Frédéric Dard - Y'a de l'action

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Y'a de l'action: краткое содержание, описание и аннотация

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Mon big boss vénéré m'a chargé d'une mission pas marrante : supprimer une fille ravissante qui, d'après lui, est un danger public.
Moi, vous me connaissez, j'aime pas particulièrement ce genre de commissions, mais quand le Tondu a une idée dans la tête, il faut en passer par là où il veut.
Mais tout se complique, car il y a erreur sur la personne en question. Et je me trouve fourré jusqu'où c'est pas possible dans une affaire incroyable, avec mes deux coéquipiers.
On nous en fait voir de toutes les couleurs, et je vous jure que, pour sortir de ce machin, y a de l'action !

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L’heure de Paris. C’est rigolo de penser que je viens de jouer toute cette corrida et que c’est à Pantruche que je songe à demander l’heure qu’il est. Je suis sensibilisé par ce genre de détails.

— Vous avez besoin de quoi, San-Antonio ?

— De tout : je n’ai ni vêtements, ni fric, ni… ni montre !

— Donnez-moi une adresse où je peux vous faire tenir de l’argent, notre correspondant à Berne vous en remettra dès demain matin.

— Le Boccalino, à Saint-Biaise. Faut-il prévenir la police suisse ?

— Attendez…

Je l’entends réfléchir. Ça fait comme tout à l’heure, dans le bureau du skating, ce bruit de robinet dont le joint faisait relâche et qui gouttait : plebbb, plebbb, dans le silence.

— Si vous ne pouvez pas faire autrement, murmure-t-il.

Sous-entendu, pour qui, comme moi, le connais et le pratique : « Je préfère que vous fassiez autrement. » C’est un indépendant, le dirlo. L’esprit du Grand Charles : nous tout seuls et crotte au reste.

— O.K., boss, je vais essayer de me débrouiller.

— Soyez très vigilant !

— Je serai vigilant…

Le mot me rappelle la propriété des amis Chemugle. La Vigilance.

— Quels sont vos projets immédiats, San-Antonio ?

— Éclaircir tout ça, dis-je avec un brin d’agacement. Je vous souhaite une bonne fin de nuit, patron.

La phrase qu’il va ajouter, je la connais par cœur, au point que je la prononce en même temps que lui. Ça donne à peu près ceci dans l’appareil, nos deux organes conjugués :

— Tenez Je Moi Vous Au Tiendrai Courant Au courant, San-Antonio, Patron !

Démêlez-vous avec ça !

Je raccroche.

Pour posséder une saine vision des choses, il convient d’avoir le ventre plein. Si les pauvres Hindous décalorifugés bouffaient leurs vaches sacrées, ils cesseraient de les adorer. Pour bien comprendre ce qu’est un bifteck, il faut commencer par le manger.

Lorsque j’ai achevé de déguster la tortore nocturne de l’ami Facchinetti, je me sens merveilleusement disponible, instrumental à bloc. Après le double expresso, surtout, je deviens radieux. N’oubliez pas qu’on m’a fait roupiller pendant trois jours et trois nuits. Rien de tel qu’une cure de sommeil pour vous recharger la batterie. Dans le fond, ils m’ont fait du bien, ces foies-blancs. Moi qui ne m’arrête jamais, moi qui m’ouvre un passage à travers les vicissitudes, à coups de pied, de poing et de pétard ; moi qui, surtout, ne cesse jamais de gamberger, j’avais grand besoin de cette déconnexion momentanée. Pour une grasse matinée, c’en est une. Une grasse matinée de soixante-douze heures, c’est payant ; l’organisme vous dit merci. Il me semble que je viens de me lever. La barbe exceptée, je suis frais et pimpant.

— Je vais vous préparer une bonne chambre, annonce mon hôte.

— Pas la peine, me hâté-je de refuser. J’ai du travail.

— Du travail !

— Chez nous, les poulets sont comme les pompiers, cher ami : en service vingt-quatre heures sur vingt-quatre !

— Mais ici tout est fermé !

— Seulement tout peut s’ouvrir : la preuve, votre établissement. Pour achever d’abuser de vos instants, il me reste à vous demander certains renseignements…

Je rafle sur une table un carnet à souches destiné à enregistrer les commandes des clients. Le restaurateur me tend machinalement un crayon. Il est adorable, cet homme ! Si un jour vous passez dans la région, allez le voir de ma part, vous serez bien soigné. Aux petits oignons !

C’est pas dans mes habitudes de noter, car je possède une caisse enregistreuse en guise de mémoire, mais la multiplicité de mes questions est telle que j’aime mieux prendre mes précautions.

— Vous avez assisté à mon accident ? attaqué-je.

— Non. Mais j’ai entendu et je suis sorti aussitôt.

— Qu’avez-vous vu ?

— Eh bien, mais… Cette auto anglaise dans la vôtre… Et vous, sur la chaussée, vous sembliez mal en point…

Je caresse mes côtes. M’est avis que je dois tout de même avoir quelques cerceaux fêlés, car ça continue de me brûler quand je respire à fond.

— Alors ?

— C’était l’affolement, votre ami Bérurier pleurait très fort et voulait massacrer le chauffeur de la voiture, il l’aurait fait si je ne l’avais pas retenu !

— Continuez…

Il est visiblement surpris par mon insistance. Il ne comprend pas où je veux en venir…

— Dites-moi bien ce qui s’est passé, même si cela vous semble banal, l’encouragé-je.

— On allait prévenir l’ambulance… Mais, comme par miracle, une doctoresse de la clinique est passée au volant de sa canadienne. Elle est descendue. Une fille pleine d’autorité… Elle a demandé qu’on l’aide à vous mettre dans la voiture et c’est elle qui vous a conduit…

Comme par miracle ! En effet, comme par miracle. J’ai été le jouet d’une machination dûment préparée et minutée. ON ME SUIVAIT. Lorsque je suis sorti du restaurant, avec Béru, tout s’est mis en branle. La Jaguar… Et la doctoresse.

Ce que je ne pige pas, c’est que le chef de la clinique soit dans le coup. Qu’il ait réduit des fractures imaginaires, plâtré des membres sains…

— C’est sérieux, la clinique Plakapar ?

— Une des meilleures de la région, affirme mon interlocuteur.

— La voiture ayant provoqué l’accident avait beaucoup de mal ?

— Son avant droit écrasé. Le chauffeur a essayé de repartir, mais il lui a fallu la dépanneuse.

— Vous connaissez le garagiste qui s’en est occupé ?

— C’est mon ami Albert Gougnan, sur la route, une station bleue…

Je prends note.

— Dites-moi, vous connaissez un skating qui s’appelle l’igloo ?

— Bien sûr. C’est un truc qui va être transformé en cinéma car il ne travaillait pas beaucoup. Le patinage, c’est bon dans le climat des sports d’hiver, mais dans une région industrielle, vous savez…

— À qui appartient-il ?

La réponse ne me surprend pas.

— C’est Chemugle qui l’a racheté dernièrement. Il veut en faire la plus belle salle de Suisse romande.

— Mais l’endroit est désaffecté ?

— Depuis plus d’un an !

— Quel genre d’homme est-ce, Chemugle ?

— Je croyais que vous le connaissiez ?

— Depuis trop peu de temps pour me faire une opinion.

Mon vis-à-vis s’empare de la bouteille de chianti et se sert une rasade qu’il fait miroiter à la lumière des lampes.

— Un débrouillard.

— C’est-à-dire ?

— Un garçon parti de rien. Son père était postier… Je l’ai connu, simple projectionniste au Cameo. Un jour, le gamin a acheté un appareil et il s’est mis à donner des séances de kino dans les petits pays…

— Et puis il a acheté une salle, et une autre, et une autre encore ?

— Exactement. Il a le don des affaires. C’est devenu quelqu’un ; une fortune, mais aussi quelqu’un. Il n’a qu’une passion…

— Je sais : le tennis.

— Un crack !

— Et sa femme ?

Il hausse les épaules.

— Oh, elle…

— La cuisse légère, à ce que je me suis laissé dire ?

— Les deux cuisses légères, pouffe mon ami, tellement légères qu’elles sont toujours en l’air.

— Ils vivent comment ?

— Ensemble, apparemment très unis, mais chacun pour soi en ce qui concerne la bagatelle. Il y a beaucoup de ménages comme ça, je pense qu’à Paris vous devez en savoir quelque chose ?

— On sait tout sur la question, fais-je. Vous avez revu mon ami Bérurier depuis sa performance de l’autre jour ?

— Oui, il est revenu avec un petit bonhomme maigrichon, qui avait une moustache, un cache-nez de laine, et…

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