Frédéric Dard - Un os dans la noce

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Un os dans la noce: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans cette affaire, il y a beaucoup de morts et beaucoup d'anchois.
Le buste de Marianne en prend un sérieux coup…
Et celui de M. le maire, donc !
Et puis il y a aussi des considérations comme celle-ci : Tandis que les modestes dames semi-bourgeoises, bien ordonnées et prévoyantes, outre leurs confitures, leurs conserves d'haricots verts en bocaux (donc haricots verre) et leurs draps empilés dans des garde-robes aux senteurs de lavande, détiennent aussi de la fringue noire pour « en cas de malheur ». La mort peut carillonner à leur lourde : elles sont parées pour l'accueillir la tête haute, ces magistrales ménagères. La mort ne leur fait pas peur, ne les affole pas. Elles en font leur affaire. L'accommodent à la sauce aux larmes, avec un bouquet garni et une couronne de perlouzes « A mon mari si marri et tellement tant bien-aimé » qu'il te vous laisse des regrets éternels et un goût de n'y revenez plus.

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Le grand cœur qui paraît, aux discours que je lui tiens, n’entame pas la philosophie du pseudo Fouketts. Tu crois qu’il me dit : « Vous parlez comme un sage, mon cher, venez qu’on se fasse cuire une soupe à l’oignon ? » Des clous, oui. Des clous de girafes ! Ou de girofle, voire de giroflée à cinq feuilles. Il pince ses lèvres et dit simplement ceci, qui est de toute beauté, t’en conviendras :

— À votre guise, commissaire. Je vais déclencher le contacteur qui se trouve fixé à ce tableau de bois, contre le mur. La première cloche qui va se mettre en mouvement, c’est l’autre, car les deux sont jumelées pour le carillon. Je pense qu’à partir de l’instant où elle résonnera vous disposerez de quelques secondes pour saisir la corde de la vôtre et ne pas être étranglé. Si vous vous décidez à parler, dites-le vite, car la cloche continue sur sa lancée un certain temps après l’interruption du courant électrique. Cela étant dit, je vous affirme que si vous nous révélez ce qu’il est advenu du cadavre de Merdanflak, nous vous laisserons la vie sauve.

Il s’approche du tableau fatal (bien dit, hein ?) et place son index toujours ganté sur un bitougnot gros comme un caramel.

— Prêt, commissaire ?

Prêt à lui défoncer le portrait, pour peu qu’il veuille bien me faire démenotter, mouais ! Prêt à leur cracher ma façon de penser, à tous ces malfrats en armes.

Clic !

Déclic !

Et c’est parti. Une profonde vibration tombe des hauteurs… Un ronron d’orgues gonflant ses tuyaux… Je sens trembler le nœud dégoulinant à mon cou. La corde voisine s’abaisse, s’abaisse, serpente sur le vieux dallage, puis, brutalement aspirée, se déroule et jaillit en l’air, rectiligne, comme le serpent qui voudrait attraper le sein d’Ève sur le conseil de la pomme (de Georges Magritte ; bien sûr).

Gaffe ! Ça va être à moi.

Il est pas dingue, Fouketts. Il sait que l’instinct de conservation, chez un homme, c’est plus fort que, chez une femme, celui de la conversation. Ma main s’élance à la désespérée au-dessus de ma tronche. Du premier coup se saisit de la corde dure et lisse, assouplie malgré son fort diamètre par des générations de carillonneurs.

« Ding… dong… Dreling… Drelong… Drelong… Dreling… Dong… ding. » Pour commencer, je me retrouve à plat ventre sur le sol glacial.

Une force vigoureuse me ramasse, me refout debout, m’arrache à la pesanteur. Me v’là en valdoche dans l’air. Je domine l’aimable assistance (coupable de non-assistance à personne en danger de morse : ding, dong dong dong, ding !). La paume de ma main est illico en feu. Mes doigts suent comme Eugène.

Je ressens une espèce de dislocation au niveau de l’épaule.

Et puis je descensionne. Brutal contact sur la froide pierre qui pue le sépulcre mal entretenu ! J’en ai de l’incandescence dans les rotules. Plaouff ! Un temps d’arrêt. Espoir. Est-ce fini ? Que non pas. On repart. Le chanvre lisse cisaille ma main.

La douleur me fait geindre. Musique de chanvre !

Mon énergie est bandée (tu penses !). Je m’accroche à cette ficelle désespérément. Ma vie ne tient qu’à un fil : celui-ci. Des froidures me parcourent le fondement, comme lorsque tu vas aux tartisses en chemin de fer. Je monte, je m’écrase, je remonte. Je m’arrache. L’écartèlement. Pauvre Damien ! Des visages me cernent. Hilares. Pourquoi la souffrance d’un homme réjouit-elle ceux qui la provoquent ? Il n’est pas de plus beau spectacle, ni de plus fort.

Une colère démente me parcourt tout, depuis la pointe du A jusqu’à la semelle du Z. Je voudrais pouvoir massacrer ces gens qui se délectent de mes douleurs, s’en repaissent et gavent. Les écraser, les énucléer, les écouiller. Les manger, tiens, si je te disais…

Je monte de plus en plus haut, donc chois de plus en plus durement.

Une cloche en clocherie, en tocsin, en branle-bas, branle-haut, ça remue ferme. Elle m’happe, me recrache. Yo-yo vivant. Parfois, je reste en l’air un temps interminable, par terre également, y’a des temps morts qui chaque fois me couillonnent en me laissant espérer que c’est enfin finito. Combien de temps encore vais-je pouvoir tenir ? Dinggggggg dongggg ! Je me disloque. Et ces vilains ricanements, ces rires de masques cruels ! Salauds d’hommes !

Ma pensée se refroidit. Ma colère me tombe de l’âme. Un instant d’extrême lucidité endort mon mal. Je me convoque pour une réunion de la plus haute importance.

M’y rends.

Ouvre la séance, propose une décision que je vote à l’unanimité plus ma voix.

Le va-tout. Ma vie à qui perd-gagne. À pilou-fesse. À la mords-moi le compucteur.

Je calcule que la période que je passe au sol est d’environ trois ou quatre secondes. C’est peu, si tu veux bien comprendre qu’à chaque impact je subis un léger coup de flou. Ma jambe gauche (la plus belle), me fait un mal affreux. Un mal semblable à une rage de dents. Ça me donne mal au cœur. Tant pis, je surmonterai. Il faut agir. Seulement agir, oublier toutes les tracasseries physiques pendant trois secondes.

« Dinggggggg dongggg ». Je gigote au-dessus de l’assemblée. Je les mate tous. Ils sont cinq en tout. Krakzecs est le plus près, peut-être parce que le plus myope. Il tient sa mitraillette dans ses bras, comme un enfant endormi. Les autres ont posé leurs armes contre le mur, ou remisé leurs pistolets dans leur ceinture. Oui, c’est le moment.

Le moment ou jamais.

Je dévale au bout de mon fil, pataude araignée dont la bobine folle se déroulerait brutalement. Flac, sur les pierres dures. Les méchantes pierres qui sentent les siècles moisis.

Je lâche ma corde. Si je ne réussis pas à desserrer le nœud coulant passé à mon cou et à le retirer, la corde repartira dans les cintres et je serai mort. Il ne me reste plus, peut-être, que trois secondes de vie. Couic !

Bon Dieu, je fonctionne au ralenti. Mais un ralenti relatif. Je vois défiler toute ma vie : M’man, mon enfance, les promenades à la campagne, les souris que j’ai tringlées…

Comme mes doigts sont lents, mais comme ils sont précis. Je chope la corde à l’endroit du nœud. Je tire posément. Ça s’écarte. J’ôte le nœud comme on pose un pull-over. C’est-à-dire que je le quitte. J’ai encore le temps de rattraper la corde. Et il me reste du rabe d’attente, tu imagines ? L’opération qui m’a paru interminable n’a pas duré plus de deux broquillettes. Relativité étonnante du temps. Combien auront vécu leur vie en une pincée de minutes ? Tout le reste étant de l’inutile ? Du superflu. Un informe brouillon.

Je repars au valdingue. Le plus hallucinant, mon vieux bout de machin, c’est que les autres n’ont encore pas réagi, tant ma fulgurance a trompé leur acuité visuelle. Tu comprends : ils me regardent monter, descendre, gigoter… Un spectacle rythmé, ça monotonise l’entendement du spectateur. J’ai seulement fait un geste de trop dans un rituel bien réglé. Il leur faut du temps pour l’enregistrer et l’admettre. Mais San-Antonio, le vaillant, le fort, l’invincible, ne leur laisse pas le temps d’avoir le temps.

À peine parvenu à la hauteur maximale, il se laisse choir de tout son poids sur le camarade Krakzecs. Qui craque sec. Au bruit, répercuté par les voûtes de l’église, je sais que ses vertèbres cervicales ont cédé. On s’aide comme on peut, pas vrai ?

Mais je ne perds pas de temps à réclamer un stéthoscope pour l’ausculter. Avec une rapidité toujours aussi soutenue, je cramponne sa mitraillette. Vois-tu, mon vieux clystère, ce qui différencie les héros des autres hommes, c’est qu’ils parviennent à faire des choses plus rapidement que les autres ne les pensent. Ils ont l’action naturelle, comme certains ont l’orthographe naturelle.

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