Frédéric Dard - Les doigts dans le nez

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Les doigts dans le nez: краткое содержание, описание и аннотация

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Il se soulève, prend sa chaise et me l'abat sur le crâne. Aussi fastoche que je viens de vous le dire. Mon bras paralysé par le coup de poêle à frire n'a pas eu la force de se lever pour braquer le soufflant. Je biche le siège en pleine bouille et illico je me trouve inscrit au barreau. Ça se met à toumiquer autour de moi. J'essaie de me cramponner à la table, mais des nèfles ! Je vais à dame. Le couple de petits rentiers tranquilles me saute alors dessus et fait une danse incantatoire sur ma personne.

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Comme ça fait deux fois dans la même matinée que je me paie sa hure, elle se renfrogne. J’en profite pour descendre de la voiture après l’avoir serrée contre le talus.

Les braves gens de chez nous

Jolie maison… Style savoyard décadent avec des volets discrètement peints en rouge vif et une plaque d’émail grande comme une vitrine des Galeries Lafayette pour annoncer Mon Repos. Un bouquet de violettes style cimetière orne ladite plaque, laissant envisager que le repos précédé d’un possessif égoïste pourrait bien être éternel.

Je pousse une petite porte à claire-voie et arpente une allée cimentée conduisant à la maison. J’annonce mon académie devant une porte vitrée derrière laquelle un couple est en train de tortorer.

Lui est un gros type rougeaud aux cheveux presque blancs ; elle une dame brune, d’une cinquantaine d’années dûment carillonnées.

En m’apercevant, ils posent d’un commun accord leurs fourchettes. Le gars crie : « Entrez ! », ce que je m’empresse de faire.

— Messieurs dames…

Les gens n’aiment pas qu’on leur tombe dessus quand ils s’empiffrent. Ça les gêne… Les boas sont tous comme ça…

Le gros ventru me le fait savoir au « Qu’est-ce que c’est ? » brutal qu’il m’expédie dans la portion.

Ils ont l’air de deux bons rentiers… Lui, surtout, a un côté bovin qui rassure. Il doit pas être fortiche pour les mots croisés, Carotier ! Son fort, on le devine, c’est le saucisson de Lyon arrosé d’un coup de beaujolpif. Quant à la dame, elle a épousé ce gros sac pour faire une fin douillette. Beaucoup de « malheureuses veuves » se résignent à convoler avec des mirontons pour assurer leurs vieux jours. Qui ne veut pas la faim veut les moyens !

Elle a des yeux comme deux trous dans du papier noir et elle se distend la rétine à me reluquer.

Je m’approche de la table. Sur un dessous-de-plat à musique, un bœuf mode floflotte en répandant une odeur qui donnerait les crocs à un cannibale.

Je renifle.

— Ça sent bon chez vous !

La vioque louche sur mes semelles crêpe qui impriment un quadrillage savant sur son parquet. On voit danser des flacons de cire liquide dans ses prunelles.

Le gros réprime ce que les gens bien élevés nomment un borborygme et les autres un rot.

— Alors ? insiste-t-il.

Je m’ébroue, projetant de la flotte sur le portrait de l’oncle Adolphe qui se fait tartir, toutes moustaches sorties, dans un cadre en coquillages.

— Si vous voulez bien me permettre, fais-je en annonçant ma carte.

Le gros endoffé épelle :

— Police…

La vieille en pâlit un chouïa.

Je tire une chaise de sous la table et m’installe. Pour commencer, je range ma carte dans mon larfeuille.

— Madame Carotier, fais-je, je suis très ennuyé d’avoir à remuer votre passé, mais j’ai quelques questions à vous poser…

Elle a un geste las et résigné. Quelque chose qui signifie : « Je sais, j’ai l’habitude… »

L’ancien louchébem se renfrogne un peu et se croit obligé de prendre un air docte.

En bout de table, il y a un numéro de Rustica et le dernier catalogue de la Manu.

— C’est encore au sujet de ce salopard, fait Lagonfle en extrayant élégamment une particule de bœuf de sa dent creuse.

Il examine le bout de barbaque, le hume avec volupté et le reconsomme incontinent.

— Pourquoi « encore » ? m’informé-je.

Elle hausse les épaules.

— Mon mari ne peut tolérer qu’on évoque mon premier mariage…

L’ancien tueur de ruminants explose :

— Y a pas de quoi être fier, non ? Une ordure comme ton Viaud ! Un marchand de patrie !

L’expression me ravit. Je le calme d’un geste qui, pour ne pas demeurer en reste avec le front de la montagne, est également olympien.

— Monsieur Carotier, je comprends votre ressentiment, mais je vous fais remarquer que le passé est le passé et qu’on ne peut le reprocher à Mme Carotier qui en fut la première victime !

Aussi sec, la vioque me balance un coup de sabord reconnaissant. Elle se dit que je sais causer et que c’est bien agréable de la part d’un condé.

— Voyons, madame Carotier, après que votre premier époux eut été passé par les armes, qu’est-il advenu de son corps ?

Des larmes de honte embuent ses cils.

— Il avait encore sa mère… Elle a insisté pour avoir la dépouille… L’inhumation a eu lieu dans le caveau de la famille Viaud… à Voiron… Ç’a été affreux, nous étions trois personnes en tout et pour tout !

Vous parlez d’une partie de campagne. Des souvenirs pareils ne doivent en effet pas être marrants à cataloguer.

— A-t-il été exhumé depuis ?

— Non, c’est une concession à perpétuité…

— Vous venez de me dire que Viaud avait encore sa mère, ce qui signifie qu’elle est morte depuis ?

— Le chagrin l’a tuée… Elle est décédée en 1941.

— Enterrée aussi dans le caveau ?

— Bien sûr…

J’hésite à formuler les autres questions, parce que je réalise qu’elles vont jeter le merdier dans la strass.

— Madame Carotier, je vous demande de bien réfléchir et de me répondre avec précision… Vous étiez aux funérailles de Mme Viaud mère ?

— Certainement.

— Au moment de l’inhumation, on n’a pas remarqué… Enfin, il n’est rien apparu d’insolite dans le caveau ?

Elle écarquille des orifices commak et son gros podagre en oublie de renauder.

— Comment cela, insolite ?

— Je veux dire, le cercueil de votre premier mari se trouvait toujours à sa place ?

— Mais… bien sûr, quelle question !

Je fais marche arrière…

— Bon. Autre chose, vous possédiez bien une voiture, n’est-ce pas ?

— Oui, une Renault.

— Pouvez-vous me dire ce qu’est devenu ce véhicule ?

Elle hausse les épaules.

— À vrai dire, je n’en sais rien… Vous savez qu’on ne pouvait utiliser les autos particulières pendant la guerre, faute d’essence ?

— Je sais…

— La Renault était remisée dans un hangar que nous avions à l’orée de la ville… Je ne m’y rendais presque jamais… Un jour, j’ai constaté que la voiture ne s’y trouvait plus…

— Et qu’avez-vous fait ?

— Rien.

J’ouvre les gobilles.

— Comment, rien ? Pourtant il s’agissait d’un vol !

Elle soupire.

— Voyez-vous, monsieur, quand on est la femme d’un espion fusillé pour intelligence avec l’ennemi, on n’a guère envie d’aller déposer une plainte à la police pour le vol d’une voiture qui ne peut par ailleurs vous servir !

Elle a raison… Je pige le dilemme.

— Vous n’avez jamais entendu reparler de l’auto ?

— Jamais !

Je me mets à réfléchir. Par une large fenêtre, on découvre le lac. La pluie a brusquement cessé et un pâle soleil s’essaie sur les eaux bleues. Ce paysage est très beau. Carotier soulève le couvercle de la marmite dans laquelle le bœuf commence à se figer.

— Continuez votre repas, dis-je, je n’en ai plus pour longtemps à vous importuner.

— Y a pas de mal, dit le gros. Vous buvez un coup avec nous ?

C’est offert de bon cœur et j’accepte. Son picrate a un goût de vinaigre qui ranimerait un noyé de huit jours. Je le déclare exquis.

— Madame Carotier, après l’arrestation de votre mari, avez-vous jamais reçu la visite de gens… heu… avec qui il travaillait ?

Elle hésite et regarde son second étalon. Le débiteur de viande morte vide son godet.

— Encore un que les Boches n’auront pas ! assure-t-il ostensiblement.

M’est avis que sa bourgeoise ne doit pas l’avoir chouette avec cézigue. Il lui fait payer chérot les couenneries du Viaud, le boucher !

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