Frédéric Dard - Y a bon, San-Antonio

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Y a bon, San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'agenouille et je palpe la terre battue. Un contact terrifiant me court-circuite les centres nerveux. Je viens de rencontrer une main. Elle est froide. Je dompte ma répulsion et je palpe encore. Après la main vient le poignet, puis l'avant-bras, puis le bras, l'épaule… Un cadavre ! Il y a un cadavre dans la cave à vin.

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— Mais ! Mais c’est, pas lui, haleté-je.

Le steward ouvre des coquards immenses.

— Quand j’ai demandé qui accompagnait le commissaire San-Antonio, ce monsieur a crié : « moi ! moi ! ».

Brave Pinuche ! Du fond de sa biture, il a eu ce réflexe de fidélité !

Je m’apprête à lui faire évacuer le zinc rapides, mais je suis pris de court.

— Asseyez-vous vite et attachez votre ceinture ! m’enjoint le steward, il est trop tard maintenant, nous devons laisser la piste.

J’obéis. Dans le fond c’est marrant, non ? Pinaud, le jour de sa retraite, partant pour l’une des plus lointaines de nos enquêtes !

L’Afrique dévide sous nous le mirage coloré de ses terres couleur de feu (cette phrase pour vous prouver qu’en révisant mes accords des participes je pourrais décrocher le Goncourt). Pinuche s’éveille, bâille et me sourit gentiment.

— Tiens, on a pris l’autobus pour aller à Vincennes ? remarque-t-il.

Il s’étire.

— On a drôlement picolé, hein ?

Il regarde autour de lui, aperçoit Béru et déclare :

— Ma femme est avec les autres ?

— Oui, réponds-je.

— Elle a dû filer devant pour ouvrir le bistrot ?

— Vraisemblablement.

— J’offre une tournée générale…

— Merci !

Mon laconisme le surprend.

— T’as pas l’air en forme ce matin, la G.D.B. ?

— Y a de ça.

— Où sommes-nous ? murmure-t-il en regardant par un hublot.

— On va arriver à la station Tombouctou, mais ce n’est pas notre arrêt.

Pinuche n’y voit que du bleu. Puis il penche la tête et ce qu’il aperçoit, six mille mètres plus bas, il l’a déjà vu sur un couvercle de dattes.

— Mais, San-A. ! bredouille-t-il. Mais… Mais…

— Arrête de bêler, papa. Un voyage au Congo, c’est un chouette début de retraite, non ? Ce sera notre virée d’adieu en quelque sorte.

Je lui explique la nature de la méprise. Il caresse tristement le derrière d’airain de la Diane chamoisante.

— Moi qui voulais offrir une tournée générale, bredouille-t-il.

— Tu l’offriras à Élisabethville.

Il s’épanouit.

— Farceur ! Tu m’avais dit qu’on allait au Congo !

— Ben oui.

— Élisabethville, c’est en Seine-et-Oise !

CHAPITRE V

Lorsque notre coucou s’est enfin posé sur la piste d’Élisabethville, le brave, l’honorable, le retraité Pinaud découvre qu’il existe deux Élisabethville. Des Noirs en pantalon de coutil beige et chemisette blanche à manches courtes s’activent autour de notre Caravelle modèle réduit.

À la douane, j’ai quelques difficultés à faire passer le Révérend, car j’avais rempli le visa au nom de Mathias, mais fort heureusement je tombe sur un fonctionnaire qui me connaît de réputation et les choses s’arrangent.

Nous frétons un taxi. C’est une rutilante chignole américaine, conduite par un chauffeur noir en short bleu. Nous nous y répandons tous les quatre : Béru, Pinuchet, Diane et moi, le fils chéri de Félicie, ma brave femme de mère (présentement en vacances chez sa cousine Adèle).

— Hôtel Albert 1 er! dis-je.

Le pilote fait un démarrage sur les enjoliveurs et nous entraîne dans un paysage katangais magnifique. La flore est fabuleuse : des tiffosis-congénitaux, des cordonus-lombilicalus en fleurs, des gougnafiés géants, des trouvuduvucavus-épineux, des cryptogrammes à lianes, des stradivarius nains, des hermaphoridites à lupus, des cubitus à moelle et des résédas. Vous imaginez cette débauche florale ?

La route se transforme peu à peu en rue de banlieue. Maintenant elle est bordée de cases : la case de l’oncle Tom, la case de l’Amiral, etc… Bientôt, ce sont des buildings superbes et généreux, de vraies rues avec des signaux lumineux, des magasins de luxe, bref, tout ce qui fait qu’une ville est une grande ville. Sur tout cela, le soleil.

L’Hôtel Albert 1 erse dresse dans une avenue bordée de palmiers. C’est un vaste bâtiment aux lignes harmonieuses.

Des grooms galonnés comme des caporaux haïtiens poussent la porte-tambour qui leur sert de ventilateur. Nous entrons dans l’ordre suivant : Moi, San-Antonio, puis Pinuche et Diane, Béru ferme la marche. Le Gros n’en casse pas une depuis le départ. Il a la bouche en fond de cage de perroquet et ça le rend taciturne. Sa barbe a poussé, ses ecchymoses ont violacé, ses yeux se sont injectés de sang et il a la démarche pesante d’un éléphant qui viendrait de faire le tour de l’Asie avec le roi Farouk comme cornac.

Je m’élance vers la réception. Mon nom suffit à défricher la situation.

— On a téléphoné de Paris pour nous annoncer votre arrivée, monsieur le Président, me dit un gars qui ressemblerait à Mao Tsé-toung s’il ne ressemblait déjà à Jeanne Fusier Gir.

Monsieur le président ! Voilà du 9 et du raisonnable. Une idée du vioque encore. Je pige l’astuce. Il veut me signifier ainsi que je dois garder l’anonymat.

Le Gros qui la tenait hermétiquement close persifle :

— Président de mes…

Heureusement, Pinaud en éternuant (il vient d’attraper un chaud et froid) lâche Diane qui choit sur les nougats du Gros. Béru pousse une clameur que les gens de l’hôtel prennent pour un exercice d’alerte.

— Espèce de vieil enviandé, hurle-t-il, tu pouvais pas la laisser à Paris ta gonzesse en ferraille.

Pinaud pincé répond :

— Je te serais reconnaissant de respecter les œuvres d’art. On n’insulte pas une pièce comme celle-ci.

Il récupère son monument et l’examine.

— Ça y est, larmoie-t-il, le chamois a une oreille cassée !

— Ça te fera toujours ça de moins à charrier, hé, épave !

— Répète ! lance le Fossile.

— Un mec qu’est à la retraite c’est une épave, et je pèse mes mots !

— Pèse-les bien, parce que je suis prêt à t’attenter un procès en diffamation. Ça pourrait te coûter ta carrière. N’oublie pas que je ne suis plus dans…

Je lui balance un coup de tatane qui le fait défaillir.

— Tu n’es plus dans l’industrie, d’accord, coupé-je, mais c’est pas une raison pour ameuter ce palace.

— On va vous monter vos bagages ! annonce le réceptionnaire d’un ton pincé.

— Bonne idée, fait Pinuche. Tenez, et prenez-en soin.

Il brandit son bronze à un garçon d’étage.

— Où sont les valises de ces messieurs ? bredouille le malheureux tout en saisissant l’amie Diane.

— À l’aéroport, dis-je, nous les avons mis à la consigne.

Il continue d’être surpris mais n’ajoute pas un mot et nous entraîne dans l’ascenseur.

Nous avons trois chambres contiguës. Je choisis celle du milieu et je file un pourliche monumental au garçon qui se replie à reculons. Ma première réaction est de me déloquer afin de prendre un bain. Comme je marine dans l’onde tiède, la porte de ma chambre s’ouvre sur un Bérurier furax.

— Ça ne se passera pas comme ça, rogne-t-il. Je porterai le pet. Quand on embarqua des gars sans leur laisser le temps de respirer, on a au moins des égards avec eux.

— Qu’est-ce qui se passe, Bonhomme ?

— On m’a refilé une chambre que ses fenêtres donnent même pas sur la mer.

— Pardon ? bredouillé-je, éberlué.

Il répète, de plus en plus furieux.

— Voyons, Béru, le calmé-je, il n’y a pas la mer ici.

Il ne l’entend pas de sa bonne oreille.

— Pas la mer en Afrique ! Est-ce que tu te fous de moi ou quoi ?

— Va regarder la carte. La mer est autour de l’Afrique et nous, nous sommes au milieu, comprends-tu ! Même pour t’être agréable, le diro de cet hôtel ne peut pas te donner une vue sur la mer, sauf si tu acceptes qu’elle soit photographique.

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