Frédéric Dard - Y a bon, San-Antonio

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Y a bon, San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'agenouille et je palpe la terre battue. Un contact terrifiant me court-circuite les centres nerveux. Je viens de rencontrer une main. Elle est froide. Je dompte ma répulsion et je palpe encore. Après la main vient le poignet, puis l'avant-bras, puis le bras, l'épaule… Un cadavre ! Il y a un cadavre dans la cave à vin.

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— Qu’est-ce v’v’lez ?

— Parler à M. Cédlodévian, renseigné-je.

— Il est minuit, objecte-t-elle, croyant sans doute parler au docteur Schweitzer.

Je consulte ma montre.

— Tous mes compliments, chère madame. Grâce à Lipp vous vivez avec votre temps.

— C’que v’f’tez de moi ?

— Ce n’est pas dans mes mœurs, j’ai trop le respect du beau sexe.

Elle ne doit pas estimer le sien tellement séduisant car elle continue d’invectiver. Néanmoins ça se tasse. Elle m’annonce alors d’un ton péremptoire que M. Cédlodévian ne m’ouvrira pas.

— Pourquoi ? m’étonné-je. Il est chez lui, puisque j’aperçois de la lumière ?

— Il est chez lui, y a de la lumière, mais il ouvrira pas en pleine nuit vu qu’il est méfiant comme trente-six fouines !

— Il a peur de se faire agresser ?

— Quéque chose comme ça.

— Je voudrais lui faire savoir que je ne suis pas un quidam ordinaire.

Elle me jauge d’un regard qui en a vu d’autres.

— En effet, vous faites plutôt mâle, reconnaît-elle ; mais c’est pas une raison.

Pour en finir je lui brandis ma carte of identité.

— Pourquoi vous le disiez pas tout de suite ? reproche la digne dame.

Et, gourmande :

— Qu’est-ce qu’il a fait ?

— Les flics n’adressent pas uniquement la parole aux gens qui ont fait quelque chose, chère madame.

Elle hausse ses épaules et sort de sa loge flanquée de son dog allemand déshydraté, lequel vient renifler mon grimpant en se demandant s’il doit le compisser ou le mettre en charpie. Il opte pour la première solution qui est à mon avis la plus aimable.

— M’sieur Cédlodévian ! brame la pipelette, vous pouvez z’ouvrir. C’t’un policier !

Le noble organe vibre dans la cage d’escalier. En moins de temps qu’il n’en faut à une pendule pour sonner la demie d’une heure, la porte s’ouvre. Vraisemblablement l’Arménien s’y trouvait tapi (je devrais écrire tapis puisqu’il s’agit d’un Arménien). Je me trouve face à face avec un minuscule petit vieux qui passerait inaperçu s’il n’était affligé d’un nez à côté duquel celui de Robert Dalban a l’air d’un radis rose. Bel appendice en vérité : avec des cratères, des verrues, des poils, des points noirs, des veines, des grains de beauté, des marbrures, des zébrures, des crevasses, des plaques, des cicatrices et des lunettes. Ce nez tient de la fraise gâtée, du steak tartare aux câpres, du champignon vénéneux et de la pomme de terre en robe de chambre.

Cédlodévian l’est, lui aussi, en robe de chambre. Taillé dans les housses d’une auto, le vêtement le transforme en un bizarre roi-mage lilliputien. Il louche, ce qui est son droit, et me demande ce que je désire, ce qui est son devoir.

Je lui montre ma carte.

— Excusez-moi de vous importuner à pareille heure, cher monsieur, mais il est indispensable et urgent que nous ayons un entretien.

Il hésite, regarde sa concierge, caresse ce que nous continuerons d’appeler son nez pour rester pratiques et balbutie :

— Je n’ai rien fait.

— Je le sais. Aussi est-ce simplement un renseignement que je désire.

— Vous êtes vraiment policier ? bredouille-t-il.

— Si vous en doutez, vous pouvez demander à Police-Secours de vous envoyer un car de matuches pour assister à la conversation.

— C’est bon, entrez.

La concierge et son Saint-Bernard dégonflé vont pour me suivre, mais je refoule gentiment la première d’un geste et le second d’un coup de pied qui me vaudrait immédiatement ma sélection en équipe de France de rugby.

Les deux fulminent, mais j’ai eu le temps de refermer la porte. L’antre du sieur Cédlodévian est aussi surprenant que son nez, et aussi exigu que sa personne. C’est une petite arrière-arrière-boutique sans fenêtre, qui devait jadis servir de réserve ou de gogues. Un lit cage (parfaitement adapté à cet endroit clos), un réchaud à gaz, un robinet d’eau gouttant dans un broc de faïence, une chaise et une malle servant de table constituent l’ameublement.

Une ampoule de quelques bougies pend au bout d’un fil servant d’axe à des toiles d’araignée. Quand on pense que ce nabot loue des fringues permettant d’accéder aux endroits chics, y a de quoi se l’exposer au salon des arts ménagers, rayon hygiène.

— C’est pas grand chez vous, ne puis-je m’empêcher de murmurer, grâce à ce don de l’observation si poussé chez moi qu’il a failli tomber.

— Ça suffit à mes besoins, affirme le vioque en butant dans un seau hygiénique.

Il hésite encore et soupire à regret :

— Asseyez-vous !

Je considère la chaise bancale, le lit ravagé, la malle graisseuse, le seau hygiénique et je finis par secouer la tête.

— Inutile, je n’en aurai pas pour longtemps. M. Cédlodévian, vous avez loué un habit avant-hier à un de mes inspecteurs, un nommé Bérurier.

Je ponctue d’un geste exprimant l’embonpoint et le nabot s’illumine.

— En effet.

— Je suppose que vous tenez une comptabilité des vêtements loués ?

— Bien sûr. Je fais les choses en règle, se méprend-il.

— J’aimerais savoir à qui vous aviez fourni cet habit avant de le louer à mon collaborateur.

— Pourquoi ? bredouille le gnome au gros pif.

— Secret professionnel.

Il est éperdu.

— Je jure que je n’ai rien fait de mal. Je suis un honnête commerçant. Je paie mes impôts. J’ai de l’emphysème…

— Calmez-vous. Il n’y a pas de quoi dramatiser, le calmé-je. Nous avons trouvé quelque chose dans une poche de cet habit et nous désirons le restituer à son propriétaire ; vous voyez combien c’est simple…

Il court chercher dans sa boutique un registre noir qu’il feuillette farouchement en léchant son pouce pour faciliter l’opération. Enfin il s’arrête et relève ses lunettes. Je perçois le petit bruit flasque que produisent ses deux yeux en se rencontrant.

— Tenez, dit-il, voilà. Le vêtement a été loué le 9, c’est-à-dire la semaine dernière, et on l’a rendu le 10. Habituellement on loue plusieurs jours à l’avance, mais ce monsieur était pressé. Il était pris de court…

Je me penche à mon tour sur le registre. Nous voici joue à joue, Cédlodévian et moi. Il sent le rance, le suif, l’étoffe usée, la crasse repassée. Considéré de près, son nez apparaît vraiment comme une sorte d’œuvre d’art. Vu au microscope, on doit avoir l’impression d’étudier la planète Mars.

Je lis :

— Hans Sufler, 86 Villa Dupont.

Je note, je remercie, je prends congé.

Le nabot m’escorte jusqu’à la porte.

— C’est tout ? s’étonne-t-il.

— Rigoureusement tout, cher monsieur. Ah ! si : un détail ; ce M. Sufler ne vous a pas dit à quelle cérémonie il se rendait ?

— Non. Tout ce que je peux vous dire, c’est que c’était à une soirée. Il est venu chercher l’habit vers cinq heures de l’après-midi et l’a ramené le lendemain avant midi.

— Merci.

Je me tire, non sans essuyer au passage les aboiements forcenés du doberman ratatiné de la concierge.

La nuit continue d’être sereine.

CHAPITRE III

La villa Dupont est une impasse résidentielle à promiscuité de la porte Maillot. La voie au chapitre, comme disait un ecclésiastique de mes amis. Ce qui constitue sa particularité, ce sont les petits hôtels particuliers qui la bordent.

Le 86 est une demeure en briques rouges à flancs blancs précédée d’un jardinet dallé d’opus romains. Un jet d’eau y glougloute dans une vasque bleue, sollicitant les vessies récalcitrantes de son bruit engageant.

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