Frédéric Dard - Les doigts dans le nez

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Il se soulève, prend sa chaise et me l'abat sur le crâne. Aussi fastoche que je viens de vous le dire. Mon bras paralysé par le coup de poêle à frire n'a pas eu la force de se lever pour braquer le soufflant. Je biche le siège en pleine bouille et illico je me trouve inscrit au barreau. Ça se met à toumiquer autour de moi. J'essaie de me cramponner à la table, mais des nèfles ! Je vais à dame. Le couple de petits rentiers tranquilles me saute alors dessus et fait une danse incantatoire sur ma personne.

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Maintenant, l’humanité est devenue un projectile. Lorsqu’on boit de la bière au buffet d’Orly, on l’évacue dans les closets de Karachi, c’est la vie !

J’ai cramponné un démonte-pneu et je suis revenu à la malle. C’était bien du tintouin pour ballepeau, mais dans mon turf, on ne néglige jamais rien. J’ai engagé l’extrémité recourbée de la tige d’acier sous la poignée du coffre, dans le trou où la serrure s’enclenchait. J’ai pris appui sur le pare-chocs et je me suis mis à pousser de tout le poids de mes cent-soixante-dix livres ! Ce panneau résistait. Avant guerre, on faisait des trucs costauds, croyez-moi. C’était pas de la quincaillerie qui se gondole lorsqu’on éternue.

— Attends, m’a conseillé Fernand, on va mettre tous les deux le pied sur le levier…

Comme il ne pèse pas un duvet, lui non plus, ç’a été radical : le couvercle de la malle a fait camarade avec un bruit d’explosion.

Une odeur fadasse s’est alors répandue à la ronde. Une odeur étrange qui me rappelait quelque chose… Je me suis penché au-dessus de l’ouverture béante et j’ai su ce que l’âcre remugle évoquait en moi : une tombe !

J’avais fait une descente dans un caveau de famille une certaine nuit, et c’était bien la même odeur doucereuse et écœurante que je retrouvais ! Une odeur qui parlait à la viande !

Fernand est devenu d’un joli vert olive.

— Mais…

Il n’a pas pu en dire davantage… Au pas de course, il caltait à l’intérieur de la maison inachevée pour appeler « Hugues ». Fallait en effet avoir le palpitant bien arrimé pour supporter le spectacle !

Dans le coffre, il y avait la carcasse d’un homme… Un peu avancé pour son âge, le défunt ! Il ne restait de lui que le squelette… Un squelette vêtu d’un costume noir moisi… Il avait sur le crâne une couronne de cheveux blancs et il portait des lunettes. Elles avaient tenu parce que les branches étaient à crochet souple et qu’elles s’étaient soudées au crâne du zig… Jusque-là, j’avais vu pas mal de cadavres dont certains dans des états effroyables. Mais, je l’avoue, je n’avais jamais vu un mort aussi hallucinant, aussi tragi-comique que celui-là… On eût dit une caricature de la mort. Il ne faisait pas vrai ! Il était plié en deux, les jambes remontées, dans la position d’un fœtus et, dans le fond, c’était bouleversant de voir qu’un homme avait en quelque sorte bouclé graphiquement la boucle de sa durée humaine.

Ne pouvant supporter davantage l’odeur sournoise, j’ai laissé retomber le couvercle du coffre.

J’étais sérieusement sonné par cette trouvaille. Elle me paraissait inouïe… Ceci pour une raison bien simple, mon expérience en matière criminelle m’avait fait comprendre au premier coup d’œil que ce mort était depuis des années dans le coffre !

Ça n’était pas la première fois que je dénichais un macchabe dans une malle d’auto, mais c’était la première fois que j’en trouvais un y ayant séjourné si longtemps.

Fernand rappliquait avec des yeux qui se croisaient les bras.

— On peut dire que tu as eu la main heureuse, ai-je soupiré. Quand tu joues les Sherlock, tu ne fais pas la demi-mesure !

— C’est épouvantable ! Il est mort, hein ?

La question était si saugrenue que je n’ai pu contenir mon hilarité. C’était contagieux, probable, car il s’est lui itou fendu le pébroque : la réaction, quoi !

— On l’aurait découpé dans de la tôle ondulée qu’il ne serait pas plus mort, ai-je certifié. Et ça fait un sacré moment, tu peux me croire. S’il a oublié de fermer le gaz en partant, ses héritiers auront à casquer une note salée !

— Qu’est-ce qu’on fait ?

— T’as pas un fond de cognac ?

Ça s’imposait, en effet. Nous avons moulé le corbillard pour regagner son pavillon. Sa charmante épouse nous a fait un grand sourire.

— Alors, cette auto abandonnée ? s’est-elle écriée. Vous en avez retrouvé le propriétaire ?

— Peut-être, ai-je soupiré. C’est même un type pas bruyant du tout !

Fernand a versé deux solides rasades de gnole dans des verres ballons et ça nous a redonné la notion des réalités. Il ne restait plus qu’à prévenir la Grande Maison Poulet et réclamer un légiste, because le voyageur sans bagages de la Renault n’était à prendre qu’avec des pincettes !

Que d’os ! Que d’os !

Favier, l’assistant du médecin légiste (absent de Pantruche), est un garçon sérieux au visage constellé de taches de son, comme s’il avait piqué une tronche dans le panier à Deibler.

Il passe une blouse blanche, boutonnée sur l’épaule, qui le fait ressembler à un coiffeur de l’élite, et enfile des gants de caoutchouc.

Deux poulardins ont étalé le défunt sur une grande toile cirée blanche, à l’intérieur de la maison en construction. Ces préparatifs ne sont pas sans évoquer quelque bizarre pique-nique. Seulement, comme plat froid, on est servi…

Lorsque le binoclard est déposé sur la nappe, le toubib se met à table. Il commence par examiner les fringues pourries et les ôte par lambeaux qu’un aide glisse dans des sacs de Cellophane. En secouant un morceau d’étoffe, un objet plat tombe à terre. C’est le gars moi-même qui le ramasse. Il s’agit d’un portefeuille. Je l’ouvre et j’y déniche des fafs humides. L’écriture des pièces d’identité est pâlotte, mais déchiffrable pourtant. Je lis « Auguste Viaud, 7, boulevard Rey, Grenoble ». Donc, je ne me suis pas gourré en présumant (toujours ce bon vieux renifleur de première classe !) que le mort était bien le proprio du teuf-teuf !

La pièce est un permis de conduire. À la date de naissance, je lis : « 21-4-93 à Voiron, Isère ».

Ça et une photo jaunie représentant une vieille dame assise dans un fauteuil avec près d’elle un affreux chien frisé, constitue le contenu du larfouillet.

Nanti de ces tuyaux, je m’approche du toubib qui est occupé à jouer aux osselets.

— Comment ça se passe, Favier ?

Il siffle La Fille de Mme Angot et met un moment à répondre.

— Je viens de trouver des balles à l’intérieur de la cage thoracique et dans le crâne…

— Combien ?

— Voilà la huitième !

Je tique !

— Huit balles ! Mais on a voulu le transformer en presse-purée, ce pauvre type ! Des balles de quoi ?

— De fusil… Je les examinerai postérieurement… Vraisemblablement, ce bonhomme a été passé par les armes, voyez, le temporal est fracassé et il a une balle de revolver dans le citron !

— Le coup de grâce, alors ?

— Oui. Mais c’était du luxe car, avec les pruneaux qui lui ont farci la viande, il devait être mort au moment où on lui a fait ce dernier cadeau.

Fernand, qui musarde dans le secteur, une boutanche de whisky en main, ne pense plus du tout à ses costars… Ses trouvailles vont l’orienter vers le lardeuss en sapin, parole ! Du reste, quand on bigle des oripeaux comme ceux que le toubib vient de découper sur le marchand d’osselets, on est dégoûté des fringues pour le restant de ses jours.

Favier ne paraît pas le moins du monde écœuré. La viande froide, ça le connaît… Notez qu’en fait de bidoche, y en a pas lourd sur la bascule dans le cas présent ! Il est tout juste bon à faire du bouillon gras d’os, l’Auguste Viaud ! Je regarde ce pauvre chéri. Je ne peux retenir un sourire car franchement, entre nous et entre deux guerres, je peux vous certifier qu’il est du genre comique, le vieux macchabe, avec sa couronne de tifs et ses bésicles…

Je montre les pare-brise à lampions au légiste.

— Vous ne trouvez pas curieux, Favier, qu’on ait flingué ce chinois et qu’il ait conservé ses lunettes ? Merde, une valda dans la tempe, ça doit secouer le gadin plus qu’une migraine, non ? Voyez, les verres ne sont pas même fendus !

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