Frédéric Dard - Les doigts dans le nez

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Les doigts dans le nez: краткое содержание, описание и аннотация

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Il se soulève, prend sa chaise et me l'abat sur le crâne. Aussi fastoche que je viens de vous le dire. Mon bras paralysé par le coup de poêle à frire n'a pas eu la force de se lever pour braquer le soufflant. Je biche le siège en pleine bouille et illico je me trouve inscrit au barreau. Ça se met à toumiquer autour de moi. J'essaie de me cramponner à la table, mais des nèfles ! Je vais à dame. Le couple de petits rentiers tranquilles me saute alors dessus et fait une danse incantatoire sur ma personne.

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Après ça, si vous y pigez quelque chose, c’est qu’on a installé une pile électronique dans votre slip ou que vous êtes branché sur les ondes courtes !

Mon collègue résume la situation par un mot judicieux :

— Inouï !

— Il est mort comment, votre commissaire Laurent ?

— On n’a jamais su !

— Enfin, de quoi est-il mort ? D’une angine couenneuse ou de la gale du pain ?

— D’un accident de la circulation… On a retrouvé son corps sur z’un quai : fracture du crâne… On suppose qu’il a t’été renversé par z’un chauffard !

— Pas de témoin ?

— Il l’a z’été de nuit et l’endroit est très désert…

— Comme Gobi ?

— Je ne le connais pas, avoue Bazin dont mes jeux de mots de carabin n’entament pas la croûte.

— Il était marié ?

— Non…

Il a soudain l’œil qui frétille comme une tranche de lard dans une poêle chauffée.

— Mais il avait z’une liaison !

— J’espère qu’elle était moins dangereuse que les vôtres, risqué-je, plus pour faire sourire mon collègue que pour tâter l’intellect du gars.

Il le prend mal.

— M’sieur l’commissaire, s’étrangle-t-il, je suis marié, père de trois enfants dont l’aîné est instituteur, et je n’ai jamais eu de liaisons, Mme Bazin étant une épouse irréprochable !

Je lève les bras.

— On se fout de votre vie privée, mon vieux ! À vous voir on devine ce qu’elle peut être !

— Ah ! bon, excuse…

— Vous avez connu la pétasse du commissaire Laurent ?

— Oui… À venait le chercher jusque z’ici vu qu’elle était encline à la jalousie… Un commissaire, vous z’allez dire, c’est pas convenable de se donner en spectre à ses subordonnés !

— Comment s’appelait la dame ?

Il bafouille :

— On y disait Charlotte manière de rigoler vu que c’était son petit nom… Une grande rouquine, forte comme une jument !

— Elle vit toujours ?

— Je l’ai encore rencontrée hier…

— Son adresse ?

— Je la sais pas, mais elle est caissière à la Grande Brasserie Dauphinoise…

— O.K… Merci, brigadier, vous avez bien mérité de la patrie !

Il en profite pour saluer militairement. Ses talons font vibrer le plancher vermoulu. Il s’évacue.

Je demeure en tête à tête avec mon confrère.

— Ça n’est pas un génie, évidemment, murmure ce dernier en désignant la lourde d’un hochement de tête.

Je hausse les épaules.

— Si c’était un génie, il ne serait pas dans les gardiens de la paix, mon cher ami !

Nous éclatons de rire l’un et l’autre.

— L’affaire est vraiment curieuse, hein ? demande mon vis-à-vis, lequel se nomme Forestier si j’en crois le carton placardé à sa porte.

— Très… Je suis persuadé qu’au moment de son arrestation, Viaud détenait une chose importante qu’il n’a pu dissimuler, qu’il a remise à Laurent et qui a coûté la vie à ce dernier…

Bonté ! tout ça est confus et on ne sait plus par quel bout choper l’affaire !

L’horloge du burlingue égrène six coups. Je me mets à penser à la pauvre Nicole qui se morfond dans la chambre d’hôtel… Elle s’en souviendra de ces vacances, la poulette ! Pas de sitôt qu’elle moulera les burlingues d’Heiffimowitchi (le premier producteur français, à droite en sortant de la gare de Varsovie), pour suivre un type qui a un physique engageant, la langue bien pendue et dont la main vadrouille dans des régions peu explorées de sa personne.

Je me lève.

— Merci pour votre concours, mon cher collègue !

— Trop heureux si ça a pu vous faire avancer dans vos investigations !

— Au plaisir…

Il me raccompagne jusque dans le poste de police où le brigadier est en train d’en filer plein la vue à ses troupiers.

Comme je sors, il me vient une idée.

— Oh, dites donc, Bazin !

— Oui, mon commissaire ?

— Comment se prénommait Laurent ?

— Jean !

— Vous en êtes certain ?

— J’ai z’une mémoire en faillite, mon commissaire ! affirme-t-il catégoriquement.

Je le regarde songeur. Je vous parie un comte d’empire contre un compte courant que la montre dénichée dans le caveau des Viaud…

Je puise le bijou disloqué dans ma poche et le propose à la sagacité du brigadier Bazin Émile.

— Avez-vous déjà aperçu ce bijou quelque part ?

Il n’hésite pas :

— Mais ! C’est l’oignon au commissaire Laurent ! Où que vous l’avez z’eu ?

Je ne prends pas la peine de répondre. Je file sous la flotte qui se remet à vaser. J’aime bien dénicher des éléments nouveaux dans une affaire, mais point trop n’en faut ; et en tout cas je tiens expressément à ce que ces éléments suivent les règles strictes de la logique. Or, que se passe-t-il dans le cas présent ? Hein, pouvez-vous me le dire, bande de ceci et cela !

Il se passe que Laurent qui a interrogé Viaud est mort avant lui et que, pourtant, je retrouve sa montre dans la tombe provisoire de Viaud !

Il se passe trop de trucs, flûte ! J’ai bien mérité de boire un coup. Je peux toujours aller jusqu’à la Brasserie Dauphinoise… ne serait-ce que pour me faire monter de la bière !

La caissière du grand café

Bonne ambiance à la Brasserie Dauphinoise.

Moi qui ai horreur des grandes brasseries de Paname, j’affectionne les mêmes établissements en province. Ils valent leur pesant de dorures ! La faune qu’on y rencontre a la douceur, le pittoresque de la France. Un point, fermez le ban à cause des courants d’air !

Des étudiants des deux sexes y discutent gravement philosophie : les hommes en fumant des pipes de lords anglais, les filles ne s’étant pas lavées depuis trois mois. Des notables y disputent des tournois de manille, sans proférer plus de trois paroles chacun en dehors des nécessités du jeu. Les dames de petite vie et de gros fessiers y boivent des cafés express en tâchant de prendre l’air honnête, et les autres dames s’appliquant à les ignorer et à garder le petit doigt levé en buvant ce qui, en province, a toujours été le signe d’une éducation bourgeoise.

Dans un coinceteau, un prof esseulé corrige les copies en louchant sur les jambes d’une dame mûre… Un touriste anglais compulse une carte de la région et deux garçons pareils à des pingouins déplumés, tablier blanc, onze cheveux collés en travers du crâne comme des pare-soleil sur la vitre bombée d’une voiture panoramique, transportent des consommations de table en table, pareils à des infirmiers s’affairant dans la chambre d’un grand malade. Une tendre odeur d’encaustique, de sciure de bois et de bière flotte dans le vaste établissement.

Un pianiste s’escrime. Un grand type usé, myope et nostalgique qui doit donner des cours particuliers aux fils de commerçants de la région. Il joue Que ne t’ai-je connu au temps de ma jeunesse avec presque de la dévotion.

Je m’installe près de la caisse. Un loufiat me demande à quelle boisson j’aspire et je lui réponds qu’un demi sans faux col fera mon affaire.

Lorsqu’il a tourné les talons, je file le méchant coup de périscope à la caissière.

Elle n’est plus de la première fraîcheur, Charlotte. La chevelure flamboyante grâce au minium des merlans, certes ; une matité de teint qui ne manque pas d’intérêt… Des lampions vert sombre, frangés de longs cils au bout desquels perlent des gringrignotes de Rimmel… Quelques chaises en gold sur le devant de sa salle à manger… Une paire de flotteurs qui sollicitent de votre haute bienveillance un petit coup de gonfleur… Dans l’ensemble, une confortable mousmé pour soirées de désœuvrement en voyage !

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