Frédéric Dard - En long, en large et en travers

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - En long, en large et en travers» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1959, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

En long, en large et en travers: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «En long, en large et en travers»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le roi de la sardine à l'huile a disparu !
La recherche dans l'intérêt des familles, c'est pas mon blot !
Mais quand Béru et Pinaud se volatilisent à leur tour, je me mets en chasse… En compagnie de la légitime du disparu.
Une jeune femme inconsolable…
Inconsolable ?
Tous les locataires de l'hôtel de la Manche affirment l'avoir entendue gémir toute la nuit… mais pas de chagrin, croyez-moi !
Approchez, mes belles, je vais vous raconter ça en long, en large et en travers.

En long, en large et en travers — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «En long, en large et en travers», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je lui pose l’éternelle question :

— Avez-vous vu déjà deux policiers qui…

Merveille de la machinerie flicarde ! Il les a vus ! Concevez-vous ce qu’il y a d’implacable dans la police, bande de libérés de l’intestin ?

Trois poulets se sont lancés sur le sentier de la guerre et tous les trois, grâce à d’immuables méthodes d’investigation, ont pris le même sentier… Je mets mes pas dans les empreintes de Béru et Pinaud !

Voilà la magie d’une organisation bien torchée ! J’en pleurerais si je faisais de l’hydropisie. C’est noble, c’est majestueux, c’est grand, c’est émouvant, c’est impressionnant, ça bouleverse, ça sidère, ça déroute, ça ébranle, ça décontenance, ça circonstance, ça pétrifie [12] Envoyez-moi un ballon d’oxygène, j’étouffe !

Curieuse enquête, avec cette ravissante femme qui me suit, silencieuse comme une ombre embaumée (je suis dans un jour de poésie, y a pas !) qui m’écoute sans piper (mot), qui observe sans intervenir…

Mystérieuse créature à la vérité. Si j’avais un stéthoscope (ce qui me permettrait de m’écouter), je crois que je moulerais les recherches pour me consacrer au bonheur de cette merveilleuse dame.

Voyez-vous, les petits, j’ai au fond une mentalité de cordonnier. J’aimerais travailler chez moi, sous le regard attentif d’une femme qui m’aimerait et repriserait mes chaussettes à la veillée.

Seulement, il est duraille pour un poultok de marner à domicile, vous en conviendrez ? Et si vous n’en convenez pas, allez vous faire cuire un œuf d’autruche ! À moins d’être détective privé et de détecter en circuit fermé ! Ça me rappelle un pote à moi qu’avait ces idées-là ! Son rêve, c’était de boulonner à son compte, dans l’adultère ! Conclusion, il faisait tellement tartir sa bonne femme que c’est lui qui a été cornard. Et comme il n’avait pas les moyens de faire filer sa grognace, il n’a jamais pu prouver l’inconduite de celle-ci. La vie est bête, je vous jure.

L’hôtelier nous bonnit la grosse historiette, la seule qu’il sache par cœur : celle de sa vie. C’est fou ce que les gens ont besoin de se raconter. On dirait qu’ils se libèrent d’un lourd secret en expliquant les rhumatismes articulaires de leur belle-doche ou les hémorroïdes de leur dame. Ça, c’est le style Pinuche.

J’interromps son flot d’éloquence :

— M. Réveillon a passé chez vous sa nuit du vendredi au samedi, comme toutes les semaines ?

— En effet.

— Il était seul ?

— Seul, oui.

— Il a dîné ici le vendredi soir ?

— Avec M. Ventru, son directeur.

— Il n’a pas reçu de visite ?

— Non, aucune…

— Des coups de téléphone ?

Il réfléchit.

— Pour ça, faut demander à la bonne.

Voilà ce gros bœuf qui se met la paluche en porte-voix et qui brame :

— Marthe ! Marthe !

Nous voyons radiner une servante en robe noire et tablier blanc dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’a pas les yeux dans sa poche, et dont le plus qu’on puisse faire pour elle n’est pas inclus dans le Kamasoutra .

Elle me file un de ces regards express qui vous jaugent un bonhomme en moins de temps qu’il n’en faut à douze motards allemands pour s’emparer des Gaules.

Je me dis que si j’étais seul, je pourrais lui cloquer un rambour dans ma piaule ce soir pour lui raconter la suite du Petit Poucet !

Heureusement, je suis en compagnie d’une personne qui vaut tous les produits de remplacement.

— Marthe, mon enfant, lui fais-je de ma voix douce comme un bonbon au miel, vous souvenez-vous si M. Réveillon a reçu des communications téléphoniques lors de son séjour ici, la semaine passée ?

Elle fronce ses mignons sourcils.

On entend craquer sa cervelle sous l’effort. Enfin elle branle le chef.

— En effet. Le soir, juste comme il venait d’entrer dans sa chambre, quelqu’un l’a appelé…

— Au téléphone ?

— Oui. C’est moi que j’ai pris la communication. « Je voudrais causer z’à M. Réveillon », qu’il me fait…

— C’était z’un homme ?

— Oui. « Il est couché », je lui réponds comme ça. Et alors, je m’en rappelle, vous savez ce qu’y me dit ? Eh bien, y me fait comme ça : « Alors, réveillons Réveillon ! » C’était drôle, non ?

— Très, affirmé-je, lugubre… Ça devait être un plaisantin, non ?

— J’sais pas, fait la douce Marthe dont le regard est aussi insinuant qu’un crochet à bottine.

— Vous avez passé la communication à Réveillon ?

— Non, coupe l’hôtelier. Le téléphone des chambres est seulement intérieur ; pour les autres communications, faut descendre à la caisse.

— Vous étiez là, lorsque Réveillon a pris l’écouteur ? je demande à la soubrette.

— Oui. Je faisais le comptoir…

Je regarde le comptoir.

— Vous l’avez bien réussi, assuré-je.

Elle ne pige pas l’astuce, comme vous d’ailleurs, parce qu’elle est bouchée également.

— Qu’a dit M. Réveillon ?

— Si vous croyez que j’écoute ce que disent les clients !

Je lui dédicace mon regard velouté au tapioca ; modèle Tino Rossi décapotable 1938. C’est celui qui présente le meilleur rendement sur les bonniches.

Elle n’y résiste pas, d’autant plus que je lui susurre tout en tripotant un billet de cinq cents :

— Je sais bien que vous n’écoutez pas aux portes, ça se voit tout de suite à votre figure franche, ouverte et virginale ; pourtant, à l’heure où le coup de fil s’est produit, il ne devait pas y avoir grand monde ici…

— C’était fermé !

— Avec la meilleure volonté du monde, vous n’avez pas pu ne pas entendre, à moins, bien sûr que vous fussiez sourde, auquel cas il faudrait consulter un oculiste spécialisé dans les voies urinaires du tube digestif !

Elle me sourit ; puis, dolente, très Dame aux Camélias finissant d’user sa seconde éponge :

— Attendez, peut-être bien qu’après tout j’ai entendu…

On y arrive. Je lui cloque mon bifton avant qu’il ne soit réduit en pâte à papier. Rien de tel pour rendre la mémoire à un larbin. Ça vaut toutes les pastilles au phosphore du monde.

— Alors ? insisté-je.

Elle enfouille le Victor Hugo dans sa poche kangourou.

— Si mes souvenirs sont exacts…, commence-t-elle.

Où a-t-elle pêché cette phrase ? Dans les mémoires de Cadichon sûrement.

— M. Réveillon a dit comme ça : « Oh ! c’est vous… » L’autre y a causé un bon bout de temps. Puis M. Réveillon a fait comme ça : « C’est ça, prenez le train… À quelle heure arrive-t-il ? Dix heures trente-cinq ? »

Tout en racontant, elle mime. Elle a des dons de comédienne, cette ponceuse de bidet.

La voilà qui explore le vide sidéral de son planétarium et qui enchaîne :

— « Bon, il continue comme ça, M. Réveillon, alors venez directement m’attendre à l’usine… » Puis il ajoute comme ça : « Non, il vaut mieux ne pas entrer… » Ensuite, il a dit comme ça : « À demain… » Puis il a raccroché.

Je regarde la soubrette, je regarde le gargotier, je regarde M me Réveillon. En moi quelque chose se met en marche, quoi ? Je ne puis le préciser. C’est une espèce de rassemblement. Les menus et multiples éléments de cette histoire, les personnages qui la composent, commencent seulement à exister vraiment à mes yeux. Ils prennent une signification, une importance…

L’hôtelier est fiérot de sa servante.

— Elle s’exprime bien, hein ? souligne-t-il, le calcif en émoi.

M’est avis qu’il doit connaître le chemin de sa soupente à la demoiselle Marthe. Et qu’il lui fait faire en extra des trucs qui ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «En long, en large et en travers»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «En long, en large et en travers» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «En long, en large et en travers»

Обсуждение, отзывы о книге «En long, en large et en travers» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x