Claude Ragon - Du bois pour les cercueils

Здесь есть возможность читать онлайн «Claude Ragon - Du bois pour les cercueils» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2010, ISBN: 2010, Издательство: Editions Fayard, Жанр: Полицейский детектив, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Du bois pour les cercueils: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Du bois pour les cercueils»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le commissaire Gradenne prend froid dans l'hiver du Jura. A la manière de Maigret, enquête « grippée », gendarmes trop « pressés » comme ce corps broyé par la machine ?
Quelle idée aussi de confier à des officiers de marine à la retraite le renflouement d'une usine, dans ce « port de mer » sous la neige, au milieu des forêts !
Vous reprendrez bien de cette Morteau, mijotée dans la potée de la veille, accompagnée d'un Poulsard… ? Avec un Comté de plus de dix-huit mois, on vous recommande ce jeune lieutenant de 30 ans d'âge sans beaucoup d'affinage à la PJ, mais avec du… nez, avisé et goûteux !
Ingénieur dans l'industrie de transformation du bois,
connaît à cœur le massif jurassien, ses habitants et leur caractère âpre. Cet univers minéral, végétal et humain inspire une écriture également rude et attachante.

Du bois pour les cercueils — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Du bois pour les cercueils», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– À quelle heure souhaitez-vous dîner ? demanda-t-il.

Gradenne émit un soupir. Il grelottait malgré la chaleur réconfortante de la salle.

— Vous devriez vous reposer un peu ? suggéra Bruchet.

— C’est ce que je vais faire mais auparavant, je prendrai un grog. Vous en prendrez bien un aussi ! Pouvez-vous nous faire ça, patron ?

L’aubergiste acquiesça d’un mouvement de tête et se dirigea vers le comptoir tandis que les deux policiers prenaient place dans des fauteuils. Gradenne ne retira pas son anorak, mais ôta seulement sa chapka. Ses cheveux trempés de sueur collaient à son front.

— Il y a longtemps que je n’ai pas eu pareille crève, gronda-t-il.

Les grogs arrivèrent à la grande satisfaction du commissaire.

— C’est peut-être un remède de grand-mère, mais ça fait du bien… Je vais prendre le traitement du pharmacien et aller me reposer. Passez me récupérer vers vingt heures.

Il demanda sa clé et monta à pas fatigués.

Plus tard, à l’heure dite, Bruchet frappa quelques coups légers à la porte de la chambre de son chef et, n’obtenant pas de réponse, il s’enhardit à l’entrouvrir.

— Patron, comment allez-vous ?

Toujours sans réponse, il fit un pas dans la pénombre. Le seul éclairage de la pièce venait de la lampe du couloir. Gradenne était allongé sur le lit tout habillé, recouvert par un édredon. Il avait seulement retiré ses chaussures. Au rythme de sa respiration régulière et bruyante, il était évident qu’il dormait à poings fermés.

Bruchet était embarrassé. Fallait-il le laisser dormir ? Dans cet état, peut-être avait-il besoin de soins ? Il s’avança jusqu’au lit et toucha l’épaule du malade. Gradenne émit un grognement et ouvrit un œil.

— Ah ! c’est vous, Bruchet, quelle heure est-il ?

— Un peu plus de vingt heures. Comment vous sentez-vous ?

Il s’était assis sur le lit et se frottait les yeux.

— Désolé, mais vous allez devoir dîner seul. Mangez bien, je compte sur vous… et… couchez-vous tôt. Demain est un autre jour.

— Bonsoir, patron.

En descendant vers la salle à manger, perplexe, Quentin se demanda s’il devait prévenir la femme de Gradenne qu’il ne connaissait pas. Ce dernier pourrait lui reprocher de l’avoir inquiétée ou de se mêler de sa vie privée…

Il avertit l’hôtelier qu’il dînerait seul. Celui-ci ne dit mot, mais son visage exprima sa déception.

— Y a-t-il un médecin ici ? demanda Bruchet pour couper court aux commentaires inutiles.

— Certainement, vous pensez que… ?

— Nous n’en sommes pas encore là. Je me renseigne seulement, au cas où. Le commissaire va dormir et, après une bonne nuit, nous aviserons demain matin.

Bruchet s’installa et dîna de bon appétit en dépit de ses inquiétudes pour le lendemain. La journée avait été riche en événements et l’avenir dépendait aussi de l’état de santé du commissaire : « Pourvu que Gradenne se rétablisse », songea-t-il pour se rassurer.

Après le repas, il se sentit ragaillardi et prit l’initiative d’aller rôder autour de l’usine.

Chapitre Trois

Cette nuit-là, Quentin se réveilla de bonne heure, inquiet pour la santé du commissaire. Comment ferait-il s’il devait continuer tout seul ? Il alla frapper à la porte de son supérieur. Sans résultat ! Il entra doucement dans la chambre et fut surpris d’entendre Gradenne l’interpeller.

— Entrez, Bruchet. Ça fait un bout de temps que je ne dors plus. Je vous ai entendu vous lever.

— Comment allez-vous ce matin ?

— Pas bien ! Et c’est peu dire ! J’ai mal dormi et j’ai un mal de crâne carabiné. Mais il ne faut pas se laisser aller.

Il rejeta les couvertures d’un geste vif et s’assit sur le lit. Bruchet le vit alors vaciller et le rattrapa de justesse avant qu’il ne tombe.

— Oh ! patron, ça ne va pas ? Vous êtes brûlant.

Réinstallé dans son lit, le commissaire murmura :

— Ce n’est pas la forme olympique. Je crains le pire…

— Que voulez-vous dire ?

— Le médecin pardi ! J’ai horreur de ces gens-là. Mais aujourd’hui…

— Il y en a un dans ce bled, je me suis renseigné. Voulez-vous que je le fasse venir ?

— Hélas ! oui. L’aubergiste s’en chargera. Quant à vous, faites pour le mieux. J’ai eu le temps de réfléchir. Je pense que l’hypothèse de l’adjudant tient la route : cela ne peut être qu’un accident. Ne cherchons pas midi à quatorze heures. Après avoir vérifié deux ou trois trucs pour satisfaire le procureur, nous rentrerons à la maison. Je vous fais confiance. Allez, allez…

Bruchet n’insista pas et alla prendre son petit déjeuner sans avoir eu le temps de raconter à son chef qu’il était allé la veille au soir observer les abords de l’usine pendant presque deux heures. Comme il ne connaissait personne de l’équipe de nuit, il n’avait pas osé entrer se rendre compte par lui-même de l’ambiance du travail nocturne. Il avait garé la voiture du commissaire en face de l’entrée. Dans l’obscurité, personne ne pouvait le voir. La neige dans les champs autour de l’usine était gelée, si bien qu’il avait pu marcher sans s’enfoncer autour des bâtiments, lentement, sans rien remarquer de particulier. L’usine tournait normalement car il voyait des lumières à l’intérieur et surtout il entendait les bruits multiples de la fabrication : le grondement sourd continu, les aigus des scies et à intervalles réguliers, le mugissement des broyeuses. Au bout d’un moment, saisi par le froid, il était rentré se coucher. Par précaution, il avait emprunté la clé à l’aubergiste si bien qu’il avait pu rejoindre sa chambre sans attirer l’attention.

Ce matin, il était au pied du mur, seul. Quels pouvaient bien être ces « deux ou trois trucs » de nature à satisfaire le procureur ? Il n’avait pas osé demander plus de précisions à Gradenne de peur de paraître incompétent. Il reprit la direction de l’entreprise Polybois où il devait prévenir Chatel de son intention de rôder dans l’usine.

Au bout de quelques minutes, celui-ci le reçut, revêtu d’une combinaison bleue recouverte de poussière.

— Que puis-je pour vous ? Vous êtes seul ? Votre collègue n’est pas malade, au moins ?

Tout en discutant, ils se dirigèrent vers le bureau de Chatel.

— Le commissaire mène des recherches par ailleurs. On se répartit le travail.

Bruchet avait répliqué d’instinct, spontanément, sans avoir prémédité l’alibi de son patron. Par la suite, il se demandera pourquoi il avait répondu ainsi. Pour ne pas reconnaître qu’il était seul ? Ou bien parce que Gradenne aurait préféré que sa défaillance physique soit ignorée ?

— Pour les besoins de l’enquête, je devrai procéder à quelques vérifications et interroger les membres du personnel. Il me faut donc votre accord pour le faire dans le cadre de leur travail…

— Aucun problème dans la mesure où vous ne perturbez pas la production ! Tout le monde doit être à son poste. Déjà que j’ai deux absents…

— J’y veillerai, soyez rassuré.

Chatel lui proposa aussi un bureau, voisin du sien.

— Si cela vous convient… cette pièce est inoccupée. Vous avez le téléphone. Faites le zéro pour obtenir l’extérieur et si vous avez besoin de…

— Je vous remercie. Cela peut m’être très utile. Je ne sais si je resterai longtemps mais c’est très aimable de votre part.

— Parfait, alors voici la clé. Vous pouvez aller où vous voulez comme bon vous semble. Je vais prévenir les contremaîtres.

— Je pense que je vais commencer par le labo et l’atelier-pilote.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Du bois pour les cercueils»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Du bois pour les cercueils» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Du bois pour les cercueils»

Обсуждение, отзывы о книге «Du bois pour les cercueils» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x