Frédéric Dard - La tombola des voyous

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La tombola des voyous: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand on prétend être un grand pêcheur, l'as de la ligne toutes catégories, il ne faut pas dévoiler ses secrets… surtout quand ils sont aussi curieux que ceux du valeureux Bérurier. Devinez avec quoi il appâte, le Gros ? Avec certaines parties des bovins qui constituent toute la différence entre un taureau et un bœuf, si vous voyez ce que je veux dire ?
Et c'est à cause de cette bizarre technique que tout a commencé. Nous étions penchés sur un immense bac d'abats, aux Halles, à la recherche du morceau convoité, quand le père Pinaud qui nous avait accompagnés pousse un léger cri et s'évanouit. Un coup d'œil dans le bac m'avait renseigné…
Ce n'était vraiment pas beau à voir, et ça n'avait jamais appartenu à un Quadrupède !

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J’adresse un clin d’œil complice à Marguerite et je la chope à l’écart, le taulier vient au renaud immédiatement. Il affirme qu’on prend son établissement pour une de ces maisons dont les Français souhaitent la réouverture, et il décide qu’après Marguerite, il n’embauchera plus que du personnel du sexe masculin !

Je le laisse s’égosiller et je demande à ma conquête :

— Tu quittes à quatre heures demain ?

— Non : c’est mon jour de congé !

— Tant mieux, rendez-vous à dix heures du matin chez toi, j’ai un petit travail à te faire faire… Une lettre à retirer poste restante…

Une petite lumière ronde et intense brille dans ses yeux.

— Celle que tu as écrite hier ?

Là elle me cloue. Les femmes sont toutes comme ça. Elles feignent l’indifférence pour ce que vous maquillez, et puis elles vous sortent des précisions au moment où vous ne vous y attendez pas !

— Comment diable… ? attaqué-je.

Elle me montre France-Soir sur un guéridon.

— J’ai lu… Et j’ai compris. Tu tends un piège à l’assassin, hein ? Tu espères qu’il ira m’attendre dans le bureau de poste et qu’il m’abordera pour me demander des explications…

Je frappe son petit front de piaf.

— Dis donc, il y en a, là-dedans !

Mais je me sens gêné. J’avais choisi cette môme comme appât précisément parce que je la prenais pour une gourde qui ferait tout ce qu’on lui demanderait sans gamberger, et voilà que…

Je décide de biaiser :

— Tu as peur ?

— Avec toi, je sais que je ne crains rien…

— Tu es un chou. Alors écoute. Demain matin trouve-toi à dix heures au bureau de la Trémoille, compris ?

— Entendu.

— Au guichet poste restante, retire la lettre qui t’est destinée, mais ne l’ouvre pas, hein ? Mets-la dans ton sac avec précaution comme tu ferais de ton porte-monnaie…

— Bon.

— Avant de partir, laisse ta clé sous le paillasson.

— Pourquoi ?

— Un de mes hommes sera chez toi pour te protéger. Il remettra la clé où il l’aura trouvée. Tu reviendras directement chez toi avec le métro, vu ?

— Oui, mon chéri…

— Et tu entreras de façon naturelle.

— Bon. Et après ?

Elle me coince par cette courte question.

— Après, mon lapin, j’aviserai !

— Dites voir, San-Antonio, que vous calciez mes serveuses en dehors de leurs heures de turf, ça les regarde. Y en a qu’aiment le poulet ! Mais que vous les empêchiez de turbiner, ça, ça me regarde !

Je le défrime sans aménité.

— Une bouille comme la tienne, taulier, on la met dans un pantalon, c’est plus convenable.

Je me casse sur ces belles paroles ; que voulez-vous, moi, j’ai horreur des types jalminces !

Il y a des jours où les coups de pied au derche volent bas !

Bérurier se mouche sur sa manche.

— Est-ce que tu me prends pour un con ? questionne-t-il.

— Oui, dis-je résolument. Et pourtant, tu sais que je ne fais rien comme tout le monde en général, mais là, vraiment…

Il hausse les épaules.

— Bon, et une fois chez la gonzesse, qu’est-ce que je fais ?

— Tu t’allonges sur le divan, et tu attends les événements. Elle sera obligée de faire brûler du papier d’Arménie ensuite pour chasser ton odeur de clapier mal entretenu, mais on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs.

Il s’en va en claquant fortement la lourde.

Je m’apprête à l’imiter, mais mon téléphone fait entendre sa musique céleste.

C’est Laroute. Il me recommande de ne pas l’oublier dans mes prières. Il tient à l’exclusivité de ce qui pourrait éventuellement se produire.

Je lui jure fidélité sur la lame de mon épée et je fonce rue de la Trémoille.

Il est à peine neuf heures lorsque j’y arrive. J’ai la chance inouïe de dégauchir une place pour ma bagnole. Je me range donc et je me mets à réfléchir sérieusement.

L’assassin a certainement lu le second papier de Laroute. Quelles auront été ses réactions, that is the question, comme disait Shakespeare qui connaissait ses classiques !

Il se peut qu’il ait flairé le piège. En ce cas, il ne bronchera pas.

Il se peut aussi qu’il ne redoute pas trop ce témoignage à retardement et qu’il attende la suite des événements.

Mais il se peut pourtant qu’il soit inquiet, qu’il veuille en avoir le cœur net et qu’il aspire à rencontrer la môme Marguerite pour avoir un petit entretien d’ordre privé avec elle. Dans le dernier cas, un seul lien s’offre pour le guider à elle : ce bureau de poste où il sait qu’elle doit venir. Il doit s’embusquer à proximité du guichet et attendre.

Moi aussi, j’attends. C’est ce qu’il y a de moins marrant dans notre métier.

Comme ma bouille a paru dans tous les journaux, à la suite de l’affaire, je pense qu’il serait de la dernière imprudence pour moi de me montrer. C’est pourquoi j’ai goupillé une petite combine pas mal, en accord avec le receveur du bureau de poste. L’une des cabines téléphoniques est, depuis ce matin, déclarée en dérangement. On a collé une planche sur la vitre avec un trou assez large pour laisser filtrer le regard de Pinaud. Le vieux daim est assis dans la guérite d’où il jouit d’une vue générale du bureau de poste, avec gros plan sur le guichet des lettres restantes.

Moi, je m’engouffre dans le café d’en face et j’ai une conversation avec le patron. C’est un homme charmant, jeune et souriant. Il fronce un peu les sourcils lorsque je lui montre ma carte, mais se rassérène (si je puis dire) lorsque je lui ai expliqué que je vais bloquer sa ligne téléphonique une partie de la matinée.

Il est d’accord pour m’aider dans ma mission et me guide vers l’arrière de la salle où se trouvent un réduit pour les balais et le bigophone.

On accroche la pancarte « en dérangement » sur la porte et je m’installe dans cette espèce de vaste placard avec des cigarettes, une revue illustrée, et une bouteille de muscadet.

Maintenant il ne me reste plus qu’à attendre. Pinuche a relevé le numéro de cet établissement et il doit me sonner à neuf plombes pile !

En effet, à peine suis-je à califourchon sur ma chaise, que le timbre grelotte. Je décroche. Le silence qui suit mon geste est déjà de Pinaud. Je perçois le bruit de sa respiration asthmatique.

— Ben, accouche, vieux crabe, grommelé-je.

— Ah ! c’est toi, dit-il.

— Pas la peine de te retourner la question, fais-je, je t’ai reconnu illico, avant que tu l’ouvres !

— À quoi ?

— À ton haleine chargée d’oignon. T’as encore bouffé des filets de harengs à ton petit déjeuner ?

— Oui, reconnaît le digne homme.

— Bon, quoi de nouveau chez toi ?

Il émet une plainte nasale.

— Ma femme a une crise de rhumatisme articulaire aigu… Je n’ai pas pu dormir…

— Je ne te demande pas ça, eh, détritus ! Je parle du bureau de poste, que s’y passe-t-il ?

— Rien, fait-il. C’est le train-train, quoi !

— Tu ne remarques personne à l’affût près du guichet de la poste restante ?

— Il y a des gens qui font queue, ils sont nombreux…

— Regarde-les bien ; si l’un reste après son tour, ne le perds pas de vue. Tu me tiens au courant, hein ?

— Entendu.

Je raccroche et je me verse un grand coup de blanc pour chasser mes idées noires.

Un quart d’heure plus tard, Pinuche appelle de nouveau. Il me dit que les « queutards » du guichet sont partis. À la seconde où il parle, le bureau de poste n’a pas un client.

— Ils ne doivent pas faire leurs affaires, rassure-t-il. Parle-moi d’un bureau comme celui de la rue d’Anjou par exemple…

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