Frédéric Dard - Un os dans la noce

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Un os dans la noce: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans cette affaire, il y a beaucoup de morts et beaucoup d'anchois.
Le buste de Marianne en prend un sérieux coup…
Et celui de M. le maire, donc !
Et puis il y a aussi des considérations comme celle-ci : Tandis que les modestes dames semi-bourgeoises, bien ordonnées et prévoyantes, outre leurs confitures, leurs conserves d'haricots verts en bocaux (donc haricots verre) et leurs draps empilés dans des garde-robes aux senteurs de lavande, détiennent aussi de la fringue noire pour « en cas de malheur ». La mort peut carillonner à leur lourde : elles sont parées pour l'accueillir la tête haute, ces magistrales ménagères. La mort ne leur fait pas peur, ne les affole pas. Elles en font leur affaire. L'accommodent à la sauce aux larmes, avec un bouquet garni et une couronne de perlouzes « A mon mari si marri et tellement tant bien-aimé » qu'il te vous laisse des regrets éternels et un goût de n'y revenez plus.

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Je m’approche de la môme, écarte du canon de ma sulfateuse les revers de sa veste d’homme. Elle porte effectivement un pansement à l’épaule ; mais ce pansement s’adorne d’une tache de sang.

— Fracture ouverte ? interroge le brillant commissaire.

Elle a un imperceptible sourire.

Le sourire-aveu, tu connais ? Non ? Eh ben il est commak : léger, coquin. Il se produit par les yeux plus que par les lèvres.

— De Dieu, bredouillé-je, le diable est votre frère jumeau !

— Vous croyez ?

— Ainsi, vous étiez le vieux Himker ?

Elle répète, même ton :

— Vous croyez ?

Himker… Dora a joué Himker. Ou plus exactement, elle nous a joués dans ce rôle insensé. Tous : le Vieux, Pinuche, Lhuilier et moi. Dora vieillarde impotente. Dora entre ses cannes chromées, ses cannes truquées… Dora la fabuleuse.

— Je pige tout : le cadavre du chenil, c’est celui de Himker ?

— Gagné ! répond la douce enfant.

Magistral. Je la vois, la contemple, l’admire et la convoite sous ses ravissants traits, à la brasserie Lipp. Elle court se travestir et radine à la Maison Poupoule où elle nous interprète son vieil époux, digne et courroucé, avec une maestria que je te dis que ça.

— Tis jette le mitraillette ou je ti file ci chargeur dans l’cabèche ! me fait la voix du domestique nord africain.

Éclat de rire prolongé des deux filles. Voilà pourquoi Dora souriait, mutine. Je me suis laissé fabriquer par l’Arabe. Endormir par sa somnolence vaseuse. Et Césarin en a profité pour cramponner un feu dont il appuie le canon au creux de ma jolie nuque, réceptacle de tant et tant de baisers fiévreux, humides, pâmés, rouge sang, enamourés, prometteurs.

Sans grand contentement, je largue mon escopette.

— Très bien, Moktar, fait sa maîtresse.

— Qu’est-ce ji fais de lui ? questionne ce zélé.

— Tu commences par l’éloigner de nous !

— Ricule ! ordonne mon braqueur.

Je recule de deux pas.

— Encore ! exige Moktar.

Je lui consens deux autres pas arrière. Ce qui me place au niveau du réchaud où la flotte qu’il a mise à chauffer commence de bouillir dans sa casserole.

Dont je saisis prestement la queue et virgule le contenu par-dessus mon épaule.

Hurlement.

Prolongé.

Me voici déjà retourné. L’autre branque a tout largué et se tient le visage à deux pognes. Ce qui me laisse toute latitude et même entière longitude, pour lui tirer mon péno favori dans les roustons. Tu ne peux pas savoir l’efficacité d’un shoot pareil. Je n’ai jamais connu d’insuccès, en j’sais plus combien de carrière. Magique ! Personne, pour peu (voire pour beaucoup) qu’il soit doté d’un sexe masculin ne peut y résister. Il s’asphyxie par les burnes. Crache son pancréas. Tire-bouchonne du foie et se met l’estomac en portefeuille. Mon coup a été plus appuyé que pour le regretté Krakzecs, t’t’à l’heure. Ce gnon, mon bon seigneur ! Pas besoin de lui octroyer un doublé. Ce serait une dépense musculaire superflue.

Je ramasse mon arme.

Braque les filles. Le tout en pas tout à fait deux secondes six.

— Qu’est-ce qu’on se disait, déjà ? leur fais-je angéliquement.

Alors elles commencent à vraiment comprendre qu’à côté de moi, Yvan le Terrible, c’était le canard Donald.

Inventaire accompli, il est avéré que cette maison n’est qu’une base opérationnelle pour la bande.

Seulement voilà : de quelles opérations s’agite-t-il ? Quelques chambres rudimentaires. Un bureau comportant un poste de radio de marque T.S.F. (c’est te dire) à empafeur de prolongation sustentoire permettant un véry beaucoup vaste rayon d’action. Près du poste un carnet à messages dont les fausses souches gardent le double des émissions. On est organisé, ici. Et on comptabilise les communications. Je feuillette le carnet, et tombe (sans me faire mal) sur les textes suivants qui remontent à plus de trois semaines :

« Projet approuvé. »

T’en veux encore, ça te fait jouir ?

« Arrivage par Dublin nouveau pensionnaire. »

Je t’en refile again, Mecton ?

Alors, plus que celui-ci :

« Renvoyer par canal B le pensionnaire 3. »

Un vrai nectar, ce cahier, mon pote. Probable que ces bonnes gens turbinaient sur le poste, dans la soirée, à mon sujet ; voilà pourquoi ils ont laissé le matériel en état de fonctionnement.

D’ailleurs, comme preuve de ce que j’avance, l’ultime feuillet daté de ce jour porte la mention suivante : « Sommes à pied d’œuvre. Espérons obtenir rapidement documentation. » Ce qui doit signifier : « On a le San-A. bien en main et on va lui faire cracher le morcif au sujet du cadavre. »

Je retourne dans la cuisine auprès de ces dames, lesquelles sont dûment ficelées et muselées, ainsi que leur domestique.

La nuit s’avance. C’est dire qu’elle recule. Des projets de jour mettent un début de scintillement dans les carreaux de la fenêtre. À moins de deux cent douze mètres cinquante, l’océan moutonne en écumant.

Je claque des ratiches. Me faudrait un café. Mais ai-je le temps de m’en accommoder un ? Cette fin de nuit doit être décisive. C’est dans l’antichambre de l’aube que les volontés craquent et que, conscients enfin de leur immense fragilité, les êtres les plus endurcis se soumettent à des volontés plus impérieuses que la leur. Donc, San-Antonio doit agir. Bien et vite. Plumer la vérité au dos de ces volailles. Tout à l’heure, il fera grand jour, soleil ; il fera espoir. Tout se rendurcira. Triple interrogatoire.

Interrogatoire gigogne.

D’abord l’Arbi.

Ce que j’apprendrai par lui me permettra de coincer Kasleen. Ensuite, grâce à ce que me dira Kasleen, je pourrai sans doute confondre la belle M me Himker. Gentil programme. Il est d’un homme énergique, pétri d’optimisme, ayant foi en sa force et en la faiblesse de ses contemporains. Alors, à l’œuvre, mon fils. Taïaut ! Taïaut ! Et je dirais même plus : taïaut !

Moktar (à son propos je vais tout de suite me dégager les membranes en te faisant « mieux vaut Moktar que jamais », et ensuite, l’esprit de l’escalier étant au repos, on pourra l’entreprendre sérieusement).

Donc, Moktar il y a.

Encore verdâtre du coup de saton aux pendeloques. L’air de s’ennuyer ferme et de se demander ce qu’il est venu branler en cette inhospitalière contrée, si différente de sa terre d’agrumes.

Pour ce qui le concerne, la salle de baths suffira. Au cours de mes tribulations tribulantes, j’ai observé, car rien ne m’échappe, que nos amis arabes ne sont pas fanas de la flotte. À preuve : ils se lavent le scoubidou au moyen d’une simple bouilloire, et ils changent de slip à la lampe à souder.

J’emplis donc tout sottement la baignoire d’eau froide et j’y laisse tomber mon naguèragresseur. Il file droit au fond, étant ligoté. Et aussitôt semble se convertir à la religion catholique romaine puisqu’il se met à faire des bulles. Je compte lentement jusqu’à soixante, ce qui est un laps de temps raisonnable, puis je l’extrais du récipient. Il suffolk (n’oublie pas qu’on est dans le Royaume-Uni), crache, s’ébroue (ahah !) et ses poumons surmenés produisent le bruit d’une vieille motocyclette qu’on ne parvient pas à mettre en route.

Assis sur un tabouret métallique, les jambes croisées, je me recoiffe à l’aide d’une brosse découverte sur le terrain.

Trouvant ma chevelure au point, je me penche sur le brave Moktoche.

— Pas fameux, hein ? je lui dis comme ça. Tiens, je vais te faire une propose, mon lapin ! Ou bien tu réponds à mes questions avec la plus grande franchise, ou bien pas.

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