c’est qu’on unissonne dans le fade. Bouge pas, que j’me différe un peu. Voilà, ça s’calme. A dada ! Yop, yop ! L’embroque du bougnat, j’te dis. L’sac à charbon ! Mais t’es bien pluss lourde qu’un sac à charbon, ma gueuse ! J’te jure, faut qu’tu vas maigrir si tu veux qu’on poursuit nos séances à grand spectac’. J’ai les musc’ qu’ankylosent. Et pourtant, mon canari des îles a toujours l’éclat du neuf. Vous pouvez reregarder, docteur Morton. I am always branché on the force. Lookez, lookez, c’est pas d’la triche. Et comment t’est-ce j’tricherais ? Y a des moudus qui s’la font gainer plastique : des gnards qu’ont toujours baisé av’c un chausse pied. Oh ! là, oh ! là là ! J’ai beau causer pour me dissuader, j’ai l’zizi qui part viv’ sa vie. Grouille-toi d’me rejoind’, môme, que sinon faudra t’finir à la manivelle ! Oh, dedieu, je pâme, la mère ! Je pâme ! Grouille, charogne, mais grouille-toi donc, boug’d’endofée, j’vas pas t’nir commak cent six ans, merde ! Tu comprends don’pas qu’c’est pas l’moment de lambiner ? Allez, ma puce, l’jour d’gloire est arrivé ! T’vas pas m’laisser débiner seulâbre. Les deux, Berthy, moi z’et toi, toujours ! Précipite, nom de Dieu ! Tu rebelotes ? Bravo ! On y va, on y va ! Tiens, chope ! Ah ! ma grande, comme je t’aime ! Je t’aaaaaaimeuh ! ! !

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