Frédéric Dard - En long, en large et en travers

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En long, en large et en travers: краткое содержание, описание и аннотация

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Le roi de la sardine à l'huile a disparu !
La recherche dans l'intérêt des familles, c'est pas mon blot !
Mais quand Béru et Pinaud se volatilisent à leur tour, je me mets en chasse… En compagnie de la légitime du disparu.
Une jeune femme inconsolable…
Inconsolable ?
Tous les locataires de l'hôtel de la Manche affirment l'avoir entendue gémir toute la nuit… mais pas de chagrin, croyez-moi !
Approchez, mes belles, je vais vous raconter ça en long, en large et en travers.

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Le monde crève de ses arrière-pensées.

Ventru fera son chemin dans l’embaumement des sardines. Si les petits cochons ne le mangent pas, c’est lui qui les mangera !

Je me rends compte qu’il ne sait rien et ne peut m’être d’aucune aide.

— Dites-moi, avez-vous reçu la visite de deux de mes hommes ?

— Des policiers ?

Quel œuf ! Pas des zouaves pontificaux, naturellement.

— C’est ça, fais-je, patient comme une statue dans un square peuplé de pigeons. Deux policiers… Un gros, un maigre… Les deux devaient avoir des taches de vin sur leurs cravates…

Il sourit.

— En effet.

Bon. Je suis toujours sur la piste de mes zèbres. Ils ont fait avant moi ce pèlerinage. De plus en plus, il s’avère que les disparitions se sont produites DANS LES TROIS CAS ENTRE MONTREUIL ET PARIS.

J’espère donc découvrir le pot trop rose (Bérurier dixit) au cours de mon trajet de retour.

Je m’apprête à prendre congé de notre interlocuteur lorsqu’une question me monte aux lèvres.

— Une fois par semaine, M. Réveillon couchait à Montreuil, n’est-ce pas ?… Où descendait-il ?

C’est l’épouse qui me répond.

— À l’Hôtel de la Manche !

Ça m’est confirmé par un hochement de tête de Ventru.

Je présente à ce dernier cinq doigts en parfait état de marche, qu’il presse respectueusement.

* * *

En ressortant, c’est le gardien de la taule que je psychanalyse.

Il s’agit d’un tendre ivrogne, courtaud, large et sanguin, dont le dargeot se déplace en rase-mottes, ce qui indiquerait qu’il est originaire de Cuba.

— Vous venez aussi au sujet du patron…, me dit-il.

— Oui. Mes hommes vous ont déjà interrogé, n’est-ce pas ?

— Exact.

— Je vais devoir recommencer…

— Je suis là pour ça, déclare-t-il fièrement en essuyant avec le pan de sa cravate le liquide gélatineux qui tremble dans son regard.

Il pue la vinasse comme toute une saison de vendanges. C’est du bon pochard made in France. La nuit, les malfaiteurs éventuels seraient avertis de ses rondes par ses hoquets.

— Votre témoignage est capital, lui fais-je. Car, à ma connaissance, vous êtes le dernier à avoir vu M. Réveillon.

— Vu ! admet-il, brièvement.

— Lorsqu’il est parti, samedi, il était seul ?

— Oui. Mais…

Ce « mais » me fait battre le cœur.

— Mais ?

— Quelqu’un l’attendait dehors…

M me Réveillon se rapproche, les yeux agrandis par l’intérêt.

— Quelqu’un ?

— À l’angle de la rue, là-bas… Le samedi, la fabrique marche au ralenti et je tiens le portail fermé. C’est en repoussant la porte après la sortie du patron que j’ai vu…

— Quoi ?

— L’homme que je vous cause !

— L’homme !

Je respire ! Enfin du nouveau ! Enfin un point lumineux dans cet océan de goudron, sur cet himalaya de cirage, dans ce congrès de nègres en grand deuil ! Un homme ! San-Antonio, sans lanterne, sans tonneau, a eu plus de chance que Diogène ! Un homme !

— Racontez ! frémis-je.

— Il attendait M. Réveillon à l’endroit que je vous dis. En le voyant, M. Réveillon s’est arrêté ! L’homme que je vous raconte est monté près de lui. L’auto est partie… Voilà, c’est tout ce que je peux vous causer de l’affaire !

— Comment était cet homme que vous me causez ?

— Je vais vous dire une bonne chose, répond le garde-portail.

— Oui ?

— On le dirait pas, mais je suis myope !

— Si bien que vous ne pouvez me décrire l’individu en question ?

— Non. Mais je crois qu’il était habillé en noir et qu’il avait des lunettes… et puis un collier de barbe…

— Des lunettes ? Mais alors vous devriez faire comme lui, conclus-je…

Là-dessus, je lui adresse le sourire que je vous ai déjà causé et qui désarme par sa candeur angélique.

— Vous avez parlé de cet homme à mes subordonnés ?

— Ben, c’te connerie ! Ils ont dû vous le dire ?

Je hausse les épaules.

— Ils sont tellement étourdis, les pauvres chéris ! Dès qu’ils omettent de prendre leur remède pour les nerfs, ils oublient jusqu’à leur état civil. Alors comme ils oublient tout, ils oublient toujours de prendre leur remède, c’est un cercle vicieux, vous comprenez !

Je plante le planton au bord de la méningite aiguë et j’entraîne M me Réveillon.

Elle est pensive. À moi, Rodin ! Son regard est noyé de mélancolie, comme on dit dans les ouvrages travaillés (ceux qui ont une chance sur mille d’avoir le Goncourt, et quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent de finir au pilon).

— Que dites-vous de tout cela ? demande-t-elle.

— Nous allons essayer de savoir qui est cet homme à lunettes…

— Je suis inquiète ! murmure-t-elle.

Je ne réponds rien. Un soir majestueux comme Cécile Sorel descend à pas de velours (oh ! ce que c’est beau ! Pas le soir : ma prose ! Faudra tout de même que je fasse relier un de mes bouquins en pleine peau de zibe — diminutif de zibeline — histoire de voir si, sur un rayonnage il ferait aussi bien que les œuvres complètes — nous l’espérons — de M. André Billy).

Je désigne à ma compagne l’or du soir qui tombe, en regrettant toutefois de ne pas pouvoir lui montrer les voiles z’au loin descendant vers Harfleur.

— Vous ne trouvez pas, que c’est un instant de grâce, ma chère amie ?

Elle pose sur moi l’eau limpide de son regard d’azur (ou si vous préférez l’azur de son regard limpide… Ou bien encore la limpidité azuréenne de son regard… Bref, l’essentiel c’est qu’elle me regarde ! Je foutais de l’azur parce que, en ce moment, en littérature l’azur a la cote).

— Vous êtes un bien curieux garçon, murmure-t-elle. Digne de sa réputation ! Vous faites votre travail sans en avoir l’air. Dans les moments les plus graves vous plaisantez, et quand on vous croit en pleine réflexion, vous ne pensez qu’au charme du crépuscule !

Un temps. Je ne puis rien ajouter à une semblable déclaration, n’est-ce pas ? Question de décence !

— Où allons-nous ? demande-t-elle…

— Hôtel de la Manche, réponds-je, laconique comme le mode d’emploi d’un appareil ménager.

CHAPITRE VI

Hôtel [9] Excusez la brièveté de mes têtes de chapitre. J’ai décidé de faire sobre à partir de maintenant.

C’est un gentil établissement, rénové, auquel on a voulu donner le classique aspect rustique en le tapissant de papier cretonne et en accrochant des trucs en cuivre un peu partout.

Le patron est un gros zigue qui a dû être loufiat à Pantruche et qui s’est rabattu sur son patelin d’origine après avoir hérité la ferme de ses vieux.

Nous lui demandons deux chambres ; il nous répond que c’est fastoche vu qu’il n’y a pas un greffier dans sa mosquée en cette morte saison. Il demande si nous les voulons communicantes, ce qui amène une rougeur de bon aloi aux joues de M me Réveillon.

D’un petit air de teinturier [10] C’est-à-dire d’un air détaché. , je lui réponds que ça n’a aucune importance, mais comme je ponctue cette désinvolte réponse d’un clin d’œil éloquent, il nous cloque le 3 et le 4 d’autorité.

Lorsqu’il s’agit de remplir les fiches, il y a grosse séance d’ébahissement chez le marchand de sommeil. D’une part il lit qu’il a affaire à M me Réveillon, or ça veut dire quelque chose à Montreuil. D’autre part, il s’aperçoit que ladite dame est convoyée par un représentant de cabane Poupoule.

Voilà qui est pour le gargotier d’un strabisme convergent [11] Autrement dit qui est louche. !

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