Claude Ragon - Du bois pour les cercueils

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Du bois pour les cercueils: краткое содержание, описание и аннотация

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Le commissaire Gradenne prend froid dans l'hiver du Jura. A la manière de Maigret, enquête « grippée », gendarmes trop « pressés » comme ce corps broyé par la machine ?
Quelle idée aussi de confier à des officiers de marine à la retraite le renflouement d'une usine, dans ce « port de mer » sous la neige, au milieu des forêts !
Vous reprendrez bien de cette Morteau, mijotée dans la potée de la veille, accompagnée d'un Poulsard… ? Avec un Comté de plus de dix-huit mois, on vous recommande ce jeune lieutenant de 30 ans d'âge sans beaucoup d'affinage à la PJ, mais avec du… nez, avisé et goûteux !
Ingénieur dans l'industrie de transformation du bois,
connaît à cœur le massif jurassien, ses habitants et leur caractère âpre. Cet univers minéral, végétal et humain inspire une écriture également rude et attachante.

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— Vous connaissez les lieux. Excusez-moi, mais j’ai du travail. En cas de nécessité, vous savez où me trouver.

Sa première visite fut pour Noël Guardac. Celui-ci ne parut pas surpris. Il avait le même air bourru que la veille, mais esquissa l’ébauche d’un sourire en demandant :

— Bonjour. Avez-vous bien dormi ?

— Très bien, je vous remercie. Auriez-vous un moment à m’accorder ?

— Certainement. Asseyez-vous.

— Un détail m’a intrigué. Vous m’avez bien dit hier, que vous dépendiez directement du siège ?

— C’est exact.

— Vous avez aussi laissé entendre que la hiérarchie était un peu compliquée…

Guardac sourit cette fois franchement en haussant les sourcils. Il expliqua à Quentin que sur les cinq personnes qui travaillaient dans l’atelier-pilote, deux dépendaient directement du directeur de recherche basé au siège, à Paris : lui-même et un technicien, parce qu’ils travaillaient pour d’autres usines du groupe. Les trois autres étaient rattachées au directeur local pour procéder aux contrôles des matières premières et des produits finis. Malgré la hiérarchie « officielle » et du fait de leur proximité, les cinq hommes formaient une petite équipe. Notamment, les laborantins apportaient leur concours en cas de besoin, particulièrement lors des essais sur des produits nouveaux. C’était la hiérarchie « de terrain ».

Quelques mois plus tôt, l’un de ses collaborateurs s’était marié et avait quitté la région. Sans prendre la précaution de consulter Guardac, Verdoux avait alors recruté un remplaçant qui se révéla être une taupe rapportant au directeur tout ce qui se passait au labo.

Guardac ne cacha pas à Quentin que ses relations avec Verdoux étaient conflictuelles. Celui-ci lui avait clairement fait comprendre qu’il n’était qu’un simple locataire puisque le laboratoire et l’atelier-pilote faisaient partie de l’usine. De plus, en jouant avec les subtilités de la comptabilité analytique, Verdoux n’hésitait pas à facturer au service central de recherche, les moindres charges générées par Guardac.

– À quel titre Verdoux pouvait-il venir ici faire des essais, alors que c’est votre travail ? demanda Quentin.

Guardac soupira en hochant la tête.

— Que puis-je vous dire ? Je ne suis ici que « locataire ». Verdoux s’estimant chez lui, prétendait être chargé de programmes de recherche et entendait les mener lui-même.

– Était-il compétent ?

— Absolument pas. Il pillait honteusement mon travail et profitait toujours de mes absences pour s’introduire ici et faire sa « cuisine ». Il bricolait des essais incohérents et se faisait ensuite mousser. Il ne risquait pas de reconnaître qu’il déréglait ou même parfois détériorait nos machines.

— Vous vous absentez souvent ?

— De temps en temps. Le groupe compte en France cinq usines qui font des produits similaires. Je vais parfois y mettre au point des productions. L’atelier-pilote pourrait tout aussi bien être dans une autre usine puisque je fais des recherches pour l’ensemble de la société.

— La semaine dernière, vous n’étiez pas là ?

— J’étais pour quelques jours dans notre usine des Landes. Je suis rentré précipitamment lorsque j’ai su…

— Mais quel était l’intérêt de Verdoux de faire lui-même des essais ?

— Il voulait avoir la main sur tout. Sans être mon hiérarchique, il venait dans mon atelier faire des expériences bidons pour me narguer et me faire comprendre qu’il était au-dessus de moi. Il avait de solides appuis au siège où on m’a demandé de ne pas faire d’éclats et de supporter la situation.

— Facile à dire !

— En effet ! Heureusement que Verdoux s’absentait lui aussi, cela nous faisait des vacances.

— Où allait-il ?

— Il estimait qu’il n’avait pas à le dire. Même sa secrétaire ne savait parfois pas comment le joindre… Il annonçait simplement qu’il serait absent.

— Et sans lui, l’usine tournait quand même ?

Le visage de Guardac s’éclaira d’un coup. Il se renversa en arrière et rit de toutes ses dents.

— Je dirais même qu’elle marchait mieux. C’est-à-dire que le personnel était plus détendu. Quand il faisait son tour d’usine, tout le monde le redoutait parce qu’il trouvait toujours à redire. Il ne se gênait pas pour engueuler le personnel et ensuite en « remettre une couche » auprès des agents de maîtrise.

— J’aimerais revoir les lieux de l’accident, vous permettez ?

Les deux hommes se rendirent dans l’atelier-pilote où Quentin examina encore longuement la presse. Guardac expliqua que cette machine était utilisée par exemple pour tester une nouvelle colle ou des additifs. Cela coûtait toujours moins cher que les essais grandeur nature. Pour lui, cet outillage paraissait tout simple. Cette presse servait aussi pour des essais de portes de placards ou de produits volumineux. Le plateau du haut était réglable, selon la hauteur de l’objet à presser. Le plateau inférieur était actionné par un vérin hydraulique d’une course totale de quatre-vingts centimètres. C’était un matériel robuste, ajouta-t-il.

L’ingénieur précisa encore que, depuis l’accident, cette presse n’avait pas été utilisée et qu’elle était restée en l’état, réglée avec la pression maximum, ce qui était inhabituel, mais, ajouta-t-il : « Verdoux n’était pas un expert ».

— Comment expliquez-vous l’accident ?

Guardac s’adossa à un fût et fit la moue en haussant les épaules.

— Je n’ai pas eu accès au rapport de gendarmerie et c’est aussi bien ainsi. Mais d’après ce que j’ai entendu dire, et cela reste à vérifier, il semblerait… qu’il ait voulu intervenir entre les plateaux au moment où la presse se refermait… puisqu’à côté de sa main écrasée, on aurait retrouvé une truelle.

— Une truelle ?… de maçon ?…

— Oui, lors des essais, nous en utilisons pour étaler les copeaux encollés. On peut donc supposer qu’il a voulu intervenir au dernier moment, alors que la presse se fermait…

— Elle se referme vite ?

— Non, je vais vous faire une démonstration.

L’ingénieur mit la pompe hydraulique en marche et le plateau inférieur remonta très lentement. Il expliqua aussi que les plateaux étaient chauffés électriquement et régulés par un thermostat.

— Vous voyez, dit-il, elle ne fonctionne pas comme une presse à emboutir puisqu’elle se ferme et s’ouvre à la même vitesse, très lentement.

Bruchet s’accroupit et observa le plateau inférieur qui continuait à monter.

— Voulez-vous l’arrêter, je vous prie !

Celui-ci s’immobilisa laissant un espace d’environ quarante centimètres de hauteur. Le policier fit un clin d’œil à l’ingénieur, puis s’inclina et introduisit sa tête entre les plateaux. Il la retira en soupirant.

— Pour quelle raison a-t-il, lui, mis sa tête là… ? souffla l’ingénieur.

— C’est très imprudent… Même si la presse ne remonte pas vite… Je remarque que la commande est éloignée d’environ deux mètres. De sorte que, lorsqu’il s’est trouvé coincé, il n’a pas été en mesure de l’arrêter. Il n’y a pas de sécurité sur cette machine…

Guardac haussa les épaules et soupira… Il s’appuya sur la presse et hocha la tête.

— La sécurité ! Bien sûr ! Stricto sensu , vous avez raison… Mais s’il fallait assurer la sécurité partout, on ne ferait plus rien. La première des sécurités aurait été de ne pas venir ici, seul, la nuit. Quelle idée aussi d’aller fourrer sa tête là… ! Franchement, quand vous coupez votre pain ou votre viande, il ne vous vient pas à l’esprit de laisser votre main sous le couteau… hein ? On peut dire aussi qu’il n’y a pas de sécurité avec les couteaux… Et dans votre baignoire ? Vous avez une sécurité pour ne pas vous noyer ?

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