Frédéric Dard - San-Antonio chez les « gones »

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San-Antonio chez les « gones »: краткое содержание, описание и аннотация

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Si vous avez des enfants et si vous êtes tatillons sur leur éducation, je ne vous conseille pas de les envoyer à l'école de « Grangognant-au-Mont-d'or ».
Et cela pour deux raisons : la première est que ce paisible village de la région lyonnaise est actuellement le siège d'un drame qui bouleverse toute la France : les « gones » y disparaissent les uns après les autres et l'on assassine les maîtres d'école.
La deuxième raison est que le nouvel instituteur a pour nom Bérurier ! Je ne vous en dis pas plus !

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— Elle était ici il y a moins de cinq minutes ! affirmé-je avec une force qui traduit mon désarroi.

— Et elle y est plus ! remarque sobrement Javer.

Au lieu de continuer à perte d’ovule cette série de considérations, je fonce à la Grande Cabane où sont assemblés les troupiers nocturnes.

— Messieurs, les interpellé-je, étiez-vous dehors il y a un instant ?

Ils se dévisagent comme si je leur demandais s’ils ne seraient pas Cambodgiens ou Libanais. Puis l’un d’eux, un grand avec un gros nez comme un bec de corbeau et une moustache qu’on dirait postiche, me déclare :

— Moi, monsieur le commissaire, je venais du quai.

Il a une voix d’eunuque qui parlerait dans un verre de lampe.

— Avez-vous vu démarrer une vieille voiture noire qui se trouvait en stationnement devant la porte ?

— En effet.

— Qu’y avait-il à bord ?

— Un couple…

— Décrivez-le moi !

L’agent Verdevase examine la pointe de mon soulier, puis son regard se hisse au niveau de ma braguette, marque un temps de recueillement tout à fait compréhensible et finit par grimper jusqu’à mon regard à moi qui attend le sien sur le pas de la porte.

— Il y avait une vieille dame endormie et un bonhomme avec une casquette noire que j’ai cru que c’était, vu la voiture, un chauffeur de grande maison.

— Vous pouvez me le décrire mieux que cela ?

— Non. Je n’ai pas vu son visage. Si j’avais su que ça vous intéresserait, monsieur le commissaire, bien sûr que je l’aurais examiné plus en détail.

Je me tourne vers le mur sur lequel s’étale un plan de Lyon en couleurs naturelles avec le Rhône et la Saône à tous les étages. Si je ne veux pas perdre la face, je vais devoir me magner la rondelle et me la magner rapidos.

— Javer, déclaré-je, il faut que je téléphone d’urgence.

— Suivez-moi, monsieur le commissaire !

Est-ce une idée ? Toujours est-il que je crois déceler un sourire rentré sur sa bouille de chourineur. J’aimerais le lui effacer à coups de savate ferrée, mais mon standing n’y gagnerait pas grand-chose.

De retour dans le bureau, je me mets à feuilleter fébrilement l’annuaire du Rhône.

Commune de Grangognant-au-Mont-d’Or. Soubise ! Le 69 ! J’aurais dû m’en douter. Je demande le numéro en recommandant à la standardiste de se remuer l’alvéole. Ça se met à carillonner dans la demeure de feue M me la massacreuse de contre- ut .

— Ça ne répond pas ! m’annonce la demoiselle de la poste après six appels de trident.

— Insistez ! tonné-je.

Elle laisse se vider les batteries. À la quatorzième lancée sonore, on décroche enfin. La voix chevrotante de Gaston, le valet de chambre, bredouille un « Oui, j’écoute » qui apitoierait un conseil de réforme.

— Police ! lancé-je, manière de le réveiller tout à fait, donnez-moi le numéro d’immatriculation de la voiture de M me Soubise. Et remuez-vous, mon vieux, ça urge.

— Il est arrivé quelque chose ?

— Faites vite, vous lirez la suite à tête reposée dans les journaux.

Il chevrote quelque chose et pose le combiné sur la console en marbre de Tarare. Je me mets à attendre, un crayon tout prêt au-dessus d’un bloc immaculé.

— Entrez déjà en communication avec la police routière ! lancé-je à Javer qui me regarde comme un touriste anglais regarde le Mont-Blanc. Dès qu’on leur aura communiqué le numéro de la tire, il va falloir qu’ils me fassent une imitation du circuit de Reims. Je veux qu’on ait retrouvé ce corbillard ambulant avant huit heures…

Quelques minutes s’écoulent. Que fait donc le père Gaston ?

Il a une mémoire de microbe, le vieux déchet. Il doit farfouiller dans les secrétaires de la chanteuse sans voix pour retrouver une police d’assurance quelconque comportant le numéro de la guinde.

Cinq minutes s’écoulent.

— Vous parlez ? demande de temps à autre la postière qui voudrait bien reprendre son somme.

— Et comment ! tranché-je, impatienté.

— Je ne vous entends pas.

— Parce que je m’exprime en sourd-muet.

— C’est malin ! proteste-elle, l’esprit de l’escalier, à ces heures, merci…

Je sens qu’elle va me couper comme un rabbin si je ne l’amadoue pas. Pour lui faire prendre patience, je décide de lui faire un doigt de cour :

— Vous étiez au dodo avec votre mari préféré, mon chou ? je lui susurre.

— Je vous en prie, je suis demoiselle ! regimbe la donzelle.

— Si vous me connaissiez, vous ne le resteriez pas une minute de plus, certifié-je. Je connais une personne qui a voulu résister, elle a tenu un bon quart d’heure, mais sa vertu a explosé…

— Dites, vous vous trouvez malin ? demande-t-elle avec un accent lyonnais plus vrai que nature.

Une coriace ! Le mec qui voudrait la passer à la casserole devrait prendre ses précautions et s’assurer le concours d’un pic pneumatique.

Maintenant, dix minutes se sont écoulées et il n’y a toujours pas plus de Gaston que de beurre dans un restaurant espagnol.

— Dites, adorable postière, fais-je, mon correspondant n’aurait-il pas raccroché par mégarde ?

— Non, l’appareil est décroché !

Je regarde Javer. Je suis de plus en plus dans le sirop, mes frères !

— Écoutez, fais-je à la demoiselle (ô combien !) des téléphones, vous allez être un amour et m’appeler le Café de la Mairie !

— À ces heures !

C’est sa phrase-clé. Elle est rétribuée par Lip, c’est pas possible !

— Faites ce que je vous dis, et vous n’aurez pas à vous en repentir…

Paroles sibyllines s’il en fut, mais dont l’effet est magique, même sur une vieille fille dont le déberlingage nécessiterait la participation d’une entreprise de travaux bibliques.

Elle sonne le Café de la Mairie.

À la troisième seringuée, la bistrote décroche et se met à vociférer :

— Si c’est une blague, je préfère vous dire que j’appelle la gendarmerie !

— Ici, police, fais-je, il faut absolument que nous ayons une conversation avec l’instituteur du pays. Pouvez-vous l’envoyer chercher d’urgence ?

— Il est justement ici, fait la bistrote, mais j’sais pas si y va pouvoir causer…

— Pourquoi ?

— Parce qu’il a trop bu et qu’il dort sur le plancher. Il ronfle même tellement fort que vous devez l’entendre !

— Essayez de le réveiller ! enjoins-je. Au besoin, flanquez-lui un seau d’eau sur la frime !

La taulière s’insurge.

— J’ai pas l’habitude de jeter des seaux d’eau aux gens instruits, fait-elle. Attendez, je vais voir…

À nouveau, je suis en communication avec une surface polie. Cette fois, ce n’est pas du marbre mais du zinc. Je perçois néanmoins des appels, des vagissements, des bâillements…

Enfin la voix grumeleuse de Bérurier vagit :

— Mouais ?

— T’as les yeux en face des trous, Gros ?

— Oh ! c’est toi, Tonio ! Où est-ce que je suis ?

En général, on demande plutôt à ses correspondants téléphoniques où eux se trouvent.

— Espèce de vieil ivrogne ! clamé-je, tu es au bistrot du village ! C’est un bel exemple pour un instituteur !

— Attends, fait-il, hurle pas si fort, j’ai des lancées dans le vase d’expansion. Dites, mâme la cafetière, vous pourriez pas me préparer un rince-cochon, vite fait sur le gaz, j’ai de l’embrouille dans la triperie…

J’entends des glouglous, le jet impétueux d’un siphon, et la voix de la taulière qui demande :

— Et de l’aspirine, monsieur l’instituteur ? C’est bien bon pour ce que vous avez…

Je me permets un coup de sifflet cruel qui arrache une clameur au Gros.

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