Frédéric Dard - Y a bon, San-Antonio

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Y a bon, San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'agenouille et je palpe la terre battue. Un contact terrifiant me court-circuite les centres nerveux. Je viens de rencontrer une main. Elle est froide. Je dompte ma répulsion et je palpe encore. Après la main vient le poignet, puis l'avant-bras, puis le bras, l'épaule… Un cadavre ! Il y a un cadavre dans la cave à vin.

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L’effervescence est indescriptible. Berthe Béru gifle son Gros parce qu’elle l’a surpris en train de porter sa main téméraire au valseur d’une serveuse. Le Mahousse coiffe sa truie d’un plat contenant un reste de sauce américaine. Ce que voyant, la Société entonne une marche également américaine aussi fameuse que la lotte. Pinaud pleure de rire. Il a déjà lichetrogné sa part, le fossile. Il s’en souviendra, de sa retraite !

Je m’assieds à la place d’honneur qui m’a-été réservée. Je change le siège qui s’y trouve et que je subodore dûment arrosé de fluide glacial. J’écarte le soulève-plat dont un membre du génie a miné mon couvert. Je troque mon couteau à ressort contre celui de Pinaud. Je remplace mon verre-baveur par celui de Mathias, je néglige la salière-surprise et je me grouille de morfiler ma part qu’on a mise à tiédir sur le radiateur du chauffage central.

Pendant le changement de couvert, Bérurier, sollicité, chante « La Pierreuse consciencieuse ». Il déclame le catalogue de cette marchande d’extase fort bien achalandée, énumère ses tarifs, donne le barème des suppléments, explique, enfin, qu’elle est chauffée et qu’elle dispose d’une installation sanitaire en parfait fonctionnement. On applaudit. On crierait bis si le bœuf-mode (à la dernière mode) n’arrivait. On signale une attaque générale du juliénas sur l’ensemble du front. Le muscadet se replie sur des positions préparées à l’avance. À la faveur de cette attaque éclair, le bœuf-mode qui a préparé ses batteries (de cuisine) établit une tête de pont, que le plateau de fromages, la crème renversée et le marc de Bourgogne fortifieront. Les cadavres de bouteilles s’accumulent. Les troupes de la police ne comptent jusqu’à présent que deux disparus : Mathias et Pénajouir. Le premier dort sous la table, le second s’est barricadé dans les toilettes et seuls les pompiers pourraient en venir à bout.

Lorsque le dessert est expédié, mon collègue, le commissaire Vachon, frappe les parois de son verre vide avec la lame de son couteau. Le bruit argentin (ou brésilien, car le café est servi) domine le brouhaha et un silence relatif se fait.

— Mesdames, messieurs, qu’il dit, le collègue, San-Antonio va prononcer quelques mots.

Applaudissements. Qui est bien emmouscaillé, mes frères ? Votre San-Antonio joli. Prendre la parole en public m’est aussi odieux que : la conversation d’un conard, mettre mes chaussures au moyen d’une corne, uriner dans un lavabo, manger des pommes de terre mal cuites, faire reluire une poétesse, lire la première page de La Croix, lire la première, la deuxième, la troisième, la quatrième, la cinquième, la sixième, la septième, la huitième, la neuvième, la dixième (Adieu Beethoven) la onzième et la douzième pages du Figaro, me brûler la langue avec des crêpes trop chaudes, me geler les mains avec des filles trop froides, recevoir la visite de mon cousin Hector et user d’un appareil téléphonique encore chaud d’une précédente conversation. Néanmoins, les choses étant ce caleçon, comme dit Bérurier, force m’est de m’exécuter.

Je me lève.

— Pinaud, bon, brave, courageux et tendre Pinaud, murmuré-je, ce n’est pas ton départ que nous fêtons ce soir. Non, ton départ nous le pleurons. Ce que nous fêtons, c’est ta carrière d’honnête fonctionnaire. Tu as été flic le moins possible, et homme avec une gentillesse persévérante. Je t’ai souvent chahuté, comme pour mettre ta patience à l’épreuve, mais elle était infinie comme ta bonté et triomphait de toutes les boutades. Nous n’oublierons jamais ton courage paisible, ni ta conscience professionnelle. Tu fus un policier modèle, plein de sagacité. Tu ignorais le danger parce que tu n’y croyais pas. Après trente années passées au milieu des criminels, tu ne sais toujours pas que le mal existe. Je te remercie pour tous les bons moments passés avec toi. Je te remercie d’avoir été là quand il fallait que tu sois là.

Un beuglement terrible m’interrompt. C’est le Gros qui éclate en sanglots convulsifs dans le giron de sa baleine.

— Ah ! la charogne ! pleure Bérurier, ah ! la vieille ordure, quelle idée qu’il a de nous quitter, c’t’apôtre ! Comme si qu’on n’était pas z’heureux, lui, San-A. z’et moi !.

Il abandonne les glandes hypertrophiées de son épouse et tourne vers nous une face bouillie dans le chagrin le plus pur et le juliénas du meilleur tonneau.

— Un trio comme le nôtre, ça ne se reverra jamais ! Pas une affaire qu’on n’ait pas hallucinée. À côté de nous trois, Chermock-Holès… non, Cherkèle-Holmos… Enfin, je veux dire… heug… Rolmops-Choqué, vous savez ce que c’était, hein, à côté de nous trois ?

Il frappe son assiette du poing et essuie la crème vanille qui le souille après la robe d’une Berthe abrutie par la bouffe.

— Eh ben, à côté de nous trois, cette Loque d’Hermès, c’était mon c…

Et de repleurer, façon veau abandonné. Pinuche ne donne pas sa part non plus. Chez sa pomme aussi c’est les grandes eaux.

Il se précipite sur moi et j’étreins avec effusion la chère baderne. Il est gras comme un rayon de vélo, Pinaud ; il sent un peu le beurre pas frais, mais c’est bon de le serrer contre soi et de lui dire qu’on l’aime une fois dans sa vie.

La tablée lui bat un ban. Puis on lui amène la surprise-grande-maison. Les potes se sont cotisés pour lui offrir un cadeau. Celui-ci est de taille : il s’agit d’une œuvre dite d’art, en bronze massif, représentant une dame aux formes agréables, vêtue de ses seuls cheveux — qui sont très longs — et tenant par les cornes un chamois aux yeux de biche. Le tout pèse une bonne vingtaine de kilos. Les dames en crient d’admiration. Pinaud, éperdu, ne sait que balbutier :

— C’est pour moi, ça ! Vraiment pour moi ? Oh ! ce que vous êtes gentils ! Ce que vous êtes gentils. Jamais je ne m’en séparerai…

— Alors il faudra t’acheter une voiture à bras ou à la rigueur un triporteur, conseillé-je.

On écluse le marc de Bourgogne lorsque la porte de l’estaminet s’ouvre. Et qui entre ? Je ne vous le donne pas en mille car j’y perdrais : le Vieux !

Il a sa frime des grandes occases, le Dabuche. Il n’est pas du tout dans l’ambiance émotionnelle et vineuse de la société. Lui, c’est la source Cachat sur toute la ligne et s’il chiale, c’est uniquement parce qu’un moustique lui est rentré dans l’œil.

Tout le monde se tait. On ne perçoit plus que les sanglots de Pinaud, les hoquets de M me Bérurier, et les gargouillis abdominaux du Gros.

— Excusez-moi, fait le Boss, puis-je vous dire deux mots, San-Antonio ?

Je me lève et le rejoins près de la porte.

— J’ai du nouveau, me dit-il. Je me suis permis d’appeler un de mes amis du Quai d’Orsay. Il se trouvait à la fameuse soirée du 9 et il sait qui était la dame en mauve.

Du coup j’oublie Pinaud et son bronze artistique, en métal non-ferreux.

— Pas possible, patron ?

— Il s’agissait de M me Vachanski, la femme de l’Attaché culturel de Pologne à Paris.

— Très intéressant.

— Plus que vous ne croyez, car le 12, M me Vachanski est partie pour le Congo.

Alors là, mes aminches, je commence à trouver que le hasard envoie le bouchon un peu loin.

Le Vieux me tend une enveloppe épaisse.

— À cinq heures du matin, un avion militaire décolle du Bourget en direction d’Élisabethville. San-Antonio, vous le prendrez en compagnie de deux de mes hommes. Voici des devises et des visas en blanc. Vous n’aurez, en ce qui concerne ces derniers, qu’à porter dessus les noms des collaborateurs que vous emmènerez.

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