Frédéric Dard - Ça baigne dans le béton

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Ça baigne dans le béton: краткое содержание, описание и аннотация

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M. Blanc m'avait pourtant prévenu : « Quand on entre dans le grosso modo du Lion, rien ne va plus ! Une période de haute merde commence. »
Tout foire : les femmes les plus choucardes deviennent tartes comme un plat de furoncles et les mecs les plus virils se mettent à goder comme des cravates !
Voilà pourquoi, ayant à charge de protéger un couple de vieux kroums gâtochards, nous nous retrouvons, mes potes et moi, avec quatre cadavres sur les brandillons.
Moi, tu me connais ? Au début, je ne voulais pas y croire, cartésien comme il est, ton Sana.
Seulement, j'ai vite pigé ma douleur !
On vit une époque épique, je te jure !

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Bon, oublions le couple. Le gars Grokomak ? C’est costaud, un Polak qui se traîne un chibre aussi infernal. Pourquoi aurait-il agi de la sorte ? Il n’était pas dingue, lui ! Malgré tout, il a fermé les portes. Et si ce n’est lui, qui d’autre ? Valentin Le Ossé, freluquet, musico, gentil pédoque ? Lui non plus n’aurait pas eu la force. Et pourtant, il a apporté le yatagan.

Je te répète à perpète : cette affaire est in-com-pré-hen-sible. Tu peux la tourner, retourner, c’est une énigme comme y en a encore jamais eu en littérature. La mère Gaga, le Conan d’huile, le Stanislas-André, le Si mais non, les autres : les Ricains, les Angliches, les Belgiums, les Teutons, personne n’a jamais échafaudé un puzzelage pareil ! Le cerveau qui concocte ça, crois-moi, faut que la Science l’achète en viager et qu’elle lésine pas. Y aura des surprises à la mort de son propriétaire. On fera une vache enjambée vers la Connaissance, mon petit loup.

Toujours est-il que si tu pouvais lire la fin du présent ouvrage et me la téléphoner, tu me rendrais service. Pas le tout de déconner : faut résoudre !

Un jour, je laisserai tout en rideau, je pressens. L’Antonio, poum ! au tas ! Les naseaux dans son assiettée de blanquette de veau ! De profundis (ou douze, mais j’irai pas plus haut). Et l’éditeur marle, toujours soucieux d’écrémer un peu de fraîche par ces temps pernicieux, de publier néanmoins le manusse pas fini. Blabla liminaire : « À la mémoire du Tantonio, chers lecteurs et trices, nous avons cru, bien que cet ouvrage reste inachevé… » Si bien que c’est le public qui le finira, mon dernier. Chacun à sa guise, selon sa pauvreté d’invention.

Oui, oui, ça, je le vois gros comme la basilique Saint-Pierre de Rome ! Vous pigerez alors, mes nœuds, les duretés de ce métier, tout son héroïsme. L’abnégation qu’il faut pour se lancer dans des inventeries échevelées, des coups de bite et de théâtre infernaleux. Vous vous direz : « Merde, l’Antoine, mine de rien, il s’en trimbalait dans le cigare. Ça paraissait fastoche, ses oeuvrettes, rédigées coin de table ou sur abattant de gogues ; mais ça s’écrivait pas au magnétophone, comme font certains. » Faut plus être là pour avoir raison.

Regarde M. Barre, la présence du gars depuis qu’il fait plus rien !

Il a plus à agir, ni à penser. Juste à être , comprends-tu ? Qu’il la boucle, les autres diront le reste. Mais si un jour, par malheur pour lui, il arrive « aux affaires » comme disent les pudiques, il va comprendre sa douleur, Babar. Forcé d’agir, il cessera d’être un gros toutou de mythe. Un mythe dans les biches, comme je dis puis souvent !

Je suis en pleine gamberge quand je vois ressortir Marika de chez le boulanger. Aussi sec, elle s’enquille chez l’épicemard. Ces gens du Nord, la conscience professionnelle, l’application, la persévérance, tu peux leur faire confiance.

Moi, je devrais aller vaquer aussi, questionner du monde. Mande pardon, monsieur, est-ce vous connaîtriez-t-il les époux Lerat-Gondin, dont au sujet desquels… ?

Je devrais, mais je reste le fion soudé au cuir de ma Maserati, m’enfonçant dans une sorte d’ascèse. Je m’obstine à penser ; plus exactement, c’est ma pensée qui refuse de lâcher l’os. Elle veut pas se laisser distraire. Elle me prend par les deux oreilles, me force à baisser la tête jusqu’à tremper mon pif aquilin dans le mystère encore fumant.

Et bon, pour lui filer le train, je me dis : « Chaque année, depuis deux lustres (ou dix lampes de chevet), les foutraques de Lerat-Gondin simulent leur mariage. C’est devenu une sorte de culte. Sans doute était-ce le mari qui l’entretenait, lui qui idolâtrait son vieux fagot d’os. L’amour aveugle. Il aimait cette morue, la voyait princesse de rêve. Amour de jeunesse, m’avait-il confié. Bon, t’écarte pas, pompier ! Dix années de suite, au 10 novembre, y avait reconstitution de la cérémonie. Faux maire, faux acte de mariage, faux prêtre, mais vrai musico. Une variante au cours de ces dix années : ils ont dû changer le comédien interprétant le maire. Mais à cela près, tout a continué comme par le passé. Et puis cette année, c’est l’effroi, c’est l’apocalypse. Une tuerie abjecte. La noce finit dans des flots de sang ! Et ma pomme, la gamberge princière, les cellules dignes d’Einstein (Bébert pour les dames) de me poser à brûle-gueule (ou parfum, ou pourpoint) la question ci-dessous, j’ouvre les guillemets :

« Sana, mon grand, avant le meurtre, y a-t-il eu une modification dans le déroulement de la cérémonie, par rapport aux fois précédentes ? »

Je ferme les yeux, plus voir cette artère de Louveciennes, mélancolique dans l’automne, avec ses murs gris, ses toits d’ardoise pour la plupart et ces rafales de feuilles mortes chahutées par le vent.

Ma musique intérieure, un peu vivaldienne sur les bords, retentit. Ma cervelle se fait cristalline.

« Oui, me réponds-je, il y a eu une modification de l’ordonnancement : la présence des deux petites filles promues demoiselles d’horreur. C’est nouveau dans la cérémonie. Aux débuts, une jouvencelle nommée Elise tenait ce rôle. Et puis il s’est produit une vacance et, enfin, le maire a proposé ses mouflettes cette année, en bon traîne-lattes de studios toujours à l’affût d’une gratte. »

La présence des deux fillettes a-t-elle modifié quelque chose aux rituels précédents ?

Réflexion du géant de l’esprit, puis, la gamberge du maître :

« Oui, à cause de ses gamines, le pseudo-maire n’a pas pénétré dans la chapelle. »

Question spontanée au génial penseur :

« Et cela a changé quoi ? »

Spontanément, le surdoué des lettres répond :

« Rien. »

Mais il récupère sa réponse, l’efface en traçant des « x » par-dessus et en propose une autre :

« Ça change tout pour le maire, puisque, ainsi, il a eu la vie sauve. »

Ultime question au colosse de la déduction :

« Mais est-ce important pour l’affaire ? »

L’ordinateur vivant met quelques fractions de seconde à se décider :

« Apparemment, non, mais faut voir… »

Terminé. Je rouvre les yeux, glisse ma cervelle dans son écrin satiné et descends de bagnole pour gagner l’étude de maître Lachoz-Auclair qui se trouve à un jet de sperme d’ici.

Les notaires, on les imagine toujours gros, rubiconds et chauves, avec des fringues aménagées dans les redingotes de leurs grands-pères. Celui qui me reçoit dément cette idée reçue, vu qu’il est jeune, blond, tignassu, et vêtu d’une veste sport à chevrons et boutons de cuir.

L’affaire. Pardon L’AFFAIRE de Louveciennes le passionne car toute la presse du jour recouvre son burlingue à la page où. Ma survenance concrétise, si je puis dire, les papiers. Étant dans le coup, il me connaît de réputation et se montre plus que flatté de ma visite.

— Oh ! oh ! le fameux commissaire San-Antonio à mon étude ! Quel honneur ! Je crois deviner ce qui vous amène.

Il caresse de la main les imprimés du jour étalés par-dessus ses dossiers.

— Ça, n’est-ce pas ? Vous avez appris que je suis leur notaire et…

Pas besoin d’avoir à le convaincre. Il dit tout à ma place, ce qui aide à vivre. C’est rarissime chez les tabellions.

— Vous voudriez savoir ce que je pense de ce couple ? Entre vous et moi, commissaire, côté mental, ça claudiquait un peu. Cela, on vous l’aura fatalement déjà dit. De la fortune ? Oui, pas mal. Des deux côtés. Le jeu des héritages. Ils avaient de quoi vivre dans le luxe mais se contentaient de l’aisance.

Content de sa formule, il la répète, cherchant par quelles judicieuses coupures il pourrait la transformer en un alexandrin bien fagoté, mais elle est réticente et il abandonne.

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