Frédéric Dard - Ça baigne dans le béton

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Ça baigne dans le béton: краткое содержание, описание и аннотация

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M. Blanc m'avait pourtant prévenu : « Quand on entre dans le grosso modo du Lion, rien ne va plus ! Une période de haute merde commence. »
Tout foire : les femmes les plus choucardes deviennent tartes comme un plat de furoncles et les mecs les plus virils se mettent à goder comme des cravates !
Voilà pourquoi, ayant à charge de protéger un couple de vieux kroums gâtochards, nous nous retrouvons, mes potes et moi, avec quatre cadavres sur les brandillons.
Moi, tu me connais ? Au début, je ne voulais pas y croire, cartésien comme il est, ton Sana.
Seulement, j'ai vite pigé ma douleur !
On vit une époque épique, je te jure !

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Il est vachement fiérot de son sorcier de village, M. Blanc. En parle comme toi de Pasteur ou de Fleming.

Je lui tapote l’épaule.

— Et c’est ton beau-dabe également qui a fait disparaître le choléra, la variole, le typhus et la lèpre de vos contrées, Fleur de Fesses ?

Là, il coince. Je la lui cisaille au ras des burnes.

Boudeur, il sort dans la nuit fraîchouillarde. Un début de gel blanchit la pelouse du parc et rend les brindilles cassantes.

Bérurier ronfle comme toutes les usines de la Ruhr en temps de guerre. Dans son sommeil, il a un peu moins l’air d’un homme et davantage celui d’un animal. Un tel abandon, un si complet avachissement, y a qu’un bœuf !

Qu’est-ce qui me pousse à l’arracher de son néant à réaction ? Une impulse. Je lui tapote l’épaule. Il respire à reculons, comme un qui voudrait avaler sa cravate, s’étouffe, ouvre ses deux écrins pour nous livrer à nouveau l’éclat de ses rubis.

Il est ton sur ton, avec ces yeux rouges sur sa trogne écarlate. Le voilà qui s’humecte les labiales en grand, mais sa grosse langue râpeuse n’est pas suffisamment lubrifiante, et il cherche du liquide à tâtons. Las ! les boutanches sont vides.

— Faut qu’ j’ vais descende chercher un coup à boire, annonce-t-il. C’te fois, j’ prendrerai du blanc, la nuit, c’est plus smarte.

La posture qu’il occupait dans le fauteuil ayant arraché sa limouille de son futiau, il dégrafe ce dernier, le laisse choir sur ses godasses, en profite pour gratter ses bonbons qui collaient au papier, redrape sa limace et se culotte dans les règles.

— Elle était où, la hache ? je lui demande, d’une voix surnaturelle.

— Quelle hache, mon drôlet ?

— Celle qui t’a servi à craquer la porte de l’oratoire ?

— Dans un appendice, derrière la crèche. Là qu’ se trouve le bûcher.

— On peut voir la chapelle depuis l’appentis en question ?

— Je croive pas, pourquoi-ce ?

— Je ne sais pas.

Il est presque sorti du salon, il se retourne. Sa bouille fait songer à une boucherie.

— Comment ça, tu ne sais pas ?

— J’ai des flashes, comme les médiums, Gros. Ça me traverse l’esprit sans que j’aie le temps de voir de quoi il s’agit. Trop rapide pour ma comprenette. Vzoum ! Ça fait des hachures dans ma gamberge. Des zigzags au crayon feutre.

— Toi, t’as b’soin d’ pinter un gorgeon, mec. M’a semblé aperc’voir du chablis, en bas.

— Tu y verras également mon petit pote, le docteur Malypanse, en train d’usiner sur la mouflette, ne le dérange pas.

Curieux, comme nous avons investi la demeure des Lerat-Gondin. Me semble vivre un roman policier de ma jeunesse. L’histoire broderie, telle que mamie Agagatha les fignolait. Le château du crime, la nuit. Des gens qui stagnent, se regardent, s’entrecroisent, échangent des anodismes. Y a de la menace ambiante, du mystère qui suinte des murs. Des arrière-pensées à foison.

Je sors sur le perron. La nuit est noire, et pour y apercevoir Jérémie, faudrait qu’il s’habille en chef cuisinier. Qu’est-ce qu’il branle, mon moricaud ? Tu sais que je ne peux plus me passer de lui ? Malgré mon bout de somme, la fatigue commence à m’affûter le sensoriel. Cette crampe que je vais tirer en retrouvant Marika ! J’échafaude des figures libres. Moi, les imposées, c’est pas mon fort (comme disait l’Amaury). Elle sentira le lit. Pour la réveiller, je promènerai mon casque de Néron sur sa figure : les jeunes filles de bonne famille en raffolent.

Merde ! Ça me fait goder ! Comme disait l’autre : mon braque, c’est ce qu’il y a de plus léger au monde, car une simple pensée le soulève !

Un cliquetis. Tu perçois des échos de transhumance. C’est Bérurier qui remonte avec une tripotée de boutanches à chaque main. Elle a des projets, la vache.

— C’est plus joyce ici qu’en bas ! annonce-t-il.

— Malypanse en a encore pour longtemps ? je demande.

— Non : il repliait bagages.

Tu parles d’un bagage ! Quelques pinces et scalpels, des spatules d’acier chromé, un rouleau de sparadrap…

Il revient, fectivement, avec des remugles encore plus redoutables accrochés à ses hardes. Toujours souriant. M’est avis qu’un de ses ancêtres devait être antillais. Ça expliquerait son teint un peu bistre, ses yeux de braise et ses cheveux frisés serré.

— Vous voulez vous laver les paluches, Doc ?

Tiens, il y pensait pas. Comme il est difficile de refuser une telle offre, il opine mollement et se rend au cabinet de toilette situé dans l’entrée. Pendant qu’il s’ablutionne vaguement les phalangettes, je lui demande le résultat de son examen.

— Cette gosse est morte étranglée, dit-il, et on n’y a pas été de main morte car elle a le larynx écrasé. J’ai constaté également les traces d’un traumatisme crânien. Peut-être avait-elle perdu connaissance à la suite d’un coup porté à la tête ; on l’a jugée dans le coma et on aura voulu l’achever.

— Elle avait quel âge ?

— Une douzaine d’années.

— La mort remonte à combien de temps ?

— Difficile à préciser, probablement plus de trois ans.

Il s’essuie les pattounes avec son mouchoir, car le torchon suspendu à un crochet lui débecte.

— Venez boire un coup, Doc.

Il me suit.

— C’est vrai que vous ne faites plus partie de la Grande Maison, San-Antonio ?

— Tout ce qu’il y a de vrai : je me suis mis à mon compte.

— Et vos ex-collègues vous abandonnent le territoire ?

Il a un geste circulaire.

— Je le viole, Doc : j’ai toujours eu l’esprit de conquête.

Il s’approche de la grande fenêtre pour examiner le parc où se dresse la chapelle blanchie, dans l’ombre épaisse.

— Ainsi, c’est ici qu’a eu lieu le carnage d’hier ?

— Oui, mon cher, c’est ici.

Bon, va falloir lui tirer les vers du nez sérieusement. Car, pour dire vrai, je ne l’ai pas prié de venir seulement pour déterminer les causes de la mort d’Elise.

Le Mastar fait le service. Il a effectivement remonté du chablis et le débouche en grand sommelier pour table trois étoiles, reniflant le bouchon et s’enquillant un menu gorgeon au goulot avant de servir.

— C’est pas de la limonade ! avertit le grand échanson.

Nous buvons.

— C’est vous, Doc, qui avez assisté le légiste pour l’autopsie des quatre cadavres ?

— Vous voulez dire que c’est moi qui les ai pratiquées, commissaire ; le légiste est à New York jusqu’à la fin du mois.

— Alors vous allez pouvoir me raconter ça !

Il me regarde à travers son verre, boit une gorgée prudente, toussote.

— C’est-à-dire…

— O.K., fils : secret professionnel, je sais. Mais j’espère que tu ne me considères pas comme un étranger ! Tu as dû lire les baveux ou regarder la télé : cette affaire me cause un tort considérable, et j’ai à cœur de la débrouiller.

Voilà que je le tutoie, gagné par une véhémence désespérée.

Je pense que c’est cette familiarité spontanée qui le vainc.

— Que voudriez-vous savoir ? demande-t-il.

— Qui, des quatre, a été frappé en dernier ! Lequel s’est lui-même coupé le kiki ! Un gars de ta compétence l’a fatalement établi, non ?

— C’est le plus jeune qui est mort le dernier.

— Le musico ! grommelle Béru.

— Cela ne signifie pas fatalement qu’il a été frappé le dernier, corrigé-je. Tout dépend de la nature des blessures de chacun, pas vrai, Doc ?

— Évidemment. Mais lui n’est pas mort d’un coup de sabre.

Là, il fait fort, Malypanse. Nous en tartine plein les coquilles. C’est de la farce parisienne pour escarguinches qu’il nous cloque dans les vasistas.

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