Frédéric Dard - Les doigts dans le nez

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Il se soulève, prend sa chaise et me l'abat sur le crâne. Aussi fastoche que je viens de vous le dire. Mon bras paralysé par le coup de poêle à frire n'a pas eu la force de se lever pour braquer le soufflant. Je biche le siège en pleine bouille et illico je me trouve inscrit au barreau. Ça se met à toumiquer autour de moi. J'essaie de me cramponner à la table, mais des nèfles ! Je vais à dame. Le couple de petits rentiers tranquilles me saute alors dessus et fait une danse incantatoire sur ma personne.

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Ils se regardent d’un œil incertain, puis se tournent vers moi.

— Vous l’ouvrir ?

— Oui…

— Mais… Et les papiers… On n’ouvre pas un caveau sans autorisation, c’est pas une boîte à sardines !

Ça va être coton de les décider…

Je leur montre ma carte.

— Lisez-la attentivement, vous verrez que je suis commissaire spécial. J’ai donc le droit de vous demander ça… En tout cas, je prends la chose sous mon bonnet…

Ma fonction les impressionne, mais ce que je leur demande les impressionne plus encore.

— Jamais on…, commence le plus jeune.

Je tire mon portefeuille.

— Bien entendu, il n’est pas question que vous travailliez pour la peau. Je suis chargé de vous régler vos frais…

Je sors un billet de cinq raides. Ça les éblouit et ils ont une espèce de soupir rentré.

Le plus vieux se gratte l’oreille.

— Si vous nous signiez une décharge, dit-il, on pourrait peut-être s’entendre…

— Évidemment !

Je prends une feuille à mon carnet mobile et je calligraphie un papier que je date et signe. Ils l’épellent. Le plus vieux hoche la tête, plie le document en quatre, le billet de cinq mille en deux et glisse le tout dans son porte-monnaie.

— Bien, m’sieur le commissaire. On est à vous…

* * *

Ils ne mettent pas longtemps pour desceller la pierre du caveau. Le ciment est effrité et c’est un jeu que de faire sauter ce qui reste.

Une bouffée glacée me fouette le visage. Ça pue le froid, la mort et le bois pourri.

Je m’agenouille dans la terre boueuse et je me laisse glisser chez les Viaud.

— Vous y voyez assez ? s’inquiète l’un des terrassiers.

— Oui, ça va…

Il y a quatre cercueils sur des étagères de ciment. Les dimensions de l’un me font penser qu’il s’agit d’un nouveau-né, un autre est plus récent, si j’en juge à l’état du bois…

Celui d’Auguste Viaud ne peut donc qu’être l’un des deux autres… J’examine attentivement ceux-ci… Et je m’aperçois que les vis fermant celui de droite s’enlèvent facilement. Je déboulonne rapidement et je soulève le couvercle. À l’intérieur de la boîte capitonnée, je ne trouve qu’un oreiller et un drap moisi.

C’est bien ce que je pensais : on a bel et bien embarqué la carcasse du fusillé.

Je rabats le couvercle. Les gueules des deux fossoyeurs s’encadrent dans le rectangle de lumière.

— Il est vide, hein ? fait l’un d’eux.

— Oui…

— On a embarqué le cadavre ?

— À moins qu’il n’ait éprouvé le besoin d’aller se promener ?

Ils se marrent comme deux baleines à un film de Charlot. Ces gens-là vivent avec les morts, et les trépassés ne les impressionnent plus depuis belle lurette. Ce sont des compagnons silencieux d’un commerce somme toute agréable.

Je m’apprête à remonter, mais je sens quelque chose de rond sous mes pieds. Je me baisse pour voir de quoi il s’agit. Au fond du trou, l’obscurité est totale. Je gratte une allouf et, à la lueur bondissante de la flamme, j’aperçois une montre.

C’est une montrouze de gousset, en argent… Le bon oignon de nos pères… Le verre est cassé, les aiguilles tordues, le cadran rouillé. À la boucle au-dessus du remontoir, un morceau de chaîne est encore agrafé.

— Qu’est-ce que c’est ? s’inquiètent les massacreurs de taupinières.

Je glisse l’objet dans ma profonde.

— Rien…

Ils n’insistent pas, me tendent la main et me hissent hors du trou.

Je me trouve nez à nez avec Nicole qui vient d’entrer dans le cimetière, trouvant sans doute le temps un peu long. Elle ouvre grand les yeux, la bouche et, d’une façon générale, la plupart de ses orifices.

— Mais ! Mais ! bêle-t-elle.

Je frotte mes fringues boueuses.

— Merci, les gars, dis-je aux fossoyeurs. À la revoyure !

Je saisis le bras de Nicole. Je dois renifler le cadavre car elle a un mouvement de recul.

— Enfin ! s’écrie-t-elle quand nous parvenons à la voiture. Pourrais-tu m’expliquer ?…

— J’ai toujours rêvé d’avoir un petit trou pas cher, dis-je, comme il y en avait un à vendre, j’ai visité… La situation est belle, la vue imprenable et on y trouve un certain confort, mais c’est vraiment trop humide !

Cette fois, elle ne trouve pas ça drôle et des larmes lui viennent aux yeux.

Alors je lui fais voir ma carte à elle aussi.

— Tu es de la police ?

— Oui, excuse-moi…

— Et tu as une enquête à faire dans le pays ?

— Dix sur dix, tu as trouvé !

Elle se tortille sur ma banquette.

— Mais c’est merveilleux !

— Tu trouves ?

Du coup, je suis le héros. Quelque chose comme Gary Cooper dans Penses-tu, shérif ! Oubliant la désagréable odeur dont mes frusques sont imprégnées, la belle se met à roucouler sur mon épaule.

— Si je m’attendais à ça, gazouille-t-elle. Ah ! par exemple. Mais, dis-moi, que faisais-tu dans ce tombeau ?

— J’étais venu voir un ami, mais par manque de pot je ne l’ai pas trouvé : il a déménagé.

Avec un « C… » comme vous !

Fort heureusement, je me suis muni d’un futal de rechange, ce qui me permet, de retour à l’hôtel, de reprendre un aspect civilisé.

J’ai, en cours de route, dû satisfaire la curiosité de Nicole et lui raconter l’histoire du mort en bagnole par le menu. Elle en est transportée, la souris… Du coup, elle ne pense plus à se faire reluire ! Les questions pleuvent drues ! J’en ai les oreilles rebattues.

À la fin, je lui demande d’y mettre une sourdine afin de me laisser gamberger mon chien de saoul. Le moment me paraît venu de faire l’une de ces mises au point sans lesquelles on n’arrive à rien de positif dans mon métier à la gomme.

Je m’empare d’un stylo à bille et d’un morceau de papier blanc tapissant le tiroir de ma table de nuit. J’écris :

1) Auto abandonnée près de chez Fernand .

a) Elle contient le cadavre de Viaud .

b) Elle appartenait à Viaud .

c) Elle avait été volée après l’exécution de celui-ci .

2) Femme de Viaud .

a) A su que l’auto avait disparu mais, à tort ou à raison, n’a pas porté plainte .

b) S’est remariée avec un cornichon .

c) A reçu la visite d’officiers allemands qui lui ont demandé les noms des policiers ayant appréhendé son espion de mari .

3) Tombe de Viaud .

a) On y a « volé » le corps du fusillé .

b) L’un des ravisseurs a vraisemblablement perdu sa montre au cours de l’enlèvement .

Je vais prendre le bijou dans la poche de mon costar souillé. Oui, c’est sans aucun doute l’un des profanateurs de tombeaux qui l’a perdue. Lorsqu’il a sauté dans la fosse, sa montre est sortie de son gousset et lorsqu’il a fait un rétablissement pour en remonter, l’objet s’est coincé entre lui et la paroi et la chaînette qui le tenait s’est rompue.

Je tourne le bijou entre mes doigts. J’ouvre avec peine le boîtier et, sur la face interne, je constate que des mots y sont gravés.

Je lis cette émouvante dédicace :

À mon cher Jean
sa petite « C »

Voilà qui présente un intérêt certain, y a pas de doute. Nicole, qui en a classe de jouer la Muette, s’approche.

— Alors, mon loup, où en es-tu ?

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais une chose me cavale sur le saint-fiacre, c’est bien cette manie qu’ont les pétasses de vous affubler de petits noms crétins.

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