Frédéric Dard - Un os dans la noce

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Un os dans la noce: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans cette affaire, il y a beaucoup de morts et beaucoup d'anchois.
Le buste de Marianne en prend un sérieux coup…
Et celui de M. le maire, donc !
Et puis il y a aussi des considérations comme celle-ci : Tandis que les modestes dames semi-bourgeoises, bien ordonnées et prévoyantes, outre leurs confitures, leurs conserves d'haricots verts en bocaux (donc haricots verre) et leurs draps empilés dans des garde-robes aux senteurs de lavande, détiennent aussi de la fringue noire pour « en cas de malheur ». La mort peut carillonner à leur lourde : elles sont parées pour l'accueillir la tête haute, ces magistrales ménagères. La mort ne leur fait pas peur, ne les affole pas. Elles en font leur affaire. L'accommodent à la sauce aux larmes, avec un bouquet garni et une couronne de perlouzes « A mon mari si marri et tellement tant bien-aimé » qu'il te vous laisse des regrets éternels et un goût de n'y revenez plus.

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« Si tu y réponds, tu deviens par priorité mon ami d’enfance. Si tu n’y réponds pas, je te refous dans cette baignoire et au lieu de t’y faire mariner une minute, je t’y laisse quatre-vingt-dix secondes. Fais ton calcul et avertis-moi de tes intentions.

Le pauvre chou a des yeux de lapin russe. Injectés de sang, ils sont. Montés sur roulement à bille.

— Qu’i-ce ti veux je dise ? cloaque-t-il.

De quoi je conclus qu’il vient d’opter pour la première solution et va m’apporter une coopération france et machive.

— D’où es-tu originaire, Moktar ?

— Maroc. Casablanca.

— Que fais-tu ici ?

Il hoche la tête, devient vaguement perplexe. Il ne rechigne pas, simplement il se collette avec le vocabulaire. Il voudrait trouver des mots à la fois expressifs et minimisants. Craignant qu’une hésitation trop prolongée soit interprétée comme un refus, il plonge :

— Un peu de tout, assure l’aimable Magrébin.

— C’est-à-dire ?

— Ji fis le cuisine.

— Et puis ?

— Le minage.

— Et encore ?

Il respire grand, expectore une dernière bulle qui gonfle et va crever au loin de Brest dont il ne reste rien.

— Je li z’aide.

— Qui ça ?

— Li z’ôtres.

— Tu les aides à quoi faire, grand lapin ?

— Di trucs, comme-ci, comme-ça, par-li par-là…

— Quels trucs ? Dis-les vite avant que je te remette à l’eau.

— Li z’emballages, quoi.

Sa voix a dérapé. Je flaire du chouette.

— Les emballages de quoi, ma belle rose des sables ?

Il renifle, dénifle. Une bulle nasale se forme à l’extrémité de son tarin et éclate à la fleur de l’âge.

— Dis z’anchois, patron.

Un bref temps mort est accordé au génial San-A. pour lui permettre d’effectuer un changement d’idée dans sa gamelle à phosphore.

Cette courte opération accomplie, le jeu reprend, plus intense.

— Et quoi donc, avec les anchois, mon beau fennec (plus ultra) ?

C’est pas le mauvais bourrin, Moktar. Il s’est fourvoyé, certes, mais il a gardé une âme d’enfant. Et tu sais que c’est cela qu’importe dans la vie : son âme d’enfant.

Le v’là qui sourit. Qui rit grand, qui rit blanc. Il cligne de l’œil et demande, d’une voix aimablement canaille :

— Ti sais, ou ti sais pas, patron ?

Je m’enveloppe dans le nuage artificiel de la prudence :

— On fait comme si je ne savais pas, Moktar, alors tu dis.

— Bon, alors ji dis…

Ça l’emmaverdave un peu, mais quoi…

— On li met li macchabes, patron.

— Quels macchabes ?

Et cette explication désarmante :

— Ben, ceux qu’on fait ici !

La conserverie serait en fait une succursale de la Villette (ex-formule ?). Ceux qu’on fait ici ! L’équarrissage industriel. Expéditions pour tout pays, y compris le Monténégro et le Cantal.

— Vous en faites beaucoup ?

Il hoche la tête :

— Comme ici, comme iça, patron. Mais c’est pas moi qui li fais.

« J’ide selement à li mettre dans li tonneaux de z’anchois.

— Et ensuite, les tonneaux, qu’en fait-on ?

— On li porte au bateau, chaque mois.

Drôle de cargaison, tu ne trouves pas ?

— Et dis-moi, ces gens qu’on anchoite, quand ils arrivent ici, ils y viennent comment ?

— Li yache di la Société…

— Ils sont nombreux ?

— Hé, li vient un, li vient un autre… Comme ceci, comme ceça…

— Jamais plus d’un à la fois ?

— Jamais de jamais, patron.

— On les garde longtemps avant de les bousiller ?

— Ci dépend, deux trois jours…

— Et de quelle façon les… supprime-t-on ?

— J’si pas, mais j’y crois pilule. Ci sûrement pilule. Ti li retrouves dans leur lit, tout kaput.

— Et le bateau les emmène où ?

— Hé, j’y peux pas ti dire, patron. Li bateau, li vient, li s’en va, par ici, par par-là. Si ti crois quelqu’un me tient le courant !

— Ils ressemblent à quoi, les pensionnaires ?

— Di z’hommes, ci toujours di z’hommes, patron.

— De quelle nationalité ?

— Qu’i-ce ti veux je ti dise ? J’y cause pas la langue…

— Des blancs, des noirs, des gris, des jaunes ?

— Oh, di blancs. Blancs blancs. Avec li cheveux jaunes souvent.

— Le yacht de la Société, dont tu parles, il bat pavillon français ou anglais ?

Ma question le déroute. Il esquisse une moue indécise.

— Y bat pas, y nage, répond ce subalterne à tout faire.

— Je veux dire : son drapeau, il est de quelle nationalité ?

— Et ji sais rien. Di drapeaux, y’en a par-devant, par-derrière.

— Quel est son nom ?

— Hé, j’si pas lire, patron.

M’est sensiblement avis qu’on dérape dans le sketch de cabaret. On aurait aussi bon compte de jouer le reste sur la scène du Dom Camillo.

J’essaie d’en apprendre davantage, mais on patine. Il m’a appris l’essentiel de ce qu’il avait à dire. Tu peux l’opérer aux forceps ou au sérum de vérité, macache ! Il a usé son capital d’inflammation comme une allumette frottée, ne lui reste plus que du bois mort, incapable de mettre le feu aux poudres d’escopette.

— Ils sont nombreux, les gens de l’île ?

— Pas très bien, patron. Ji vais t’dire : y’a juste quelques vieux vieux. Et pis nous autres, di la Société.

— Combien êtes-vous ?

Il se perd dans des calculs que je suppose simples, mais qui, cependant, encombrent ses méninges démantelées.

— Y’a moi, patron, et pis miss Kasleen, et pis le Grand Jo, et pis Mister Robson, et pis Jef…

(Je suppose qu’il s’agit là des julots que j’ai alignés dans la chapelle.)

Mon aimable camarade continue :

— Sauf quand y vient le yache ou le coloptère.

— M. Himker, tu connais ?

— J’si pas. J’si pas les noms di z’ôtres. J’si rien, patron. Un jour li viennent beaucoup, n’autre jour li partent beaucoup. Et Moktar, qu’i-ce qu’y fait ? La popote, patron.

— Et la mise en bière ?

— Ji sers la bière, ji sers li vin, ji sers tout, patron…

D’une pichenette, j’actionne la bonde d’évacuation de la baignoire. L’eau se barre en gargouillant. J’attends un instant que la cataracte cesse, après quoi je flanque le brave copain dans la baignoire vide.

— Reste ici et sois sage en attendant des jours meilleurs, p’tit pote. C’est pas très moelleux, mais ça vaut mieux qu’un cercueil ou un baril d’anchois.

« Allez, tchao, maintenant faut que j’aille m’occuper du rayon féminin.

Sur ces fortes paroles, San-Antonio regagne la cuisine. Où un singulier spectacle l’attend.

Tu vas voir.

XVIII

T’as déjà vu des dames qui s’étreignent ?

C’est un charmant spectacle, très gracieux, très lascif, auquel un homme normalement conspué (dirait Béru) ne saurait rester indifférent.

Aussi, quelle n’est pas ma surprise un tant soit peu stupéfaite, de découvrir, en pénétrant dans la cuisine, ces charmantes jeunes femmes l’une sur l’autre.

Que je te raconte, histoire qu’on se marre un peu. La roussillante Kasleen est étendue sur le carrelage (et sur le dos, ce qui n’est pas en contradiction), cependant que ce phénomène de Dora est couchée à plat ventre sur elle. Pas dans le sens de la longueur, qui est aussi celui de la langueur, mais dans le sens de la largeur.

Étrange position, ou superposition.

Elle a le ventre sur le visage de sa potesse. N’oublie pas que ces dames sont toujours ficelées. Y’a donc fallu que dame Himker rampe et se contorsionne pour parvenir à escalader la jeune institutrice.

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