Frédéric Dard - Y'a de l'action

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Y'a de l'action» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1967, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Y'a de l'action: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Y'a de l'action»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Mon big boss vénéré m'a chargé d'une mission pas marrante : supprimer une fille ravissante qui, d'après lui, est un danger public.
Moi, vous me connaissez, j'aime pas particulièrement ce genre de commissions, mais quand le Tondu a une idée dans la tête, il faut en passer par là où il veut.
Mais tout se complique, car il y a erreur sur la personne en question. Et je me trouve fourré jusqu'où c'est pas possible dans une affaire incroyable, avec mes deux coéquipiers.
On nous en fait voir de toutes les couleurs, et je vous jure que, pour sortir de ce machin, y a de l'action !

Y'a de l'action — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Y'a de l'action», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

La musiquette nostalgique retentit en moi. Pinaud ! Le cher brave débris. L’homme-fossile. Le gâtouilleur moite de bonté, toujours à ressasser des souvenirs qui n’intéressent personne. D’ailleurs les souvenirs n’intéressent jamais personne. L’homme qui se souvient est un chiant personnage. Faits de guerres, polissonneries, accidents d’auto, enfance pittoresque… Qu’est-ce que ça peut foutre aux autres, ce qui vous est arrivé à vous ? Et, inversement, vous vous branlez à fond de ce qui est arrivé aux autres. Mais passons.

— Il vous a parlé de l’accident ?

— D’un air entendu. Je crois qu’il le trouvait louche.

— Louche ?

— Oh, il n’a pas précisé ; mais il m’a annoncé qu’il partait en voyage avec son copain pour vérifier quelque chose et qu’il vous ferait un beau cadeau de convalescence au retour.

Un cadeau de convalescence !

Que ça peut-il être ? Il chique les chevaliers Mystère, le Mastar.

Sa brusque promotion au grade de chef d’enquête devait drôlement le faire vanner. Je l’imagine d’ici, roulant les mécaniques, important et papal.

Mais où diable a-t-il pu filer, flanqué de la vieillasse, ce vieux Saugrenu ?

CHAPITRE VI

Cent vingt coups de klaxon. Quatre-vingt-seize appels vocaux et trente-deux coups de pied dans la porte sont nécessaires pour tirer des toiles le dénommé Albert Gougnan, station-serviteur de son état.

Et il est pas content. Il consacre ses dimanches au Seigneur et ses nuits à Morphée.

— Vous n’avez donc pas lu la pancarte : on ne sert pas la nuit ! grommelle le digne graisso-vidangeur.

— Police ! réponds-je. Ça presse !

Il n’en demande pas plus. Le mot porte, il transporte… Police ! Ça lui suffit. Citoyen soumis aux lois, il sait sacrifier son sommeil sur l’autel de police.

Très vite il est en bas. Et c’est le même processus : la lumière, la porte qui grince, le visage brouillé de sommeil, l’odeur de ménagerie, le pyjama froissé, le regard qui bredouille…

Le sieur Gougnan ressemble à un canard, ou à un marteau, ce qui est à peu près pareil (sauf que le marteau n’est pas comestible et qu’il est difficile d’enfoncer des clous avec un canard).

Il me défrime, assez éberlué par ma tenue.

— Je viens à propos de la Jaguar ayant causé un accident dans Saint-Biaise, l’autre jour…

— Ah oui, parfaitement. Y a eu un Français grièvement blessé ?

— C’est cela même…

Il continue de m’examiner et sa stupeur fait comme la lune quand elle est pleine : elle va croissant.

— Ne faites pas attention à ma mise, cher monsieur, je viens de tomber dans le lac et j’ai pris des survêtements de fortune…

Ça le rassure.

— Un gros bonhomme est venu vous questionner au sujet de la fameuse Jaguar.

— Un policier français, oui, que répond le Donald du gonfleur.

— Il résulterait de vos constatations que quelque chose de suspect vous serait apparu…

— Deux choses suspectes, confirme ce garagiste aux bras noueux.

— Qui sont ?

Il se masse l’aile du nez en se demandant par laquelle il va commencer. Aussi embarrassé que le zig à qui l’on a offert deux cravates et qui ne sait pas s’il va d’abord mettre la blanche avec la chemise bleue ou la bleue avec la chemise blanche.

Il finit par opter courageusement, ayant pesé le pour, le contre, le oui, mais… et pris ses responsabilités.

— Quand j’ai redressé son pare-chocs avant, je me suis aperçu qu’il y avait deux plaques l’une sur l’autre.

— Intéressant, quel était le numéro de la seconde ?

— Je n’en sais rien, car le chauffeur était là et j’ai pas osé enlever la première.

— Et ensuite ?

— Le pneu n’avait pas éclaté, il était coupé comme avec une lame de rasoir… Dans le sens de la longueur, sur près de sa moitié…

— Je ne comprends pas très bien.

— Je vais vous le montrer.

Il me fait entrer dans un garage aussi propre que les cuisines de chez Michel Oliver, où tout est nickel, bien rangé, rutilant comme culs de casseroles décoratives. D’un placard métallique il sort un pneu effectivement découpé sur la moitié de son périmètre, ce qui lui donne vaguement l’apparence d’une boîte ronde dont le couvercle serait mal fermé.

— Le chauffeur a dû ramasser une lame Gillette sur la chaussée et, en roulant…

Le canard-stationniste hoche sa belle tête de marteau stylisé.

— Voyons, dit-il, si la lame avait pénétré dans le pneu, elle y serait restée plantée mais ne l’aurait pas découpé.

— Très juste, monsieur Auguste !

— Je me prénomme Albert.

— Alors, de première, Albert ! rectifié-je, car je me sens mutin. Mais en ce cas, comment pourrait-on découper un pneu pendant qu’il roule ?

— J’y ai pensé, déclare Albert…

Et à ses yeux qui dardent, à ses lèvres qui tremblent, à sa langue qui se montre, à sa salive qui suinte, on voit, on sent, on comprend, on admet qu’il y a pensé et qu’il y pense encore. Qu’il y pensera longtemps. Qu’il en rêvera ; qu’il ne l’oubliera plus ; que c’est en lui comme un kyste, que ça ne pourra que se développer, qu’embellir, qu’envahir.

— Disez, cher ami, disez !

Il fronce les sourcils devant cette impropriété… verbale.

C’est un méthodique, Albert Gougnan, un consciencieux, un scrupuleux. Paraît qu’un soir, alors que sa famille regardait la Zéro-R.T.F., il a envoyé ses chiares se pieuter en pleine émission de jeux, à cause de la pochette de Léon Zitrone qu’il avait prise pour le rectangle blanc. Mon « disez », qui se voulait plaisant, le précipite en pleine nuit dans des affres grammaticales (les plus terribles).

— En France, dire devient un verbe du premier groupe lorsqu’on l’emploie à l’impératif et entre minuit et six heures du matin, lui expliqué-je.

Il canarde du col.

— Je sais, laisse-t-il tomber, comme un qui se souvient.

Il repique au problème.

— Ce qui m’a surpris, fait le sieur Gougnan, c’est l’altitude de ce chauffeur. Je l’ai mise sur le compte de l’émotion concécutrice à l’accident, mais pendant que je réparais sa voiture, je me suis aperçu combien t’il était inquiet. « Redressez simplement l’aile pour que je puissasse rouler, me disait-il ; moi je vais changer la roue… »

La canardgiste se ramone les muqueuses et poursuit.

— Tout en travaillant, je l’ai observé. Il n’a pas fait que changer la roue, dès qu’il l’a eu sortie, il a dévissé quelque chose qui se trouvait à l’intérieur de l’aile. J’ai pas pu voir quoi, mais j’ai dans l’idée qu’il s’agissait d’une lame de rasoir montée sur un bras de levier…

— Ah oui ? Dites-moi, vous êtes drôlement observateur !

Son premier sourire, depuis la fois où il a vu sa grand-mère tomber dans la fosse à purin, voltige sur ses lèvres minces.

— Depuis tout petit, affirme-t-il. Je cherche toujours à comprendre toujours tout… Toujours ! Ce pneu, il était trop anormal… Et puis les manières du conducteur, quand nous avons été seuls… J’ai étudié son tableau de bord, mine de rien. Il y avait sous le volant, une espèce de tirette qui fonctionnait à vide et ne correspondait à rien de précis. Selon moi, quand on actionnassait la tirette, le levier logé sous l’aile avant droite appliquait la lame de rasoir contre le pneu et 1e cisaillait.

— Si bien qu’il pouvait se permettre des éclatements de pneu à volonté ?

— Oui. Je ne crois pas me tromper…

— Vous avez relaté tout cela à mon ami ?

— C’est avec lui que j’ai compris le mécanisme, il a fait un dessin…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Y'a de l'action»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Y'a de l'action» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Y'a de l'action»

Обсуждение, отзывы о книге «Y'a de l'action» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x