Frédéric Dard - Y a bon, San-Antonio

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Y a bon, San-Antonio» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1961, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Y a bon, San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Y a bon, San-Antonio»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Je m'agenouille et je palpe la terre battue. Un contact terrifiant me court-circuite les centres nerveux. Je viens de rencontrer une main. Elle est froide. Je dompte ma répulsion et je palpe encore. Après la main vient le poignet, puis l'avant-bras, puis le bras, l'épaule… Un cadavre ! Il y a un cadavre dans la cave à vin.

Y a bon, San-Antonio — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Y a bon, San-Antonio», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Instinctivement je mate ma tocante. Elle dit deux plombes et demie.

— Nous n’avons pas le temps de passer à nos domiciles respectifs pour nous préparer des valises, objecté-je.

— Je sais. Qu’à cela ne tienne ; vous vous achèterez sur place le nécessaire, vous avez de l’argent en quantité suffisante. Avec qui pensez-vous embarquer ?

— Bérurier et Mathias, non ?

— D’accord.

Le père Pinuche, complètement cisaillé par l’émotion et le marc de Bourgogne, s’approche de nous en titubant. Il s’accroche au bras du Vieux et s’écrie :

— Allez, Frisé, viens boire un coup avec nous…

Le Boss en est sidéré.

— Voyons, Pinaud, je vous en prie, proteste-t-il.

Mais Pinaud se fout désormais du Vieux comme de sa première chaude pelisse.

— Écoute, Frisé, je peux bien t’en causer maintenant : tu nous cours avec tes grands airs. Y a des moments on se demande si… heug… t’es vivant ou si t’es ta statue. On va aller tous, bien gentiment, à mon café à moi. J’offre une tournée… heu… générale. T’as vu ce qu’y m’ont t’offert ? C’est une… heug… Diane… Elle est pas de Poitiers… Hihi…

Je refoule doucement le débris.

— Va t’asseoir, vieillard, je suis à toi dans un instant.

Le Big Boss se remet de ses émotions.

— Je rentre me coucher, dit-il. Bon voyage, donnez de vos nouvelles. Et surtout du doigté !

Je l’escorte jusqu’à la lourde, après quoi je regagne ma place. Bérurier ronfle sur l’épaule de la chère Berthe. M me Pinaud dort aussi. Berthe se laisse faire une élongation de la jarretelle par son voisin de droite, un petit Corse entreprenant. Elle est tout enamourée, la Gravosse. J’ai idée qu’elle va se faire masser la cellulite avant longtemps. Agacée par la bouille dodelinante de son Béru, elle le refoule. Le Mahousse pique en avant et son portrait s’incruste dans un reliquat de pièce montée.

Ça le réveille. Il sort un chou à la crème de son oreille, arrache un feston de caramel des poils de son nez et ayant clapé de la langue péniblement, articule d’une voix cotonneuse :

— Ce qu’on fout, maintenant ?

— … ournée g’nérale ch’moi ! bavoche Pinaud.

— On ne va pas aller à Vincennes maintenant, proteste le Gros.

— Non, dis-je. On ne va pas aller à Vincennes, on va aller au Congo.

— C’est une nouvelle boîte de nuit ? questionne Béru.

— Non : une ancienne colonie.

L’enflé se croit obligé d’éclater de rire.

Il a tort.

CHAPITRE IV

Une aube plus maussade qu’un faire part de deuil se lève sur la piste du Bourget. Notre avion est un Bozon-Verduraz oryctologique, avec appareil fumigatoire, esponton de secours à antenne distordue, ailerons rubéfiés et uranographe suspendu. Le chef-d’œuvre de la technique moderne ! Il ne ressemble ni à un avion, ni à un autobus, moins encore à un canot automobile, et pourtant il roule, il vole, il transporte, il remonte le courant. Les moteurs tournent avec un bruit délicat de papier froissé. Si l’herbe ne frisait pas à l’avant de l’appareil, on ne se rendrait même pas compte que les hélices tournent. Chez vous, l’aspirateur de buée de votre cuisine fait dix fois plus d’esbroufe.

Je m’occupe des formalités d’usage tandis qu’un panier à salade de la maison attend près de l’appareil. C’est le moyen de locomotion le plus rationnel que j’aie pu trouver pour transbahuter la viande saoule. Et Dieu seul sait s’il y en a : Béru, sa Baleine, Pinaud et sa dame, Mathias, Castellani, Pénajouir, Dupied.

Ayant souscrit aux obligations de contrôle, je me dirige vers le fourgon cellulaire. Quand j’ouvre la porte, une odeur terrifiante me renverse. Elle tient du remugle de ménagerie, des miasmes d’égout, des senteurs d’étable (l’étable de la loi). Les pionceurs font beaucoup plus de bruit que l’ensemble de l’aéroport. Un super-consternation, les mecs ! Ces messieurs-dames sont enchevêtrés comme dans une illustration du marquis de Sade. B.B. a dérobé Castellani et l’a enfoui entre son cass’ noix (de coco). Le malheureux s’est pris le cou dans un élastique de sa jarretelle et il suffoque sans même s’en rendre compte. Délirant, je vous jure !

La mère Pinaud ronfle d’une façon particulière, très réservée. Sa bouche arrondie émet un gentil petit bruit d’ébullition qui donnerait du vague à l’âme à une théière. Pinaud a son bronze d’art sur les genoux. Sa Diane au chamois est coiffée de son chapeau. Lui-même porte une petite chéchia de papier dont le pompon pend devant son visage comme une poire électrique à la tête d’un lit. Le Gros est le plus proche de la lourde. Je saisis une de ses guitares et je le hale à l’extérieur en fredonnant les bateliers of the Volga pour me donner du cœur.

Il choit enfin dans l’herbe humide (il déchoit, devrais-je dire si je ne méprisais le vocabulaire à ce point) et ouvre un store nauséeux sur les calamités du monde.

— M… ! dit-il, en remplaçant les points de suspension par quatre lettres qui en valent bien d’autres. On est déjà arrivé au Congo ?

Et de me désigner un mécano noir, en combinaison bleue.

— C’est seulement le prospectus de la croisière, annoncé-je, mets-toi debout, et marche.

Il souscrit à la première formalité, mais il est incapable d’accomplir la seconde. Je lui propose alors une épaule secourable pour le guider jusqu’à l’avion. Au pied de l’escalier il s’arrête et de son œil épaté d’hépathique considère le zinc avec méfiance.

— Tu ne crois pas que ça va nous faire dég… ? s’inquiète Béru.

— Monte.

— Écoute, Tonio, ça m’ennuie de quitter Berthe, elle a un peu bu et j’ai cru remarquer que Castellani avait un penchant pour elle.

— Il faut toujours considérer les choses d’assez haut, décrété-je. Six mille mètres est une altitude idéale pour penser aux soucis terrestres.

Il se laisse convaincre et pénètre dans le coucou.

Je m’apprête à aller récupérer Mathias lorsqu’un employé de l’aéroport arrive les coudes au corps.

— On demande le commissaire San-Antonio au téléphone ! brame-t-il.

Je me tourne vers le commandant de bord auquel j’ai serré la louche en arrivant.

— J’ai le temps d’aller répondre ?

— Faites vite, nous décollons dans quatre minutes.

— Puis-je vous demander, commandant, de faire charger mon second équipier dans l’appareil ?

— Volontiers. Vous avez une curieuse équipe.

Je m’abstiens de répondre, primo parce que je suis pressé, deuxio parce que je suis vexé. Je tape un deux cents mètres jusqu’au bureau où m’attend un appareil téléphonique décroché.

La voix du Vieux se faufile dans mes trompes d’Eustache.

— San-Antonio ?

— Lui-même, patron.

— Je viens d’obtenir un renseignement d’Élisabethville. M me Vachanski est descendue à l’Hôtel Albert 1 er. Voilà qui va dès l’arrivée écourter vos recherches.

— Merci. C’est d’autant plus intéressant que le mort de la villa Dupont avait une réservation dans ce même hôtel.

— Bon voyage.

Je raccroche et pique un nouveau sprint en direction de l’appareil. On n’attend vraiment plus que moi pour commencer. Des employés me font signe de me remuer le baigneur. J’escalade l’escadrin comme un dingue et jem’abats dans les bras d’un steward en uniforme, en déplorant in petto que ce ne soit pas une hôtesse de l’air.

— Mon second collaborateur est à bord ? demandé-je dès que j’ai pu récupérer suffisamment d’oxygène.

— Oui, monsieur le commissaire.

Le steward me désigne le révérend Pinuche, effondré dans un fauteuil, avec, en guise de bagage, un bronze d’art de vingt kilos représentant une Diane apprivoiseuse coiffée d’un ignoble chapeau mou.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Y a bon, San-Antonio»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Y a bon, San-Antonio» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Y a bon, San-Antonio»

Обсуждение, отзывы о книге «Y a bon, San-Antonio» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x