Frédéric Dard - Ça mange pas de pain

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Moi, vous me connaissez ?
Jouer les privés, ce n'est pas mon fort.
Même si le Vieux me flanque sa bénédiction…
Même si le client allonge douze briques sur la table de notre salle à manger…
En matière de police, comme en amour, je suis professionnel jusqu'au bout des extrémités.
On ne se refait pas.
Tout ça pour vous dire que ces douze millions d'A-F me laissent de glace, comme disent les Lapons.
Et pourtant, douze briques, hein…, ça mange pas de pain !

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— Bien, admets-je, en ce cas, il est probable que le pilleur de coffres aura jeté votre enveloppe, puisqu’elle ne contenait rien d’intéressant pour lui. Cette éventualité vous afflige-t-elle ?

— Je visionne attentivement la bouille crispée de Basteville. Il me vient le sentiment bizarre qu’il ne me dit pas toute la vérité, rien que la vérité.

— Je préférerais cela, murmure-t-il enfin.

— À quoi ? àbrûlepourpoins-je.

— Eh bien, mon Dieu, à… à une divulgation…

Mon sourire doit être désarmant car il détourne les yeux après avoir fortement battu des cils pour tenter de soutenir mon regard angélique.

— Voyons, monsieur Basteville. Vous prétendez que le fameux document est lettre morte pour quelqu’un d’étranger à votre famille et vous assurez que sa destruction ne vous tourmenterait pas outre mesure. Pourquoi, dès lors, dépenser cet argent pour me faire courir après une enveloppe que, si j’en crois mon expérience des criminels, le dénommé Huret aura jeté dans la première poubelle venue lorsqu’il a inventorié son butin ?

Phrase un peu longuette, certes, pour un homme amoureux de la concision comme je le suis, mais résumant parfaitement mon idée motrice.

— Parce que, articule-t-il péniblement, je veux au moins m’assurer que cette enveloppe a bien été anéantie. À ce propos, si vous parvenez à contacter le bandit, je vous autorise à négocier avec lui la restitution en mes lieu et place. Je paierais même une forte rançon si besoin était.

Je ricane.

— Dans l’hypothèse ou je retrouverai votre voleur, je peux vous garantir qu’il n’y aura pas de rançon à payer s’il possède toujours votre truc.

Le silence qui suit n’est pas de Mozart, mais de San-Antonio. Il indique implicitement, et explicitement, à Xavier Basteville le chemin de la sortie. Les nuits sont fraîches et je crains que son chauffeur ne s’enrhume à faire le poireau devant chez nous.

Il comprend parfaitement ce que ne pas parler veut dire et se lève après avoir bu une gorgée de café.

— Une dernière chose, monsieur le commissaire.

— Je vous en prie…

— Je… Je crains que vous ne la preniez en mauvaise part…

On se défrime sans complaisance, comme on regarde le traîne-patin auquel on s’apprête à refiler un vieux veston défraîchi, en se demandant s’il lui ira et si ça vaut le coup d’aller affronter l’armoire à naphtaline.

— Soyez rassuré, monsieur Basteville. Si d’aventure je mettais la main sur votre foutu document, je ne le lirais pas.

Sa figure anxieuse se rassérène.

— Merci. J’ai votre parole d’honneur ?

— Vous l’avez. Considérez cependant combien il va m’être difficile de récupérer un papier dont j’ignore la teneur. On pourra aussi bien me refiler une recette de cuisine ou un vieux permis de pêche périmé…

— L’enveloppe était de couleur jaune paille, en papier très résistant. On l’avait cachetée à la cire rouge ; et le document était écrit sur une page de garde arrachée à un vieux livre.

« Une confession, me dis-je « in petto ». Le truc écrit lors d’un flagrant délit par quelqu’un qui ne disposait pas de papier normal et n’avait pas le temps d’en chercher. Ça tourne autour d’un adultère, cette combine. Le côté « ton père n’est pas ton père ». Quoi qu’il en dise, il ne pense pas que le camarade Huret l’ait détruit et s’attend à un futur chantage.

— Cette description me sera très utile.

Je le raccompagne dans la nuit claire. Au-dessus des immeubles hâtifs qui nous cernent, on voit déambuler la lune dans un ciel imperturbable.

— Donnez-moi des nouvelles le plus vite possible, mon cher ami, recommande Basteville en me tendant la main.

Je lui malaxe les cartilages.

— Comptez sur moi.

Il ne me largue pas la dextre, s’obstine à la secouer, comme fait un chef d’État devant les caméras de téloche quand il prend congé d’un illustrissime visiteur. Il voudrait ajouter quelque chose. Sa pomme d’Adam se met à pointer, à yoyoter sous l’effet de l’émotion.

— Si vous saviez, balbutie-t-il… Ah, mon pauvre ami… Si vous saviez !

Son esclave à leggins lui ouvre la porte. Une bouffée de cuir neuf me fouette la narine. L’intérieur de la voiture est dans les tons beige pâle, avec du bois un peu plus foncé que la peau de suède tendue sur les sièges.

Un salut de la main… La tire a décarré sans bruit.

Son moteur est absolument silencieux. Le rêve pour un qui voudrait pratiquer la chasse au piéton.

Pensif, je remonte l’allée.

Félicie est assise devant les billets.

— Je me suis permis de les compter, dit-elle, par curiosité. Sais-tu combien il y a ?

— Dis voir ?

— Douze millions, Antoine !

Elle recule comme si cette forte liasse était une chose écœurée, contagieuse et corrosive. M’man hoche la tête et trouve le mot adéquat :

— C’est effrayant, non ?

CHAPITREUX

Adolphe Bojard, mon homologue de la P.J., est un solide gaillard aux yeux clairs, lisse et net comme une savonnette de luxe. Baraqué faut voir comme ! Le cheveu en congé de maladie, avec la bouche gourmande des gens intelligents. Placide comme il sied à un homme qui doit garder son sang-froid en toutes circonstances il fait vaguement penser à un prélat chargé d’instruire un procès en canonisation. Le genre de type à qui « on ne la fait pas » et qui sait parfaitement ce que Bergson entendait par la finalité conçue comme « principe interne de direction ». J’ai toujours admiré son calme, son regard vigilant, son amabilité prudente.

Il a un visage fait pour rire, mais il rit peu, une expression candide, mais il est perspicace ; une grande lenteur de gestes, mais il est vif. En bref, c’est un être qui se contrôle totalement et qui, de surcroît, contrôle les autres.

Il me reçoit d’un air vaguement surpris, car il est rarissime que nous nous rendions visite.

— Assieds-toi, ça boume ?

— Je suis en vacances !

— Oh, alors…

Il entreprend de ménager un créneau dans le monceau de dossiers encombrant son burlingue afin de pouvoir m’apercevoir lorsqu’il aura repris sa place derrière le meuble.

— On a changé les tableaux de ton bureau, remarqué-je, en désignant une croûte monumentale placardée au fond de la pièce.

— Bravo, tu as l’œil. J’en avais marre des précédents, alors je suis allé choisir ça au Mobilier National, un jour que j’avais affaire là-bas. Tu aimes ?

— Non : je me laisse glisser vers l’abstrait depuis quelque temps. Une crise de rétine, je pense. Voilà que je préfère Mathieu à Rembrandt. Ne le répète pas dans la maison, ça pourrait nuire à mon avancement…

— Mathieu est à l’Élysée, fait observer Bojard.

Il croise ses mains sur son sous-main, histoire d’en justifier le nom. Visiblement, Adolphe se demande ce qu’un collègue en vacances vient foutre chez lui à un moment essentiel de son activité.

— Je ne vais pas te casser les pruneaux très longtemps, promets-je. J’ai besoin de quelques éclaircissements à propos d’un client à moi qui défraye la chronique en ce moment.

— Si je peux, soupire mon confrère.

— Georges Huret, lâché-je. Cet employé de banque qui confondait le coffiot des clients avec sa tirelire, tu y es ?

Bojard opine, puis, sans hésiter, arrache d’une pile un classeur vert pourtant tout pareil aux autres. Il l’ouvre, feuillette distraitement des rapports, puis le referme d’un geste d’organiste rabattant le couvercle de son clavier.

— Un petit malin téméraire, déclare-t-il. Il devait mijoter ça depuis des années. Vendredi dernier il est allé travailler avec une valise, en déclarant qu’il partait en week-end. En fin d’après-midi, il a vidé les coffres préalablement repérés, puis il a filé tout droit à Orly où ses bagages personnels se trouvaient déjà à la consigne. On a eu le tuyau hier, en fin de journée.

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