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Frédéric Dard: En avant la moujik

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Frédéric Dard En avant la moujik

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Je connais plusieurs centaines de milliers de femmes qui vont avoir un sérieux pincement au cœur en lisant les premières lignes de cette histoire : imaginez un peu, mes belles, le beau, l'unique, celui qui vous fait tourner les têtes, le commissaire San-Antonio vient de se marier ! Et pour mettre un comble à votre désappointement, sachez que sa légitime n'est autre que la fille d'un célèbre savant russe… Mais sachez aussi qu'elle pèse deux cents livres et qu'à côté d'elle Berthe Bérurier est une starlette d'Hollywood ! Rassurez-vous, il y a gros à parier qu'avant la fin de ce chef-d'œuvre, le magnifique Commissaire sera de nouveau disponible… En attendant, il a fallu passer une sacrée nuit de noces ! Heureusement que Bérurier ne sait rien refuser à son supérieur ! Heureusement que rien ne le rebute… Et après tout…, dans le noir…

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Je le considère un moment en silence. Malgré moi je me fends la tirelire.

— Sérieusement, vous croyez que je marcherai dans vos petites combines ?

— J’en suis persuadé.

— Comme ça, sans explications ? Sans savoir qui vous êtes et ni quel but vous poursuivez ?

— Vous verrez, promet-il, vous verrez…

Un méchant frisson me dégouline le long de la gouttière. Pourquoi la voix tranquille et insidieuse de cet homme me provoque-t-elle un bizarre sentiment d’impuissance ? Je me sens frêle et vulnérable. Votre San-A. n’est plus qu’un bouchon sur une vague. Quel pétrin, ma doué ! Quel pétrin ! Dans les latrines jusqu’aux naseaux, mes bichettes ! Faut garder les lèvres hermétiquement closes, s’empêcher coûte que coûte de bâiller, sinon c’est la grosse dégustation torrentielle, excrémentielle et tout ! Le hideux naufrage dans la merdouille. Le coulageapic dans les abysses chiotteuses.

— Bonne nuit, monsieur Samuel !

— Bon voyage, commissaire San-Antonio !

C’est tout ! Je descends… Une brise mutine joue quelque part avec un volet mal arrimé. Au bout de trois pas je me retourne pour noter le numéro de la tire. Impossible : la plaque minéralogique a été astucieusement crépie de boue.

Déjà la voiture démarre, tous feux éteints, dans un silence onctueux de mécanique bien chiadée.

III

MARDI 22 H 45

— Vous étiez dehors ! s’exclame la patronne de l’hôtel !

Elle prononce « déhhors ».

Elle trimbale un vrai dargeot de caissière, la douairière. Large commak ! Le grand bahut normand deux portes ! Elle a les jambes arquées comme les paturons des banquettes. Malgré la visite napoléonienne on donne dans le Louis XV rustique au Grand Cerf.

— J’avais besoin de prendre un peu l’air, chère madame ! C’est si bon l’air de la province.

— Et moi qui allais fermer ! roucoule la vieillarde plâtrée. Remarquez, il m’avait bien semblé entendre la porte…

Je lui souhaite une bonne nuit et cette fois je me farcis l’escalier… en attendant pire !

Au premier, ça ne fait plus hostellerie, mais habitation de véquende. On pénètre dans le feutré, dans l’intime. C’est plein de bibelots anciens (vissés aux étagères, because le client français est de tempérament chapardeur). Un amoncellement de coffres sculptés, de bois polychromes, de fauteuils et surtout de cuivres qui scintillent comme sur des Rembrandt. Une dizaine de portes prennent de part et d’autre du grand couloir-capharnaüm (et Pompéi). Les numéros des piaules sont peints sur des plaques d’émail décorées de fleurettes. On est au 4, Natacha et moi. La plus belle pièce, m’a fait remarquer la jument étique déguisée en femme de chambre.

Et c’est vrai qu’elle est bath, cette turne, avec son plumard à baldaquin, ses commodes Louis XIII, ses vieilles tapisseries et ses Sèvres (Babylone). On se croirait dans un château. Paraîtrait que ce serait justement dans ce lit que l’Empereur aurait roupillé quand il est venu à Comte-Harbourg. J’ai idée, mes frères, qu’il y a passé une meilleure nuit que celle qui m’attend.

Je prends ma respiration en grand, et j’entre à la volée.

À toi de jouer, mon bonhomme ! Après tout, tu en as vu d’autres, non ? À quoi te servirait cette imagination féconde si tu ne pouvais l’employer à travestir la dure réalité d’un vilain moment ? Faut déballer ta gamberge, fiston ! Évoquer judicieusement les belles affaires de ta vie sexuelle, celles qui t’ont foutu de l’indélébile dans le vague-à-l’âme. T’en as connu des pétroleuses, des rugissantes, des échevelées, des en délire, des dévorantes. Des qui te faisaient rutiler le bonhomme en deux coups de reins. Des qui t’accupunctaient la moelle. Des qui, te la réchauffaient au bain-marie. Faudra penser très fort à elles, mon loup. Bien te rappeler leurs prouesses au moment d’attaquer ta nuit sur le mont Chauve ! Dans les cas d’exception, on brosse par personne interposée quand on est un cérébral. J’en sais des gus, des tourmentés du cigare, des malcontents de leur brancard, des paumés matrimoniaux, des affligés de mères Carabosse, des arnaqués de la fleur d’oranger, oui, j’en sais, des grands, des petits, des sanguins, des sans gains, des malingres qui font rugir la Sophia Lorraine dans leurs alcôves foutriqueuses ; ils font gémir Mâme B.B., pleurer d’extase la mère Burton (pas la gravosse, celle d’avant, de l’époque où my Taylor was rich), se tortiller des miss Univers, bramer les pinupes du dépliant de Lui (les bathouzes qu’ont des gouttelettes de mer Caraïbe sur les loloches et les cheveux collés aux tempes comme par de la sueur d’amour). La gamberge, c’est le salut dans ces périodes perfides. On tringle de plantureux fantômes, dans les couches ménagères. On s’embourbe les plus rutilantes idoles. Y a qu’à choisir. C’est gratis. On peut changer de monture en cours d’effort, si le fignedé vous en dit. Sauter de celle-ci sur Sheila, passer de Sylvie sur Nana pire qu’un écuyer de haute voltige. Même pas un coup de reins rétrogradeur à fournir ! Ça se fait seulabre, comme dans l’appareil de projection une image succède à une autre. Craczyboum ! On lonche à changement de vitesse. On a le monde entier comme cheptel. On peut passer à la casserole les donzelles les mieux huppées aussi bien que la voisine du dessus. N’importe qui, n’importe quoi ! Des curés, des petites filles, des centenaires, des hermaphrodites, des chèvres, des duchesses, des pédégés, des potirons, des mottes de beurre, des Japonaises, des aviatrices, des Fabiola, des putes, des peaux de banane, des amiraux, des grilles de confessionnaux, des saint-bernards, des spiquérines de télé, des coquillages, des bouches d’égout, des jeunes filles riches, des jeunes gens pauvres, des trous de souffleur, des goulots de bonbonne (ou de carafe pour ceux qu’ont le bollard format stylobille), des guenons, des cousines germaines, des sœurs de charité, des sœurs de lait, des sœurs aînées. À l’œil, je vous dis ! C’est secret, pas punissable ! Vous pouvez vous offrir votre belle-sœur, votre belle-mère, Fahra Dubois, te princesse Murat, n’importe qui, n’importe quoi ! Votre extase ne concerne que vous ! Personne n’en saura rien, et surtout pas votre mégère, à l’étage inférieur, qui râloche des pâmades en évoquant, elle, le prince Rainier ou le garçon boucher.

La chambre est presque silencieuse, à cela près qu’un ronflement de bonne venue trouble par moments la sérénité du lieu.

Qu’avisé-je, allongée sur une bergère ? La mienne !

Elle n’est pas allongée, du reste, Natacha, mais plus exactement vautrée. À plat ventre dans sa rude chemise de nuit, la bidoche croulante, une main traînant sur le tapis, la bouche ouverte, le nez camus, elle dort avec une espèce de voracité quasi bérurienne.

Tiens, c’est vrai qu’elle ressemble au Gravos, ma fée des neiges ! Elle pourrait être sa sœur cadette !

Je m’approche doucement de la tendre élue (j’ai lu ça quelque part chez un vrai romancier). Mon cœur batifole à la vue de la chère embrumée. Carabosse devenue Belle-au-boa-dormant ! Je préfère ! C’est passif quand ça pionce, ça ! Inoffensif ! Déconnecté. Plus besoin de lui jouer la romance incantatoire du mâle en chaleur, en ferveur. Je peux faire relâche ! J’ai droit au sursis.

Je marche sur la pointe des nougats. Pouvu qu’elle ne se réveille pas. Les animaux ont le sommeil aussi fragile que les zumains.

J’éteins le lustre, ne conservant que la lumière rosâtre de la lampe de chevet. Je pose mes groles. Je m’agite menu. J’économise mes farts et gestes. Seulement, les moins truffes de parmi vous l’auront sans doute observé : c’est toujours quand on regagne son gîte à quatre plombes du mat, ses godasses à la main, qu’on renverse la potiche chinoise de l’entrée.

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