Frédéric Dard - Les doigts dans le nez

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Les doigts dans le nez: краткое содержание, описание и аннотация

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Il se soulève, prend sa chaise et me l'abat sur le crâne. Aussi fastoche que je viens de vous le dire. Mon bras paralysé par le coup de poêle à frire n'a pas eu la force de se lever pour braquer le soufflant. Je biche le siège en pleine bouille et illico je me trouve inscrit au barreau. Ça se met à toumiquer autour de moi. J'essaie de me cramponner à la table, mais des nèfles ! Je vais à dame. Le couple de petits rentiers tranquilles me saute alors dessus et fait une danse incantatoire sur ma personne.

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Elle admet et on réalise mon plan. La môme Nicole y apporte deux variantes, c’est-à-dire qu’elle me retrouve deux plombes plus tard, et qu’outre sa brosse à dents, elle emporte deux valtouzes de fringues…

Tout de même, à huit heures, nous stoppons dans les environs de Fontainebleau, chez un pote à moi qui prépare le poulet à la crème comme un pape ! Et à minuit, un grand hôtel de Saulieu nous loue une chambre à deux lits donnant sur la cour…

C’est un instant émouvant que celui du dodo. On est gênés, curieux, anxieux… Mais tout se passe bien. Probable qu’avant de se marida, la Nicole a eu une conversation complète (avec planches dessinées et projections en couleurs naturelles) avec madame sa mère, parce que pour la question elle est championne ! Son marchand de résine n’a pas dû l’entretenir à la fainéantise ! Il est abonné à Mes délices , le gars… Un zig qui apprend des trucs pareils à sa bergère est un bienfaiteur de l’humanité. Les amants de madame devraient fonder un club pour lui rendre hommage et signer des pétitions afin de lui faire décrocher la Légion d’honneur !

Nous ne nous endormons pas avant trois heures du mat, c’est vous dire que nous passons le programme complet, sans coupures !

Et c’est un salopard de coq qui nous réveille le lendemain en faisant le mirliflore sur un tas de fumier.

Petit déjeuner au page ; bain en commun, carambolage aquatique… Nous nous relingeons et, fouette cocher ! En route pour la capitale du Dauphiné !

La petite secrétaire de production ne regrette pas le voyage. Elle tient sa tête appuyée sur mon épaule pendant que je conduis… Ça me gêne un peu dans les virages ou pour passer les vitesses, mais si je l’envoyais se faire voir, elle penserait que je n’ai pas la reconnaissance du calbar… C’est une des différences fondamentales entre la femme et l’homme.

Après les vols planés avec atterrissage sur l’édredon (train d’atterrissage rentré), les bonshommes n’ont plus qu’un souci : vite retourner à leurs pensées, à leurs soucis, à leurs occupations… Ils redeviennent admirablement, brutalement eux-mêmes, alors que les souris au contraire se mettent à jouer Carmen en VistaVision sur écran panoramique ! C’est la grande roucoulade reconnaissante, l’intense soupir libéré, la pâmoison du second degré… Les serments au subjonctif présent ; les caresses agaçantes, celles qui ne vous émoustillent plus, mais vous chatouillent ou vous cassent les noix !

Ce qui plaît le plus aux mâles chez ce que les gens de la bonne société appellent « les professionnelles de l’amour » et ceux de la mauvaise « les gagneuses », c’est qu’après, elles ont plus hâte encore que vous de filer au labeur. Elles vous dispensent du sirop de pomme !

Pour rétablir ce bon équilibre dont j’ai le souci constant, j’oriente le bla-bla sur des choses sérieuses. Elle me parle de son foyer, de la bagnole de son mari qui roule plus vite que la mienne, de son mixer neuf et de l’intérêt qu’a une Parisienne à acheter ses fourrures au moment des soldes. Ces considérations nous mènent jusqu’à Chagny… Elle passe alors à son masseur qui lui fait des trucs contre la cellulite et nous en avons jusqu’à Mâcon. Puis c’est la vacherie de son amie Barbara, une grande bringue qui fait du rentre-dedans à son jules, et ça nous permet d’atteindre Grenoble commodément.

Une fois dans la capitale du Dauphiné, nous retenons une carrée dans un chouette petit hôtel peinard, avec fenêtre sur les glaciers étincelants et je dis à ma doudoune qu’une balade à pince s’impose, because j’ai besoin de me faire circuler le raisin après cette longue station assise. Moi je suis comme les pompes à essence : j’aime la position verticale !

Nicole est une fille épatante, en ce sens que sa docilité n’a d’égale que son initiative au lit.

Nous voilà partis, vous l’avez deviné, à la recherche du boulevard Rey que je n’ai pas la moindre peine à découvrir.

Au numéro 7, j’abandonne Nicole un instant sur le trottoir sous le prétexte fallacieux de me rancarder sur un aminche et je demande après M. Auguste Viaud…

La personne que j’interviewe est une bonne dame de mise austère qui doit gratter comme chaisière à l’église du coin. Sa moustache brune, son air sévère, ses cheveux tirés comme la culotte d’un toréador racontent mieux sa vie qu’elle ne le ferait par le verbe.

— Pouvez-vous me dire si M. Viaud habite toujours ici ?

Ça la commotionne comme si je lui proposais les attributs de Pierre le Grand conservés dans de l’alcool à 90°.

— Mais monsieur ! grince-t-elle.

Sa voix me fait penser à un mauvais frein de vélo actionné dans une descente.

J’attends la suite de son exclamation. Elle arrive en bagage accompagné.

— M. Viaud est mort, balbutie-t-elle avec ce ton de fausse commisération qui fait le charme des vieilles morues dessalées à l’eau bénite !

— Voyez-vous ! m’exclamé-je, toute affaire cessante.

Mon air apitoyé s’harmonise avec son expression contristée. Une vraie statue du deuil, cette personne ! Vouée au crêpe noir, même si elle s’appelle Georgette ! Je l’imagine, petite, en classe, déjà cafardeuse, déjà en boule contre la moitié de l’humanité et pleurant des larmes de crocodile sur l’autre moitié ! Elle me botte, comme disent les égoutiers. C’est l’éternelle veuve dans toute sa tristesse. Quand elle serre la pogne de quelqu’un, c’est comme si elle lui présentait des condoléances. Toujours en rogne, toujours en berne, faite pour apprendre des morts et pour noyer les petits chats de la voisine, faisant la toilette des cadavres d’amis plus souvent que la leur, sentant le bois vétuste, la tristesse et le renfermé, ce sont les bouffeuses de joie de notre civilisation !

Je sens qu’elle va m’en bonnir un paquet sur le petit copain à Fernand.

— Il est mort ! fais-je en examinant la grosse verrue à aigrette qui lui décore le menton.

Elle passe en première et donne un coup d’accélérateur.

— Oui… Et… de façon très pénible…

— Un cancer ?

Elle secoue son chignon hérissé d’épingles.

— Non…

Mon ignorance la tourmente comme une envie d’aller donner dix francs à une gardienne d’édicules.

— Comment se fait-il que vous ignoriez son décès ?

— Voilà vingt ans que je suis parti aux colonies… Je viens juste de rentrer et…

Elle me regarde… Mes trente-cinq carats sont légers… J’y suis allé avec la grosse cuiller à pot en prétextant une absence de vingt berges.

Je corrige presto :

— Mon père était administrateur… Il était très lié avec la famille de M. Viaud…

La vioque rengracit :

— M. Viaud a été fusillé pendant la dernière guerre.

Mon visage se voile comme celui de Lakmé.

— Mon Dieu ! m’étranglé-je.

Je poursuis :

— Par les Allemands ?

— Non, par les Français…

— Les maquisards ?

L’Auguste a dû tripoter un peu avec les Chleuhs et il a été vaporisé par la Résistance… Y en a eu d’autres !

Voilà ma perruche qui pince les lèvres.

— Mais pas du tout ! On l’a fusillé en bonne et due forme, après jugement… Il… il faisait de l’espionnage pour l’Allemagne… C’était en 39… En décembre, je crois… On a trouvé un poste émetteur clandestin chez lui et des codes…

Cette fois, ça m’intéresse tout à fait, l’histoire de l’auto abandonnée. Je sens que mon ami Fernand a mis le naze dans une affure de first quality !

Viaud fusillé au fort le plus proche pour espionnage… Et sa carcasse est retrouvée quinze ans plus tard dans la banlieue de Paris !

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