Frédéric Dard - Ça baigne dans le béton

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Ça baigne dans le béton: краткое содержание, описание и аннотация

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M. Blanc m'avait pourtant prévenu : « Quand on entre dans le grosso modo du Lion, rien ne va plus ! Une période de haute merde commence. »
Tout foire : les femmes les plus choucardes deviennent tartes comme un plat de furoncles et les mecs les plus virils se mettent à goder comme des cravates !
Voilà pourquoi, ayant à charge de protéger un couple de vieux kroums gâtochards, nous nous retrouvons, mes potes et moi, avec quatre cadavres sur les brandillons.
Moi, tu me connais ? Au début, je ne voulais pas y croire, cartésien comme il est, ton Sana.
Seulement, j'ai vite pigé ma douleur !
On vit une époque épique, je te jure !

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— Ils menaient une existence plutôt fermée. Ne se déplaçaient presque jamais l’un sans l’autre. Se tenaient par la main comme des adolescents amoureux. Touchant ! Ridicule mais touchant.

Comme il doit ramasser avec ses soufflets un peu d’oxygène de qualité inférieure qui passait par là, j’en profite pour aborder une question qui me préoccupe :

— Il paraîtrait qu’ils ont hébergé une jeune parente, pendant assez longtemps ? Une adolescente prénommée Elise ?

Le dynamique tabellion acquiesce.

— Je vois. Ce n’était pas une parente, mais la fille d’une employée qu’avaient eue les parents de M me Lerat-Gondin, née Blagapare. Mère célibataire, je crois. La gosse en nourrice, puis dans des semi-orphelinats. Un jour, les Lerat-Gondin, touchés par la grâce, la recueillent. J’ai eu l’occasion de me rendre chez eux à deux reprises, cette gamine c’était plutôt Cosette à l’époque Thénardier qu’à l’époque Jean Valjean.

Re-contentement du maître, lequel, redit à nouveau sa phrase ; mais merde : il fait trop long décidément pour pouvoir alexandriner ses formules, ce qui permettrait de les mieux retenir et de les glisser en douce sous la porte de la postérité.

— Qu’est-elle devenue ?

Bien que facond, il répond par un haussement des pôles (le Nord se trouvant nettement surélevé par rapport au Sud).

— Je l’ignore. Un jour on a cessé de la voir dans le pays. Je suppose que sa mère se sera casée et l’aura reprise. Ça se passe souvent ainsi chez les ancillaires engrossées quand elles vieillissent.

— Quel âge avait la gamine au moment de sa disparition ?

Il réfléchit.

— Quoi vous dire, commissaire ? Le genre bringue mal ficelée. Un minois, mais maigrichonne et sauvage. Treize, quatorze ans, peut-être moins.

— Les Lerat-Gondin vous ont parlé de ce départ ?

— Non. Mais vous savez, commissaire San-Antonio (il déguste mon blase en fin gourmet), je les voyais très peu. Environ deux fois l’an. Il y avait le rituel de leur déclaration d’impôts dont je m’occupais bien que ça ne soit pas dans mes attributions, mais comme ils me confiaient leurs biens à gérer je ne pouvais moins faire. À ce propos, je tiens l’état de mes placements à votre disposition. Comme ils étaient du genre méfiant, j’y allais dans le « père de famille » : des obligations, des bons de caisse, de l’or, de l’immobilier, sur la pointe des pieds. Au commencement du krach boursier, le vieux est venu me voir, affolé. Mais comme je ne lui avais pas constitué de portefeuille d’actions, il est reparti rasséréné et plein d’estime pour moi.

— Et vous savez qui va hériter ce gentil paquet d’osier, maître ?

— Cette bonne blague ! Je suis leur notaire, non ?

— Alors ?

— Vous avez un document qui me donne quitus d’une telle confidence ?

— Oui : ma parole d’honneur de garder votre réponse pour moi.

Il murmure :

— Il paraîtrait que vous avez assisté au drame ?

— En effet.

— Et que vous ne faites plus partie de la police d’État ?

— Affirmatif, maître.

Je me penche sur son burlingue :

— Je sais que les gazettes se foutent de ma gueule, mon cher ami, c’est bien pourquoi j’ai à cœur de percer ce mystère avant mes ex-confrères ! Je remercie la Providence de placer en face de moi un notaire qui ne ressemble pas à ceux que décrivait si admirablement mon camarade Balzac, sinon je l’aurais dans le cul, maître. Mais vous, vous savez qui est San-Antonio alors vous allez lui donner un coup de main, mon vieux. Si je me goure, on se dit bye-bye et je cours vivre ma vie ailleurs.

Impressionné, il se lève.

— Le dossier Lerat-Gondin se trouve sur le troisième rayon de ce classeur, dit-il. Vous me pardonnerez, mais c’est l’heure où je vais me faire turluter le Nestor par ma secrétaire privée, comme vous l’écririez dans vos bouquins.

Et il sort en se retenant de rigoler.

CHANT 10

C’est marrant, « une équipe », ça prend vite des habitudes, un comportement, un mode de pensée.

Ainsi, lorsque nous nous retrouvons, les trois, plusieurs heures après nous être égaillés dans Louveciennes, gardons-nous un mutisme farouche. Tu pourrais nous croire jacasseurs, comité de perruches pressées de cracher sa provende de tuyaux. Nibe ! On se rejoint, visages hermétiques, regard soucieux, l’air accablé, le geste las. On écluse qui un demi panaché, qui un crème très blanc, qui un communard (le beaujolais nouveau étant arrivé). Tout ça, sans en casser une broque.

Je carme, on décarre. Il pleut visqueux. Des feuilles mortes, tourbillonnées par le vent, se plaquent sur mon pare-brise comme des grosses fientes d’oiseau.

Pour combattre l’oppression ambiante, je branche la radio. C’est l’heure des déconnes. Dur dur de meubler les après-midi sur les ondes. Le matin, les infos servent de pivot, le soir, c’est le spectacle. Mais dans les aprèmes languissantes, faut ronronner, balancer des vannes, se gausser de Toutunchacun.

Et que tu vas voir la pernicerie du hasard, qu’à peine j’ai tourné le bistougnet à tartine, volatile pas qu’on cause de moi au poste ! Un petit délure, que j’étalerais les bras en croix sur le trottoir d’une simple mandale, se permet de me charrier. Bien sûr, il rigole de mon « Agence de Protection ». T’imagines ce qu’on peut trouver comme quolibets à propos d’un as de la Rousse qui, chargé de veiller sur la sécurité d’un couple, le regarde assassiner atrocement. Même pour un humoriste un peu juste, y a la matière !

— Ferme ! me conseille Marika.

— Non, dis-je, c’est un moment de délectation morose.

— T’es con, déclare Jérémie. Ce que tu n’entends pas, ne vois pas, n’existe pas. Ou seulement pour les autres, mais les autres ne comptent pas pour toi et comme ils ne sont pas concernés par ce qui t’arrive, ils s’en foutent. Donc, ce minus qui déconne, il déconne en réalité pour toi seul. Si tu lui prêtes l’oreille, sa saloperie existe ; si tu fermes, elle s’anéantit.

— Tu es un grand philosophe, monsieur Blanc, admets-je en coupant la radio.

— Non, un nègre, mec. Nous, on pense pour réfléchir, vous autres vous pensez pour essayer de vous donner de l’importance. C’est pas ce que vous pensez qui vous importe, c’est que ça fasse de l’effet. Nous autres, on cherche seulement à ce que ça serve à quelque chose.

Et nous continuons dans ces propos oiseux jusqu’au siège de notre piètre société à irresponsabilité illimitée…

Une fois là, je me fous à bougonner de n’y pas trouver Sac-à-Merde. S’il s’imagine qu’une association signifie récréation, le Surpafé, il se berce d’illuses nocives. On ne peut s’affranchir d’une férule sans la remplacer par la sienne propre, sinon on devient un vagabond de la vie, un oisif ballotté par ses caprices et ses paresses. Je décide de le ramoner sérieusement.

Avant que nous ne fassions le point, je décroche notre turlu pour une admonestation à domicile. C’est dame Berthe au grand cul qui me répond. En l’écoutant, je me dis que si un baril de rillettes parlait, il aurait exactement cette voix-là.

— C’t’après mon homm’ qu’vous en n’avez, Antoine ? Y vient just’ d’sortir comme quoi l’avait une enquête su’ le feu. Vous connaissez-t-il la nouvelle ? Moi et Sandre, on va tourner un film d’cinéma. Très corsé, paraît-il-t-il. Béru veuille même qu’on prisse avec nous Samso-Nyte, l’Esquimaude qu’il a gagnée au Gros and lent, comme quoi elle est ultra-performante maintenant qu’on y a mis l’éducation sexuelle au point, le Gros, moi et mon ami Alfred, le coiffeur. C’est vrai qu’pour une grosse doudoune d’apparence frigidaire, ell’prend des panards que tout not’ immeubl’ défile à tome pour voir c’qui s’passe, si j’vous dirais. Sa longueur d’onde, c’te personne, c’est la bagouze, commissaire. Oh ! pardon, je continue à vous dire « commissaire », à force d’habitude, veuillez-moi z’en pas. Pour vous z’en rev’nir : c’te dame, le jour qu’Alfred a eu l’idée d’lu birgorner l’œil d’bronze, c’était gagné pour ell’. Un instant, j’vous prille, Antoine. Faut qu’j’lu donne des directrices, y a la gaucherie qui demeure encore, fatal ! Samso-Nyte, mon p’tit cœur ; serrez moins fort les roustons à M. Alfred, qu’vous lu faites mal ! R’gardez ! il a les larmes à l’œil ! Et mordez-y pas l’gland, surtout, ma biche, vous s’riez t’impardonnab’ vu qu’il l’a pas tell’ment développé. Lui, c’qui le caractise, c’est la longueur et la courbure qui lu permet d’farfouiller dans les recoins. J’ai connu qu’lu comme ça, et à titre moindre, M. Hippolyte, mon ancien patron. Bon, escusez, Antoine, faut qu’j’ai l’œil à tout. Elle s’en ressent pour Alfred, la Grolandaise. Son charme rital qui agit su’ ses glandes nordiennes, j’suppose. Dès qu’il arrive, il a pas l’temps de tomber l’bénouze qu’é lui biche le manche, la p’tite coquine ! Ça l’fait marrer, Alfred. Ça l’change d’mes manières distinguées, comprenez-vous-t-il ? Les hommes, même ceux d’sa classe, y z’aiment se laisser canailler un peu. Notez qu’é m’le chauffe à blanc mais qu’c’est moi que j’l’éteins !

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