Frédéric Dard - Y a bon, San-Antonio

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Y a bon, San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'agenouille et je palpe la terre battue. Un contact terrifiant me court-circuite les centres nerveux. Je viens de rencontrer une main. Elle est froide. Je dompte ma répulsion et je palpe encore. Après la main vient le poignet, puis l'avant-bras, puis le bras, l'épaule… Un cadavre ! Il y a un cadavre dans la cave à vin.

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Je tressaille : il se trouve peut-être à la fiesta du Consulat de France ? Plus j’y songe, plus je me dis que c’est probable. Les surboums ne doivent pas être tellement nombreuses à E-ville. Je poireaute une dizaine de minutes, puis je me dis qu’un coup de pichtegorne m’aiderait à prendre patience. Je gratte mon avant-dernière alouf et je me choisis un coup de blanc sérieux. Il y a du Muscadet, du Pouilly Fuissé, du Château-Chalon. J’opte pour ce dernier cru qui coula à flot dans le gosier d’Henri IV.

La flamme de mon allumette commence à me lécher les doigts. Je la jette presto sur le sol où elle grésille doucement, répandant une dernière lueur. Je la regarde s’engloutir dans l’opacité de l’ombre. Et c’est alors que j’ai la pomme d’Adam qui se prend les pieds dans la carpette ! Près de l’allumette agonisante, il y a quelque chose d’assez effarant.

L’obscurité est revenue et je doute de mes sens. Non, c’est pas possible, je me suis gouré, j’ai fait un coup de berlu, ça vient du climat ?

Je m’agenouille et je palpe la terre battue. Un contact terrifiant me court-circuite les centres nerveux. Je viens de rencontrer une main. Elle est froide. Je dompte ma répulsion et je palpe encore. Après la main vient le poignet, puis l’avant-bras, puis le bras, l’épaule… Un cadavre ! Il y a un cadavre dans la cave à vin. Qui est-ce qui avait raison, tas de citrons pressés ? Le San-A. joli quand son petit doigt l’avertissait qu’il allait se passer des trucs chez Brasseton. Décidément ce mec-là est le grand hébergeur de macchabs. Que ce soit à Paris ou à E-ville, faut qu’il ait de la viande froide chez lui.

Je gratte mon ultime alouf. Il s’agit de pas la rater. La lueur bondissante s’agrippe à l’extrémité de la bûchette. Elle s’épanouit. Je l’abaisse lentement vers le tas sombre gisant à mes pieds : James Hadley gît sous un casier à bouteilles avec un enfoncement de la boîte crânienne.

CHAPITRE IX

On a buté Monsieur depuis plusieurs heures déjà car il est froid comme un nez-de-chien-bien-portant. Au cours des quelques secondes de lumière dispensée par la dernière allumette j’ai le temps d’examiner la blessure.

Ce type a pris sur le sommet de son crâne déplumé le plus magistral coup de barre de fer jamais administré à un calvitié. Il n’a pas eu le temps d’évoquer la fin tragique de la famille Capet (Allô ! ne coupez pas !).

Le coup-de-plumeau-à-guérir-les-migraines l’a expédié tout droit chez Saint Pierre qui a dû être pris au dépourvu.

Mon allumette s’éteint. C’est donc à tâtons que je fouille les fouilles du cher défunt. Inscrivez ballepeau et croisez les bras : on s’est déjà occupé de la question. Exceptées quelques miettes de tabac, les poches du mort sont aussi vides que la colonne des bénéfices sur le Grand livre du ministre des Finances.

Décidément l’endroit est trop malsain et il vaut mieux attendre ailleurs le retour (problématique) de ce Jean Brasseton que j’ai de plus en plus envie de connaître.

Je retourne à la porte et, ce faisant, mon pied se pose sur un objet rond et dur. Je me baisse et ramasse la chose. Puis je quitte le sous-sol. C’est plus une cave, c’est une morgue. Vous m’en reparlerez du Congo !

Cette fois le piano ne fonctionne plus. Un étrange silence règne dans la strass. Bizarre qu’il n’y ait pas de larbins dans cette vaste demeure.

Me voici dans le couloir de la cuisine. Je regarde l’objet que j’ai ramassé dans la sinistre cave à vin et je découvre avec horreur qu’il s’agit de l’œil de verre de M. James Hadley. Vachement désagréable et insolite, ce truc-là. L’idée que ce globe de verre se trouvait naguère dans l’orbite d’un type me colle des frissons sous la peau. Vivement je glisse l’œil dans ma poche. C’est pas que je veux le conserver comme trophée. Dieu merci, je n’ai pas de ces marottes-là, mais je me dis qu’il est un témoignage de la mort de Hadley pour les gens de sa connaissance.

Je cramponne maintenant l’ami Tu-Tues, je le tiens dans mon dos et m’avance en direction du living. La pianiste s’y trouve encore. Elle est assise sur un sofa et lit une revue d’ameublement. À mon entrée elle lève la tête. Logiquement, cette dame devrait avoir les flubes en voyant surgir chez elle, au beau mitan de la noye, ce zigoto baraqué façon bahut normand. Il n’en est rien. Elle reste très calme, attentive, je la sens à peine surprise par mon débarquement.

— Je ne vous connais pas, dit-elle seulement.

Mine de rien je glisse mon feu dans ma poche de futal. Il ne sera pas nécessaire.

— Je voudrais parler à M. Brasseton, dis-je, c’est urgent.

Elle me sourit. Vue de près, cette personne doit se faire facile ses soixante carats. Elle est menue, sèche, grisâtre. Son regard a je ne sais quoi d’extrêmement morne et lointain. J’avais deviné pile : elle roule un peu sur la jante.

— Il n’est pas ici en ce moment, fait-elle.

— Je sais. Où est-il ?

— En France !

J’avale ma salive. Est-ce qu’elle débloque ou bien dit-elle la vérité malgré sa pensarde charançonnée ?

— En France !

— Oui. Mais il va bientôt rentrer.

— Il y est depuis longtemps ?

Elle fronce les sourcils.

— Une dizaine de jours.

Je considère la dame avec une forte indécision. Je voudrais faire la part de sa folie et celle de son reliquat de raison. Quel crédit accorder aux dires d’une personne siphonnée ?

— Vous êtes une parente à lui ?

— Voyons : je suis sa maman.

— Oh ! pardon, excusez-moi. Vous habitez seule ici en ce moment ?

Elle essaie de s’épousseter les cellules.

— Vous n’avez pas de domestiques ? insisté-je pour orienter sa carburation.

— Oh ! si… Il y a Banko…

— Où est-il ?

— Je ne sais pas. Oh ! si… attendez : il est allé voir sa fiancée.

— Personne n’est venu vous rendre visite dans la soirée ?

— Si.

— Qui ?

— Eh bien… vous !

M’est avis qu’on va tourner en rond comme un avion qui n’arrive pas à dégager son train d’atterrissage tourne au-dessus d’un aéroport.

C’est hallucinant comme situation, cette dame dérangée seule dans une grande maison gardée par un guépard, avec un cadavre au sous-sol.

— Vous êtes certaine que personne n’est venu ?

— Mais oui, certaine, quelle drôle de question. Ah ! Si… Il y a eu vous.

Indicatif-maison. Quand c’est fini on recommence, elle est sur la boucle, la pauvre dame. Faut pas trop la chahuter, elle a le cervelet en verre filé.

— Votre domestique est parti à quelle heure ?

— Je ne sais pas… après le dîner.

Je gamberge un peu. Si elle dit vrai, le larbin n’était plus là quand on a trucidé James Hadley.

Seulement cela sous-entendrait qu’elle était vraiment seule in the house, alors comment…

Je me lève brusquement et je file à la porte principale. Elle n’est pas fermée à clé. Donc n’importe qui pouvait s’introduire chez M me Brasseton pendant qu’elle martyrisait son piano.

Je reviens vers la chère dame déplafonnée.

— Il y a longtemps que vous jouiez du piano ?

— Ah ! vous m’avez entendue ?

— Oui. Vous jouez merveilleusement.

— Je donnais des concerts autrefois. Je joue tous les soirs…

Le piano, on ne peut pas dire que ça soit comme la bicyclette : ça s’oublie. La preuve…

— Vous me permettez de téléphoner ?

— Mais oui. Vous savez où est le téléphone ?

— Non.

— Dans le bureau de Jean.

— Et le bureau de Jean ?

— La pièce à côté…

Je m’y rends. C’est en fait une bibliothèque avec un secrétaire. Le bignou se trouve sur le meuble. Je chope l’annuaire qui lui tient compagnie et je le feuillette jusqu’à ce que j’ai dégauchi le numéro du consulat de France. Je décide alors de le prendre en note car je suis appelé à en avoir besoin souvent dans l’avenir immédiat. Je tire de ma vague le mot de recommandation du nommé Van Danléwal afin d’y inscrire ce numéro et voilà qu’au lieu de transcrire ces quelques chiffres, je me perds dans la contemplation du message lui-même. Pourquoi soudain, vu en pleine lumière, évoque-t-il confusément quelque chose en moi ? Quelle souvenance imprécise remonte à la surface de ma mémoire ? Je me prends la tronche à deux pognes et je ferme les yeux afin de me concentrer à bloc. Voyons… Voyons…

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