Frédéric Dard - Les huîtres me font bâiller

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Les huîtres me font bâiller: краткое содержание, описание и аннотация

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Des années que j'avais pas revu ce crevard d'Ambroise. Un flic qui avait mis un pied dans le Milieu et l'autre dans la gadoue.
A l'époque, Béru, son beauf par mésalliance, lui avait flanqué la rouste du siècle.
Et puis, voilà que ce tordu réapparaît, toujours en pleine béchamel, avec un cadavre sur le toit de sa bicoque.
On essaie de lui sauver la mise, Berthe et moi, mais quand t'as pas le fion bordé de nouilles, t'as intérêt à te retirer dans une lamasserie du Tibet.
Moi je dis : y a des mecs, leur papa aurait mieux fait d'éternuer dans son mouchoir !

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* * *

Ramadé Blanc est enceinte, ou alors elle a mangé trop de pastèque.

C’est ce que je me dis, en la voyant en pyjama dans l’encadrement de la porte, les lotos brouillés de sommeil, comme on dit puis dans les bons livres hautement chiés.

Plusieurs mois que je n’ai vu cette gentille.

— Pardon pour l’heure tardive, fais-je avec des yeux et une voix pleins de tendresse.

J’aime beaucoup cette femme. Elle réunit pour moi les qualités dominantes que doit avoir une épouse : elle est intelligente, réservée, amoureuse des siens et toujours de belle humeur.

— Entrez ! invite-t-elle, nous allons parler bas parce que mon dernier a les oreillons et vient juste de s’endormir.

— Jérémie est ici ?

— Lui aussi a eu du mal à trouver le sommeil, à cause de Carrefour Vavin. Il l’a bercé dans ses bras toute la soirée.

J’ignorais le prénom de leur provisoirement dernier. Chez les Blanc, ils ont la spécialité des blases étranges. La sœur de Jérémie ne s’appelle-t-elle pas Cadillac V 12 ?

— Bien, fais-je à Ramadé, ne l’éveillons pas. Dites-lui seulement que je l’attendrai demain matin au bureau autour de dix heures.

Comme je vais rebrousser palier, le Négus surgit, sobrement vêtu d’un slip jaune à liseré noir qui fait ressortir sa peau d’ébène ainsi que le chibre monumental qu’il contient (mal).

— J’ai entendu ton mâle organe, assure-t-il en se grattant le sous-couilles.

Je les suis jusqu’à leur salon, de bon goût, que jonche une flopée de jouets du premier âge.

— Fais-nous du café, chérie, enjoint-il à sa chère et tendre.

— Pas pour moi ! supplié-je, le précédent que vous m’avez offert m’a empêché de roupiller pendant trois semaines !

— On va te le faire léger, promet-il.

— Non, non, ce serait encore too much , j’ai l’habitude du jus de chaussettes.

On transige avec un alcool de Bamakoko.

Pendant que la jeune mère s’emploie, je narre à mon tout-black , les avatars du beauf en démarrant l’histoire à son début, à savoir ses délits de jeune flic.

Mon résumé est long. Interrompu seulement par une gorgée d’alcool qui me déchire la corgnole comme si j’avalais une poignée de clous de tapissier. Me faut un grand verre d’eau pour me désendolorer le pipe-line.

Vaille que vaille, je conduis mon récit à son terme.

— Je ne m’attarderai pas à Paris, dis-je ; toi, tu vas enquêter sur Marcel Proute. Il me faut une bio complète du personnage, principalement depuis sa sortie de cabane. Je dois tout connaître de lui : ses fréquentations, l’endroit où il créchait et qui ne se trouve sûrement pas à Paris puisqu’il est descendu à l’hôtel, le moment et le lieu où il aurait subi une légère intervention chirurgicale, ses moyens d’existence ; mets là-dessus autant de mecs qu’il t’en faudra. Occupe-toi personnellement de l’ Hôtel du Premier Consul ; je veux savoir heure par heure ce qu’il y a branlé. Tu trouveras son dossier aux sommiers, il te servira de vade-mecum. Voici un téléphone où tu pourras me joindre. Cela dit, sais-tu ce que sont devenus La Pine et le Gravos, aucun de leurs deux téléphones ne répond ?

— Ils sont aux eaux ! sourit le Noirpiot.

Et moi, je comprends le « zoo », d’où mon étonnance :

— Qu’est-ce qu’ils foutent à Vincennes ?

— Je te parle des eaux thermales ! Amélie-les-Bains ! Ils y ont conduit la mère Pinuche et projettent de rentrer par le chemin des écoliers balisé de tables à trois étoiles. Un caprice de la Vieillasse qui s’est mis à bouffer depuis qu’il a arrêté de fumer. Il a déjà pris quatre kilos en huit jours !

Là-dessus, Carrefour Vavin se met à glapir, jetant la perturbation chez ses parents.

Je me retire avec une telle discrétion que ça leur fait kif si je n’étais pas venu.

* * *

Et puis je me retrouve dehors, dans la belle nuit de Belleville qui a tant changé au cours des deux dernières décennies. Utrillo fait ses adieux à Paris, ou plutôt, c’est Pantruche qui prend congé d’Utrillo. Bye bye , cartes postales anciennes ! Je devrais rentrer chez nous. Je suis certain que m’man m’attend en lisant le dernier Troyat, l’un des ultimes romanciers français authentiques.

Malgré cette pensée, un diablotin me pousse à rôdailler dans la capitale. C’est pas mes glandes qui me tarabustent puisque je viens de les essorer avec la mère Mathias.

Alors ?

Je drive ma Mercedes au hasard des rues, boulevards, avenues.

En mal de je ne sais quoi.

Ça me biche parfois, à la manière d’une crise de foie. Des picotements, mais au lieu de se manifester dans le burlingue, c’est dans la tronche que ça s’opère. Ça me lancine. Une sorte de pressentiment. D’angoisse. De regret confus. Comme si je venais de passer à côté de quelque chose d’important, sans l’apercevoir. Mais le quelque chose en question se formalise de mon indifférence. Il est vexé. C’est teigneux, ces petites bêtes.

Alors je convoque mon subconscient pour une réunion au sommier (Béru dixit). Qu’est-ce qui, au cours de cette soirée, a produit un couac tout au fond de mon moi second ?

J’ai mis le pilotage automatique et ma tire m’a drivé, sans que je le voulusse, jusqu’à la rue de Rivoli. On dirait un fait exprès : me voilà devant l’ Hôtel du Premier Consul (on se rappelle jamais les deux autres).

Je me range près de l’entrée de l’hôtel. Y pénètre derechef. Les touristes bataves sont allés planquer leur viande rose dans les torchons. L’éclairage à giornesque de naguère est maintenant réduit. Le hall est plein d’ombres. Les ascenseurs n’ascensionnent plus. Les fleurs des gros bouquets d’apparat s’étiolent gentiment dans leurs pots chinoisants. Le concierge est parti et, derrière le rade de la réception, t’as juste le sosie du bon Jean Carmet qui ligote Paris Turf avec anxiété, supputant une combinaison gagnante qui lui permettrait de venir ici en client.

Mes pas réverbérés par la vacuité des lieux l’arrachent à la vie édifiante de Chrysanthème IV que le pronostiqueur place en tête des gagnants possibles, demain, dans la troisième.

Je me présente à cet être exquis, plein d’urbanité et de vin rouge. Comme je lui ai montré mon ancienne brème de commissaire, c’est ce grade qu’il me donne.

Ça me rend joyce de retrouver ma casquette d’avant les promotions sociales. A trop grimper, on biche le vertigo.

Je lui explique que je suis venu plus tôt dans la soirée prendre des tuyaux sur un client de juillet.

— J’ai, ajouté-je-t-il, omis de m’informer auprès de votre collègue concierge si vous conserviez un certain temps les notes de vos clients.

Le nuiteux me considère comme si je lui parlais des ovaires de sa bourgeoise. Et puis une mise en place s’organise dans son usine à idées. Il a un tic qui lui fait repousser son râtelier en avant, du bout de la langue, pour, aussitôt, le réemboîter avec le dos de sa main.

— Je crois savoir que nous les archivons pendant un certain temps, déclare-me-t-il. Par exemple, vous dire si c’est cinq ou dix ans…

— Peu m’en chaut, assuré-je, je ne m’intéresse qu’à celles remontant au 27 juillet dernier. J’aimerais les consulter.

Le voilà qui effare davantage que si je sollicitais la permission de dessiner des moustaches à la tête de son nœud.

— Maintenant ! ! ! exclame le pauvret en ponctuant, tu l’auras remarqué, de trois points d’exclamation.

— Si par « maintenant » vous entendez « tout de suite », la réponse est « oui », mon cher ami.

— Mais je n’ai pas qualité pour fouiller les archives !

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