Frédéric Dard - Une banane dans l’oreille

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Une banane dans l’oreille: краткое содержание, описание и аннотация

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Le Vieux, c'est pas la peine de lui répéter tes questions : il a une banane dans l'oreille !
Alors, on peut toujours s'escrimer à cambrioler la salle des coffres des plus grandes banques d'Europe, Béru et moi. Il s'en tamponne, le Vieux.
Qu'on essuie des rafales de quetsches à tous les coins de pages le laisse rigoureusement froid. Note, il vaut mieux que ça soit lui que ça laisse froid que nous !
Cette banane, le pire, c'est que c'est lui qui se l'est cloquée dans le tube acoustique.
Comme ça, histoire d'avoir une raison de ne pas nous entendre.
Et cependant, une banane, y a tellement d'autres endroits où se la foutre, comme disait mon camarade Oscar Wilde.

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— Elle s’est absentée ?

— Il faut croire puisque…

— Vous semblez préoccupée, ma douce amie ? Effectivement, deux petites rides rendent compte de son souci, à l’angle de ses paupières.

— C’est-à-dire que, généralement, elle m’avertit quand elle quitte le studio.

Je sors mon sésame et le lui fais miroiter sous le blair.

— Qu’est-ce que c’est ? demande la soubrette.

— Un moyen de se rendre compte si elle est réellement sortie ou bien si elle s’est endormie avec des boules Quies dans les oreilles. Venez !

Faut croire que le silence de la Barbara la tourmente, Ninette, car elle me suit sans protester.

Je grimpe un escalier plus étroit que le premier, et recouvert d’une moquette velouteuse dans les tons cyclamen (les cycles financés par le Vatican). Il tortille un peu et va mourir dans une porte laquée bordeaux.

Sur cette porte une délicate main de femme, en cuivre, avec l’index replié comme pour un petit solo de clito. J’adore ce genre de heurtoir, et tu pourras remarquer que je l’utilise fréquemment dans mes polars. On a tous ses manies, hein ? Balzac, c’était d’écluser du caoua, Gide de se faire encaustiquer la porte étroite, Mauriac de nettoyer ses préservatifs à l’eau bénite, moi, c’est de foutre des heurtoirs de cuivre sur mes portes de suspense. Et puis on n’y peut rien et ça ne cause aucun dommage à quiconque.

J’ouvre cette porte presque aussi zézaiement que si elle n’avait pas de serrure. Mince, le pain de fesses, ça nourrit ! Je me trouve quasiment nez à nez avec un Dali de la grande époque, pas çui de la carte postale, son devancier. Un pas de plus, et c’est un Delvaux de toute beauté ! Mazette, elle vide les roupettes bruxelloises pour le bon motif, Maâme Barbara. L’adorable antichambre que voilà donc ! C’est d’un raffinement suprême. Son coin secret, pardon, elle a pas rechigné. Mourant, veux-tu que je te dise.

Mais enfin, je ne suis pas ici pour visionner ses toiles de maîtres ni son mobilier Louis XVI contre-signé, hein ?

L’antichambre est dans les tons bleu pastel. Une porte bleue avec mouluration blanche et poignée de porcelaine permet d’accéder à son séjour. La bonne s’apprête à l’ouvrir lorsqu’elle exclamationne :

— Oh, mon Dieu !

— J’arrive, dis-je.

Elle me désigne la poignée.

J’enlève mon sourire aussi prestement que les demoiselles d’en dessous leurs slips.

Le bouton de la lourde est poisseux de sang.

CHAPITRE VII

QUI EN VAUT LA PEINE

Des trucs pareils, crois-moi, rapprochent les individus.

Ainsi, la petite bonniche un tantisoit guindée jusqu’à présent, vient se blottir contre mon poitrail de gladiateur et balbutie : « J’ai peur », du même ton qu’elle emploierait pour me dire « Je t’aime ».

Grand frère tout plein, je lui pose la main sur l’épaule.

— Allons, allons, voyons, j’articule.

Content de ma prestation oratoire, je pèse sur la poignée avec mon sésame et l’huis s’écarte.

Je découvre illico ce que tu commençais à pressentir depuis déjà quelques pages, intelligent comme je te sais.

Oui : Barbara est défuntée.

Fallait.Ça s’inscrit dans la logique des choses.

Seulement, elle est morte d’une curieuse manière.

Que voici : on lui a attaché les mains derrière le dos. On l’a pendue au crochet qui déjà soutient la suspension. Et on l’a dénudée sauvagement, en lacérant sa belle robe d’intérieur qui gît à présent, en lambeaux, sur le tapis. Crime de sadique, sans aucun doute car on lui a pratiqué une horrible plaie au bas-ventre. A l’emplacement de son sexe, ce n’est plus qu’un horrible magma sanguinolent, tailladé, violacé, boursouflé et, pour tout dire, monstrueux.

La petite bonne cherche à hurler, seulement sa respiration se bloque au niveau de son larynx, elle fait comme un chien qui aboie dans un film muet, porte ses deux poings à son sternum, tourne de l’œil et se met en « Z » avant de choir.

Je m’approche de Barbara. Ses pieds en flèche se trouvent à pas dix centimètres du parquet, mais ça suffit pour être pendu. Je la contourne chouïa pour la voir de face. Du coup, c’est mylord ma pomme qui manque s’évanouir. Je mets du temps avant de comprendre. Car la chose est tellement effarante, si inhabituelle, surtout… si atroce… Barbara semble avoir, en guise de bâillon, une poire d’angoisse dans la bouche. Seulement, il ne s’agit pas d’une poire, mais d’un sexe masculin.

Et ce sexe masculin, blême, flétri, exsangue, c’est sur elle qu’on l’a prélevé.

Autrement dit sur « LUI » !

Barbara n’était pas une dame, mais un monsieur. Le plus ravissant des travelos. Peut-être son assassin a-t-il réalisé son rêve qui était d’être réellement femme ?

La soubrette suffoque. Elle a repris connaissance, mais question soufflets, ça s’arrange mal. P’t-être fait-elle de l’asthme aussi ? Je comprends qu’il convient de lui porter aide et assistance. Alors je fonce dans l’appartement, déniche la salle de bains, passe un linge sous l’eau froide et reviens lui bassiner le visage.

Elle se récupère un peu. Et alors, le grand cri sauvage qu’elle espérait lui part, libératoire comme un accouchement. Elle hurle sa trouille jusqu’au bout d’elle-même. Je la laisse faire. C’est une question vitale. Sinon elle allait clamser asphyxiée devant le cadavre de sa patronne.

Bon, ça va un peu mieux. Aux larmes à présent…

Je la traîne dans l’antichambre. Elle pleure contre mon cœur. Le moment est venu de lui distiller des mots réconfortants. Les plus glandus sont les plus efficaces, car seule compte l’intonation.

— Allez, petite… Allez, reprenez-vous. T’es mignonne… J’aime bien tes yeux. T’as un beau cul…

N’importe, en vrac, gentil, pour la ramener sur la berge… Elle me laisse haler. S’abandonne. Je voudrais, je pourrais la fourrer à sec sur le plancher. Seulement je n’en ai pas tellement envie. Tu te rends compte, ce pauvre être mutilé dans la pièce à côté ?

— Dis, petite chérie, réponds-moi : Mme Barbara, tu le savais que c’était un homme ?

Elle soubresaute.

— Vous êtes fou !

— Eh si, mon ange, tu pourras t’en rendre compte dans un instant. Bien vrai, tu ne te doutais de rien ?

— Mais enfin, comment voulez-vous ! Un homme, elle !

— Oui, ma petite fille. Un homme… Elle recevait beaucoup de monde ?

— Rien que des relations d’affaires.

— Qu’appelles-tu des relations d’affaires ?

— Des gens huppés qui voulaient organiser des partouzes ou se faire machiner des trucs bizarres. Y avait des couples qui l’emmenaient souper car elle était très élégante, très grande dame.

— Eh bien, c’était un joli monsieur, ta grande dame. Elle a eu des visites aujourd’hui ?

— Personne d’autre que vous.

Sa réflexion me ramène à des préoccupations plus personnelles. Il va finir par m’arriver de gros turbins avec mes collègues d’ici si je n’ouvre pas le grand pébroque, à force de découvrir des macchabes !

— Il faut faire quelque chose, dit-elle.

— Naturellement. Mais du tact, petite. Pas de scandale. Agissons en personnes sensées. Où y a-t-il un téléphone ?

— Dans sa chambre, par ici…

La pièce est plus exactement une vaste alcôve communiquant à la fois avec l’antichambre et le séjour.

Le lit recouvert de fourrure immaculée n’a pas été défait. Le téléphone est posé sur l’oreiller. Il est décroché, son combiné pend au bout de son serpentin.

Ce bigophone me donne une idée. Cette nuit, quand j’ai appelé Barbara, c’est probablement son meurtrier qui a décroché et coupé la communication. Donc elle a été assassinée entre son départ de La Cassolette et mon appel.

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