Frédéric Dard - Faut être logique

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Vous croyez aux fantômes, vous ?
Moi, non plus !
Seulement Béru y croit, lui. Et quand le Gros doute de ses sens, il fait appel à mon bon sens… Faut être logique !
On m'a toujours appris à l'école que la vérité sortait du puits. Eh bien ! moi, j'y suis descendu, dans le puits. Et, en effet, j'ai trouvé la vérité… Elle avait une drôle de bouille !

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— Silence ! m’emporté-je (pas loin, car j’ai besoin de rester dans les environs). N’oubliez pas une chose, mesdames, messieurs, c’est qu’en disant cela je ne m’adresse qu’à l’assassin ! Je m’excuse auprès des autres. N’en concluez pas que je soupçonne toutes les personnes réunies ici, mens-je, j’ai voulu réunir toutes celles qui ont eu la possibilité de commettre le crime.

Ça se tasse un brin, mais pas complètement.

— Maintenant, suivez-moi jusqu’à la chambre aux orgues ! enjoins-je.

Les dames se lèvent à leur tour. Ninette, au chef fleuri, demande de sa voix aigrelette, à la fois soumise et péremptoire :

— Mais qui donc a été tué ?

— La suite dans la séquence suivante ! rétorqué-je.

Curieux, cette caravane électrique dans la lumière terne de la cour que deux grosses ampoules grillagées ne suffisent pas à éclairer convenablement.

Malgré l’heure tardive, le ciel n’est pas complètement noir. Là-bas, au couchant, il se produit encore des choses fabuleuses : des clartés tourmentées, des fulgurances bleuâtres et roses, des moutonnements. La nuit a du mal à évacuer cette tenace journée d’été.

On compose un important cortège, tous. Le chien de la ferme vient nous renifler les targettes en bougeant la queue. Il fait un choix circonspect et se décide pour Béru qu’il se met à suivre, la truffe collée au talon.

Je regarde l’esplanade déserte. Mathias et ses assistants ont mis ma petite conférence à profit pour évacuer leur fourgon dans l’ombre des arbres après avoir rentré leur matériel.

Maintenant plus personne ne jacte. C’est trop émotionnant. Tous — yes, moi y compris — nous sentons qu’il va se passer quelque chose et que ça sera un temps fort de notre vie.

Le hall glacial malgré la belle saison… Les marches de pierre sonores où nos multiples pas font un bruit d’armée victorieuse… La grande chambre enfin… Elle baigne dans un éclairage savamment tamisé. Tamisé sur le bon numéro, comme dirait Breffort. Les orgues, déplacées, composent une sorte de monstrueux et barbare paravent. Au milieu de la pièce, il y a une toile de bâche légèrement gonflée. Mathias se tient debout, immobile, devant le petit tas sombre.

Un grand silence cloaqueux se fait. Mes cobayes retiennent leur souffle, comme si ce sevrage d’oxygène pouvait les protéger contre les maléfices qu’ils pressentent.

— Mesdames, messieurs, reprend le célèbre, le distingué, le remarquable San-Antonio [33] Je le dis moi-même avec assez de verve, mais je souhaiterais qu’un autre me le serve ! , nous avons découvert le fantôme du Franc-Mâchon. Il était caché dans un ancien conduit muré depuis fort longtemps.

Je me sens devenir guide de musée. Visite des catacombes. Ici les oubliettes, attention à la marche et merci pour le pourboire !

Je pousse la troupe derrière l’orgue. Il y a la fameuse brèche de la nuit dernière… Mais, en plus, masquant l’angle formé par l’orgue et le mur, une autre bâche tendue comme un rideau.

Je désigne le trou noir.

— Approchez, mesdames, messieurs, et respirez…

Ils obéissent comme des automates, tout esprit protestataire est mort en eux. L’insolite de l’instant les mécanise. Ils se penchent sur le trou et reculent épouvantés par l’odeur infâme.

— Regardez ce que nous avons découvert dans cette fosse secrète ! dis-je.

Je fais claquer mes doigts. Mathias aussitôt se baisse et arrache la bâche étalée au sol. Cri d’horreur dans l’assemblée. Sur le parquet ciré gît un squelette. Soit dit entre nous et le compteur à gaz, il s’appelle Anatole, comme tous les squelettes d’amphithéâtre et m’a été prêté par la Faculté de Médecine.

— Mais, murmure Ambroise.

— Mais, ne peut retenir Béru.

J’avais prévu leurs réactions et m’étais placé derrière eux pour les faire taire opportunément.

Les dames se voilent la fesse et s’affalent sur les fauteuils ; ou plutôt non : elles se voilent la face et s’affaissent. Les hommes font « bigre, ah diable, nom de Dieu ». Seul, le médecin reste calme, l’œil rond.

— Alors, c’était lui le fantôme ? demande Lachaise intimidé, en baissant la voix au ras du sol.

Gémissements paniqués dans la volière. Ces dames, les mots leur font autant d’effet que les visions. D’ailleurs remarquez-le : on leur fait tout grâce aux mots. C’est avec des mots qu’on les intéresse, avec d’autres mots qu’on les séduit, et avec des mots aussi qu’on leur fait le coup du rince-bouteille vadrouilleur.

— Eh bien, non, Lachaise, réponds-je. L’extraordinaire de cette affaire, c’est que j’ai découvert un revenant. Un vrai revenant et non pas une carcasse morte.

D’un claquement de doigt ponctué d’un gracieux et impératif mouvement du menton, je les redresse, les rassemble, les entraîne à nouveau derrière l’orgue. Je vais à la toile servant de rideau et saisis l’un des pans.

Instant culminant ! Minute déterminante ! Vais-je triompher ? Réussir mon effet ? Obtenir ce fameux coup de théâtre Agatha-Christien ?

— Regardez bien ce qu’il y avait dans le trou, mesdames, messieurs. Voici le fantôme du Franc-Mâchon !

J’arrache la toile !

Dix hurlements jaillissent, éclaboussent.

Assis dans un fauteuil, entre deux infirmiers qui le soutiennent, il y a le « revenant », en effet. Mais revu et corrigé par Mathias. L’apothéose du rouquin, elle est là, bien concrète. Partant d’une momie, Mathias a reconstitué un homme et, qui plus tour de force est, un homme ressemblant à ce qu’il était cinq ans plus tôt avant de devenir momie parcheminée et scrofuleuse. Il a des cheveux noirs, frisottés, une fine barbe d’artiste, des moustaches de don Juan de banlieue et, grâce à la pose de verres de contact appropriés, ses yeux ont retrouvé leur velouté et leur fixité.

— Vincent ! crient M meChkoumoune et sa maman.

— Dauvers ! crient Lachaise et son gendre.

Les deux fermiers que je surveille plus étroitement ne disent rien. Ils regardent cet être fabriqué avec intérêt, mais en ayant l’air de se demander qui il est.

La famille Lachaise se précipite.

— Mon Dieu, seigneur ! dans quel état il est ! murmure l’ex-femme du malheureux en détectant sa maigreur et ses plaies sous le fond de teint.

— D’où sort-il ? demande Ninette, le chapeau branlant comme le panache d’un corbillard italien dans la brise.

— Vous n’allez pas me faire croire qu’il était là-dedans ! déclare l’homme qui transforme les beaux arbres en vilains salons. Comment serait-ce possible ?

Le docteur hoche la tête.

— Ridicule ! assure-t-il, il n’empêche qu’il ne m’a pas l’air brillant du tout !

Moi, San-Antonio, vous me connaissez ? Je sais m’envoyer des gerbes de roses lorsque je les mérite, en revanche je sais aussi me traiter de petit C et de grand C quand c’est justifié. Or, ça l’est pleinement, à ce qu’il semble bien. J’ai commis une espèce d’inhumanité en me servant de ce pauvre débile de Dauvers comme d’un mannequin, en le faisant bricoler par un gars du labo ; en usant de ses dernières forces, de ses ultimes apparences humaines pour en faire un portrait-robot vivant ! Et cela n’a servi à rien. Le bide, mes amis ! Intégral !

Car, parmi les assistants, pas un n’a tourné de l’œil ou essayé de fuir. Personne n’a cru au surnaturel ! Pourquoi ? PARCE QUE ÇA N’ETONNAIT PERSONNE QUE VINCENT DAUVERS SOIT VIVANT ! Ce qui revient à dire que personne ne le savait mort ! Ce qui re-re-revient à dire que par conséquent personne, parmi les assistants, ne l’a frappé et emmuré. Les deux fermiers ne le connaissent même pas.

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