Frédéric Dard - Ça baigne dans le béton

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Ça baigne dans le béton: краткое содержание, описание и аннотация

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M. Blanc m'avait pourtant prévenu : « Quand on entre dans le grosso modo du Lion, rien ne va plus ! Une période de haute merde commence. »
Tout foire : les femmes les plus choucardes deviennent tartes comme un plat de furoncles et les mecs les plus virils se mettent à goder comme des cravates !
Voilà pourquoi, ayant à charge de protéger un couple de vieux kroums gâtochards, nous nous retrouvons, mes potes et moi, avec quatre cadavres sur les brandillons.
Moi, tu me connais ? Au début, je ne voulais pas y croire, cartésien comme il est, ton Sana.
Seulement, j'ai vite pigé ma douleur !
On vit une époque épique, je te jure !

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Il est aux prises avec une bouteille de rouge, prélevée sur la réserve qui, si j’en crois mes yeux, serait du Gevrey-Chambertin. L’homme vient de la déboucher avec son couteau et porte le goulot à sa bouche. Il ferme les yeux et boit longuement. Il a des claquements de glotte. Du picrate dégouline de ses babines. L’homme en question, quelque chose me dit que tu l’as déjà deviné, n’est autre qu’Alexandre-Benoît Bérurier. À deux mètres de lui, se trouve un monticule de terre, flanqué de son corollaire : un trou.

— Après toi s’il en reste, Fleur d’Eponge ! fais-je en rengainant ma ferraille.

Sa Majesté dégoulote, nous virgule une œillade critique et se remet à biberonner. À croire qu’elle redoute que nous lui arrachions son flacon des mains. Encore un superbe effort d’athlète de la picole et la bouteille devient complètement verte avec une étiquette prestigieuse mais inutile. Il la dépose à terre et s’essuie le front, puis les lèvres d’un revers de manche. Un rot d’opéra, répercuté par l’acoustique de la cave le déleste d’un trop-plein de gaz.

— Salut, les pompelards ! nous lance-t-il. V’s’arrivevez après l’incendie, un’ fois qu’ la ferme a cramé !

Et de nous désigner le grand trou qu’il vient de confectionner.

Nous nous en approchons, et c’est pour constater que ce trou est en réalité une fosse.

Pas commune, puisqu’elle héberge un petit squelette habillé d’une robe blanche et portant une sorte de couronne. Au moment de son inhumation, on l’a enveloppé d’une espèce de toile goudronnée comme celle qui sert à étanchéifier une piscine ou une pièce d’eau. Le Gros a déplié cette enveloppe et le petit cadavre drapé de blanc ressort durement sur le linceul noir et luisant.

— La nièce ! s’exclame M. Blanc.

— Nièce mon cul, rectifie le Mammouth. Si t’aurais j’té un œil à leur arbre gynécologique, les Lerat-Gondin, tu saurerais qu’y n’ont pas d’ family, mec.

Il tend la main vers les claies à bouteilles et nous demande :

— Du rouge, du blanc ? Rouge, non ? V’là un Pommard qu’a la couleur des yeux à ma Berthe.

Mais nous ne partageons pas sa soif. Béants de noire stupeur, comme l’écrit Paul Claudel dans « Les Pieds Nickelés en Vacances », Jérémie et moi demeurons figés au bord de cette tombe. J’essaie d’évoquer l’affreux destin de cette petite fille martyrisée jusqu’à la mort, que le couple infâme a enterrée dans sa cave après avoir répandu la nouvelle de son départ pour Bordeaux. Les misérables !

— Qu’est-ce qui t’a poussé à venir faire des fouilles ici ? demandé-je d’un ton blessé.

Tchof ! fait la bouteille débouchée.

— J’ai pas d’ verres et la flemme de monter en chercher, y a qu’à boire à la rigolade, déclare Béru en donnant l’exemple.

Ayant neutralisé la moitié de la dive, il répond enfin à ma question :

— J’t’ raconte ma journée, grand. Après que j’eusse eu signé un contrat av’c le produc, j’ai passé à la cabane annoncer la bonne nouvelle à Berthy, dont elle aussi tournera un rôle. Une babasse comme la sienne, c’s’rait malheureux d’y laisser dormir dans une culotte ! Rien qu’ sa cressonnière, déjà, elle mérite un détour. Quant au travail que j’ la sais capab’, y s’ront tous su’ l’ cul, au film !

« Chez moi, just’ment, y avait gala de trous de balle, av’c Samso-Nythe, la femme qu’ j’ai gagnée en Grolandie, Berthe et Alfred l’ coiffeur qu’est fermaga pour travaux. Ce con d’ merlan, il a beau t’êt’ chez les gens, faut qu’ c’est lui qui commande ! Un Rital, merde ! Et c’est des mets-toi comme ça, Berty ! Lève ta jambe droite qu’on voye la forêt viennoise ! Couche-toi su’ l’ dos de Maâme Berthe, Samso-Nythe, non, pas sur l’ ventr : su’ le dos ! Moi, au bout d’un moment, ça m’a pompe l’air ses dirigeries ; y s’ croive metteur en seins, Alfred ! S’prend pour l’ Robert Hossein de l’empaffade ! Bientôt y monterera des partouzes géantes au Palais des Sports, ce con.

« En moins d’ jouge, j’ prends le mordant et saute à pieds joints dans mon bénouze. Salut la coterie ! Bonne bourre, à mardi ! Une fois dehors, je monte dans ma charrette et je branche la radio, histoire de me calmer la nervouze. Et qu’entends-je-t-il, sur Radio Moquette ? Un espèce de minable qu’est en train d’ baver sur toi, Tonio. Tu m’connais. J’sors mon gyrophare dont j’ai conservé d’ la Poule et à tombereau ouvert je fonce sur la rue Tartemolle que se trouve c’te radio. Plus l’ gonzier en bavait sur ta pomme, plus j’astiquais l’ champignon. En ch’min j’ai dû emboutir une dizaine d’ bagnoles, plus l’ chien d’un aveugle.

« J’ai parvenu à la radio pile qu’il v’nait de larguer son venin, le connard. Un certain Fascimilien Foirade. Tu verrais l’artiss, mec ! Y doit prend’ sa douche dans un port’ pébroques, tell’ment il est minuscule et maigrelet d’ partout. J’ m’annonce, il ricanait encore av’c des technichiens du poste. J’y fais : « C’est vous dont j’ viens d’entend sur San-Tonio ? » « Moui, y m’répond, j’ai pas été par quat’ chemins, hein ? » Tout fiérot !

« Çu-là non plus, y n’ y va pas par quat’ ch’mins », je lui dis. Et je l’en tire un au bouc, mon pote, qui l’a raccourci l’ menton de cinq centimètres, montre en main !

« N’ensute j’l’ai sout’nu par sa crav’touze pour l’laisser s’allonger en douceur su’ la moquette. Puis j’ai parti dans un silence à tout casser. »

Je lui tends la main.

— Merci, chevalier ! Je sais qu’avec toi, mon honneur est entre de bons poings, mais continue à nous narrer, de grâce !

Il gorgeonne une lampée de Pommard 1982.

— Moi, ces déblateries à ton sujet, ça m’avait fait l’effet d’un mégot d’cigare dans le fion d’un bourrin d’course. J’peux pas t’dire qu’est-ce qui m’a pris. D’une traite j’ai v’nu ici. Un b’soin de savoir. Y a trop d’choses qu’on parvient pas à piger dans ce circus de la chapelle. J’m’ai dit qu’y fallait perquisitionner à tête r’posée. Alors, bon : j’m’pointe. Les scellés à Monlascart, t’auras vu c’qu’ j’en ai fait.

— J’ai vu.

— Je m’mets à tout passer au peigne fin. Jusqu’à soul’ver les tapis, bordel ! À crever les coussins du salon av’c une aiguille à tricoter, manière d’les sonder.

— D’accord : le grand ratissage d’hiver, coupé-je. Qu’en est-il résulté ?

— Des choses, répond le Mystérieux.

— Qui sont ?

— T’impatientes, mec ? rigole l’Enflure de Saint-Locdu-le-Vieux.

— Joue pas les Pinuche auquel il faut arracher chaque détail avec un tire-bouchon à air comprimé, Gros. Tu es un homme de caractère : direct et spontané. Alors vide ton sac à poubelle.

Il médite, avec dix kilogrammes de joues de chaque côté du visage et son regard d’épagneul fourbu venant de déposer au pied du chasseur la dernière bécasse flinguée dans la plaine.

— J’ai trouvé une cassette vidéo, mec. Les grandes craquettes sous la Lune , c’t-à-dire le film où qu’a tourné la vieille.

— Très intéressant ! exulté-je. Où se trouvait-elle ?

— À côté d’l’appareil.

— Ce qui prouve que Lerat-Gondin en a eu connaissance ?

Probably , Sœur !

— Continue !

— Dans leur chambre, y a un s’crétaire en orme loupé comprenant une chiée d’tireroirs. J’les ai inventés.

— Qu’entends-tu pas inventés ?

Il réfléchit.

— Pardon, j’ai eu un tumlasuce languette, j’voulais dire inventairié : dedans, rien qui fusse bézef ! M’rappelant que tous ces meub’ ont des tireroirs secrets, j’ai cherché et trouvé.

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