Frédéric Dard - Un os dans la noce

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Dans cette affaire, il y a beaucoup de morts et beaucoup d'anchois.
Le buste de Marianne en prend un sérieux coup…
Et celui de M. le maire, donc !
Et puis il y a aussi des considérations comme celle-ci : Tandis que les modestes dames semi-bourgeoises, bien ordonnées et prévoyantes, outre leurs confitures, leurs conserves d'haricots verts en bocaux (donc haricots verre) et leurs draps empilés dans des garde-robes aux senteurs de lavande, détiennent aussi de la fringue noire pour « en cas de malheur ». La mort peut carillonner à leur lourde : elles sont parées pour l'accueillir la tête haute, ces magistrales ménagères. La mort ne leur fait pas peur, ne les affole pas. Elles en font leur affaire. L'accommodent à la sauce aux larmes, avec un bouquet garni et une couronne de perlouzes « A mon mari si marri et tellement tant bien-aimé » qu'il te vous laisse des regrets éternels et un goût de n'y revenez plus.

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Tu risques de la sentir passer, baby.

Gare à tes plumes !

XVI

C’est pas la première fois qu’une petite poulette me double. Leçon de modestie, mon frère. D’humilité. Ça te ramène l’orgueil à zéro. Et puis, te l’avouerais-je ? Je me dis que ça m’apprendra à faire du contrecarre à Zoé. In petto, comme causent les anglo-italiens, je vois dans la trahison de Kasleen une espèce de rédemption. On aura un chouette avenir, Zoé et moi. On sera heureux. Avec pas beaucoup d’enfants. Bien, parfait, mettez-m’en six caisses avec robinet. Seulement, pour pouvoir déguster l’avenir, il faut se dépatouiller du présent, et ce ne sera pas commode.

Cette forêt de mitraillettes qui me cernent ne m’émeut pas outre mesure. Je pense que ces tordus sont tellement certains que je leur cache le cadavre, et ils tiennent tellement à me faire dire où je le planque, qu’ils se garderont bien de me buter pour l’instant.

Tu vois, le nœud gordien (comme on dit vulgairement) de cette affaire, c’est l’instant démentiel où j’ai eu l’idée aussi sotte que grenue d’embarquer le cadavre dans ma propre tire, l’autre noye. Suis leur raisonnement : ce cadavre leur est indispensable. Je l’enlève. Ensuite je fais semblant de les faire chanter. Tu comprends bien qu’après ça, pas un instant ils ne doutent de ma culpabilité. J’ai beau, par la suite, jurer sur mon honneur de flic-Bayard, sans peur et sans trop de reproches, que j’ai agi de la sorte pour les démasquer, tu penses qu’ils s’en tapotent la jugulaire, ces braves ! Comment leur faire admettre que j’ai agi d’INSTINCT, exactement comme un homme INFORMÉ ? Là est le prodige san-antonien. La démonstration absolue de son don de flic, par l’absurde.

J’ai cravaté un corps, et, au lieu de confondre les meurtriers, moi, grand flic, j’ai amorcé une opération chantage. Elle tourne court. Là-dessus le cadavre disparaît. Je crois qu’ils l’ont récupéré, mais il paraîtrait que non. Et eux, de leur côté, ne doutent pas un instant que je l’aie mis au frais (nécessairement). Tu te rends compte d’un salmigondis !

Cela dit, il représente quoi, une fois mort, ce Merdanflak ? Il a gobé les bijoux de la couronne d’Angleterre avant de canner ? Ou bien on lui a tatoué sur la fesse gauche la formule d’un nouveau missile absolu terre à terre ou solstice ? Voilà qui serait intéressant à découvrir. Amusante, l’énigme, non ? Un bistrotier de banlieue, honorablement connu, puisqu’il est le premier adjoint de sa commune, occupe ses loisirs à faire dissoudre des cadavres d’Arabes. Les gens de son organisation (ou d’autres, après tout ?) tentent de le faire disparaître de façon détournée. Leur plan échoue. Apprenant qu’on a tenté de le liquider, le bistrotier vient au renaud auprès de la bande. On le bousille brutalement et on emporte son corps. Pourquoi prendre un tel risque ? À compter de cet instant, le San-Antonio se met à brouiller les brêmes, manière de faire joujou, et c’est l’effarement de la bande, le sauve-qui-peut, les cellules qui s’affolent… Le cadavre disparaît de l’auto du commissaire bien-aimé. Qui l’a volé ? Pour le conduire en quelle morgue ? Personne ne sait plus rien, ni d’un côté ni de l’autre, tout le monde se soupçonne. Tout le monde se tient par la barbichette ! Insensé, hein ?

Moi, ma position est ambiguë, si tu veux me permettre un terme savant. Parce que, mon bon camembert-à-pieds, mes deux choses lune : ou bien je laisse planer le doute, et ils me tortureront sans me buter ; ou bien je parviens à les persuader que je ne suis pour rien dans le second rapt du macchab, et alors ils se déferont de moi rapidos, car il n’est jamais bon de laisser respirer longtemps un officier de police judiciaire auquel on a fait subir des sévices et autres marinades dans l’anchois salé.

Voilà, voilà, ce que je veux te dire…

Là-dessus (ou là-dessous, pour les antipodistes) deux archers outillés me passent des menottes aux menottes et aux chevilles (rien qui m’agace autant que d’être entravé avec mes propres instruments de travail) et me font quitter la pièce.

On ne va pas loin.

Dans le renfoncement de l’église, à droite du chœur. Là, deux fortes cordes tombent de la voûte : ce sont celles des cloches. Leur vue, si tu me permets, me donne le bourdon ! Je pressens du machiavélique apostolique non romain dans l’aventure en gestation. En gestapo, plutôt. Car je commence à les connaître.

Je me demande ce qu’ils mijotent, ces bœufs.

Je l’apprends assez rapidement.

Tu vas voir, c’est simple mais il fallait y penser. Moi, à leur place, je ferais breveter le système, car il est mieux que « D ».

Pour commencer, on m’ôte le cabriolet de la main gauche, tu piges ? Ensuite, on passe la boucle libérée autour de la chaînette située au niveau de mes chevilles, tu suis bien ? Me voici donc penché en avant comme un monsieur auquel ses mœurs permettent d’en héberger un autre.

Après quoi, les infâmes font un nœud tout ce qu’il y a de coulant à la corde d’une des cloches et me le glissent au cou. Ils serrent, juste ce qu’il faut pour que le chanvre me cravate étroitement, mais sans m’étouffer. Un monsieur obligeant soulève ma main gauche et m’oblige de la porter au-dessus de ma tête. Il m’invite à saisir la corde. Tout semble paré. On va chercher le faux superintendant Fouketts lequel semble assumer la direction de la bande. Aurais-je gravement blessé le sieur Himker, tantôt, en lui floquant mon cure-pipe, pour qu’il passe la paluche à un suppléant ?

Fouketts s’approche, examine l’installation, grommelle un « parfait, parfait » en bon français et me dit :

— Je suppose que vous avez compris la règle de ce petit jeu, commissaire ? Imaginez-vous que le précédent propriétaire de la conserverie a fait électrifier les cloches, conséquence d’un vœu, sans doute. Nous allons déclencher la sonnerie. Aucune importance, les rares habitants de l’île sont des nôtres et ne s’étonneront pas de ce tocsin nocturne. À chaque mouvement de la cloche, la corde qui subsiste pour pallier les nombreuses ruptures de courant remonte d’un bon mètre. Tenez-la bon de votre main libre afin d’amortir sa brusque traction, sinon vos vertèbres cervicales claqueront comme des spaghetti secs. Vous avez bien réalisé le système ?

— Très plaisant, dis-je.

Et je lâche la corde.

Que veux-tu que je fasse d’autre ? Le guignol, suspendu à son fil ? San-A. n’aime pas les rôles de polichinelles.

Fouketts a un tressaillement que je ne capte que par son hémisphère sud, vu ma position inclinée, mais qui n’en témoigne pas moins de sa stupeur.

— Que faites-vous ! aboie-t-il.

— Le nécessaire, réponds-je. Écoutez, mon vieux, cessons de jouer aux cons, vous et moi. Ce sont des amusettes de boy-scouts en délire, ça. Si vous avez envie que je meure, branchez votre sonnerie, j’ai affronté tellement de cloches dans ma vie que périr par l’une d’elles sera une fin quasi logique. Si vous avez au contraire envie qu’on discute, déliez-moi et offrez-moi un scotch et un cigare. Vous me prenez pour un quart de Brie gâté, ma parole ! Vous croyez que je me fais des illusions ? Que je ne sais pas pertinemment qu’après avoir parlé je serais nettoyé ? Si vous pensez vraiment cela, c’est que c’est vous le connard, mon vieux.

Et je ris.

Pas un rire méphistomeschoses, non. Rien de réellement provocant. Simplement le rire badin du type qui s’amuse d’une idée folle.

Prend le temps de s’en esbaudir, malgré la gravité de l’instant.

Je remarque la petite rouquine instituteuse, qui, à quelques mètres, pardon : à quelques pieds de là, observe la scène avec intérêt. Quelques pieds, tu parles ! Elle en cramponne un tout beau quand on l’entreprend. Comme disait un pote à moi : « Les fenêtres de sa maison étaient en saillie, ça voulait tout dire ! » Marrant comme les gonzesses ont la faculté d’oubli, de reniement. Un mec, quoi qu’il advienne (même si c’est Quepourra), il garde en mémoire les moments de bonheur que lui a dispensés une gerce. Lui subsiste dans le bas-ventre une émotion indélébile. Mais les polkas : tiens, smoke ! Autant en emporte le bidet ! Les hommes sont cons à ne plus pouvoir se tenir debout. Un jour, ils remarcheront à quatre pattes, je promets. Redeviendront poissons, dans les abysses féminins. Trop grands, trop généreux… Ils savent qu’il ne suffit pas de faire le bien, mais qu’il faut surtout bien le faire. Le mal idem, d’ailleurs. Tout cela est question de conscience…

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