Frédéric Dard - Y a bon, San-Antonio

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Y a bon, San-Antonio» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1961, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Y a bon, San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Y a bon, San-Antonio»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Je m'agenouille et je palpe la terre battue. Un contact terrifiant me court-circuite les centres nerveux. Je viens de rencontrer une main. Elle est froide. Je dompte ma répulsion et je palpe encore. Après la main vient le poignet, puis l'avant-bras, puis le bras, l'épaule… Un cadavre ! Il y a un cadavre dans la cave à vin.

Y a bon, San-Antonio — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Y a bon, San-Antonio», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Tout autre qu’un guépard mettrait à profit cette liberté retrouvée. Pas lui ! Il veut rentrer chez le maîmaître, ce locdu ! Il est comme les hommes, il aime les chaînes. La férule, c’est son vice. Au lieu de retrouver la forêt natale et de se payer de baths petites femelles fringuées chez Révillon, cette crêpe voudrait pouvoir sonner à la grille pour qu’on lui rouvre la porte de sa cage.

Je voudrais bien que l’animal aille dans la nature. S’il se met à faire du foin ça risque de donner l’éveil et ça je ne le veux à aucun prix. Il me vient alors une idée, puisée à vrai dire, dans les fascicules illustrés qui enchantèrent mon enfance. Je sors ma boîte l’allumettes et je me mets à les gratter, l’une après l’autre, en les expédiant d’une pichenette en direction du fauve. Le guépard recule chaque fois un peu plus. Il prend une alouf embrasée sur le museau et se sauve brusquement ; sans doute vient-il de décider que les hommes ne sont décidément pas une fréquentation convenable.

Je me dirige vers le bungalow en rasant un buisson de cactées. Le piano continue d’égrener ses notes dans la nuit chaude. Ça me fait penser à la France, j’évoque des soirées de sous-préfecture en été. Je revois des terrasses de café, des chiens tranquilles flairant les murs gris de chez nous, des affiches déchirées… Et puis j’entends des gammes jouées par une main débutante…

Allons, San-A. pas de vague à l’âme !

Je m’approche d’une baie ouverte. Un rideau de tulle frissonne doucement. Ses plis ondulent au gré d’un courant d’air timide. À travers le voilage j’ai une vue d’ensemble de la pièce. Il s’agit d’un vaste living richement meublé. Un piano à queue en occupe une partie.

Au clavier, se tient une petite femme rabougrie. Elle n’a pas d’âge avoué. On peut lui donner de trente à cent dix ans selon son degré de générosité. Ce qu’elle joue est vague, biscornu. C’est pourquoi j’ai pensé que c’était une petite fille qui jouait. J’écoute un moment les notes qui coulent au bout de ses doigts, me demandant si c’est « Au clair de la lune » ou bien « Elle me fait Pouêt-pouêt » que la pianiste essaie d’interpréter, puis je contourne le bungalow à la recherche d’une issue moins voyante que cette baie éclairée.

Pour les rouscailleurs qui sont parmi vous ; pour les diminués ; pour ceux qui ont la matière grise plus grise que les autres ; pour les bilieux, les constipés, les névrosés, je pense que le moment est venu d’expliquer les raisons de cette visite tardive à un monsieur que je ne connais pas encore. Je vais essayer de le faire en bon ( !) français, si vous ne pigez pas je recommencerai mes explications en patois dauphinois. Asseyez-vous, sucez des allumettes pour avoir plus de phosphore, ne jouez pas avec les bretelles de soutien-gorge des dames, déchaussez-vous si vos cors vous tracassent et surtout n’interrompez pas l’orateur car vous risqueriez de choper un kilo de baffe avec cartilages sur la vitrine. O.K. ?

Alors voilà. Comment se présente l’affaire au départ ? Un certain Sufler va dans une soirée congolaise de Paris pour connaître une madame Vachanski que quelqu’un que nous appellerons « X » jusqu’à nouvel ordre doit lui désigner. Cette dame court un danger puisqu’elle est protégée par un garde du corps armé. Vous me filez le train, les potes, je ne vais pas trop vite ? Dites-le franchement, quand on a comme vous un cerveau qui fonctionne avec des béquilles on a droit à des ménagements. Non, ça colle ? Bon.

À priori on pourrait croire qu’il va arriver un turbin à madame Maria Vachanski, pas vrai ? Eh ben non. C’est pour le monsieur qui s’intéressait à elle, c’est-à-dire pour Hans Sufler que ça se passe mal. Cézigue est buté. Et il est buté dans la maison inoccupée d’un certain Brasseton, industriel établi à son compte et au Congo.

Le Congo constitue dans cette affaire une sorte de dénominateur commun. L’homme assassiné s’apprêtait à y venir. L’homme chez qui il logeait provisoirement l’habite. La dame Vachanski y rapplique en compagnie de celui qui vraisemblablement lui sert d’ange gardien. Et naturellement le célèbre policier lancé sur l’affaire s’y pointe à tire d’ailes, escorté de son brain-trust. Ça carbure toujours ? J’ai des oreillers pour les ceuss qu’ont la coquille fragile, vous savez ? Bien vrai ? D’ac, je poursuis.

En résumant les choses par une formule quasiment algébrique sur les bords, je dirais que nous assistons à une guerre déclarée entre deux groupes. Le premier se compose de M me Vachanski et de James Hadley ; le second de feu Sufler, de Jean Brasseton et du « X » dont au sujet de qui à propos duquel il a été causé plus z’haut.

Une partie serrée se joue sur la malheureuse terre Congolaise ex-Belge. À mon avis, et si j’en crois mon flair (pourquoi ne croirai-je point t’en lui !) mon arrivée inopinée a failli faire louper quelque chose. Le groupe Vachanski avait besoin d’avoir les coudées franches et n’a pas hésité à employer les grands moyens pour nous écarter, mes hommes et moi, de sa trajectoire. Or, si j’admets le bien fondé de mon raisonnement, cette lutte Vachanski-Brasseton arrivant dans une phase aiguë, je peux espérer retrouver Maria Vachanski très vite en surveillant Brasseton. L’ayant retrouvée, elle pourra me dire ce qu’il est advenu de mes équipiers. Voilà ? Un peu d’Aspirine ? Non ? Parfait !

Pendant que ce remarquable exposé s’inscrivait dans le cœur de buis de vos esprits, j’ai contourné la maison de Brasseton, l’homme qui affectionne le chant du guépard, et trouvé l’issue recherchée. C’est une porte vitrée, mais munie d’une forte grille, qui donne accès à une cuisine. Sésame lui raconte l’histoire de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’os, la lourde dit « D’accord » et je pénètre dans la maison (en anglais in the house).

Le piano continue de débloquer au livinge-rome. Je peux me tromper, comme disait un masturbé ambidextre, mais à mon avis, la dame qui tripote le clavier a des ratés dans le moteur à deux temps. Faut être en cale sèche pour jouer du piano de cette façon évasive et continue.

Je quitte la cuisine pour suivre un étroit couloir conduisant à la réception. Mais je me garde bien de gagner le livinge. Je trouve un escalier dans un renfoncement qui avance. Il ne fait que transiter au rez-de-chaussée. Il vient du sous-sol et grimpe au premier. Je me dis que le sous-sol constitue une planque idéale pour attendre la suite des événements. Or, la suite des événements c’est le retour de Brasseton, lequel m’a l’air d’être sorti. (On est un crack de la déduction ou on ne l’est pas !).

Je descends donc l’escalier que je vous parle et j’atterris dans une cave où il fait noir comme dans la conscience d’un usurier. Il me reste quelques allumettes. J’en frotte une, manière de repérer les lieux. Je me trouve dans un vaste espace bétonné qui doit servir de buanderie et de chaufferie. Un bassin de pierre, des machines à laver, à rincer, à essorer, à repasser, à froisser, sont alignées le long du mur.

Au fond de cette première partie du local une porte basse permet d’accéder à la cave à vins. Une nouvelle allumette, et j’ouvre cette nouvelle lourde avec mon cher passe-partout. Je ne me suis pas gouré : c’est bien la cave à pinard. Je suis chez un amateur qui aime le sirop de treille. Il est bath, le trou de ses crus : des casiers cernent le local voûté. Il fait relativement frais ici. Je me chuchote que je serai bien pour attendre dans cette crypte à nectar. Je m’assieds sur un petit tonneau vide et je bigle le cadran lumineux de mon bracelet-montre. Il sera bientôt une heure. Le zig Brasseton ne va sûrement pas tarder.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Y a bon, San-Antonio»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Y a bon, San-Antonio» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Y a bon, San-Antonio»

Обсуждение, отзывы о книге «Y a bon, San-Antonio» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x