Frédéric Dard - Ça baigne dans le béton

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Ça baigne dans le béton: краткое содержание, описание и аннотация

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M. Blanc m'avait pourtant prévenu : « Quand on entre dans le grosso modo du Lion, rien ne va plus ! Une période de haute merde commence. »
Tout foire : les femmes les plus choucardes deviennent tartes comme un plat de furoncles et les mecs les plus virils se mettent à goder comme des cravates !
Voilà pourquoi, ayant à charge de protéger un couple de vieux kroums gâtochards, nous nous retrouvons, mes potes et moi, avec quatre cadavres sur les brandillons.
Moi, tu me connais ? Au début, je ne voulais pas y croire, cartésien comme il est, ton Sana.
Seulement, j'ai vite pigé ma douleur !
On vit une époque épique, je te jure !

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Les parents de feu Valentin Le Ossé habitent (de cheval, comme j’ajoutais toujours avant d’être dans les dictionnaires, mais maintenant je me surveille) Versailles, dans l’une de ces très larges et très mornes avenues où on se fait chier en évoquant le cher Louis Quatorze pour essayer de la rendre plus gaie. Immeuble d’époque avec, là aussi, d’immenses fenêtres, et puis des toits d’ardoise et des bornes de pierre devant les seuils. Ils piogent au premier, les ancêtres de l’harmoniumiste. Et dès l’ouverture de la taule, on pige la sinistrance des lieux. L’à quel point tout cela est confit, recouvert d’une pieuse poussière. En se penchant, on doit voir festonner des toiles d’araignée sous les meubles, et l’odeur âcre qui te biche aux naseaux provient probablement de pisse de souris.

Une dame austère, de noir loquée, m’ouvre. Je suis seulabre, les deux autres m’attendent dans ma charrette car une intrusion à trois, chez des parents venant de perdre leur fils dans ces cruelles conditions serait mal venue.

La personne est très pâle, très digne, avec des yeux qui jugent et condamnent.

— Vous désirez ?

— Madame Le Ossé ?

— C’est à quel sujet ?

— Commissaire San-Antonio.

Ça m’a échappé. J’ai argué du commissaire , spontanément, comme « avant ».

Elle pince ses lèvres déjà minces, si bien qu’il n’en reste plus. Sa bouche devient une ride de plus dans sa frime de morille déshydratée.

— J’aurais quelques questions à vous poser, madame.

Elle prend une gomme et s’efface, m’invitant à entrer. Et pile, elle me conduit dans le salon où fut prise la photo de Valentin.

— Bien entendu, madame, vous êtes au courant des terribles événements qui…

Elle asquiesce.

— M. Le Ossé n’est pas ici ?

— Dans sa chambre ; on lui a fait une piqûre sédative car ses nerfs flanchaient.

Pas les siens, à mémère. C’est de la vieille bourgeoise tambour battant ! Elle tient le choc. N’est qu’ardente réprobation. Son instinct maternel a dû être tranché en même temps que le cordon ombilical.

— Vous êtes très forte, madame, fais-je.

Elle hausse les épaules.

— Devant un tel scandale, il faut bien que l’un de nous deux fasse front, monsieur.

Scandale ! C’est tout ce qu’elle retient de l’histoire. Son musico-pédé de fils s’est fait égorger bassement, elle considère la chose comme scandaleuse. On ne se fait pas assassiner dans son milieu. On meurt dans les guerres, on a parfois un fâcheux accident de la route, mais se laisser sectionner la gargane, au grand jamais ! Trop manant ! Trop mesquin !

Je m’approche de la panoplie fixée au mur, sur une espèce de grand panneau recouvert de satin cardinalice.

D’un regard, d’un seul, mais plus aigu que celui de l’aigle regardant Napoléon Pommier au fond des yeux, je constate que le yatagan central n’y est plus. On lit encore sa forme, en décoloration, sur l’étoffe. Bravo, M. Blanc, pour ton sens de l’observation. Un Noir comme toi vaut deux Blancs !

— Depuis quand, madame, le yatagan qui figurait sur ce panneau a-t-il disparu ? je m’enquiers.

Ne s’attendait pas à une telle question, la damoche. Ça lui sursaute le mental. Repincement de lèvres. Cette fois, elle n’a plus de bouche du tout.

— Pourquoi ? demande-t-elle par autodéfense (d’afficher, j’ajoutais avant ma gloire, c’est d’ailleurs ce qui me l’a value).

Mon sourire angélique détremperait trente slips d’un coup dans une réunion féministe.

— Voyons, madame, c’est moi qui pose les questions et la loi vous fait une obligation d’y répondre.

— Je crois qu’il a été volé pendant les dernières vacances que nous avons passées dans notre maison de La Baule, répond-elle sèchement.

— D’autres objets ont disparu ?

— Non.

— Votre fils possédait la clé de votre appartement ?

— Il n’aurait plus manqué que cela !

— Vous étiez en froid avec lui ?

— Il y avait de quoi, après toutes les déceptions qu’il nous a infligées.

— Vous pouvez évoquer les principales ?

Elle hésite, mais je dois donner une grande impression de pugnacité car elle soupire, après avoir détourné les yeux.

— Il devait reprendre l’étude de son père, mais au lieu de cela, il quitte la faculté de droit pour des études musicales qui ne l’ont conduit à rien ; vous m’entendez, monsieur ? À rien !

— Ensuite ?

Elle a un geste comme pour chasser la grosse mouche à merde qui en veut à ta tartine de confiture.

Ne moufte pas.

— Ensuite, ses mœurs, n’est-ce pas ? encouragé-je.

— Absolument ! Dans nos familles, monsieur…

Elle en casse pas mieux. Mais je me récite la suite.

Dans leurs familles, quand le besoin de prendre du rond vous démange, on mise discrètement. De toute manière, on se marie et l’on a des enfants qui ne sont pas fatalement de la même paire, mais qui le sont toujours du même maire (celle-là, ça fait quatre ans et demi que je te l’avais pas servie, ce qui revient à dire que, par nos temps d’amnésie, elle est neuve).

La mère archisèche croise ses mains pareilles à dix aiguilles à tricoter en disponibilité de pelote.

— Il se droguait également, ajoute-t-elle, manière de compléter le curriculum de son défunt rejeton.

— Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ?

— À Noël dernier ; c’était une tradition : il venait embrasser son père. Mon mari est un faible.

— Son père et pas vous ?

— Je ne tenais pas à le voir.

— Vous savez, madame Le Ossé, que ce yatagan disparu est probablement l’arme du quadruple meurtre ?

Elle déboulonne sa mâchoire inférieure et la laisse pendre. À croire que son râtelier est devenu trop lourdingue.

— Vous prétendez qu’on vous a volé cette arme pendant les vacances. Y a-t-il eu effraction ? poursuis-je-t-il.

— Non.

— Dès votre retour, vous avez constaté sa disparition ?

— Pratiquement. Disons le lendemain ou le surlendemain. Je me tenais sur ce prie-Dieu pour mes dévotions quand mon regard s’est posé sur la panoplie, ce qui m’a permis de constater la disparition du yatagan.

— Et vous en avez conclu que quelqu’un l’avait dérobé pendant votre absence.

— Cela semble logique, n’est-ce pas ?

— Bien entendu, et ça m’amène très naturellement à vous poser une nouvelle question : qui possède la clé de votre appartement en votre absence ?

Cisaillée, la vieille gaufrette moisie.

— Qui possède la clé de notre appartement ? Mais personne, monsieur ! Personne ! Quelle idée ! S’il est quelque chose qui vous soit personnel, c’est bien un appartement rempli des souvenirs de deux existences.

— Je pensais au ménage…

— Je le fais à fond avant de partir et à fond en revenant.

— L’aération, insisté-je.

— Nous laissons l’imposte de la cuisine et toutes les portes intérieures ouvertes.

— S’il n’y a pas eu d’effraction, il faut croire que quelqu’un a pénétré ici avec les clés. J’ai remarqué que votre porte est blindée et qu’elle est munie de deux verrous de haute sécurité.

— En effet.

— Alors ?

Elle fait quelques mimiques de chouette réveillée en plein jour.

— Je ne m’explique pas, je constate, monsieur, je constate.

— Vous employez du personnel ? Ne serait-ce qu’une femme de ménage ?

— Je m’en voudrais.

Si y avait que cette vieille saucisse pour faire diminuer le chômedu, les perspectives d’avenir seraient encore plus sombres qu’elles le sont (quelle leçon).

— Un livreur, peut-être, a pu subtiliser le sabre pendant que vous cherchiez de la monnaie ?

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