Frédéric Dard - Une banane dans l’oreille

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Une banane dans l’oreille: краткое содержание, описание и аннотация

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Le Vieux, c'est pas la peine de lui répéter tes questions : il a une banane dans l'oreille !
Alors, on peut toujours s'escrimer à cambrioler la salle des coffres des plus grandes banques d'Europe, Béru et moi. Il s'en tamponne, le Vieux.
Qu'on essuie des rafales de quetsches à tous les coins de pages le laisse rigoureusement froid. Note, il vaut mieux que ça soit lui que ça laisse froid que nous !
Cette banane, le pire, c'est que c'est lui qui se l'est cloquée dans le tube acoustique.
Comme ça, histoire d'avoir une raison de ne pas nous entendre.
Et cependant, une banane, y a tellement d'autres endroits où se la foutre, comme disait mon camarade Oscar Wilde.

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— Heu, mais certainement, bien sûr. Permettez ?

Il rappelle Mlle Zouzou pour la supplier de ne pas mettre de collant au déjeuner, mais des bas ! Et pas de slip non plus ! Il veut avoir les coudées franches. La main sous la table, c’est merveilleux entre un gratin de fruits de mer et la selle d’agneau vert pré. Promis ? Pas de slip et des bas ? Des bas noirs ? Oh, merci ! Quel amour ! Quelle délicatesse ! Tout en prévenances, cette Zouzou. La générosité personnifiée ! Bravo ! A tout à l’heure ! Je t’aime ! On ira chez toi tout de suite après ? Tu as reçu la caisse de porto de trente ans d’âge ? Trente ans ! Tu n’étais pas née, ma moucheronne, ma gerbe de roses, mon éprouvette, mon brin de bonheur, ma joie de vivre. Et moi je revenais de la guerre avec ma première Légion d’honneur, la vraie ! Ah je te… Et je te re…

Il raccroche.

— Oui, bon, bien, ces gens baisent votre Anglais en lui révélant qui vous êtes. Ils décident de vous assassiner. Et pourquoi n’êtes-vous pas mort, nom de Dieu de merde, tandis que Blinsh si ? Hein ? Alors toute une équipe veut vous trucider, et monsieur s’en sort, les doigts dans le… Et monsieur vient annoncer ça, la bouche en cœur. A propos de cœur, je vous demande pardon…

Et re-Zouzou.

Cette fois-ci, pour lui demander de bien vouloir mettre un slip bleu ciel bordé de blanc si possible. Elle en portait un semblable le premier jour qu’il est allé lui faire un tour dans la moniche, et sa mémoire s’électrise à l’évoquer.

— Vous disiez ? réaborde-t-il, un peu congestionné par les mots qu’il vient de prononcer et les images qu’ils ont soulevées dans son bénoche.

— Que je n’étais pas mort grâce à un travelo qui appartenait à la bande, un certain Barbara, tenancière de maison galante, pourvoyeur de fesses, entremetteur à différents niveaux, servant de boîte aux lettres, de messager, de femme de confiance, d’homme à tout faire, de P.C. pour ces malfrats mondains. Car, dans cette histoire belge, mon cher directeur, ce qu’il y a de particulier, c’est que les protagonistes appartiennent à la bonne société. Ils ont des affaires propres, d’importantes relations, un casier judiciaire qui servirait la promotion d’Omo. Ils tirent des ficelles merdeuses avec des pincettes. Leurs hommes de main sont d’anciens mercenaires rapatriés du Congo et organisés en espèces de corps francs civils. Comme tous les bourgeois, ces gens se font de l’arnaque, pis que les truands de bas étage. C’est ainsi que, ayant torturé et assassiné Barbara parce qu’ils l’ont vu s’entretenir avec moi, ils font, dès que ça sent le roussi, porter le chapeau à Jef Inidschier.

Je me tais pour reprendre la laine du Pingouin. Béru remet ça avec ses réminiscences de sauciflard à l’ail. Le Vieux tente de se concentrer sur ce qui se dit. Mais il a le coup de vape de son existence. L’amour le crucifie sur sa Zouzou écartelée. Dignité, fonction, honneurs, décorations, famille, travail, patrie, Pétain, il renie tout par amnésie. N’existe plus que son vieux sexe ringardoche, sa passion, son besoin intense de la fille convoitée dont la culotte maintenant lui tient lieu de drapeau.

Il s’efforce de marquer un brimborion d’intérêt pour ce que je lui raconte grâce au péril de nos vies.

Si je m’écoutais, comme j’écrirais autrement, mon bon pote. Mais tu ne pourrais plus me lire. J’irais dans l’hermétisme et tu me conchierais. Or je m’y refuse. Je veux bien vivre accessoirement avec ton mépris, mais pas avec ton incompréhension. Je préfère des déconnades qui te soient accessibles, à des chefs-d’œuvreries que tu devrais contourner comme un édifice sans ouvertures.

Soit dit en passant outre.

Et le Vieux questionne, du bout des lèvres, du bout de l’esprit :

— Pourquoi ce Barbara vous aurait-il sauvé la vie, mon garçon ?

— Parce que le coup de foudre, ça existe, monsieur le directeur, l’ignoreriez-vous, vous dont le feu pour Mlle Zouzou monte haut et clair dans la crépusculaire grisaille du quotidien, tel un phare qui montrerait les vrais rivages aux navigateurs égarés que nous sommes ?

Il bée.

— Oh, beau ! exclame le Dabe. Beau ! Beau ! Beau ! Je le note, ça vous ennuierait de répéter ? Je veux le lire à Zouzou. C’est de grande classe. Il y a le style, la force évocatrice nimbée de poésie. Et c’est tellement vrai. Il faudra que je vous présente à Zouzou, mon cher. Vous lui plairez, je le sens.

« Ainsi, ce gentil Barbara vous contemple depuis sa table, tandis que le vilain couple lui explique que vous serez abattu le lendemain. Votre visage avenant, vos yeux pétillants de vie la troublent. Elle se dit “Non, non, un si bel homme, en pleine position de ses moyens, ne peut être abattu dans un escalator !” Alors elle se lève, telle une automate, va aux lavabos, vous fait appeler par la chiotte’s woman. Vous met en garde. Vous invite à l’aller voir, le cochon, la salope, comme elle devait vous convoiter en ces lieux peu propices ! Elle, lui, si blasé de la chair, si écœuré par les minables copulations des notables d’Outre-Quiévrain, si disponible à force de saturation. Elle, lui, vous contemple. Imagine votre corps admirablement velu, car vous êtes velu, n’est-ce pas ? Je me souviens vous avoir vu en maillot sur une plage [8] Cf. Les Vacances de Bérurier. Ça ne mange pas de pain . . Et c’est l’abandon, la faiblesse. Le passage outre aux manigances. “Mon bel ami, prenez garde !” Cher petite. Mignonne garçon touché par la grâce de Cupidon au milieu de son Parc aux cerfs. Il vous sauve, la chérie. Barbara, dites-vous ? Pseudonyme, ça ! Nom de guerre, nom de foutre ! Devait se prénommer Albert comme vous et moi, mais allez donc bordéliser avec pareil praenomen . Essayez d’être Mme Albert ! Ridicule. Tandis que Barbara, c’est du prêt-à-porter. Ça chante et enchante au premier degré. Il y a du dépaysement dans ces trois syllabes. Chère Barbara qui vous sauva. Que son nom soit sanctifié, que son règne arrive, que sa volupté soit faite sur la Terre comme au septième ciel, amen ! Et alors ? »

— Alors quoi, monsieur le directeur ? soupiré-je, écœuré par le dérapage mental de notre Vénéré.

— Vous fûtes épargnés, mais Blinsh mourut, et la seconde paire de lunettes est à tout jamais perdue. Pourquoi ont-ils tué Blinsh, s’il vous plaît ? Un garçon qui détenait l’autre partie de l’invention. Qui donc, de ce fait, m’était complémentaire. Cher Blinsh ! Et Anglais, le pauvre ! J’adore les Anglais, ces grands méconnus de la planète, ces mal aimés, ces sales cons. Me tuer Blinsh alors que nous eussions pu nous allier un jour, bon gré mal gré.

— Jef Inidschier l’a abattu après lui avoir piqué la clé de votre satané coffre 44, monsieur le directeur. Il a voulu faire cavalier seul. Sans doute a-t-il ensuite nié la chose auprès des De Byrooth. Mais ces derniers, indupes, me l’ont balancé tout chaud tout bouillant quand j’ai carillonné à leur porte. Comme je vous le disais, ces braves gens, malgré leurs traités d’alliance, se tiraient une bourre noire…

Le bigophone retentit.

Le Vieux bondit comme un rugbyman plaqué sur la ligne de peu et qui veut coûte que coûte aplatir la balle au-delà de la ligne blanche.

— Encore toi, ma colombe azurée, ma chiquenaude, mon zéphyr, mon alizé, ma pervenche, mes oreillettes, mon parfum d’Arabie Saoudite, mon poivre vert, ma luciole ; encore toi, sexe de mon sexe, pavane d’infante nouveau-née, richesse de mon… Pardon ? Oh, pardon, monsieur le ministre ! Je… Une seconde, je ferme la radio !

Il fait claquer sa langue devant l’émetteur.

— Je vous écoute, monsieur le ministre. Vous dites ? La police belge aimerait entendre le commissaire San-Antonio et son adjoint le principal Bérurier ? Impossible ! ils sont partis en mission au Guatemala ce matin. Ne reviendront que dans un mois, ou un an, ou je ne sais pas. Qu’elle fasse sans eux, la police belge. Qu’elle se passe de leur témoignage. D’ailleurs ils n’ont rien à dire. N’est-ce pas, messieurs, que vous n’avez rien à dire ? Non, vous voyez, monsieur le ministre, ils m’assurent formellement ne rien avoir à dire. Je regrette. Ils regrettent également. Si on avait pu prévoir. Mais quoi : ils sont partis… Je suis persuadé, monsieur le ministre, que votre haute autorité fera merveille et que nos collègues de la vaillante nation belge… C’est cela, au revoir, Zouz… Je veux dire : mes respects, monsieur le ministre !

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