Frédéric Dard - En avant la moujik

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En avant la moujik: краткое содержание, описание и аннотация

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Je connais plusieurs centaines de milliers de femmes qui vont avoir un sérieux pincement au cœur en lisant les premières lignes de cette histoire : imaginez un peu, mes belles, le beau, l'unique, celui qui vous fait tourner les têtes, le commissaire San-Antonio vient de se marier ! Et pour mettre un comble à votre désappointement, sachez que sa légitime n'est autre que la fille d'un célèbre savant russe… Mais sachez aussi qu'elle pèse deux cents livres et qu'à côté d'elle Berthe Bérurier est une starlette d'Hollywood ! Rassurez-vous, il y a gros à parier qu'avant la fin de ce chef-d'œuvre, le magnifique Commissaire sera de nouveau disponible…
En attendant, il a fallu passer une sacrée nuit de noces ! Heureusement que Bérurier ne sait rien refuser à son supérieur ! Heureusement que rien ne le rebute… Et après tout…, dans le noir…

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Cette fois encore ça ne rate pas. Comme je me dirige vers la salle of baths, voilà que j’accroche au passage un petit bonheur-du-jour qui risque fort de devenir mon malheur de la nuit. Le frêle meuble culbute avec la statue en biscuit qu’il supportait, laquelle statue représente, vous l’avez deviné, Sa Majesté Napoléon I eren train de guetter Grouchy à la jumelle sur les mamelons de Waterloo. Vzoum ! La tronche de l’Empereur va rouler sous le lit, déguisant du coup Napoléon en Louis XVI. Je me file à plat ventre pour la récupérer, car un Français, dans un hôtel, répare toujours les choses qu’il détériore. Il aime pas faire de la peine au taulier en lui signalant ses déprédations. Non : faut qu’il rafistole par lui-même. Qu’il déplace les meubles pour cacher ses brûlures de cigarettes, qu’il réemboîte les pieds de chaise cassés en les faisant tenir avec un brin d’allumette, qu’il repuzzle les vases brisés, qu’il tire la carpette par-dessus le pipi de son chien dont il a juré à la réception qu’il était propre. Ce qui le sauve des avaries de ce genre, le Français, c’est son sens du système D. Diabolique, il est, dans son genre. Un peu magicien, question poudre aux yeux. Tenez, j’ai un oncle, il pulvérise tous les records. Un jour qu’il pique-niquait dans sa turne à l ’Hôtel Beauséjour malgré que ça soye formellement prohibé par le règlement de l’établissement, il a renversé son verre de rouge sur la moquette beige toute neuve. Du gros picrate d’Algérie ex-française, vous pouvez toujours frotter à l’eau tiède, mes guenilles ! Salut, Berthe ! Macache bonnot pour que ça disparaisse. Ce que constatant, vous savez ce qu’il a fait, tonton ? Il a passé tout le reste de la moquette au vin rouge. C’était simple, mais fallait y penser. Quand ç’a été sec, il a sonné le dirlo de l’auberge pour lui signaler le phénomène. Comment qu’elle avait viré au cours de la noye, la belle moquette, et comme quoi la qualité d’aujourd’hui c’était de l’arnaque, du bourre-moi-l’œil indélicat. Il fulminait comme un Vésuve, le gargotier. Et il a couru écrire des imprécations et des menaces de procès à son moquetteur. Le système D, je vous dis !

Donc, votre San-A. se met à ramper sur le plancher pour récupérer le chef du grand chef afin de le lui recoller artistiquement à l’aide de chewing-gum mâchouillé, ce qui est la meilleure manière — je vous le confie au passage — de réparer les porcelaines d’hôtel.

— C’est ça que vous cherchez ? me demande une voix dans l’ombre.

Une main sort de sous le lit pour me présenter la tronche au fils de Letizia Ramolino.

J’en bave des ronds de flan comme un appareil à sous quand toutes les oranges se mettent en ligne.

La main entraîne un bras, lequel hale un buste qui ne fait que précéder un tronc auquel est accroché une merveilleuse paire de jambes. Anastasia Rontéburnansky est maintenant tout entière devant moi, sur le tapis de haute laine. Elle a quelques moutons dans les cheveux, de la poussière aux coudes, mais elle conserve toute sa grâce et tout son éclat.

— Que faites-vous ici ? me décidé-je. Vous n’allez pas me raconter que vous attendez le métro ?

Je me suis exclamé, mais à voix basse.

Anastasia me répond, par contre, à voix haute.

— C’est vous que j’attendais, San-Antonio.

— Chuuuut ! imploré-je en lui désignant la bergère où ronflote mon épouse.

La merveilleuse créature (je cause d’Anastasia) éclate d’un rire que vous qualifieriez de cristallin si vous écriviez ce livre, pompelards comme je vous sais.

— Soyez sans crainte, elle ne se réveillera pas, affirme-t-elle.

Son ton tranquille et sûr de soi me fait tressaillir. Ça se remarque pas sur ce livre parce que le linotypiste connaît admirablement son métier, mais si vous matiez mon manuscrit original, vous constateriez mon tressaillement, au beau milieu de la page. On dirait que je viens d’écraser un gendarme en écrivant.

— Elle a donc le sommeil si profond ? balbutié-je.

— Surtout quand on lui a administré quatre dragées d’un barbiturique dont une seule endormirait un veilleur de nuit ! pouffe la bonne petite camarade de Natacha.

— Vous l’avez médicamentée ?

— La preuve !

— Et pour quelle raison ?

Elle cesse de rire. Ses yeux bleu ciel deviennent bleu marine.

— La raison ? murmure-t-elle. La raison ? La voici.

Elle se traîne jusqu’à moi et écrase ses lèvres sur les miennes. J’en dénombre trente-six chandelles (plus une dont je ne vous parlerai pas à cause de la ligue des paires de famine). Oh ! cette commotion, mes choutes ! Ce tourbillon ! Cette fougue ! Ma parole, elle a rien clappé depuis huit jours, cette goulue ! Je résisterais pas, elle me goberait la menteuse comme une marenne ! Ensuite je pourrais plus causer que par onomatopées, ou par gestes. Notez que les gestes, c’est ma partie. Je le prouve bien d’ailleurs à Anastasia. Car, moi, vous me connaissez. Nullement déconcerté. En tout cas pas longtemps !

Quand je pense qu’en France, Anastasie, c’est le nom de la censure ! Youyouille ! M’étonnerait qu’il en soye du kif chez les Popofs. Elle doit être fille de cosaque, la toute belle. On lui a appris à faire l’amour sur le dos d’un cheval emballé. Elle est cataclysmique dans ses émois, Anastasia ! Vous parlez d’une bourrasque ! Faut se cramponner à la mâture, larguer les amarres, arrimer la cargaison. Une sauvagerie pareille, j’en ai pratiquement jamais rencontré ! J’sais pas si les quatre dragées suffiront à épargner notre spectacle à Natacha-la-très-pure, toujours est-il qu’on fait un ramdam de cent mille diables, à même le tapis. On bouscule les meubles en roulant. On assaille le grand magistral plumard qui finit par se débaldaquiner dans un craquement de chêne abattu ; on renverse des tables, des sièges. Il nous pleut de la contondance sur les endosses. Elle crie terriblement fort, Anastasia. La censure ? Tu parles ! Des trucs extrêmement sauvages qu’elle clame. En Russe ! Dommage que je comprenne pas, ça me fouetterai plus fort le tempérament. « Grrrrochbitua », elle fait à peu près. Un truc dans ce genre : « Grrrochbitttua », oui. C’est guttural. On dirait qu’elle cause peau-rouge. Après tout il existe des Russes d’indiens. Vous avez vu déjà une écuyère (à dessert) faire un strip tout en caracolant ? Moi, c’est la première fois. J’sais pas comment qu’elle s’arrange, la très belle, mais la voici positivement à loilpé alors qu’elle est sortie de sous la plumezingue tout habillée. Elle décarpille en pleine charge, Témérité ! On dirait un lâcher de parachutistes ! Je vois volplaner un corsage ! Un soutien-loloches ! Un slip bordé de dentelles ! Et pourtant elle désempare pas, la frénétique. Elle me catche à outrance ! Me bondit sur les aspérités ! Sa violence, heureusement, s’accompagne d’une rare adresse (laissez-moi la vôtre, mademoiselle, je vous écrirai la recette du saute-mouton polisson). Écoutez, la manière qu’elle bilboquète ça tient du prodige, c’est plus formide que le numéro des Cléran’s, que l’homme-obus ou que le plongeon de l’épouvante. J’ose pas broncher d’un quart de poil, tellement ça me paraît périlleux son grand écart lancé, tellement ça me paraît démentiel, une aussi insolente réussite dans la répétition de l’exercice en question. Au cirque, l’orchestre se retiendrait de jouer et le public d’ovationner. Des cardiaques caboteraient de saisissement, devant des angoisses pareilles. Elle est la seule à se manifester ! À oser bruyanter au moment de l’élan critique. Elle court à genoux, ce qu’est déjà une performance ! Un violent arrachement ponctué d’un grand cri. « Grrrrochbitua ! » elle fait ; textuel ! Et vloug, elle me valdingue sur le curriculum vitae. La réception est parfaite ! De la vaseline, mes braves ! Chaque fois des gerbes d’étincelles me crépitent sous l’épiderme. On s’accordéonne en cadence ! On twiste à plusieurs reprises, puis elle s’enfuit, la gueuse, pour que le désir s’accroisse, l’effet se reculant. Elle barre des noix, toujours à genoux. Le saut de carpe ! Bonsoir, m’sieur l’abbé ! Et on recommence ! Encore un coup ! Gagné ! Encore un coup ! Gagné ! Non, plus ! Assez ! Ne bravez pas la chance, fille forcenée ! Ne déguisez pas, par le fait d’une erreur de trajectoire, une arbalète en arc, un tisonnier en tire-bouchon ! Pitié ! Redevenons classique ! Achevons dans l’orthodoxie française ce qui vient de débuter dans la démesure russe. À moi de jouer ! Je veux le volant ! J’exige ! Il y va de ma vie, de mon avis ! Je tourne au vice ! Aarhhh ! Et hop ! J’esquive au dernier moment !

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