Claude Ragon - Du bois pour les cercueils

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Du bois pour les cercueils: краткое содержание, описание и аннотация

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Le commissaire Gradenne prend froid dans l'hiver du Jura. A la manière de Maigret, enquête « grippée », gendarmes trop « pressés » comme ce corps broyé par la machine ?
Quelle idée aussi de confier à des officiers de marine à la retraite le renflouement d'une usine, dans ce « port de mer » sous la neige, au milieu des forêts !
Vous reprendrez bien de cette Morteau, mijotée dans la potée de la veille, accompagnée d'un Poulsard… ? Avec un Comté de plus de dix-huit mois, on vous recommande ce jeune lieutenant de 30 ans d'âge sans beaucoup d'affinage à la PJ, mais avec du… nez, avisé et goûteux !
Ingénieur dans l'industrie de transformation du bois,
connaît à cœur le massif jurassien, ses habitants et leur caractère âpre. Cet univers minéral, végétal et humain inspire une écriture également rude et attachante.

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— Voilà notre matière première. En plus de ce que vous voyez, nous recevons aussi de la sciure par camions qui est directement envoyée dans des silos. Bien entendu, nous avons aussi besoin de colle, d’une colle urée-formol qui nous parvient en citernes. Voilà pour l’essentiel. Du bois et de la colle. Je vous fais grâce des autres produits chimiques. Allons maintenant voir les hacheurs qui produisent les copeaux destinés aux couches externes des panneaux. Ces machines sont des Homick de fabrication allemande qui tombent rarement en panne. Les copeaux sont ensuite envoyés vers un silo par transport pneumatique. Ils passent dans ce gros tuyau qui aboutit au cyclone en haut du silo.

— Un cyclone ?

— Oui, c’est une sorte d’entonnoir. Pour faire simple, les copeaux sont entraînés par un puissant courant d’air dans le gros conduit et arrivent sur le côté du cyclone. L’air s’échappe par le haut et les copeaux tombent. Toutes ces cheminées bizarres sur le toit sont donc des cyclones.

Les deux policiers découvraient, impressionnés, ces installations gigantesques. Gradenne frissonna et, d’un signe de tête, exprima à Chatel son envie d’aller se mettre au chaud. Ils revinrent dans le grand hall pour se diriger vers la presse.

— Nous pressons douze panneaux d’un coup. Ils font quatre mètres de long sur deux mètres cinquante de large. Le tapis roulant reçoit les copeaux encollés qui constituent ce que nous dénommons le « matelas », lui-même découpé en tronçons que nous appelons gâteaux. Ceux-ci sont stockés sur cet ascenseur en amont de la presse. Vous voyez que le tapis roulant ne s’arrête pas. C’est indispensable pour avoir des panneaux homogènes.

À cet instant, la presse s’ouvrit, libérant des panaches de vapeur. Les plateaux descendirent lentement puis un vérin poussa les gâteaux entre les plateaux. Dans le même temps, les panneaux pressés étaient entraînés dans un autre ascenseur en aval de la presse. Dès que le vérin se retira, la machine remonta pour recommencer son cycle de pressage. L’ascenseur amont commença à stocker les gâteaux tandis que l’ascenseur aval se vidait de ses panneaux, un a un, prêts à être découpés sur les quatre côtés.

Bruchet ressentit un picotement dans les yeux, puis toussa ainsi que son supérieur. L’ingénieur comprit que cette toux ne relevait pas de la grippe.

— Ce n’est rien, dit-il un peu embarrassé, seulement des vapeurs de formol dégagées par la décomposition à chaud de la colle. Nous y sommes habitués. C’est pour cette raison qu’il y a une forte aspiration au-dessus de la presse. Vous sentez le courant d’air ?

— Voulez-vous faire une pause, commissaire, suggéra Bruchet, vous avez l’air fatigué. Est-ce par le froid ou par autant d’explications techniques ?

— Non, je pense plutôt qu’il est temps de reprendre mes cachets. Pourrais-je avoir un verre d’eau ? demanda Gradenne.

— Mais certainement, répondit Chatel avec empressement. Vous n’êtes pas bien ?

— Un simple coup de froid, je vais soigner ça vite fait !

À la suite de l’ingénieur, ils entrèrent dans une petite salle confortable et bien plus calme, destinée à accueillir les clients, loin de l’atmosphère bruyante et insalubre de l’usine. Gradenne se débarrassa de son écharpe et de sa chapka puis s’affala dans un fauteuil tandis que Chatel s’affairait devant un mini bar. Il revint avec un verre et une petite bouteille d’Evian.

— Préféreriez-vous une boisson chaude ? demanda-t-il en posant le verre et la bouteille sur une table basse.

— Bonne idée ! Je prendrais volontiers un thé.

Chatel interrogea Bruchet du regard et comprit que lui aussi en boirait bien, puis retourna vers le mini bar pour préparer le breuvage. Gradenne respirait difficilement et transpirait, regardant son collègue d’un air de chien battu qui ne lui ressemblait pas. Il se sentait en position d’infériorité et cela lui déplaisait. Reprenant l’initiative, il interrogea :

— Dites-moi, ces vapeurs de formol ne sont-elles pas nocives pour la santé ?

— Vous soulevez là un problème délicat, répondit l’ingénieur que cette question mettait visiblement mal à l’aise. Cela dépend de la météo. Certains jours, on ne sent rien du tout. À d’autres moments, c’est difficilement supporta ble, il faut alors ouvrir les grandes portes du hall. Tout dépend du vent.

— Je suppose que les ouvriers qui respirent ces vapeurs pendant huit heures de suite ne doivent pas apprécier…

— Vous ne croyez pas si bien dire. Cela nous a valu une grève à mon arrivée, il y a quatre ans. La ligne de production venait d’être modernisée et la nouvelle presse permettait d’augmenter les cadences de cinquante pour cent. J’avais été recruté pour mettre en route l’installation. Vous n’imaginez pas la complexité d’une telle organisation. Il suffit qu’un ventilo tombe en panne pour que des dizaines de mètres de tuyaux soient bouchés. On en a parfois pour des heures à tout rétablir. Quand l’usine s’est mise à tourner correctement, c’est alors que le problème du formol est apparu dans toute son ampleur. Jusque-là, chacun pensait que c’était une question de mise au point. Tout le monde pleurait dans le hall, et devant la presse c’était irrespirable. Les opérateurs étaient pris de nausées.

— Si je vous suis bien, commenta Gradenne, c’est au moment où la technique était au point que la production a été arrêtée.

— Tout à fait ! Le personnel a refusé de continuer dans ces conditions. Le directeur d’alors qui n’était pas encore Verdoux, est intervenu auprès du siège à Paris pour débloquer d’urgence des crédits afin d’installer des ventilos sur le toit. Nous avons perdu deux semaines de production.

— Et depuis ça va mieux ?

— Plus ou moins… Il y a huit ventilos au-dessus de la presse, mais depuis deux mois, trois d’entre eux sont hors service et nous n’avons pas les crédits pour les remplacer. C’est pour ça que vous avez senti quelques vapeurs.

— J’imagine ce que cela devait être sans la ventilation. Et qu’en pense le personnel ?

– Ça grogne un peu. Verdoux leur a dit que c’était ça ou bien l’usine fermait. Alors…

— C’était du bluff ?

— Pas tant que ça !.. Nous traversons une période très difficile. Cela ne va pas fort dans le bâtiment et nous en subissons le contrecoup.

Gradenne récupérait peu à peu. Il resta pensif un moment puis se leva et reprit son anorak.

— Je ne voudrais pas abuser de votre temps. Nous aurons sans doute l’occasion de reprendre cette visite fort intéressante. Dans l’immédiat, je souhaiterais voir les lieux du drame.

L’atelier-pilote était à une cinquantaine de mètres du bâtiment principal. Chatel s’arrêta à quelques mètres de l’entrée, dans le froid.

— Ces portes étaient fermées de l’intérieur. Les fenêtres sur la façade latérale sont celles du labo. C’est par la première qu’ils ont pénétré, cette nuit-là.

À l’entrée du bâtiment, ils se retrouvèrent dans une sorte de vestibule, haut de plafond, éclairé par deux néons. Bruchet perçut aussitôt des effluves inhabituelles au milieu de l’odeur caractéristique du bois. Gradenne examina les moyens d’accès.

— Il est très rare que la grande porte soit ouverte, précisa Chatel qui avait deviné les réflexions du policier. Elle n’est utilisée que pour faire entrer des matières lourdes ou volumineuses. En temps normal, nous passons par la petite. Comme vous le constatez, l’entrée suffit à laisser passer un chariot en cas de besoin.

— Qui vient ici ? demanda Gradenne.

— Un peu tout le monde, répondit Chatel en désignant d’un mouvement de tête un distributeur de boissons. Mais surtout le personnel du labo et de l’atelier-pilote bien entendu, ainsi que les contremaîtres.

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