Frédéric Dard - Y a bon, San-Antonio

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Y a bon, San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'agenouille et je palpe la terre battue. Un contact terrifiant me court-circuite les centres nerveux. Je viens de rencontrer une main. Elle est froide. Je dompte ma répulsion et je palpe encore. Après la main vient le poignet, puis l'avant-bras, puis le bras, l'épaule… Un cadavre ! Il y a un cadavre dans la cave à vin.

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Maria Vachanski pousse un cri d’orfèvre.

— Les Ossoboukos ! me lâche-t-elle dans un soupir terrifié.

Elle n’a pas le temps de me donner une conférence avec projection sur les mœurs de ce peuple de la brousse.

En moins de temps qu’il n’en faut à un hippopotame pour casser une noisette dans ses dents, nous sommes saisis, happés, extraits, dérobés, entraînés. Maria hurle tellement qu’à côté d’elle la Callas aurait l’air d’interpréter le Prélude de l’Après-midi d’un Aphone. Mais l’écho rend ses cris dérisoires. Votre San-Antonio bien-aimé, de son côté, en mène moins large que la place de la Concorde. Moi je veux bien me farcir des truands, des agents secrets, des tueurs et tout, mais j’avoue que je suis dérouté par ces adversaires inusités. Deux mastars aux yeux luisants de carnassiers m’entraînent dans les profondeurs de la forêt. Mes nougats ne touchent pas terre. Ce qui va arriver, je le devine sans avoir recours au marc de café. Ils vont m’égorger comme un mouton et faire subir à Maria une séance de missiles broussards à côté de laquelle celle qui vient de se dérouler dans la voiture paraîtra une aimable plaisanterie.

Nous parcourons de la sorte un millier de mètres et nous atteignons un baraquement abandonné, démantelé, à l’intérieur duquel brille une faible lumière.

On m’y catapulte et j’atterris brutalement sur un sol de terre battue, jonché de reliefs d’aliments.

En m’arrachant de la guindé, les Ossoboukos ont fouillé mes poches pour s’assurer que je n’avais pas d’arme. Et je n’en avais pas… dans les poches. Par contre, mon ami Tu-tues se trouve sous mon aisselle gauche, astucieusement maintenu par une gaine de cuir appelée holster.

Ces messieurs sont trop primitifs pour connaître ça. Je feins de m’être blessé en chutant et je passe la pogne par l’échancrure de ma chemise, comme si je souffrais vachement et que je veuille me masser le poitrail. Ma dextre saisit la crosse gaufrée du pétard. Un sang nouveau afflue dans mes veines. D’une légère pression de l’index, j’ôte le cran de sûreté et vite fait je dégaine l’outil. Les quatre Ossoboukos sont armés aussi, seulement eux, ils n’ont que des coutelas. Et encore ces cure-dents sont-ils passés dans leur ceinture.

— Les pattes en l’air, vite ! je crie en souhaitant qu’ils parlent français, ou du moins qu’il le comprennent.

Le plus grand du quatuor saisit le manche de son ya. Alors je défouraille. Il morfle la prune en plein cœur et s’écroule sans avoir pu dégager sa lame.

Maria Vachanski, blottie dans un coin de la baraque, se masque les yeux de la main en écartant bien les doigts. Les trois autres copains considèrent leur ami défunt avec un air de grande incrédulité. Ils n’ont pas encore bien pigé par quel prodige ce pétard est venu dans ma main et s’est mis à glavioter du plomb.

— Les mains en l’air ! je répète.

L’un d’eux comprend et se hâte d’élever ses longs bras ; les autres en font autant. Je m’approche d’eux en passant par derrière et je pique leurs lingues.

Après quoi je me tourne vers ma tendre amie.

— Vous venez, Maria, on rentre, la représentation est terminée.

Elle se lève et me rejoint sans piper mot (on ne peut pas tout faire). La brutalité et la rapidité des événements l’ont abasourdie. Elle marche comme marche le gnace qui gagne Strasbourg-Paris lorsqu’il arrive à la Villette.

Une élémentaire prudence me commande d’abattre ces trois loustics pour éviter un nouveau coup fourré, mais vous connaissez le grand cœur de San-A. ? Je ne puis me résoudre à buter trois hommes de sang-froid, quand bien même ces trois hommes aient l’envie de me découper en rondelles.

— Tu sais compter jusqu’à dix ? je demande à l’un des trois gaillards.

— Ça me ferait mal, qu’il me répond, ça serait pas la peine d’avoir son brevet supérieur avec mention bien.

Comme quoi on peut avoir des surprises.

Je m’en tire par une boutade pour masquer mon désarroi.

— Alors puisque tu sais compter, compte avec mon adresse. Le premier qui sort de cette cabane avant dix minutes ira rejoindre son pote au pays du cirage noir.

Ayant dit, je sors à reculons le revolver braqué sur mes ex-antagonistes.

Une fois dehors, j’attends quelques secondes pour voir ce qu’ils vont faire. Ils ne bronchent pas. Grosse partie de coudes au corps, mes frères. La pétoche, ça donne des ailes.

Je prends Maria Vachanski par la main (il n’y a plus que par là que je ne l’ai pas encore prise) et je l’entraîne vers la bagnole.

Cette fois c’est le gars Moi-même, cette espèce de surhomme dont je vous ai déjà parlé quelque part, me semble-t-il, qui prend place au volant. C’est pas que Maria conduise mal, mais je pense sincèrement que je conduis mieux qu’elle, en tout cas plus vite.

Manœuvre rapide pour faire demi-tour. J’appuie sur le champignon. En voilà un qui n’est pas vénéneux, je vous jure.

C’est au moment où nous retrouvons les lumières que Maria, elle, retrouve sa voix, plus son slip qui gisait sur le tapis de sol de la Chevrolet. Elle se sert de l’une et remet l’autre.

— C’est épouvantable, bredouille-t-elle. Si on devait mourir de frayeur je serais morte tout à l’heure… Heureusement que vous étiez armé !

— Vous aviez raison, plaisanté-je, la foret congolaise, ça n’est pas le Bois de Boulogne. On s’y marre peut-être autant, mais on y court des dangers plus grands.

« Et votre amie Estella dans tout ça ?

— Je ne me sens pas le courage de lui rendre visite maintenant, je vais lui téléphoner. Et puis…

— Oui ?

Elle a un geste rond autour d’elle-même.

— Je crois que je ne suis pas très présentable.

Je remise la calèche près de l’Albert 1 eret nous entrons dans notre hôtel.

Surprise pour l’éminent San-A. En passant la porte-tambour, j’aperçois dans le hall le chauve du Guest House, le susnommé James Hadley. Il est sur une chaise, James Hadley. Et il attend. Moi, San-A., je vous parie un chapeau rond contre un carré d’agneau que c’était Maria qu’il attendait. En la voyant déboucher, cette truffe a eu le même mouvement d’accueil que tout à l’heure au restaurant. Et puis il me voit et se rassied comme s’il était chez le dentiste et que ça ne soit pas encore son tour d’aller se faire fraiser la molaire.

Maria passe devant lui sans le regarder.

— Que faisons-nous, chérie ? je demande à ma conquête.

— En ce qui me concerne je vais aller me coucher, avertit M me Vachanski. Des émotions pareilles…

Elle est toute pâle en effet. Dans la voiture j’ai consommé son rouge à lèvres, son rose à joue, son noir à cils, son vert à yeux.

Elle me tend la main. Je la baise.

En m’inclinant, je mate la physionomie de James Hadley. Je constate alors que cet homme n’a qu’un œil : le gauche. Son œil droit, il l’a fait venir de Murano par paquet-lettre.

C’est de la belle imitation. On croit même y lire une expression ! Il doit avoir les moyens, cet homme, les yeux de verre avec expression étant hors de prix.

Ayant pris fort civilement congé de ma Polonaise, je gagne la chambre de Béru. Nobody, non plus que dans celle du Retraité. Ces deux gentlemen doivent se faire une petite ribouldingue à l’heure où je mets sous presse. C’est donc dans ma piaule que je vais en dernier ressort, comme disait un fabricant de sommiers.

À peine en ai-je franchi le seuil que je m’arrête. Mon sixième sens est instantanément en alerte. Et pourtant la piaule est vide. D’où provient alors cette sensation bizarre qui me point ? Il me semble qu’il y a un je ne sais quoi de changé dans cette pièce. Je cherche et comme chaque fois que je cherche quelque chose je le trouve : quelqu’un est venu ici en mon absence et a fouillé les lieux…

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